Traitement de la dépression : une solution contre-intuitive

Traitement de la dépression : une solution contre-intuitive

Depuis 30 ans que je travaille dans le domaine de la thérapie comportementale liée à l’approche systémique de Palo Alto, force m’est de constater combien il est difficile aux personnes victimes de dépression de trouver un traitement de la dépression qui soit simple, rapide et efficace.

Alors, aujourd’hui, je vais vous donner une amorce de solution assez étonnante qui risque d’en déconcerter plus d’un(e) d’entre vous quant à la façon de traiter une dépression ou, plus généralement, au traitement de la dépression.

Il s’agit donc de répondre à la question de savoir quel est le meilleur remède à la dépression.

La pilule est amère

Il existe autant de types de dépression qu’il y a de personnes dépressives. Du coup, autant de traitement de la dépression qu’il y a de formes différents de dépression et de personnes dépressives. Soit.

La plupart du temps, quand une personne souffre de dépression, s’instaure un parcours assez fléché en matière de soins thérapeutiques et/ou médicaux.

Passé le(la) médecin généraliste, lequel/laquelle n’est pas toujours au fait des meilleurs médicaments à prescrire pour traiter la dépression, s’ensuivent les consultations auprès d’un(e) psychiatre puis, dans certains cas, d’allers-retours domicile – hôpital.

Souvent, face à l’innocuité (inefficacité) des médicaments, les médecins en prescrivent de nouveaux ou augmentent les doses par souci d’appliquer le meilleure traitement de la dépression possible.

Les personnes dépressives en sont alors quittes pour une masse d’effets secondaires tous plus ou moins pénibles sans compter, même si le corps médical soutient le contraire, une dépendance psychique assez conséquente.

Sans oublier, bien sûr, l’impression douloureuse en matière d’image de soi et, partant, le mépris de soi même, d’être étiqueté(e) dépressif(ve) comme si ces personnes portaient un panneau autour du cou avec marqué dessus: « Personne dépressive « .

Un peu comme ces écriteaux que l’on faisait porter aux condamnés sur la place publique avec la mention de leur forfait. Une façon comme une autre de leur infliger la honte.

Aujourd’hui, il apparait que près de 13% (j’espère que vous n’êtes pas superstitieux-se) de personnes en France ont souffert ou souffrent encore d’épisodes dépressifs.

A l’échelle mondiale, ce sont plus de 300 millions de personnes qui ressentent des symptômes dépressifs.

En matière de traitement de la dépression, ces chiffres sont d’autant plus alarmants que, d’après de récentes études, ces statistiques ne font qu’augmenter du fait des problèmes socio-politiques et économiques que nous connaissons tous de façon renouvelée depuis plusieurs années maintenant.

La première logique de soins est donc la prescription de médicaments avec une priorité évidente aux antidépresseurs. Sans oublier, bien sûr, le fameux lithium aussi appelé teralithe.



Le lithium

A l’époque où je faisais une dépression (ce qui remonte à il y a plus de 30 ans), j’ai été hospitalisé dans une clinique en région parisienne.

J’ai bien évidemment eut droit à des médicaments antidépresseurs et aussi anxiolytiques (j’étais anxieux) mais, d’autres patients se voyaient prescrire d’autres médications du type sel de lithium pour traiter leur dépression.

Jusqu’à la fin de mes jours, je me rappellerais ces personnes, assises dans le parc de la clinique, tremblante de la tête aux pieds, la bave aux lèvres, ayant des difficultés à s’exprimer.

Toutes et tous, les voyant dans cet état, nous interrogions sur l’opportunité de ce type. de traitement de la dépression.

La question se pose donc de savoir si ces médicaments aident les personnes dépressives à aller mieux.

Pas sûr, si l’on considère que beaucoup de personnes ont suivi un traitement de la dépression sont encore dépressives des années après que leurs troubles dépressifs aient été diagnostiquées (et ceci quelle que soit la forme de la dépression).

De mon point de vue, la pilule est amère. Pourquoi ? A cause de 2 éléments.

Normaliser les comportements

Le traitement de la dépression, dans sa dimension la plus habituelle, induit de ramener, de gré ou de force, une normalité chez la personne dépressive ce qui la maintient, le plus souvent, dans ses symptômes. Voire, aggrave ces derniers.

En effet, si la personne dépressive est effectivement en souffrance, ses proches le sont tout autant. Ils ont peur que la dépression s’aggrave, peur aussi que dans un tel cas cela ait des conséquences tant familiales, qu’affectives, sociales, professionnelles et économiques.

Autant de sujets d’inquiétude qui n’enlèvent rien au fait que ces proches aient aussi peur pour la personne malade d’une dépression, tout comme ils craignent que le traitement de la dépression ne change rien.

Une question d’argent

Qu’on le veuille ou non, qu’on l’accepte ou pas, le traitement de la dépression est aussi une question d’argent.

En effet, les médicaments antidépresseurs rapportent un argent fou (souvenez vous du « …pognon de dingue… ») aux laboratoires pharmaceutiques. Ils n’ont donc aucun intérêt à ce que vous les arrêtiez.

A ce propos, je me rappelle de cette anecdote d’un homme d’affaires connu qui racontait avoir rencontré le président d’un trés grand groupe pharmaceutique qu’il avait sollicité pour soigner des enfants malades du cancer pour évaluer si certains compléments alimentaires pouvaient participer à améliorer le traitement initial prévu.

Le président de ce groupe avait répondu à cet homme d’affaires qu’il n’avait aucun intérêt à financer une telle étude car elle risquait de faire diminuer le volume de ventes des produits administrés aux enfants pour traiter leur cancer.

Fermez le ban !

Oui, mais…

A ce stade, il me semble important de préciser que les médicaments antidépresseurs peuvent avoir une importance capitale dans le traitement de la dépression quel que soit son type.

Mais, mais…

Cela ne peut s’entendre qu’à 2 conditions:

  1. Une durée de prescription médicamenteuse limitée dans le temps
  2. Un travail thérapeutique en sus des médicaments 

Or, la plupart du temps, une de ces 2 conditions n’est pas respectée. Du coup, les résultats – positifs – liés au traitement de la dépression se font attendre voire n’existent pas.

De l’ombre à la lumière

Récemment, je me suis souvenu d’une patiente fortement dépressive.

Son mari l’a quitté. Elle est en plein divorce et s’occupe seule de sa fille. Et, pour couronner le tout, elle fait l’objet de harcèlement dans son milieu de travail.

Quand elle me consulte, cela fait plus d’un an qu’elle suit un traitement de la dépression à base d’antidépresseurs.

De nouveau, elle est en arrêt maladie depuis plusieurs semaines et ses symptômes de dépression ne font que s’accentuer.

Se lever est un calvaire, s’occuper de sa fille un chemin de croix, et sa seule envie est de se laisser aller.

Autant ses proches que les médecins qu’elle consulte l’invitent, parfois de façon trés appuyée, à se forcer à faire une chose ou une autre non sans lui rappeler ses responsabilités en tant que mère et adulte.

On lui répète à l’envi qu’elle n’a qu’à se bouger, se forcer, et qu’ainsi les choses changeront petit à petit. D’une façon cachée, ordre lui est donné de suivre son traitement de la dépression et de faire en sorte qu’il aboutisse.

La contrainte du bien-être

Je comprends ce point de vue trés normatif mais il n’est d’aucun effet sur cette patiente laquelle s’enfonce chaque jour un peu plus, et lui inflige un sentiment de culpabilité qui va croissant ce qui, bien évidemment, la fait constamment remettre en cause le traitement de la dépression qui lui a été prescrit.

Cette femme se sent coupable de ne pas être comme les autres. Ou prétendument comme tout le monde.

Elle a toutes les peines du monde à se lever, à se laver, à s’habiller, à manger, à sortir, et j’en passe. Du coup, elle se force, ce qui a pour effet de lui rendre les choses plus difficiles encore.

Mais elle continue ainsi parce-que des personnes bien pensantes, bien portantes et bien intentionnées, lui ont dit et répété que c’est ainsi qu’il faut faire, que c’est ainsi qu’elle doit se comporter eu égard au traitement de la dépression qui lui a été indiqué.

En bref: « reste dans les clous et marche droit !« .

Sans oublier, bien sûr, la contrainte des médicaments, ni son futur ex mari qui lui met une pression effarante pour qu’elle change tout en lui reprochant sa dépression.

Quand on y regarde de plus près, cette femme n’a vraisemblablement pas le droit d’aller mal. Mais in fine, sa dépression ne mettrait-elle pas beaucoup de gens trés mal à l’aise ?

Sans aucun doute. Du coup, elle a fait l‘objet de l’injonction d’aller bien (pas le droit d’aller mal).

Traitement de la dépression: injonction d'aller bien et pas le droit d'aller mal.

Les drames de l’injonction paradoxale

Elle a reçu l’ordre de changer. Ne pouvoir satisfaire cet ordre aggrave sa situation et, partant, ses symptômes dépressifs puisqu’elle se pense anormale. Pour appuyer ses considérations, elle considère que son traitement de la dépression est inapproprié à sa situation, ce contre quoi ses proches se défendent.

S’instaure alors une sorte de cercle vicieux où chacun joue son rôle de malade d’une part, et de normalisateur d’autre part (le rôle de celui ou celle qui sait).

Elle a donc tort et les autres raison. Le traitement de la dépression est adapté et s’il ne donne pas les résultats attendus ne serait-ce pas parce qu’elle le suivrait en dilettante ?

Il lui alors est reproché de ne pas changer, de ne pas agir de sorte à ne plus être dépressive et, dans le même temps, on l’empêche de changer.

C’est ce que l’on appelle une injonction paradoxale laquelle s’applique autant au traitement de la dépression qu’au traitement des troubles anxieux, ou encore de la façon de se débarrasser d’angoisses chroniques. Et plus encore du traitement de troubles anxiodépressifs.

Un peu comme si l’on avait dit à cette personne: « Fais ce que tu veux mais tu n’y arriveras pas« .

On autorise d’un côté ce que l’on rend impossible de l’autre.

A cet égard, l’injonction paradoxale en matière de traitement de la dépression fait des dégâts épouvantables.

Mais tranquillisez-vous, il en va de même en ce qui concerne les troubles anxieux.

Du coup, on fait quoi ?

Pas le droit d’aller mal

En ce qui concerne le traitement de la dépression, j’ai pour habitude de mander à tous mes patients s’ils peuvent commencer par s’autoriser à aller mal ?

Je vous explique…

Je reconnais que lorsque cette patiente me consulte la première fois, elle fait peine.

Elle est jeune, intelligente, cultivée, et sur diplômée mais elle est exsangue !

En bref, elle à toutes les qualités requises pour être cette bonne et gentille personne productive que notre bon vieux système capitaliste – agonisant – aime tant, mais elle souffre tellement que c’en est odieux et inacceptable pour le reste du monde qu’elle fragilise.

Elle doit aller bien et le traitement de la dépression qu’elle suit est là pour s’en assurer.

Cependant, bien qu’il s’en défende, le système déteste que l’un de ses rouages dysfonctionne. Cela lui fait peur.

Il ordonne donc aux gens d’aller bien de toutes les façons possible en prétextant prendre en charge le traitement de la dépression pour que l’individu concerné retourne à sa production. Et c’est là que le bât blesse.

C’est comme pour les gens qui gouvernent un pays.

Dès qu’ils ont la moindre petite peur de perdre le contrôle, ils publient des lois liberticides et envoient des forces de l’ordre de plus en plus violentes pour contraindre les réfractaires au silence et les faire demeurer dans une crainte silencieuse mais efficace.

Ensuite, si les gens se plaignent de ce qu’il est convenu d’appeler des violences policières, il leur est opposé qu’ils n’ont qu’à pas se rendre à des manifestations interdites. CQFD…

Là aussi, il y a une injonction paradoxale dramatique.

Par exemple, la loi française autorise les manifestations mais le gouvernement les interdit ce qui permet à ses membres de dire que ce qui nous arrive est de notre faute.

Dans la même veine, et pour ramener cette façon d’être et de faire au traitement de la dépression, ce système, et beaucoup de gens qui le composent, ne disent-ils pas, souvent, que ces personnes dépressives se complaisent dans leur dépression ?

Comme s’ils disaient: « S’ils souffrent c’est de leur faute et ils ne font rien, ou pas grand chose, pour s’en sortir« .

Mais, revenons à ma patiente.

Un témoignage encourageant

Elle n’en peut plus au point d’ailleurs qu’elle dit ne même pas avoir la force de se suicider.

Ce à quoi je lui réponds que, si elle se suicide, non seulement je ne pourrais pas l’en empêcher mais qu’en plus, une fois morte, elle n’aura toujours pas résolu son problème. En tout cas pas de son vivant.

Ce qui la fait sourire et, à ce propos me précise t’elle, elle avait oublié qu’elle pouvait sourire.

Puisqu’elle et moi sommes dans une phase « détente », et après lui avoir posé bien des questions pour comprendre le mécanisme de son problème (rappelez vous la contextualisation), je lui fais une proposition thérapeutique qui la laisse sans voix.

Je lui demande s’il lui serait possible, désormais, de s’accorder le droit d’aller mal.

