Pour commencer à vaincre une phobie de l’autoroute, il est important de contextualiser cette peur de conduire sur voies rapides. C’est à dire d’en délimiter et d’en préciser les modes de fonctionnement d’une part, et leur mécanisme d’autre part.
C’est la seule façon d’en avoir une vision objective et, partant, de savoir quoi et comment faire pour éliminer la peur de conduire sur autoroute.
En conséquence, pour commencer à mettre en place une solution à cette amaxophobie, je vous invite à répondre aux questions suivantes :
- En quoi la peur de l’autoroute est-elle un problème ?
- Que faites vous quand vous y êtes confronté(e) ?
- Que craignez-vous de pire si vous ne trouvez pas la solution à votre peur de conduire sur voies rapides ?
- Quelle est la plus petite et la toute première chose qui, si elle existe, vous permettrait de commencer à avoir moins peur, à ne plus souffrir d’amaxophobie ?
Rien qu’en prenant la peine de répondre à ces questions à raison de 5 minutes par jour pendant 1 semaine, vos symptômes diminueront d’au moins 40% en l’espace de 8 jours. Le reste suivra en moins de 2 mois !
Mais, pourquoi toutes ces questions ?
Phobie de l’autoroute : le symptôme d’un autre problème
Conduire n’est pas une activité anodine et cela exige beaucoup de prudence.
Néanmoins, chez certaines personnes, l’angoisse d’être au volant devient une véritable peur de conduire, à plus forte raison quand elle s’étend aux voies rapides et devient une phobie de l’autoroute.
Quand elle devient excessive et irrationnelle, cette peur tourne à la phobie et peut aller jusqu’à empêcher de conduire. Mais, à bien y réfléchir, cette peur est le symptôme d’un autre problème.
En effet, c’est le résultat d’un ensemble d’éléments qui, tous ensemble, ont abouti à cette phobie, mais qui aurait pu aussi conduire, par exemple, à une phobie d’impulsion.
En effet, la personne concernée aurait pu nourrir une peur obsessionnelle de se jeter contre un arbre en voiture alors que ce type de phobie est, elle aussi, le symptôme d’un autre problème.
Dès lors, plus que de savoir pourquoi une telle phobie, le plus intéressant consiste à comprendre son mécanisme pour, ensuite et dans un temps court, totalement le neutraliser grâce à une stratégie adaptée et personnalisée.
C’est précisément ce que favorise la contextualisation laquelle est un outil d’analyse et de compréhension spécifique à l’approche systémique de Palo Alto, une approche brève orientée solutions.
Comment vaincre la phobie de l’autoroute ?
Pour vaincre l’amaxophobie et tous les types de phobies, l’approche stratégique et brève orientée solution est la meilleure solution. Certains patients sont plus réceptifs aux thérapies qui utilisent la psychologie clinique, mais l’aide d’un comportementaliste professionnel reste toute indiquée.
Je vous rappelle que l’Assurance maladie recommande désormais la thérapie comportementale à tous ceux qui souffrent de phobies et de troubles anxieux. Comme la phobie est le résultat d’une mauvaise gestion d’une peur devenue irrationnelle, les outils cognitifs permettent d’analyser le mécanisme de fonctionnement d’une telle méotion.
En apprenant à objectiver, le patient reprend le contrôle de ses émotions. Ensuite, les outils comportementaux lui permettent d’objectiver sa peur – sa phobie – jusqu’à la supprimer totalement et définitivement.
Peur de conduire sur autoroute et approche systémique
Certaines de ces solutions permettent de lutter contre le stress et l’angoisse quand ils ne sont pas devenus handicapants. Le problème, c’est que certains patients souffrent de phobie et ne peuvent même pas monter dans une voiture en tant que passagers.
Ils ne peuvent donc pas affronter progressivement leur peur en suivant des cours de conduite ou en suivant des stages. Alors, comme pour tout traitement des phobies, l’approche stratégique est la meilleure solution pour vaincre l’amaxophobie.
Elle permet au patient d’analyser, d’observer et de comprendre sa phobie et ses origines, que ce soit un traumatisme ou le symptôme d’un trouble anxieux. Cette analyse approfondie permet d’objectiver sa peur puis de l’affronter progressivement sans peurs, sans angoisses.
Dans plus de neuf cas sur dix, les patients atteints de phobies sont à même de surmonter une peur panique en quelques semaines seulement grâce à l’accompagnement d’un comportementaliste.
Comment vaincre la peur de l’autoroute ?
La phobie de l’autoroute nécessite une prise en charge, comme toutes les autres phobies.
Les chances de parvenir à se soigner tout seul sont quasiment nulles. Que l’on souffre d’un simple trouble anxieux provoquant de l’angoisse de conduire ou d’une véritable phobie, l’aide d’un professionnel est la meilleure chance de vous en sortir.
D’accord, mais quel professionnel choisir ?
On distingue deux types de professionnels de la santé mentale parfois incarnés par un seul et même praticien :
- Le psychothérapeute.
- Le comportementaliste.
Le grand public connaît désormais bien le premier.