C’est à dire:

Ne pas se lever si elle n’en n’a pas envie, ne pas manger si elle n’a pas faim, ne pas se laver si elle n’en n’éprouve ni le besoin ni l’envie, etc.  Ceci en continuant à suivre le traitement de la dépression de son médecin traitant.

Je vous rappelle combien il est dangereux de suspendre un traitement médicamenteux. Ne le faites jamais sans l’accord du médecin prescripteur.

Passé un petit moment de flottement, et un léger sourire en coin, ma patiente me dit qu’elle veut bien essayer mais…

…Qu’il y a un problème !

Ah…

Traitement de la dépression: un témoignage encourageant

Chaque matin. du lundi au vendredi, il faut qu’elle emmène sa fille en voiture à l’école. Et pour elle, la mère, c’est un supplice car il lui faut sortir de son lit, s’habiller, se donner « bonne figure », sortir dans la rue, conduire, etc.

Pas de problème lui dis-je: « Pourriez-vous envisager d’accompagner votre fille à l’école en pyjama ou en chemise de nuit ? ».

Un ange passe, elle sourit de nouveau et me dit qu’elle peut essayer.

Je lui demande juste de porter un vêtement de son choix par dessus son pyjama et de ne pas sortir de sa voiture en arrivant à l’école.

Ensuite, elle doit retourner à son domicile, garer sa voiture, remonter chez elle et… se recoucher.

Quand je la revoie 15 jours plus tard, les choses ont commencé à changer pour elle.

Dans les semaines qui suivent, je lui confie plusieurs exercices qu’elle s’emploie à suivre scrupuleusement, lesquels font partie, nonobstant les médicaments, d’un nouveau traitement de la dépression (plus naturel celui-là).

Pour informations, ces exercices sont exactement les mêmes que vous trouvez au sein du Programme ARtUS (lire plus bas) que j’ai conçu pour le traitement de la dépression (mais pas que).

Elle met environ 2 à 3 mois à traiter sa dépression et à retrouver, pleinement, désir et plaisir.

Environ 1 an après, alors qu’elle ne me consulte plus depuis fort longtemps dans le cadre du traitement de la dépression qui la maintenait au sol, elle m’informe par mail qu’elle a considérablement évolué.

Elle a négocié un licenciement transactionnel avec son ancien employeur, changé de métier, s’est conséquemment affirmée auprès de son ex mari comme de la plupart de ses proches.

Je crois même avoir compris que le désir de rencontrer quelqu’un, sentimentalement parlant, lui fait trés envie.

Bref, en s’autorisant à aller mal, puis en étant accompagnée de façon personnalisée grâce à la thérapie comportementale (ma pratique), cette femme a tout simplement retrouvé le… désir !

Vous savez sans doute ce qu’est le désir, ce truc impossible à ressentir et à satisfaire quand on souffre de dépression.

Cette spontanéité à laquelle on ne peut répondre favorablement parce que l’on est comme empêché(e).


Troubles de l’anxiété : 3 croyances limitatives

Troubles de l’anxiété : 3 croyances limitatives

Les troubles de l’anxiété sont une vraie plaie au sens où ils sont installés de façon durable et que les personnes qui en sont victimes sont – souvent – loin d’agir de façon adaptés en matière de traitement des troubles anxieux.

Du coup, je veux vous parler de 3 mythes toxiques – auxquels vous croyez trés probablement – au sujet des troubles de l’anxiété.

Il s’agit là de croyances limitatives que vous devez absolument briser si vous voulez réussir à reprendre le contrôle de votre vie.

Je me permets de vous rappeler que les troubles anxieux regroupent les problèmes suivants :

  • Angoisse
  • Anxiété
  • Phobie
  • Troubles anxio-dépressifs

Auparavant, je tiens à vous informer d’une différence fondamentale :

La différence entre la thérapie comportementale Palo Alto (ma pratique) et la TCC (thérapie cognitive et comportementale) dans le cadre des troubles de l’anxiété (et d’une façon générale).

La thérapie comportementale Palo Alto

La thérapie comportementale issue de l’approche systémique de Palo Alto est une approche thérapeutique brève orientée solution.

Cette approche thérapeutique est pragmatique. En effet, il s’agit là de mettre en place une stratégie de résolution qui permette un accès rapide à une solution.

Ainsi, il ne s’agit pas de savoir pourquoi vous avez un problème mais bien de résoudre votre problème qu’il s’agisse d’angoisse, d’anxiété, de dépression ou de phobie(e).

En matière de thérapie comportementale de Palo Alto, on parle de systémie.

L’approche systémique signifie qu’un problème donné est le fruit d’une interaction entre une personne et son environnement. Ce dernier étant fondé sur l’éducation, la personnalité, les expériences de vie, etc.

L’approche systémique de Palo Alto bénéficie d’outils d’analyse comportementale simples qui permettent de trés rapidement comprendre le mécanisme d’un problème et partant sa solution.

On parle alors de stratégie de résolution puisque, effectivement, le ou la thérapeute comportemental(e) va construire une stratégie d’intervention pour résoudre un problème en moins de 2 à 3 mois.

Dès lors, nul n’est besoin de chercher « pourquoi » un problème existe.

L’approche stratégique et comportementale de Palo Alto est construite d’une telle façon que ce qui justifie un problème émotionnel émerge tout seul, sans que vous ayez besoin de chercher au contraire de la psychologie ou de la psychanalyse.

Une telle réussite (16 cas résolus sur 17 en moins de 2 à 3 mois) est liée au fait que la thérapie comportementale de Palo Alto vous protège de toute reproduction de tentatives de solutions, et de toute rationalisation (ex: « vous n’avez aucune raison d’avoir peur » ).

La thérapie comportementale de Palo Alto respecte la vision du monde du patient et ne cherche pas à le changer contre son gré. Il faut simplement s’assurer qu’un(e) patient soit « client(e) du changement ».

Cela signifie que la personne qui consulte ou utilise un programme thérapeutique et comportemental en ligne ne se trouve pas confrontée à un dilemme, c’est à dire que la solution soit pire que le problème (ce qui est le risque, parmi d’autres, de la TCC).

Troubles de l'anxiété: Des exercices pratiques issus de la thérapie comportementale

La TCC ou thérapie cognitive et comportementale

Ce type de thérapie comportementale est le plus souvent pratiqué par des médecins psychiatres ou des psychologues. En effet, la formation thérapeutique afférente à ce type de pratique thérapeutique est exclusivement réservée aux psychiatres et aux psychologues.

La TCC est une approche trés normative qui postule que vous avez de mauvaises pensées. Vous allez donc être ré éduqué(e) pour avoir, si ce ne sont de meilleures pensées, des pensées et des actions qui ne vous posent pas problèmes.

Pour résoudre un problème d’ordre psycho émotionnel, la thérapie comportementale et cognitive utilise des exercices sous contraintes. Cela signifie que vous serez invité(e) à vous exposer à votre problème.

Les exercices d’expositions pose un problème

Si le ou la patient(e) n’arrive pas à suivre les prescriptions thérapeutiques, cela peut bloquer la personne qui consulte et la plonger dans des difficultés plus grandes encore.

Un peu comme si on disait à une personne homosexuelle que puisque sa nature lui pose un problème, on va l’aider à devenir hétérosexuelle.

Sans commentaire…

Dans la même veine, il est important de noter que la TCC ou thérapie comportementale et cognitive ne donne que 10 résultats sur 17 en 2 à 3 ans.

Pour résumer (source INSERM) :



Palo Alto

  • Respect du patient (vision du monde)
  • Aucune contrainte ni exercices d’expositions
  • 16 cas résolus sur 17 en moins de 3 mois (95%)

TCC

  • Exercices d’exposition
  • Approche normative
  • 10 cas résolus sur 17 en 2 à 3 ans (58%)

Ceci étant précisé, revenons à nos moutons au sujet du Mythe N°1.

Après avoir aidé des centaines de patients de tous horizons au cours de ces 30 dernières années, je peux vous garantir que ceux qui réussissent le plus (à reprendre le contrôle de leur vie) sont ceux qui ont les bonnes croyances au sujet des troubles anxieux.

Et c’est plutôt logique: selon votre état d’esprit et vos croyances, vous pouvez littéralement être votre pire ennemi(e) comme votre meilleur atout !

Alors sans plus attendre, il est temps de faire voler ces mythes en éclat.

« Je peux m’en sortir seul(e) »

« Je peux m’en sortir seul(e) » ou Je peux obtenir une solution à mon problème par moi même ou sans travail thérapeutique”.

Voici le 1er mythe et ci-après, je vous explique pourquoi c’est une légende toxique.

Cette idée préconçue est un mythe tout simplement parce-que je ne vois pas comment vous pouvez savoir faire une chose que vous n’avez pas apprise (ou qu’on vous a empêché d’apprendre).

La plupart du temps, les gens cachent qu’ils ont un problème. Ou par peur du jugement des autres, ou parce-qu’ils ont du mal à reconnaitre qu’ils ont perdu la maitrise.

Du coup, ces personnes – vous peut-être ? -, essaient de contrôler, encore et toujours, ce dont ils ont déjà perdu le contrôle. Un peu comme s’ils persistaient dans l’erreur.

Ou comme s’ils essayaient de contrôler une moto qui part dans tous les sens parce-qu’ils ont peur de tomber et de se faire mal s’ils lâchent le guidon.

Pourquoi certaines personnes ont-elles cette conception erronée des choses?

Encore une fois parce-qu’elles ne peuvent pas savoir une chose non acquise. Mais aussi pour des questions d’orgueil, ce que je comprends.

Effectivement, c’est tellement douloureux de ne pas se sentir «comme les autres».

Quelle est la vérité ?

La vérité est toute simple: Il faut accepter de demander et de recevoir de l’aide.

Mais qui suis-je pour tenir de tels propos ?

J’ai moi même souffert, des années durant, d’angoisse et d’anxiété au point de devenir phobique puis de souffrir d’un TAG (Trouble Anxieux Généralisé) aggravé par des troubles dépressifs.

Pendant très longtemps, j’ai essayé de m’en sortir seul, ou avec plein de médicaments. Mais, in fine, je n’étais pas acteur du travail thérapeutique.

En effet, je laissais le soin aux médicaments de faire leur effet, ou j’essayais – désespérément – de contrôler mes émotions.

Ou je les minorais en faisant comme si de rien n’était, ou je tentais de les contrôler ce qui avait pour effet de les aggraver.

Ce n’est qu’après avoir enfin accepté que mes tentatives de solutions étaient erronées que j’ai vraiment cherché de l’aide et trouvé les bonnes personnes pour m’aider.

J’ai accepté que ce n’était pas en me raisonnant, ou en me contraignant, et encore moins en intellectualisant, que j’allais y arriver.

Après des années de consultations en psychothérapies diverses, en psychologie clinique, en psychanalyse, et d’un nombre effarant de traitements médicamenteux, il est vrai que j’avais identifié plein de raisons à mon problème, mais je n’avais toujours pas la solution.

Ce qui me fait penser au 2è mythe.

Je vous en parle juste après.

Il faut de la volonté pour s’en sortir…

S’il y a une chose fausse c’est bien celle-là !

Non, la volonté n’est pour rien dans votre difficulté à vous débarrasser de votre problème.

C’est faux parce-que si la seule volonté pouvait vous débarrasser de votre problème, depuis le temps, vous le sauriez.

Si la plupart des gens – souvent proches de vous – vous tiennent de tels propos, c’est parce-qu’ils n’ont aucune idée de ce que vous subissez.

Je trouve que, la plupart du temps, la plupart des gens parlent sans savoir.

N’avez-vous jamais entendu ce type de phrases:

  • « Tu n’as aucune raison d’avoir peur ou d’être angoissé(e) »
  • « Et comment font les autres ? Ils font des efforts eux ! »
  • « Tu n’as aucune volonté ! »
  • « Tu te complais dans ton problème ! »
  • « Si tu cessais de t’écouter ça irait surement mieux ! »

Et j’en passe…

Autant de phrases assassines qui vous laissent sans voix, vous blessent, vous culpabilisent et vous font avoir honte.

Se sortir de troubles anxieux (l’angoisse, les phobies, et les troubles anxio-dépressifs en font partie) n’est pas une question de volonté.

En effet, comme je vous l’ai écrit hier, comment voulez-vous savoir faire quelque chose que vous n’avez pas appris ?

Du coup, cela pose une vraie réalité.

Vous êtes victime de votre problème. Vous n’en n’êtes donc aucunement responsable.

En bref, ce n’est pas de votre faute!

Vous n’êtes pas responsable !

Ça me rappelle ce que j’ai vécu pendant des années à l’école.

J’étais nul en maths. Je ne comprenais rien à cette matière. Il s’agissait là d’un langage qui m’était totalement inaccessible. J’avais aussi toutes les peines du monde à apprendre à jouer d’un instrument de musique.

Or, ces deux choses étaient incontournables dans l’éducation que j’ai reçu, et je ne comprenais pas pourquoi j’avais tant de mal.

C’est très tard que j’ai appris que la musique est un langage logique et mathématiques.

Ce qui explique que je n’ai jamais réussi à jouer du piano par exemple.

En effet, je n’arrivais pas à dissocier mes deux mains et je ne comprenais rien au solfège.

Du coup, j’ai laissé tomber le piano pour la trompette mais ce n’est pas allé mieux. Bien au contraire.

Dans les deux cas, les maths comme la musique, j’ai beaucoup travaillé. Et ça n’a pas été faute non plus de m’entendre dire que j’étais un feignant, que je ne travaillais pas assez, que je ne faisais aucun effort.

La vérité c’est que j’étais sidéré par mes émotions. Par l’angoisse de ne pas y arriver. Par la peur d’être jugé. De ne pas être à la hauteur.

Tous ces jugements de valeurs ont littéralement gâché plus de 20 ans de ma vie. Combien de fois ais-je entendu que je n’avais aucune volonté ?

Si, bien au contraire. J’avais un vrai désir d’y arriver, de réussir. Mais j’étais comme « empêché ».

Cela a participé à ce que pendant des années je me dise que les autres avaient raison. Je manquais de volonté, de pugnacité et c’était pour çà que je n’arrivais à rien.

En fait, plus j’essayais de m’appliquer moins je réussissais. Plus je voulais contrôler mon problème, pire il était.

Mais çà, je l’ai compris très tard. Tout comme j’ai appris que j’étais un hypersensible en plus d’être ce que l’on a coutume d’appeler aujourd’hui un « haut potentiel ».

Au sens commun, à l’époque, j’avais tout pour réussir. En fait, avec un tel « profil », j’avais tout pour être en difficultés. Mais personne n’en prenait la mesure.

J’étais juste un cossard. Un jeune qui ne voulait pas, je cite: « se donner la peine« .

Cet exemple pour vous dire que ce n’est donc pas une question de volonté que de traiter votre problème et d’y réussir.

Tout comme je l’ai longtemps été, vous êtes victime d’un blocage dont vous ne savez rien.

Et si on ne vous explique pas çà, ni l’erreur de comportement que vous faites sans doute pour essayer de vaincre votre problème, vous ne pouvez pas l’inventer.

J’en suis la preuve vivante.

Vous aurez beau rationaliser ou intellectualiser autour de votre problème, ce n’est pas ça qui vous donnera la solution.

Et je pense que vous en savez quelque chose.

Ce que j’ai longtemps cru aussi, c’est l’objet du 3è mythe.

Troubles de l'anxiété: Faut-il de la volonté pour s'en sortir ?

« Je n’y arriverais jamais« 

Ah, ce 3è mythe du: « Je n’y arriveras jamais » ou du « je ne m’en sortirais jamais« .

Je comprends parfaitement pourquoi quelqu’un peut croire ça, puisque je l’ai moi même cru pendant longtemps.

Effectivement, si, avec le temps, j’ai réalisé que tout ce que j’avais thérapeutiquement entrepris n’avait pas été totalement inutile (ça m’a permis d’avancer dans la compréhension de mon problème) la réalité n’en n’était pas moins pénible.

Je n’avais toujours pas trouvé de solution à mes problèmes au bout de 20 ans.

Du coup, j’ai longtemps pensé que je n’arriverais jamais à me débarrasser de ces problèmes (angoisse, anxiété, phobie, troubles anxio-dépressifs).

Un peu comme si j’étais condamné à les subir toute ma vie durant.

Je me rappelle qu’à l’époque je me disais qu’au regard du handicap dans lequel mes problèmes m’emprisonnaient, personne n’aurait jamais misé un kopeck (monnaie russe) dévalué sur moi en matière de mieux-être.

Et comme à l’époque le rouble n’avait aucune valeur, je vous laisse imaginer la suite.

Et bien je me trompais !

Pourquoi cette conviction de ne jamais s’en sortir est un mythe ?

Faire la comparaison entre les autres et soi est une source de conflits.

Pendant ces 20 années au cours desquelles j’ai tant souffert, je n’ai eu de cesse de me comparer aux autres et de considérer que je n’étais pas normal.

Je n’ai pas arrêté de penser que, d’une certaine façon, j’étais comme maudit. Que, sans doute, je devais expier des fautes passées!?

Ou que, plus simplement, je n’avais pas droit au bonheur.

Là où je me trompais c’est que je me suis créé des idées limitantes. Celles-là même qui alimentaient une conception normative des choses.

Avec tous les médicaments que j’avais pris, tous les psy que j’avais consulté des années durant, j’aurais du m’en sortir.

C’était ce que je me disais, et le langage que me tenaient tous les psy que j’avais consulté.

Mais comme cela ne donnait aucun résultat , j’ai fini par me dire que je n’avais pas le droit d’aller bien, que je n’avais pas le droit au bonheur.

Peut-être.

Mais à y regarder de plus près, j’ai fini par comprendre que tout ce que l’on me proposait comme solution était on ne peut plus… normatif. Comme une sorte de solution commune à tout le monde. Du genre: « Je ne veux voir qu’une tête… ».

C’était çà que je devais faire et rien d’autre me disait-on. Un peu comme si on m’avait dit:

« Pour être en forme, il ne faut manger que de ceci et pas de cela, et c’est comme çà pour tout le monde« .

Peut-être aussi, mais ça n’a pas marché pour moi.

Et je ne vous parle pas de mes proches – ou des psy – qui me disaient que je n’avais aucune raison de m’empêcher d’aller bien.

Que j’avais les moyens de m’en sortir et que, d’une façon ou d’une autre, je me complaisais dans mon problème et que ce n’était qu’une question de volonté.

C’est précisément ce que j’évoquais hier à propos du mythe N° 2.

Des années plus tard, je me suis rendu compte que toutes ces approches thérapeutiques (psychiatrie, psychologie, psychanalyse, etc.) m’avaient maintenu dans mon problème.

Ce qu’il me fallait c’était une approche stratégique de mon problème. Une approche ciblée. Intelligente. Contextuelle.

J’ai fini par « tomber » sur une telle approche au bout de 20 ans d’errements thérapeutiques. Mais, au départ, je n’y croyais absolument pas.

D’ailleurs, j’ai mis 6 mois à prendre mon 1er rendez-vous chez la personne dont l’approche stratégique et brève me sauvera la vie.

La suite, vous la connaissez sans doute: c’est en moins de 3 mois que j’ai résolu mon problème. Celui là même qui me pourrissait la vie depuis plus de 20 ans.

Que s’est-il passé ?

Toutes ces années, j’avais résisté aux changements que, pourtant, je souhaitais. Mais in fine, j’avais peur de changer. Je pensais être condamné et j’avais fini par me résigner à ce qu’il n’y ait aucune solution pour moi.

La vérité c’est qu’il y en avait bien une de solution mais que je n’arrivais pas à l’envisager. J’étais convaincu que je n’y avais pas droit.

Encore une fois, le mythe N°2 faisait parler de lui:

« Comment pourrais-je savoir une chose qu’on ne m’a jamais apprise?« .

C’est donc cette perception erronée des choses, votre conviction d’être condamné(e), qu’il faut changer.

Ce 3è mythe est faux !

Vous n’êtes pas condamné(e). Il n’y a pas que les médicaments ou les psy classiques pour vous en sortir.

Soit dit en passant, si cela avait été le cas, vous ne seriez surement pas entrain de lire cet article.

Oui, il existe bel et bien une approche simple et pragmatique pour vous débarrasser très rapidement de votre problème.

Encore faut-il qu’à la fois vous vous fassiez confiance et que vous ayez confiance – en moi ? -.

Dès lors, que vous ayez envie d’éliminer ces 3 mythes de votre vie.

Pourquoi croire en ces 3 mythes pose problème ?

Ces 3 mythes posent problèmes parce-qu’ils vous empêchent de prendre les bonnes décisions pour vous. Ce sont des croyances limitantes.

Sans doute pensez-vous que vous n’avez pas tout ce qu’il faut pour y arriver. Ou que ça sera bien plus dur que ça ne l’est réellement.

Troubles de l’anxiété mal soignés: Quel est le résultat ?

Vous ne passez pas, voire jamais, à l’action.

Donc, vous ne modifiez pas la vision limitante que vous avez de votre problème pour vous en débarrasser définitivement et reprendre le contrôle sur votre vie.

J’ai aidé des centaines de personnes à réussir à éradiquer leur problème qui les handicapait dans leur vie quotidienne et je sais que ça n’est pas si difficile. 

La vraie difficulté, c’est qu’on trouve de tout et de n’importe quoi sur internet (et surtout… n’importe quoi).

Et qu’après avoir essayé d’appliquer des tonnes de (mauvais) conseils, la plupart des gens abandonnent.

Un traitement efficace et durable

Je ne veux pas que ça vous arrive. Je ne veux pas que vous soyez résigné(e) face à votre problème d’anxiété.

Je ne veux pas que vous abandonniez car je sais que vous pouvez y arriver. Vous avez droit au bonheur, vous avez droit au bien-être, comme tout le monde!

Dans le cas contraire, comment ces centaines de personnes que j’ai aidé auraient-elles réussi à reprendre le contrôle de leur vie alors que, à leur sens, c’était si dur et que cela leur semblait impossible ?

Ces personnes sont-elles toutes des génies ? 

Je ne crois pas.

Tout comme vous vous apprêtez à le faire, ces personnes ont réussi parce-qu’elles ont utilisé la bonne méthode. Celle que je décris dans la vidéo.

Ces hommes et ces femmes ont donc bénéficié du programme thérapeutique que j’ai conçu, et ont tout simplement suivi le protocole thérapeutique indiqué.

Soigner les troubles de l’anxiété, c’est simple

Pour soigner les troubles anxieux, il n’y a qu’à faire exactement ce que je vous indique dans le cadre du Programme ARtUS. Ça marche dans plus de 95% des cas, en moins de 2 mois, et sans médicaments.

Ce programme thérapeutique est le fruit de mes 30 années d’expériences dans les domaines de la thérapie comportementale stratégique et brève.

Alors si vous êtes prêt(e) à passer à l’action et à rejoindre ces milliers de personnes qui ont réussi à reprendre le contrôle de leur vie, je vous invite à cliquer sur le lien ci-après.


Quand une contraception génère angoisses et dépression

Quand une contraception génère angoisses et dépression

Article un peu étonnant que celui-ci qui change de ce que j’ai l’habitude de vous proposer sur ce blog mais qui n’en reste pas moins important. Il s’agit du témoignage d’une femme qui utilise une contraception qui lui occasionne de fortes crises et pose la question de savoir comment traiter des crises d’angoisses chroniques.

Crises d’angoisses que bien des médecins ignorent. Jusqu’à ce qu’une amie éveille sa connaissance. Le sujet traité : les contraceptifs avec ou sans hormones, tels que les implants, la pilule ou le stérilet peuvent être facteurs d’angoisses et de dépression.

Ce témoignage est écrit par cette femme. Je n’y apporte aucune modification, ni à la forme, ni au fond. Alors, partagez !

Témoignage d’une femme sur les conséquences de sa contraception

Je souhaitais vous faire part de mon expérience. Après sept années de crises d’angoisses intenses, sans comprendre le pourquoi du comment, aujourd’hui tout ça est derrière moi.

J’aimerai aider des femmes et jeunes femmes qui, peut-être, sont dans l’ignorance totale comme j’ai pu l’être sans jamais soupçonner la raison de cette état catastrophique dans lequel je me suis retrouvé durant toutes ces années.

En 2009, j’ai commencé à faire de grosses crises d’angoisse. De nature timide et réservée, j’ai pensé que ces crises avaient un lien. Je ne me suis donc pas plus inquiétée que ça. Mais le quotidien est devenu un calvaire. Je n’osais plus sortir acheter une simple baguette de pain.

Comme beaucoup d’entre vous, je suis restée plusieurs années sous traitement. Anxiolytiques. Anti dépresseurs. Somnifères. Suivi par un psychiatre, bien évidemment. Les années passent et mon état se dégrade encore.

  • Palpitations
  • Sensations d’étranglement
  • Tachycardie
  • Compression du thorax
  • Symptômes analogues à une crise cardiaque ou un AVC
  • Angoisses nocturnes
  • Coups d’aiguilles dans le dos
  • Sentiment d’irréalité

Une première fois, je me retrouve aux Urgences. Là, on m’annonce que je fais des crises de panique.

Modes contraceptifs facteurs d'angoisse

Contraception : une descente aux enfers

Je ne comprends vraiment pas, car au fond je sais qu’il n’y a aucune raison pour que je sois dans cet état. J’écoute mon médecin qui m’explique ce que sont les crises panique. Un traumatisme dans ma petite enfance. Mon inconscient veut sortir l’information. Mon conscient ne veut pas? Cela crée conflit entre les deux. Donc, cela génère une crise de panique.

Je fais donc des séances d’hypnotérapie pour faire sortir l’information, mais rien y fait. Mon état se dégrade encore. Parfois je me tiens aux murs pour me déplacer.

Je ressens des coup de décharges électrique dans mon cerveau. Des fourmillements dans mes bras, mes mains, mes jambes. De grosses douleurs musculaires. Un sentiment de dépersonnalisation, de déréalisation, en continu.

Parfois, plus intense que d’autre, une absence de moi même. Un sentiment de ne plus être reliée à mon corps. Comme une observatrice extérieure à mon propre fonctionnent mental ou corporel.