Le psychothérapeute
La psychothérapie s’appuie sur la conversation et l’exploration de souvenirs pour aider le patient à surmonter ses difficultés grâce au soutien du psychothérapeute et l’expérience acquise.
Le thérapeute comportemental
De son côté, le comportementaliste s’appuie sur des outils plus récents qui ont donné naissance à ce qu’il est convenu d’appeler les thérapies comportementales. Le patient est souvent plus autonome et les résultats sont beaucoup plus rapides.
Le comportementaliste propose souvent une exploration plus courte et plus intense d’un problème en particulier.
Il trouve donc la solution plus rapidement. Sa démarche à s’activer à trouver une solution à la phobie de l’autoroute (moins de 2 mois), et non à savoir pourquoi une personne souffre d’amaxophobie.
Est-ce une solution d’être accompagné(e) ?
Même quand on a eu la chance de tomber sur un formateur impliqué et pédagogue, l’apprentissage de la conduite souffre souvent d’un manque de diversification des expériences. Conduire en permanence avec la même personne à ses côtés peut être rassurant, mais cela peut aussi être la source de nombreuses angoisses.
Certains blocages deviennent impossibles à dépasser et ils favorisent le stress, mettant à mal tout le reste de l’apprentissage. Pour surmonter cette difficulté, la meilleure solution reste de conduire avec un proche.
La conduite accompagnée est une excellente solution, mais ce n’est pas la seule. Vous pouvez aussi louer une voiture à doubles-commandes.
Elles coûtent beaucoup moins cher qu’une heure de conduite en auto-école et vous permettent de conduire avec la personne de votre choix en toute légalité.
- La personne qui vous accompagne doit avoir son permis depuis au moins cinq (5) ans.
- Vous devez avoir fait au moins 20H de conduite avec un formateur professionnel.
Faut-il reprendre des heures de conduite ?
Parmi les patients souffrant d’amaxophobie, on retrouve beaucoup de personnes qui ont eu un accident et qui n’ont jamais osé conduire depuis. Reprendre des heures de conduites avec un professionnel peut les aider mais…
… j’écris çà alors que beaucoup de mes patients me précisent avoir pris beaucoup d’heures de conduite sans résultats sur leur phobie de conduire.
Vous pouvez essayer de prendre des heures de conduite classique ou vous tourner vers un stage spécialement pensé pour vaincre votre peur.
Autant que vous sachiez que je ne suis aucunement convaincu de leurs effets. Se confronter à votre peur n’est pas le meilleur moyen de la faire disparaitre, et ce d’autant moins que la présence d’un moniteur à vos côtés participe sans doute à vous rassurer.
Une fois dans la réalité, seul(e) au volant, et à plus forte raison sur voies rapides, qu’en sera t’il ? Dans tous les cas, les moniteurs d’auto-écoles ont souvent l’expérience nécessaire pour gérer vos angoisses. Mais je crains que leur façon de rationaliser la peur au volant ne vous aide en rien, au contraire.
Le plus bel et récent exemple me vient de l’un de mes enfants qui a récemment passé son permis de conduire. Le moniteur avait une façon trés rationnelle de lui intimer de dépasser ses peurs.
Résultat : permis raté plusieurs fois et dégoût prononcé de la conduite automobile.
Cette méthode, dont l’efficacité est sujette à caution, pourra, peut-être, vous permettre de reprendre la conduite à votre rythme et sans crainte. Mais rien n’est moins sûr.
En effet, plus on dit à une personne qu’elle n’a aucune raison d’avoir peur, plus on la contraint à dépasser ses peurs de façon rationnelle, plus on lui donne l’impression de ne pas être comprise, plus elle anticipe et nourrit ainsi ce qu’elle cherche à combattre.
En bref, la contrainte enrichit le problème.
Comment se débarrasser de la phobie de l’autoroute ?
Une certaine logique veut qu’en cas d’angoisses ou de crise d’angoisse, que cela ait ou non un lien avec la phobie des transports, le premier réflexe consiste à prendre des médicaments, le plus souvent des anxiolytiques, ou à essayer de se raisonner pour traiter ce problème de peur de conduire.
Si vous me connaissez et lisez certains des articles de ce blog, vous avez compris que je ne suis favorable ni à l’un, ni à l’autre., tout simplement parce que cela n’apporte aucune solution pérenne à votre problème de peur en voiture, en plus que de prendre des calmants est fortement déconseillé quand on conduit.
Au mieux, cela vous permet d’apaiser vos symptômes d’angoisses, mais, en aucun cas, cela ne résout votre problème de fond.
Dès lors, si vous souhaitez vous débarrasser de votre peur de conduire sur autoroute, je vous invite à cliquer sur l’image rouge ci-dessous.
C’est là que se trouve la solution définitive à votre amaxophobie.
Et n’oubliez pas :
« La solution est dans le problème«
Gregory Bateson
Ressources
- Étude PANIC – République Française, ONISR (Observatoire de la Sécurité routière) – 2022
- « Peur de conduire » – Antoine Pelissolo, psychiatre – UPEC (Université Paris Est Créteil, Val de Marne)