Comme si il y avait un voile entre moi et la réalité. Je n’en peux plus. Ce n’est évident ni pour moi ni pour l’entourage proche. Parfois, j’essaye d’apprendre à vivre comme ça. Mais ça m’est impossible.

Contraception et crises d’angoisses : une solution inattendue

En février dernier, une amie, qui elle aussi fait des crises depuis très longtemps, a eu comme une révélation.

A partir de ce moment, tout s’éclaire. Il s’avère que tout ça est uniquement hormonal. Un déséquilibre ou augmentation au niveau des taux d’œstrogènes, causé par la contraception.

En ce qui me concerne, je porte un implant contraceptif depuis sept (7) ans.

Quand mon amie me parle de cette information, je me suis vite mise à éplucher les articles et les forums. Et, en effet, nous sommes des milliers de femmes à en être affectées. Il y a l’implant contraceptif, le stérilet Miréna®, et certaines pilules. J’ai donc vite procédé au retrait de l’implant.

Depuis le 10 février je revis. J’ai encore quelques symptômes pendant les cycles mais vraiment rien de comparable.

Effectivement, il faut une petite année pour que l’hormone diffusée dans nos tissus se dissolve. J’ai également découvert des groupes Facebook de femmes qui ont vécu une expérience similaire. Il y en a beaucoup. Vous trouverez les liens en bas du présent article.

Certaines contraceptions sont responsables de bouleversements émotionnels

Contraception et crise de panique : soyez vigilantes !

La plupart des gynécologues et médecins nient cette réalité pour on ne sait quelle raison. Aujourd’hui,  je peux dire que j’aime la vie, et que je profite de mes années perdues.

Mon but est d’éclairer d’autres personnes qui, comme moi, sont dans l’ignorance des effets de la contraception comme l’angoisse ou la dépression. Il y a beaucoup de symptômes qu’on n’imagine pas avoir, en lien avec les hormones.

Des problèmes oculaires. Un manque de concentration. Un gain de poids avec difficulté à perdre. Des ballonnements. Une fatigue constante. La perte de cheveux, ou de la pilosité. Des sautes d’humeur. La dépression. Une sensibilité accrue des seins. L’inflammation de l’abdomen. Une perte de confiance en soi. Des douleurs au dos… « 

Je partage donc cette information avec vous. J’espère que vous ferez ce qu’il faut pour que, vous aussi, vous puissiez revivre. Soyons vigilantes!

Liens à consulter (uniquement sur Facebook) :

Comment gérer l’angoisse grâce à une technique paradoxale ?

Comment gérer l’angoisse grâce à une technique paradoxale ?

Cela fait sans doute longtemps que vous cherchez une solution à l’angoisse. Si tel n’était pas le cas, seriez-vous en train de lire ce blog et, plus précisément cet article? Sans doute avez-vous parcouru maints articles ou parcourus moult blogs et forums pour ne toujours pas arriver à gérer l’angoisse, voire vos crises d’angoisses.

Entre tous les conseils et autres suggestions appuyées, « faites comme ci, faites comme çà« , vous arrivez à trouver des ébauches de solutions. Mais aucune ne rencontre vraiment vos suffrages pour gérer l’angoisse dont vous êtes victime.

Comme fort peu de français, vous avez aussi, peut-être consulté un ou plusieurs psy. C’est long et sans doute direz-vous que c’est cher. Ou, à tout le moins, pas nécessairement dans vos moyens. La culture française accorde la primeur à la psychiatrie de ville. Laquelle privilégie l’usage de médicaments. Il vous est d’ailleurs sans doute arrivé de consommer force médicaments pour gérer l’angoisse. Ou, à tout le moins ses symptômes.

Avec le temps, vous avez compris que si cela peut, parfois, à gérer l’angoisse, cela ne participe qu’à diminuer les symptômes d’angoisse. Ces derniers se font fort de revenir quand vous cessez de prendre les anxiolytiques ou les anti dépresseurs que votre médecin vous prescrit.

Vous n’avez aucune envie de devenir dépendant de ces médicaments. A ce sujet, vous avez pris acte de tous leurs effets secondaires pour en avoir été victime. Loin de moi l’idée de me comporter comme un ayatollah anti médicaments. Mais, avouez quand même que ce n’est pas la panacée universelle pour gérer l’angoisse.

Alors, vous continuez à chercher. Vous désespérez peut-être de trouver une solution efficace et durable pour gérer l’angoisse dont vous êtes victime. J’ai bien une solution pour vous aider à gérer l’angoisse. Mais je crains qu’elle ne vous déplaise.

Préambule à l’exercice du pire

J’ai bien conscience que ma proposition puisse susciter en vous la plus grande des méfiances. Mais, bon. Je me lance… Ce dont je vais vous parler pour gérer l’angoisse est un exercice paradoxal. Une technique comportementale très spécifique. Cet exercice s’inscrit dans une stratégie de résolution de problèmes d’angoisse progressive. Il ne s’agit donc pas de pratiquer cet exercice de façon désordonnée. Ou seulement quand l’envie vous en prend. Et pas seulement en cas de crise d’angoisse.

Afin que cet exercice pour gérer l’angoisse ait le plus d’effets possibles, il convient de respecter les consignes pédagogiques ci-dessous. Cet exercice si particulier, c’est… l’exercice du pire! Accrochez-vous!

Cet exercice est l’un de ceux utilisés dans l’approche stratégique et systémique de Palo Alto. Ce même exercice est intégré dans le programme comportemental mis à votre disposition. je vous en parle au terme de cet article. C’est parti! Cet exercice pour gérer l’angoisse est donc connu comme étant celui… du pire!

Comme je l’exprime très souvent, nul n’est besoin de tenter de contrôler l’incontrôlable. Vous payez bien cher votre désir compréhensible et légitime de reprendre le contrôle de votre cerveau comme de vos comportements et, partant, de savoir gérer l’angoisse.

Afin de gérer l’angoisse, et pour ne plus en souffrir, vous avez mis en place des stratégies d’auto convictions qui n’ont fait qu’aggraver la dite angoisse. Et ce, malgré vous, et vos efforts.



Un blocage fréquent, et facile à résoudre

En agissant de façon rationnelle (vous raisonner), c’est comme si votre cerveau se disait que vous ne comprenez pas les informations qu’il vous donne. Ses alertes – votre angoisse – ont pour vocation de vous demander d’avoir un comportement adapté. C’est à dire réguler votre système émotionnel quand vous êtes face à une situation. Que celle-ci soit passée, présente, ou à venir. Qu’elle soit soudaine ou non. Prévue ou pas. Laquelle situation, dans tous les cas, vous fait souffrir puisqu’elle génère de l’angoisse.

Sur la foi des éléments constituants votre personnalité, votre cerveau sait que vous n’avez pas nécessairement les moyens naturels d’affronter une situation. Votre cerveau sait que, fort de vos réactions postérieures, cela vous est difficile et douloureux. Il va donc augmenter vos niveaux d’angoisse jusqu’à ce que vous ayez un comportement adapté.

Cela ne signifie pas que vous êtes incompétent(e) à gérer l’angoisse. cela veut dire que vous êtes confronté(e) à un blocage qui vous échappe. Bien malgré vous. Ce blocage émotionnel, cette réaction, s’exprime au travers de votre angoisse. Ou de vos crise d’angoisse.

Ce blocage est lié à une situation que vous avez vécu comme traumatique. Ce traumatisme fait écho à la peur du jugement, comme à vos injonctions: « je dois mais j’ai peur« .  Vous ne souhaitez cette situation. Vous avez toujours tout fait pour être à la hauteur de vos exigences. Oui, mais voilà…

Vous êtes face au renouvellement constant de ce traumatisme. Essayez d’affronter cette situation en utilisant vos ressources. Redoutez de souffrir. Autant d’éléments qui font que votre cotre cerveau va secréter des doses d’adrénaline assez conséquentes. Il vous avertit d’un danger. Votre cerveau exige de vous un comportement adapté.

L’erreur des tentatives de solution

Comme vous avez du mal à appréhender les situations que vous redoutez, vous vous débattez. Or, plus vous essayez de gérer l’angoisse à votre façon, plus votre cerveau comprend votre difficulté. Et plus il maintient son niveau d’alerte. Voire l’augmente!

Les comportements que vous adoptez depuis des mois, voire des années, pour gérer l’angoisse, sans succès, reposent sur ce que l’on appelle des tentatives de solutions.

Ces tentatives de solutions sont ce que vous essayez de faire pour contrôler un problème. Mais ce sont surtout des solutions que vous n’avez de cesse de reproduire alors qu’elles ne donnent aucun résultat. Voire, elles enrichissent votre problème.

Vous tombez dans un piège.

En créant de nouvelles tentatives de solutions, vous ne vous rendez pas compte que vous faites la même chose qu’avant. Même si vous avez l’impression que c’est différent. C’est différent, mais c’est le même thème de solutions. De fait, alors que vous voulez tout contrôler, vous perdez le contrôle… du contrôle. Donc, le prix à payer, c’est l’angoisse!

Une tentative de solution – ou TdS – est le comportement que vous adoptez pour gérer l’angoisse, mais cette tentative ne fonctionne pas. Ou plus. Ou très peu.

Il est fort probable que, dans votre cas, comme dans la plupart des cas d’ailleurs, vous n’ayez de cesse de vouloir contrôler tout ce qui vous concerne. Par peur d’échouer. Ou manque de confiance en vous. Vous vous employez à tout contrôler, avec la crainte récurrente de ne pouvoir satisfaire vos objectifs. Ce qui participe, bien évidemment, à vous éloigner de cette réussite tant désirée.

Jusqu’alors, vous avez tout fait pour éviter cela jusqu’au jour où…

C’est donc cette sensation de peur permanente, cette angoisse récurrente, que nous allons tenter de faire diminuer grâce à l’exercice du pire.

gérer l'angoisse pour s'en sortir

Préalables à l’exercice du pire

Progressivement, vous retrouvez confiance en vous. Vous êtes moins réactif. Plus posé(e). Donc beaucoup moins stressé(e). Voire plus du tout anxieux(se). En bref, cet exercice vous aide à être plus au fait de vos limites. Ainsi, plus aisément, vous les entendez et les respectez. Progressivement, gérez l’angoisse est devenu simple pour vous. Vous vous affirmer. Tant vis à vis de vous même que des autres. Que de changements!

Vous pouvez satisfaire à cet exercice pour gérer l’angoisse dans les cas suivants:

  1. Angoisse récurrente d’une façon générale donc pour apaiser votre angoisses en général.
  2. Angoisse ponctuelle par rapport à une situation que vous savez devoir vivre ou que vous redoutez de vivre. Ou à propos de laquelle vous n’arrivez pas à lâcher prise.
  3. Anxiété persistante. Troubles anxieux liés à la peur de ne pas être à la hauteur d’une situation (confiance en soi). Peur de ne pas avoir su faire, de ne pas avoir su gérer l’angoisse.

Pour que les choses soient claires, je vais prendre l’exemple d’un patient. Un second exemple suit que je vous encourage à lire.

La preuve par l’exemple

Depuis plusieurs mois, ce monsieur entretenait une relation sentimentale avec une femme. Ils s’étaient connus plus jeune. Avec le temps, ils s’étaient perdus de vues. Le temps avait fait son œuvre, chacun des deux était divorcé . Puis, avait… vieilli.

Elle, plus particulièrement, avait vu des rides apparaître sur son visage. Et ce de façon assez prononcée à son sens à lui. Ces rides étaient, pour partie, liées à son addiction au tabac. Lui en avait fait un objet phobique. Ces rides lui rappelaient le temps qui avait passé à propos duquel ni lui ni elle n’avait pu profiter. Cela lui rappelait aussi tout ce temps au cours duquel il avait entretenu des relations conflictuelles avec son ex épouse.

A chaque fois qu’ils étaient ensemble, lui était dévoré par ses émotions. Il focalisait son attention sur ces rides qu’il ne supportait pas. Il en était venu à essayer d’éviter de la voir tellement, parfois, son angoisse d’être confronté à son objet phobique le sidérait… d’angoisse. Ce qui rajoutait à son angoisse puisque cela l’éloignait de l’être aimé.

Comment pratiquer cet exercice ?

Quand, finalement, ils prennent rendez vous, lui est rongé par l’angoisse devant la porte du restaurant dans lequel ils avaient rendez-vous.

Ce monsieur a donc bénéficié de cet exercice du pire. Stratégie comportementale que vous pouvez utiliser pour des angoisses plus ou moins récurrentes. Et aussi des angoisses ponctuelles. celles-là mêmes qui aggravent généralement les angoisses.

Ces précisions étant apportées, il est temps de vous expliquer comment pratiquer l’exercice du pire.

  • Faites cet exercice tous les jours pendant 8 à 15 jours, au moins. Commencez le après votre petit déjeuner mais avant de vous préparer pour vivre votre journée (travail, maison, rendez-vous, divers, etc.).
  • Prévoyez 15 minutes tous les matins.
  • Vous devez faire cet exercice une fois 15 minutes à propos exclusif de votre angoisse et/ou d’éventuelles ruminations.
  • Installez vous dans une pièce de votre appartement ou de votre maison dans laquelle vous vous sentez bien et en sécurité (la chambre à coucher est la pièce la plus adaptée).
  • Allongez vous sur votre lit (pensez à vous couvrir un peu pour éviter d’avoir froid). Les bras le long du corps, légèrement décollés de votre buste, les jambes allongées devant vous, un peu écartées (ne croisez pas vos chevilles l’une sur l’autre). Faites comme si vous vous faisiez bronzer sur une plage.

Une solution paradoxale

  • Fermez vos yeux et… imaginez le pire que vous puissiez craindre à propos d’une ou plusieurs situations que vous redoutez de vivre et imaginez aussi toutes les conséquences de cette situation qui va totalement échapper à votre contrôle (de fait, votre angoisse doit vous submerger dans cet exercice).
  • Matérialisez tout de cette situation. Les personnages, les lieux, vos réactions, celles des autres, etc.
  • Imaginez que vous ne pouvez rien faire pour contrôler la situation, qu’elle vous échappe totalement et que vous êtes confronté à tout ce que vous redoutez.
  • Pensez que toute l’angoisse que vous redoutez. Imaginez tous les comportements que vous craignez de ne pas avoir et que tout ce dont vous avez peur vous arrive. En bref, que tout vous échappe et que vous perdez le contrôle.
  • Arrivé au terme de l’exercice, asseyez vous tranquillement au bord de votre lit. Prenez le temps de reprendre contact avec la pièce dans laquelle vous vous trouvez puis levez vous et dites la chose suivante:
  • « Cet exercice est terminé. Je ne peux plus penser à cela avant demain, même heure, même conditions »
  • Ensuite, levez vous doucement et vivez votre vie.
  • L’idée globale est de plonger dans tout ce dont vous craignez de perdre le contrôle, ou ce à propos de quoi vous craignez de ne pas être comprise ou entendue.
  • Je vous demande donc de plonger dans votre angoisse plutôt que de l’éviter (c’est la métaphore du fantôme).

Si vous en éprouvez le besoin, vous pouvez faire cet exercice de façon ponctuelle, à raison de 2 à 4 minutes, à chaque fois, et aussi souvent que vous le souhaitez, et où que vous soyez.

Le respect des consignes

Au cours de l’exercice, vous ne devez en aucun cas imaginez une solution.

Vous êtes condamné(e) au pire des conséquences. Si, d’aventure, vous imaginez une solution pour gérer l’angoisse, même minime, pendant l’exercice, arrêtez l’exercice et reprenez tout le depuis le début. Il est important qu’un continuum de pires constants ait lieu pendant au moins 10 à 15 minutes de rang.

Quand je parle de pire, vous devez imaginez le pire… du pire. Je m’explique au travers de l’anecdote suivante.

L’anecdote qui va bien

Il y a quelques années, j’ai eu un très gros problème avec un patient au point que lui ai demandé de quitter mon cabinet et de ne plus me rappeler.

Très rapidement, il a commencé par me harceler téléphoniquement. Par al suite, je me sus rendu compte qu’il m’attendait à la sortie du cabinet. Il m’invectivait aussi par téléphone. Les plaintes que je portais contre lui auprès des autorités ne semblaient nullement le freiner.

Il en est rapidement venu à me menacer de me frapper puis de me tuer. Sans doute me sentais-je coupable, toujours est-il que j’ai rapidement eu peur, puis de plus en plus peur au point d’être non plus victime d’angoisse mais d’anxiété.

J’y pensais le jour et la nuit. Mon sommeil était perturbé et j’avais l’impression de devenir paranoïaque.

J’avais beau essayer de m’appliquer des exercices – comme celui du pire -, rien ne donnait vraiment de résultats. Je n’arrivais plus à gérer l’angoisse, et j’avais toutes les peines du monde à objectiver et à lâcher prise.

Je me suis donc résolu à consulter une consœur pour lui parler de mon angoisse.

Calmer l'angoisse: Un exercice paradoxal

Elle avait raison, et j’avais tort

Ma consœur m’a rapidement demandé ce que j’avais entrepris comme exercice comportemental. je lui ai donc parlé de l’exercice du pire.

Judicieusement, après m’avoir écouté, elle me dit:

  • « OK. Je comprends que tu aies peur que ce type te tue mais après ? Une fois mort ce sera fini, tu n’auras plus de problème ! ».
  • « Oui, et alors ? » répondis-je
  • « Et alors me dit elle, tu n’as pas mené cet exercice jusqu’au bout. Que crains-tu qu’il se passe après ta mort ? »

J’avais beau réfléchir, aucune idée particulièrement angoissante ne me venait. Je lui parlais de mes projets de vie, de mon épouse, de nos enfants et là, en parlant, le vrai problème s’est fait jour.

  • « Ce que tu dis, c’est que tu es angoissé à l’idée de ce que les gens que tu aimes, et plus particulièrement ton épouse et tes enfants, deviendraient après ta mort ? ».
  • « C’est çà ».
  • « Alors, tous les jours, tu vas penser que ce type t’assassine et que tu meurs ! Tu dois prendre le temps de te voir mourir, puis, imaginer la vie de ton épouse et de vos enfants une minute après ta mort, une heure après ta mort, une journée, puis une semaine, un mois après, etc. ».

J’ai suivi les consignes de ma consœur et cet exercice recadré m’a très vite apaisé. C’est ainsi que, rapidement, j’ai repris le cours plaisant de ma vie. J’avais réussi à gérer l’angoisse.

Je vous demande donc de faire cet exercice en imaginant le pire du pire.

Tout ce que vous refoulez en matière d’angoisse, de crise d’angoisse, ou d’anxiété, et de leurs conséquences, je vous demande de l’imaginer.

Je vous demande aussi d’imaginer que non seulement cela vous arrive mais que, en plus, vous ne contrôlez plus rien.

Quel est l’objectif de cette technique ?

Dans le cas d’angoisses ponctuelles, ou lorsque vous allez être confronté(e), ou êtes face à une situation angoissante, faites cet exercice autant de fois que vous en éprouvez le besoin dans la journée.

Cet exercice a pour vocation à faire bouger votre vision des choses et, plus particulièrement celle liée à votre subjectivité à propos de tout ce qui vous angoisse ou dont vous craignez de perdre le contrôle, comme à propos de toutes les situations à propos desquelles vous craignez de ne pas être à la hauteur, voire de ne pas savoir faire.

Par exemple, ne pas respecter vos limites en ayant conscience que vous devriez les respecter alors que vous n’y arrivez pas.

Cet exercice va être difficile. Il va falloir au moins 3 ou 4 jours avant qu’il ne fasse effet. Au pire, cet exercice pour gérer l’angoisse n’aura aucun effet négatif sur votre angoisse et encore moins sur vous même. Au mieux, vous le constaterez.

Notez que je ne vous demande pas de ressentir les effets physiques de votre angoisse ni de vos peurs ou de votre anxiété.

Je vous demande seulement de les imaginer comme si vous imaginiez gagner une très grosse somme d’argent au Loto ou à Euro millions. Partant, que vous imaginiez ce que serait votre vie à compter de ce moment là.

Extension de l’exercice du pire

Vous devez faire cet exercice chaque matin, mais vous pouvez le faire aussi souvent que vous en éprouvez le besoin dans la journée, du lever au coucher.

En ce dernier cas, faites le à propos de chaque situation qui vous stresse, à raison de 3 à 4 minutes à chaque fois.

N’oubliez pas que vouloir gérer l’angoisse par vous même, en réaction donc, c’est comme de vouloir contrôler une moto pendant une chute. C’est la pire des choses à faire, et le meilleur moyen de vous faire très mal.

En fait, cet exercice c’est comme si vous appreniez à tomber de moto et à vous relever indemne, sain et sauf.

A ce propos, pour illustrer cet article, j’ai inséré l’image d’une pompe à essence en plein désert. Le genre de chose complètement inattendu mais que je trouve tellement géniale, de celle qui vous sauve la mise.

Cet technique thérapeutique que je vous offre, c’est comme si, désespéré, vous n’attendiez plus rien, vous vous résigniez et, tout d’un coup, il y a un évènement qui vous libère. Le truc improbable, celui que vous n’attendiez plus, ce truc qui change tout, comme une pompe à essence en plein milieu du désert alors que votre voiture allait tomber en panne.

Du coup, je vous offre la possibilité d’arriver à cette pompe à essence.


Causes et enjeux et solutions à l’anxiété chez l’adolescent

Causes et enjeux et solutions à l’anxiété chez l’adolescent

Bien évidemment, en ce qui concerne l’anxiété chez l’adolescent, j’ai eu mon lot et j’en garde des souvenirs mémorables.

Je garde aussi le souvenir – fort –
des angoisses, de l’anxiété, des doutes, et autres inquiétudes qui ont
nourri ce passage obligé, celui de la vie d’enfant à celle d’adulte.

Des années durant, j’ai été percuté par de l’angoisse et des troubles
anxieux dont je ne percevrais tout l’intérêt que des années plus tard.
Comme beaucoup d’adolescent, j’ai payé un tribut assez onéreux à mes
émotions avec ce triptyque :

Insomnie,maux de tête,et anxiété.

Et, à ce propos, j’ai récemment reçu le message suivant :

Mon enfant de 16 ans a, depuis l’âge de 12 ans, des crise d’angoisse.

Elles ont été occasionnelles. Durant ses années collège, une à deux fois par an (peur dans un supermarché, cinéma, magasin) mais, depuis le lycée, c’est continu (peur de prendre le bus, peur en classe). Il ne fuit pas les situations mais a de plus en plus de mal à supporter ses angoisses..J’essaie
de comprendre pourquoi il est si angoissé car il dit ne pas savoir
pourquoi. Il a des crises d angoisses. A mon avis il a peur de ne pas
réussir et, par ailleurs, je pense qu’il na pas du tout confiance en lui car il se sent toujours inférieur aux autres. Ses relations amicales sont de plus en plus restreintes, il en souffre d ailleurs. .Parfois il est aussi agressif.
Pour l’instant il a un traitement à base de plantes pour la relaxer. Il
a déjà fait de la sophrologie mais il a voulu arrêter. Je sais que vous
pouvez l’aider mais à son âge que peut t-il faire, qu’il comprenne et
qui soit facile a effectuer? Et surtout lorsque ses crises surviennent
en classe?.J’envisage aussi de prendre un rendez-vous avec un psy.
Pensez vous cela utile ? J’espère que vous me répondrez car je suis
vraiment désemparée et souffre aussi de la voir lutter tout le temps..Cordialement.

Comme je m’y suis engagé, voilà ce que je réponds aux angoisses de cet adolescent et à cette maman si inquiète sachant que les filles sont plus angoissées que les garçons.

L'anxiété chez l'adolescent. Comment faire?
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Adolescent et confiance en soi

Moment exaltant mais parfois, ô combien douloureux, que celui de l’adolescence.

Cette période de transition où l’on quitte son univers d’enfant tout
en ayant un désir ardent de prendre des risques, de s’affirmer, de se
préparer à une vie d’adulte qui commet ses expériences en toute
impunité, du moins le croient-ils.

Prendre des risques, qu’il soient affectifs, sentimentaux ou sociaux,
posent nécessairement la question de savoir si l’adolescent arrive à
ses fins ou pas. Se pose aussi la question de la peur du jugement.
Confronté bien jeunes au problème de la réussite comme de l’échec, les
adolescents ne craignent que trop d’être jugés par leurs pairs et,
ainsi, d’être mis à l’écart ou exclus de groupes s’ils ne réussissent
pas.

La question que pose la confiance en soi
à ce propos fait partie intégrante du développement de l’adolescent.
Comment s’affirmer, prendre des risques sans crainte d’être jugé ?
Comment éprouver ses propres limites sans peur d’échouer ?

Comment accepter que le passage de l’état d’enfant à celui d’adulte
en devenir est une période de latence pour le moins difficile et
porteuse autant de plaisirs que de déconvenues.

A ce moment, les angoisses sont le lot commun de tous les jeunes qui
ont peur de ne savoir être, angoissés qu’il sont à l’idée de ne savoir
faire.

Adolescent et image de soi

Du plus loin que je remonte dans mes propres souvenirs, et tout comme
je l’ai observé avec mes propres enfants, les questions d’image de soi et
d’estime de soi sont
à prendre en compte dans l’affirmation de soi. Dans les prémisses de
l’adolescence comme au cours de l’adolescence elle même, les corps
évoluent d’une façon telle que les notions de séduction et de plaisirs
des sens sont des vecteurs désirés et craints à la fois.

Le corps évolue et prend forme. Les autres regardent et désirent,
s’expriment ou non à ce propos comme à d’autres. Parfois, si ce n’est
souvent, ils se taisent dans un silence qui hurle une douleur intérieure.

De la même façon que chez les adultes, l’être humain n’a de cesse de se comparer
à l’autre en fonction de ses propres désirs. L’autre, quand il est ce
qu’un adolescent aimerait être, devient à la fois un objet d’envie, de
fantasmes, voire de jalousie et parfois de haine.

L’autre, ou les autres, rappellent souvent à celles et ceux en
difficulté leur propre douleur à être et aussi, les convainc qu’ils ne
seront jamais ce qu’ils aspirent à être. Cela tient à leur façon d’être
et de faire, à leur prétendue facilité à exister parmi les autres.

L’autre, objet de comparaison, est mu par des facilités qui sont les
siennes propres. Or, nul n’est besoin de se comparer. L’autre n’est pas
moi et vice et versa. Je suis mais je n’existe pas. Je ne me pense pas
reconnaissable ni reconnu par les autres. J’aime être et exister avec
eux mais, pour toutes les raisons invoquées précédemment, je m’empêche,
je m’inhibe.

Une comparaison incessante

Chaque évènement de la vie d’un adolescent est objet à la fois
d’excitation et d’angoisses. Vivre les inter actions avec ses amis comme
avec ses camarades de classe revêt un caractère exaltant, mais aussi,
et parfois, mortifère ou morbide. Le lieu scolaire est un endroit où les
questions de positionnement sont très vivaces, et très forts. Ah, ces
beaux élèves intelligents et qui, scolairement, réussissent.

En qualité d’adolescent, on pardonne toujours à un autre adolescent.
Élève médiocre mais si beau ou si belle. Celles et ceux, qui s’estiment
physiquement ordinaires, et scolairement moyens, ont du mal à trouver
leur place.

C’est comme cela que, très souvent, il n’est pas bon d’être beau et
bon élève dans un environnement où les autres réussissent moins, voire
sont moins beaux et, dans certains cas peut-être, issus de milieux
sociaux moins favorisés que d’autres.

En ce cas, l’élève, l’adolescent qui réussit scolairement, est mis à
l’index au nom de l’appartenance au groupe lequel fonctionne suivant un
code : le nivellement par le bas. Il devient donc extrêmement difficile à
un adolescent de trouver sa place. Autant en haut qu’en bas,
socialement parlant. Confronté à ses propres résistances, il est objet
de paradoxes terrifiants.

Le bouc émissaire du groupe

S’il est scolairement bon, mais physiquement moins attractif que
d’autres, il prend le risque d’être mis à l’écart. Il ne le sait que
trop et peut donc avoir tendance à limiter ses compétences scolaires au
prix, il est vrai, de sa propre réussite, et ce tout en ayant conscience
du risque qu’il prend d’échouer socio professionnellement.

C’est le prix qu’il paie pour être avec les autres, pour ne pas être seul.

Pour autant, l’adolescent sait que ce n’est pas bon pour lui mais il
ne sait faire autrement. Second paradoxe possible, il commet l’inverse.
S’il maintient ses compétences scolaires, il risque d’être mis à l’écart
d’un groupe entier lequel ne se reconnaît que dans le nivellement.
L’adolescent ne veut pas changer, bien qu’il souffre du prix à payer
pour être qui il est, comme il est.

Dans les deux cas, chaque membre de chaque groupe, soutenu par les
autres, a tôt fait d’humilier l’adolescent ou l’adolescente qui dénote
par sa différence.

Ainsi, cet autre, l’adolescent en souffrance, est le pharmacoï du groupe, son médicament, son bouc émissaire.

Mis en situation d’exclusion, le groupe se rassure à confirmant sa
capacité à s’affirmer. De fait, il donne la preuve à l’adolescent exclu,
que le groupe agit en qualité de référent. Qu’enfin, ce même groupe a
droit de vie et de mort sur chaque membre du groupe social composé par
le groupe classe.

L’adolescent, cet océan de contradictions

Inéluctablement, chaque moment qui rapproche ou confronte
l’adolescent de façon directe à ses peurs (le trajet pour se rendre au
collège ou au lycée, la classe elle même, le restaurant scolaire, etc.)
est un moment de construction de toutes les angoisses possibles.

L’adolescent en souffrance a toutes les raisons de s’inquiéter, de
redouter de ces moyens ou de ces lieux qui le confrontent à une réalité
qu’il aimerait fuir tout en ayant le désir – secret – d’y trouver sa
place. C’est un paradoxe supplémentaire qui ne peut que rendre
l’intéressé agressif.

Ne pas trouver sa place. Échouer à la construire. Ne pas trouver
l’équilibre. Autant de facteurs qui font souffrir et renvoie à l’ado une
image dévalorisée de lui même. L’adulte, quand il tente de comprendre,
n’est vécu que comme un vieux machin qui n’a jamais été adolescent. Il
ne peut pas comprendre. Quand l’ado n’arrive pas à construire
l’affirmation de lui même, c’est à lui qu’il s’en prend? Et ce
dussoit-il devenir agressif pour s’affirmer. C’est un moyen de subsister
qui en vaut bien un autre.

Évoluant dans un océan de contradictions, l’adolescent est d’autant
plus agressif avec son environnement affectif, en l’espèce je pense à
l’environnement familial, qu’il peut en vouloir à sa propre famille. A
ses propres parents. Être et subir ce qu’il est. Souffrir.

Last but not least, à son tour, l’adolescent exerce son
droit discrétionnaire de faire porter la responsabilité de ses propres
malheurs à d’autres. Il souffre d’angoisses quant à la difficulté
d’exister. De s’affirmer. D’avoir confiance en lui. Il est donc légitime
à réagir de la sorte.

Aider un adolescent à gérer son anxiété

La famille devient un lieu d’expérimentations d’affirmation de soi.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle beaucoup de parents nomme
l’adolescence un âge ingrat: « Après tout ce que l’on a fait pour eux… ».
A son tour, comme le groupe d’âge avant lui, l’adolescent exerce son
droit de vie et de mort (symboliquement) sur ses proches. Il n’existe
qu’en faisant mal. En imputant cette responsabilité à d’autres qu’à lui
même. Ne dit-on pas qu’il est toujours plus facile de voir la paille
qu’il y a dans l’œil de l’autre que la poutre dans le sien?

La plupart des parents confrontés à un adolescent en difficulté vont
essayer et de comprendre. Et d’intervenir pour instaurer un changement.
Autant que vous le sachiez tout de suite. C’est peine perdue. Comprendre
n’apporte aucune solution. Intervenir risque de tourner à
l’incompréhension mutuelle. Puis à l’affrontement. Chacun repart désolé,
et souffrant plus encore. Ce qui aggrave les angoisses des uns et des
autres. Chacun renvoyant à l’autre la responsabilité de cette douleur.

Adolescent et phobie scolaire (refus scolaire anxieux)

Certains adolescents, victimes d’angoisses au sein même de leur établissement scolaire, sont parfois atteints de phobie scolaire. Et quand un adolescent souffre de ces troubles anxieux,
c’est que cette phobie est l’expression de son anxiété sociale. Il se
protège de ses angoisses grâce à la phobie. La rupture est ainsi
consommée. C’est la première chose qu’il convient d’éviter. Autant que
faire se peut.

En cas de crise d’angoisse pendant un cours, il convient que
l’adolescent puisse s’isoler. Et, surtout, ne contrôle pas sa crise.
J’évoque la nécessité de ne pas contrôler les angoisses en feignant
qu’elles n’existent pas. Il est totalement inutile de se rassurer.
Improbable et improductif de se convaincre que cela va passer. Cela peut
effectivement passer. Mais au prix de souffrances très pénibles.

Dans un premier temps, il suffit que les parents informent les
enseignants. Sans préciser de quoi il retourne de façon précise. En
demandant que les profs soient bienveillants. Qu’ils laissent le soin à
l’adolescent de faire quelques exercices relaxation dans le couloir par
exemple.

Crises d’angoisse chez l’adolescent : faut-il consulter ?

Il est toujours important de verbaliser. Allez consulter un psy avec
votre enfant est une bonne chose. Mais pas n’importe qui. Et pas dans
n’importe quelle discipline thérapeutique. En règle générale, un ado ne
parle pas à ses parents de la réalité de ses problèmes. Du moins tels
qu’il les subit. Malgré eux, les parents sont les plus mal placés pour
entendre la parole de leur enfant.

Si la relation parents-enfants est altérée par les angoisses de
l’adolescent, lesquelles peuvent être majorées par les angoisses des
parents, il convient de consulter. Ainsi, chacun peut trouver un espace
de parole privilégiée. A titre individuel, comme à titre familial.

Chère madame. La réponse à votre question quant à savoir s’il est
opportun de consulter est affirmative. Mais, ne consultez pas n’importe
qui. Prenez le temps d’entendre les compétences de chacun des psy que
vous contactez. Essayez de trouver des références les concernant. Et,
quel que soit votre choix, souvenez vous. Rien n’est jamais figé. Rien
n’est définitif.

Aider l’adolescent à verbaliser

Dernière chose. Je vais me faire des ennemis mais essayez d’éviter
les psychiatres. A moins que l’un d’entre eux vous soit trés trés
chaudement recommandé.  Les problèmes de votre adolescent ne relèvent
pas de leurs compétences. Par ailleurs, certains d’entre eux tiennent
des propos normalisateurs à crever. Lesquels propos obèrent la parole de
votre enfant et risquent d’aggraver ses problèmes de confiance en lui.

Troubles anxieux chez l’adolescent : comment lui venir en aide de façon efficace ?

L’adolescence est une période difficile pour beaucoup de nos enfants.
Un adolescent anxieux devient alors une constante presque banale. A
plus forte raison dans la société dans laquelle nous sommes.

Au-delà des difficultés sociales, c’est aussi un moment charnière
pour le développement de leurs personnalités futures. Malheureusement,
c’est aussi le moment où peuvent apparaître les premiers troubles
anxieux.

Quand l’anxiété devient trop intense, les adolescents ont besoin
d’aide. Une aide d’autant plus importante qu’elle peut éviter le
développement de phobies et de troubles futurs.

La pratique du sport pour aider un adolescent anbxieux

Consulter un thérapeute comportemental

Même les meilleurs parents du monde ne peuvent pas toujours aider
leur adolescent face à l’anxiété. La plupart du temps, votre enfant se
retient de partager certaines choses avec vous et c’est parfaitement
normal. C’est même très sain.

En revanche, vous ne devez pas pour autant le laisser seul face à son
angoisse. L’emmener consulter un thérapeute comportementaliste peut
être très efficace pour l’aider à vaincre son anxiété.

La thérapie comportementale est très efficace et offre des résultats
rapides qui accompagnent le patient pendant tout le reste de sa vie.
Elles s’adressent aussi bien aux adultes qu’aux adolescents et sont
d’autant plus efficaces qu’on y a recours tôt dans le processus de
développement de l’angoisse.

L’inciter à faire du sport

Gérer un adolescent anxieux est un travail d’équilibriste. D’un côté,
il est bien souvent nécessaire de le pousser pour qu’il fasse certaines
choses pourtant bénéfiques. D’un autre côté, si vous le forcez, vous
risquez de le braquer et de produire l’effet inverse à celui que vous
souhaitez obtenir.

Vous devez donc l’inciter sans le forcer, c’est-à-dire lui faciliter
l’accès aux activités sportives, notamment en l’y accompagnant. Les
bienfaits du sport contre l’anxiété sont très importants et très
nombreux.

Ce n’est pas un remède miracle et le sport n’empêche pas un trouble
anxieux d’émerger si l’enfant grandit dans un environnement violent ou
anxiogène.

En revanche, le sport développe sa confiance en lui et habitue son cerveau à produire de nombreuses hormones nécessaires au bonheur et à la satisfaction.

Lui offrir un environnement affectif apaisé

Le développement de troubles anxieux est influencé par
l’environnement dans lequel grandit l’enfant. Des parents anxieux
transmettent presque toujours leur anxiété à leurs enfants. Ils les
éduquent dans l’inquiétude permanente, parfois bien malgré eux.

Pour limiter les risques que votre adolescent devienne lui-même anxieux, vous devez apprendre à gérer votre propre anxiété. Ici encore, le recours à la thérapie comportementale s’avère être la meilleure solution.

En quelques semaines seulement, vous viendrez à bout de vos angoisses
et vous pourrez offrir un environnement plus apaisé à votre enfant.
Enfin, les enfants qui grandissent dans des familles dysfonctionnelles sont nombreux à développer des troubles anxieux.

Il sera toujours préférable de grandir avec des parents séparés que dans un foyer où dominent les cris et la violence.

L’aider à développer ses compétences

Il n’y a rien de mieux contre l’anxiété que de développer une base
solide sur laquelle se reposer. Cette base solide qui l’accompagne toute
sa vie peut se construire sur une de ses compétences.

Un enfant doué dans un secteur en particulier gagne grandement en
confiance personnelle. Cette compétence l’aide à trouver sa place et à
s’y sentir légitime et heureux. Aider un enfant à développer ses
compétences n’est malheureusement pas toujours facile.

Là encore, vous devez l’accompagner sans le brusquer. Idéalement,
essayez de rester attentif à ses envies pour les encourager et le
pousser à y laisser libre cours. Surtout, ne dénigrez aucune activité et
laissez-le trouver ce qu’il aime.

Une telle démarche présente un dernier intérêt majeur: elle apprend à
votre enfant à chercher ce qu’il aime sans se formaliser ou s’effondrer
quand quelque chose ne fonctionne pas. S’il essaye une nouvelle
activité et qu’il n’aime pas, ce n’est pas grave.

Passez simplement à la suivante et transmettez-lui ainsi le goût d’explorer le monde.

Aider un adolescent à développer ses compétences lui permet d'aborder le monde de façon moins anxieuse

Lui apprendre à aider les autres

De nombreuses études très sérieuses
ont prouvé les bienfaits majeurs de la générosité sur les circuits de
la récompense du cerveau. Plus encore, donner aux autres – partager –
stimule votre générosité et vous rend encore plus généreux.

La générosité nous rend donc plus généreux et plus heureux,
produisant un cercle vertueux qui nous aide à mieux vivre avec les
autres et avec nous-mêmes. L’adolescence est une période difficile dans
nos sociétés, car l’enfant perd certaine de ses illusions, notamment sur
le monde et ses parents.

Il ne souhaite pas encore s’intégrer dans une société qu’il trouve
trop violente et difficile, loin de l’image qu’il s’en faisait enfant.
Ce monde-là l’inquiète et favorise l’émergence de son anxiété et des
troubles anxieux.

En poussant votre adolescent à s’investir pour les autres, non
seulement vous favorisez son bonheur par les mécanismes physiologiques
de la générosité, mais vous lui redonnez également confiance en lui et en les autres.

Entouré de personnes investies comme lui dans le don de soi, il sera
moins anxieux et moins inquiet à l’idée de s’intégrer dans cette
société. Il grandira avec la preuve récurrente de la bonté qui anime
ceux qui l’entourent et son anxiété diminuera d’autant.

Les filles sont-elles plus angoissées que les garçons ?

Les petites filles sont moins angoissées
que les petits garçons
. Pourquoi ce rapport s’inverse t’il à l’âge
adulte? Les filles sont-elles plus angoissées que les garçons? J’entends
quelqu’un dire: « Tellement vrai ». Autant dans sa dimension sociale
que culturelle, l’angoisse est plus présente chez les filles que chez
les garçons.

Qu’est-ce qui différencie cette appréhension de l’environnement social entre les filles et les garçons?Qu’est-ce qui dans notre éducation privilégie la peur et l’angoisse chez les filles?Pourquoi les garçons, devenus des hommes ressentent-ils des angoisses aussi vives?Qu’en font-ils alors qu’il est notoire que ces mêmes hommes consultent moins les psy que les femmes?

Lien entre éducation et angoisse

Elles sont plus douces. Ce qui explique la couleur rose dont on les
affuble depuis toujours. Les filles, c’est sensible. Les garçons, c’est
viril. C’est fort. Enfin, il parait. Pour les uns comme pour les autres,
la construction de la personnalité est différente. Elle se crée sur la
foi de vecteurs éducatifs. Les parents n’élèvent pas une fille comme ils
élèvent un garçon.

Les centres d’intérêts culturels ou sportifs diffèrent. Les positions
sociétales de ces deux sexes ne sont pas les mêmes non plus. Les
garçons sont élevés dans une pensée et une action combative. Deux
postulats où l’émotion n’a pas la place qu’elle mérite. Du moins assez
souvent.

Les filles elles, très jeunes, très tôt, sont versées et
éduquées dans un climat où elles reproduisent des jeux. Des
positionnements. Lesquels ont plus à voir avec le rôle auquel la société
les destine. Épouse. Mère. Pas officier d’active. Notre société est
très patriarcale. Ce dernier point est l’un des facteurs qui fonde la
relation à l’angoisse . Autant chez les filles que chez les garçons.

Une relation très différente aux émotions

Quel garçon n’entend jamais, alors qu’il se fait mal : « Pleure pas, t’es pas une fille« ?
Émotionnellement, les filles ont donc des « droits ». Droits que n’ont
pas les garçons. Très tôt, très jeunes, les garçons ont des devoirs. Le
principal étant d’assumer. De s’affirmer. Et non d’exprimer angoisse, peur ou tristesse.

Être une fille ouvre droit à ces émotions. Être un garçon n’ouvre
droit qu’à revendiquer force et virilité. Dans les deux cas, fille ou
garçon, il en va de leur positionnement au sein d’un système. Lequel est
immuablement établi depuis toujours. Et gare à celles et ceux qui
sortent de ces schémas.

Les filles comme les garçons reproduisent donc intuitivement ce qui
leur ait appris. Des comportements propres à chacun. Très tôt, les uns
comme les autres, comprennent ce que l’on attend d’eux. A plus forte
raison quand il s’agit d’angoisse.

Très tôt, les filles vivent plus la réalité de leurs émotions. Elles
semblent rapidement plus matures. Ce qui n’est pas le cas des garçons.
Lesquels continuent à revendiquer le territoire de leur virilité. Plus
ils combattent, plus ils assoient leur autorité,. Mieux ils se sentent.
Mais, çà va se gâter.

Un déterminisme comportemental

Les filles apprennent très tôt à vivre et à exprimer leur angoisse.
Elles semblent mieux disposées à les gérer par la suite. Et ce dans leur
avenir tant personnel que social. Ou professionnel. Les garçons
semblent par contre beaucoup moins programmés pour assumer leur
angoisse.

Lorsqu’ils sont victimes d’angoisse, ils se réfugient dans l’alcool.
Par exemple. Ou dans n’importe quel comportement d’évitement à tendance
addictive.

Ces filles deviennent des femmes. Elles ressentent légitimement de
l’angoisse. Voire de l’anxiété. Alors, consulter un psy leur est plus
naturel. C’est loin d’être le cas ces garçons devenus des hommes. Mais,
comment savoir faire quelque chose qu’ils n’apprennent pas ?

Ces garçons apprennent à se comporter avec virilité. Ils oublient
leur affects. Ils en font peu cas au point de lutter contre eux. Quand
la vie adulte les rattrape, ils sont fortement démunis. Voire incapables
de gérer les émotions. En tous cas pas celles issues de l’angoisse
suscitée par cet environnement. Lequel attend d’eux qu’ils soient à la
hauteur.

Les filles, devenues adultes, n’hésitent pas à demander de l’aide.
Elles cherchent à gérer leurs émotions. Surtout quand celles-ci
perturbent leur équilibre. Les garçons, devenus des hommes, sont dans la
fuite. Dans le déni. L’évitement. Ceci n’est pas une critique. Et çà
n’a rien de réducteur. C’est une constatation.

Les filles sont plus angoissées que les garçons à l'âge adulte

Une question de maturité

Je suis comportementaliste depuis plus de 20 ans. Depuis tout ce
temps, force est de constater que les femmes sont généralement bien plus
fines émotionnellement que les hommes. Elles assument mieux. Elles ont
un comportement plus responsable quand elles sont confrontées à ces
émotions. C’est aussi mon expérience personnelle.

Au contraire de beaucoup d’hommes, les petites filles devenues des
femmes ne font pas de leur problème d’angoisse un problème de virilité.
Au contraire des hommes. Vraisemblablement. A preuve, la différence de
comportements des femmes par rapport aux hommes en cas de conflit.

Mais, je me garde de toute généralité.

Comment faire quand une fille est angoissée ?

Comme vous ‘avez compris, les filles sont plus au clair avec leurs
émotions. Vous allez donc trés rapidement comprendre ce qui leur arrive.
Vous allez d’autant le comprendre qu’elles vont dire ce qui ne va pas.
Peut-être avec des larmes? Ou avec des crises? Voire des crises
d’angoisses? Peut-être se plaindront t’elles ne pas pour voir
s’endormir? Peut-être auront-elles mal au ventre? Peut-être vomiront
t’elles?

Les moyens qu’ont les êtres humains que quelque chose ne va pas sont
considérables. Certaines personnes appelleraient cela la palette des
émotions. Je dirais donc qu’il s’agit d’une palette d’expressions.

Votre fille est angoissée? N’essayez surtout pas de la raisonner. Et
encore moins de lui donner l’ordre de se calmer. Contentez-vous de lui
poser des questions? Pourquoi es-tu angoissée? A quels sujets es-tu
angoissée? S’est-il passé quelque chose qui t »angoisse
particulièrement?

L’angoisse est une peur paroxystique. Posez à votre fille la question
de savoir ce qui lui fait peur. Ce qui l’inquiète dans un avenir proche
ou plus lointain. Posez lui toutes les questions qui vous semblent
opportunes. Mais comment savoir qu’une question posée est une bonne
question? Une question opportune? Une question qui va favoriser permet à
votre fille de mieux gérer l’angoisse?

C’est simple. Vous posez la 1ère question. Par exemple: « Pourquoi
es-tu angoissée? ». Votre fille va vous répondre. Dans sa réponse, vous
identifiez un ou des éléments que vous pouvez transformer en question. E
vous posez la question. Et ainsi de suite.

Progressivement votre fille va se détendre. Grâce à votre écoute,
grâce à vos questions, votre fille va se « vider » de ses émotions. Elle
ira de mieux en mieux. Jusqu’à retrouver son calme.

Ce n’est pas la première fois que votre fille fait une crise
d’angoisse? Recommencez le même processus. A la fin, proposez lui de
consulter une consœur ou un confrère. Mieux ?

De cliquer sur ce lien: « Comment ne plus faire de crise d’angoisse«.

Votre garçon est angoissé, comment faire pour l’aider ?

Les garçons c’est pas comme les filles. Il faut plus de tact. Ou
plutôt plus de finesse. Il faut contourner le problème. Le problème
c’est leur égo. Leur virilité. Si vous dites à votre garçon qu’il est
angoissé, il va vous dire le contraire. La plupart du temps. Il faut
donc utiliser une stratégie simple.

Cette stratégie consiste à simplement dire ce que vous ressentez. La
façon dont vous percevez le comportement de votre garçon. Ne cherchez
pas à lui imposer votre vision. Dites lui simplement que vous vous
inquiétez. Ne parlez pas à sa place. Exprimez vous en votre nom. A votre
sujet. Partagez les émotions que vous ressentez face à ce garçon qui
semble aller mal.

Ne cherchez pas à le convaincre de vous parler. Une fois que vous
vous êtes exprimé, passez à autre chose. ne restez pas planté à attendre
une réaction. Vous risquez d’attendre longtemps. Dernière précision.
Dites à votre garçon que vous êtes là si besoin. Tout en précisant que
vous êtes convaincu qu’il ne vous sollicitera pas. Cette dernière phrase
vous réserve des surprises. Après l’avoir dite.

Dernière chose. Tous les garçons ne sont pas fermés à la discussion
quand ils sont angoissés. Certains sont ravis que vous soyez attentifs.
Auquel cas, faites avec eux comme écrit plus haut au sujet des filles
angoissées.

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Frédéric Arminot, comportementaliste

Article rédigé par Frédéric Arminot

Ancien grand anxio-dépressif, et victime d’angoisses aux multiples conséquences des années durant, je suis spécialisé dans le traitement des problèmes d’angoisse, d’anxiété, de dépression, de phobie, et de toc, et exerce depuis plus de 25 ans en qualité de comportementaliste (coach comportemental).

Mes compétences dans les domaines de l’approche systémique de Palo Alto (approche stratégique et brève orientée solution) me permettent de résoudre 16 cas sur 17 en moins de 2 mois (95 % de résultats).

La cohérence cardiaque est-elle efficace contre l’anxiété ?

La cohérence cardiaque est-elle efficace contre l’anxiété ?

La cohérence cardiaque est une technique de relaxation. Elle permet de contrôler son rythme cardiaque grâce à des exercices de respiration. C’est une méthode idéale pour mieux gérer son stress et l’anxiété au quotidien.

Elle est notamment très efficace quand elle accompagne un suivi professionnel par un comportementaliste spécialisé.

Comment pratiquer la cohérence cardiaque ?

Le principe de la cohérence cardiaque repose sur le contrôle de sa respiration. En la posant sur un rythme bien précis, elle peut avoir un impact sur notre rythme cardiaque. Or, le lien entre notre état émotionnel et notre rythme cardiaque est bien connu.

Résultat, en agissant dans le sens inverse: d’abord sur la respiration pour calmer le rythme cardiaque, on diminue également les états d’anxiété. La respiration est à la croisée de nos deux systèmes nerveux: le système autonome et le système somatique.

Contrairement aux mouvements de certains organes comme le cœur, nous pouvons contrôler le rythme de notre respiration. En revanche, nous n’avons pas besoin de rester concentrés sur la nécessité de respirer pour que l’inspiration et l’expiration fonctionnent seules.

Elle est donc dirigée par les deux systèmes nerveux et permet de les influencer. La cohérence cardiaque, c’est exploiter ce lien entre la respiration, le cerveau et le cœur. Ce balancier physiologique est accessible à tous.

Il suffit d’apprendre à respirer dans des rythmes bien précis qui ont prouvé leur efficacité. Pour y parvenir, on peut se faire aider par un comportementaliste expérimenté.

On peut également écouter des enregistrements audio prévus pour aider ceux qui les écoutent à poser leur respiration sur un rythme.

Si vous êtes inquiétés par votre arythmie, vous devez absolument vous intéresser aux moyens d’améliorer votre seuil de tolérance au stress en apprenant à gérer l’anxiété



Quelle position pour la cohérence cardiaque ?

La cohérence cardiaque est une technique de relaxation très populaire. Notamment parce qu’elle est facile à pratiquer n’importe où. Elle n’exige aucun équipement et ne demande pas de prendre des positions particulières.

Les personnes les plus entraînées parviennent même à la pratiquer pendant qu’elles marchent. Une telle maîtrise permet d’intégrer facilement la cohérence cardiaque à son quotidien.

Néanmoins, lorsque l’on débute, on conseille d’adopter la position assise. Placez-vous simplement sur le bord d’une chaise, le dos bien droit et trouvez la position qui vous permet de rester droit sans effort excessif.

Une colonne vertébrale bien équilibrée permet d’optimiser la circulation de l’air dans les poumons. Partant, les effets d’un exercice de cohérence cardiaque. En toute logique, une position debout est également idéale, à condition de se tenir bien droit.

En revanche, il n’est pas recommandé de pratiquer la cohérence cardiaque quand on est allongé. Pour des raisons anatomiques et physiologiques, l’air circule moins bien lorsque l’on est allongé. Il en va de même pour le sang.

Pour autant, il existe de nombreux exercices de respirations praticables quand on est allongé. Néanmoins, ce n’est pas la position idéale pour débuter. Il vaut mieux s’en abstenir quand on essaye d’apprendre la cohérence cardiaque.

Quand faire de la cohérence cardiaque ?

En théorie, la cohérence cardiaque peut être pratiquée à n’importe quel moment de la journée. Si vous l’envisagez comme une technique de respiration qui vous permet de lutter ponctuellement contre le stress, alors il n’y a pas de règles ou d’horaires à respecter.

Vous pouvez pratiquer la cohérence cardiaque quand bon vous semble. Vous pouvez aussi explorer d’autres exercices de respiration et de relaxation proches de la méditation. En revanche, l’efficacité de la cohérence cardiaque sur le long terme vient aussi de votre régularité.

En la pratiquant quotidiennement à un rythme précis, vous entraînerez votre organisme et renforcerez le lien cœur-cerveau-respiration. Vous gagnerez donc une maîtrise importante de vos émotions et de votre anxiété.

Voilà pourquoi on recommande souvent une pratique dont la régularité peut sembler étonnamment précise.

Combien de séances quotidiennes ?

Ainsi, on recommande trois séances de cohérence cardiaque par jour, toujours dans cet ordre :

Une première séance dès le réveil

  • L’idéal, c’est de la pratiquer dès que vous sortez du lit.Si ce n’est pas possible, essayez de la faire le plus tôt possible. C’est la séance la plus importante de la journée. Effectivement, les personnes souffrant d’un trouble anxieux sécrètent beaucoup de cortisol pendant la nuit (l’hormone du stress qui peut expliquer les cauchemars). Le taux est donc élevé au réveil et la cohérence cardiaque permet de le diminuer pour toute la journée.

La deuxième séance juste avant le déjeuner

  • Plus précisément, elle doit avoir lieu environ quatre heures après la première.Il est idéal de la placer juste avant le déjeuner.D’abord, parce que cela permet de trouver facilement le temps pour faire cet exercice.Ensuite, parce que la cohérence cardiaque vous permettra de mieux gérer les sources éventuelles de stress de votre matinée.Enfin, parce que cela vous préparera à une meilleure digestion. Vous serez donc plus efficace l’après-midi.

La dernière séance en fin d’après-midi ou début de soirée

  • Cette dernière séance peut être faite juste avant de quitter le travail ou en dès que l’on rentre chez soi. Elle a l’avantage de marquer efficacement le changement de rythme de la journée. Ainsi, la cohérence cardiaque vous permet de quitter le monde du travail pour entrer dans votre vie privée et affective plus détendu. C’est donc une séance essentielle pour assurer un bon équilibre entre vie privée et vie professionnelle.

Pourquoi pratiquer la cohérence cardiaque ?

La cohérence cardiaque n’est pas un état naturel, loin de là. En temps normal et au repos, on respire en moyenne 12 à 15 fois par minute. Surtout, on respire sans même avoir besoin d’y penser, sauf si quelque chose nous pousse à pointer notre attention sur notre respiration.

De plus, notre respiration s’adapte naturellement, sans effort et très rapidement aux différentes situations qui se présentent à nous, en cas de danger, de peur ou d’effort physique, elle s’accélère.

La fréquence cardiaque fonctionne à peu près de la même manière. En revanche, il est impossible pour nous de la contrôler directement comme nous le faisons facilement avec la respiration.

Technique de relaxation : la cohérence cardiaque

Notre muscle cardiaque bat donc de manière relativement chaotique et réagit très promptement à toutes les stimulations extérieures. Il est d’ailleurs très fréquent que les personnes souffrant d’un trouble anxieux souffrent également d’arythmies (parfois douloureuses).

Ce qui est moins connu, c’est que chaque inspiration accélère le cœur, alors que chaque expiration le ralentit. D’ailleurs, en temps normal, nos inspirations sont plus longues que nos expirations.

Résultat, quand on fait l’effort d’inspirer et d’expirer de manière bien égale, on peut progressivement apprendre à contrôler (indirectement) son rythme cardiaque. Les conséquences d’un rythme cardiaque lent et maîtrisé sur l’état émotionnel sont très importantes.

Y a t’il des bienfaits à sa pratique ?

D’une manière générale, pratiquer et maîtriser la cohérence cardiaque permet de mieux gérer son émotivité, son stress et ses facteurs d’anxiété. Quand on considère ses bienfaits plus précisément, on se rend compte qu’ils sont extrêmement nombreux et variés.

Ils s’étalent également sur une période plus ou moins longue. La pratique régulière est donc tout à fait recommandée.

Effet à court terme (immédiats)

  • Un apaisement profond.
  • Arrondissement et régularité de la courbe d’un électrocardiogramme.
  • Augmentation de l’amplitude cardiaque (idéale avant un effort physique).

Effet à moyen terme (quelques heures)

  • Diminution de l’hypertension grâce à l’augmentation du facteur natriurétique auriculaire (hormone sécrétée par le cœur).
  • Amélioration de la mémoire, des facultés d’apprentissage, de la communication et de la coordination.
  • Augmentation de la sécrétion d’ocytocine (hormone de l’amour et du bonheur).
  • Baisse du cortisol, une hormone de défense produite à cause du stress et qui provoque l’anxiété généralisée.
  • Augmentation de la DHEA, une hormone qui ralentit le vieillissement.
  • Amélioration des défenses immunitaires grâce à la sécrétion des IGA salivaires.
  • Action favorable sur les neurotransmetteurs de dopamine (hormone du bonheur) et de sérotonine (hormone luttant contre la dépression et l’angoisse).

Effets à long terme (après une semaine de pratique)

  • Amélioration notable des maladies asthmatiques et inflammatoires,
  • Diminution de l’hypertension artérielle,
  • Meilleure régulation des taux de sucre dans le sang,
  • Diminution des risques cardiovasculaires,
  • Meilleure récupération à l’effort,
  • Réduction du périmètre abdominale (diminution des gonflements digestifs),
  • Meilleure tolérance à la douleur,
  • Amélioration de la concentration, de l’apprentissage et de la mémorisation,
  • Diminution des troubles de l’attention et de l’hyperactivité.

Grâce à ses courts exercices d’inspirations et d’expirations, la cohérence cardiaque est une excellente méthode de relaxation et d’évacuation du stress. En régulant le rythme cardiaque grâce à la respiration, elle permet de calmer le flot de pensées et d’émotions souvent à l’origine des angoisses.

La cohérence cardiaque doit son efficacité à sa simplicité. Elle est facile à pratiquer, même dans un emploi du temps surchargé, et elle s’adapte parfaitement aux événements stressants.

De plus en plus de comportementalistes spécialisés dans la gestion du stress, de l’angoisse et des troubles anxieux la recommandent. En la pratiquant fréquemment, on entraîne son corps, et l’apaisement qu’elle procure est de plus en plus accessible.

Les personnes les plus entraînées la pratique en marchant, parfois même sans plus y penser. La cohérence cardiaque permet donc de lutter efficacement contre le stress sur le long terme.

Enfin, la cohérence cardiaque permet d’améliorer durablement la qualité du sommeil. En apaisant le corps et ses tensions, elle rend plus facile l’endormissement le soir. Or, le stress place souvent les personnes anxieuses dans un cercle vicieux dont il est difficile de sortir : l’anxiété empêche de dormir et le manque de sommeil augmente l’anxiété.

En diminuant le stress, la cohérence cardiaque améliore le sommeil, ce qui a pour effet de diminuer encore davantage l’anxiété.

Peut-on l’utiliser pour dormir ?

Comme nous venons de l’expliquer, la cohérence cardiaque apaise le corps et l’esprit. Elle a donc un impact très positif sur le sommeil. Non seulement elle permet de favoriser l’endormissement, mais elle améliore également la qualité du sommeil.

La diminution des tensions et de l’anxiété permet de profiter d’un sommeil paradoxal plus long. Les nuits sont donc plus bénéfiques grâce à un sommeil réparateur. En revanche, il n’est pas recommandé de pratiquer la cohérence cardiaque allongée ou comme technique d’endormissement.

Une position assise ou debout est préférable. De plus, la cohérence cardiaque ne provoque pas la somnolence. Elle n’est donc pas théoriquement adaptée juste avant le coucher.

Par ailleurs, il existe d’autres techniques de détente par la respiration qui permettent de trouver rapidement le sommeil. Le problème, c’est qu’elles ne font pas disparaître les tensions. Il est donc fréquent que les personnes anxieuses s’endorment et se réveillent moins d’une heure plus tard en sursaut, sans possibilité de se rendormir ensuite.

L’impact de la cohérence cardiaque sur le sommeil est donc à chercher dans une pratique à long terme et pas dans un bénéfice immédiat.

Comment pratiquer ?

Quand on débute, on apprend généralement la cohérence cardiaque grâce à la célèbre technique 3-6-5 (ou 365). Elle consiste à pratiquer 3 séances par jour de 6 cycles respiratoires pendant 5 minutes.

Dans cette méthode, un cycle respiratoire correspond à une inspiration de 5 secondes et à une expiration de 5 secondes. Un cycle dure donc 10 secondes et on peut faire 6 cycles par minute.

Le tout pendant 5 petites minutes, trois fois par jour. La difficulté la plus souvent rencontrée dans l’apprentissage de la cohérence cardiaque, c’est l’intégration du bon rythme respiratoire. Il est difficile de s’assurer que chaque cycle dure bien dix secondes et de se concentrer en même temps sur sa respiration.

Voilà pourquoi il existe différentes solutions qui vous guident.

Elles impriment un rythme à votre respiration et vous déchargent ainsi du besoin de surveiller la durée de vos expirations et de vos inspirations. Ces solutions existent sous différentes formes. La plus populaire, c’est évidemment les vidéos accessibles en ligne gratuitement sur YouTube ou ailleurs.

Grâce au son ou à l’image, elles guident simplement votre respiration. Certaines applications de méditation et de relaxation offrent aussi ce genre de contenu. Enfin, certains comportementalistes peuvent vous apprendre à pratiquer la cohérence cardiaque efficacement.

C’est utile pour s’assurer de bien faire.

Peut-on maigrir grâce à la cohérence cardiaque ?

Le lien entre la cohérence cardiaque et le fait de maigrir peut sembler étrange et mince (c’est le cas de le dire…). Pourtant, il est bien réel. Effectivement, en réduisant votre stress et votre anxiété, la cohérence cardiaque permet de réduire considérablement les comportements alimentaires compensatoires.

Ces comportements sont très fréquents chez les personnes souffrant de troubles anxieux. Généralement, il s’agit de la consommation excessive de nourriture, d’alcool, de tabac, de médicaments, etc.

En vous offrant une méthode naturelle pour gérer votre stress, la cohérence cardiaque vous permet également de mieux gérer les conséquences de votre anxiété. Quand l’une de ces conséquences est le recours à l’alimentation compensatrice, la cohérence cardiaque vous permet de maigrir.

Plus largement, certains médecins recommandent la cohérence cardiaque et les exercices de relaxation pour reprendre le contrôle de notre physiologie brutalisée par le stress quotidien. D’une manière plus générale, apprendre à mieux gérer ses émotions, son stress, ses angoisses et son éventuel trouble anxieux permet souvent de maigrir.

Ce n’est pas toujours l’impact que les thérapeutes comportementaux de qualité mettent en avant, car ils visent avant tout l’amélioration du bien-être psychique. Néanmoins, c’est une conséquence indirecte fréquente quand on apprend à mieux gérer ses émotions.

Peut-on apprendre à gérer stress et anxiété ?

Le stress est une réaction normale, naturelle et bénéfique face à une situation dangereuse. À doses raisonnables, le stress nous permet de réagir mieux et plus vite, et améliore nos capacités cognitives et notre coordination.

C’est donc un outil essentiel pour notre survie que l’évolution n’a pas conservé pour rien. Le problème, c’est que nos vies modernes nous soumettent souvent à des quantités de stress intenses et déconnectées de situations vraiment dangereuses.

Dans ces conditions, le stress s’immisce dans tous les aspects de notre quotidien. On parle alors d’anxiété et de troubles anxieux.

Les personnalités anxieuses sont celles pour qui le stress va rapidement se transformer en anxiété, même si aucune situation de stress n’est subie. Par ailleurs, la tolérance au stress se travaille facilement et naturellement.

En grandissant et en vieillissant, on se confronte à des situations toujours plus stressantes et on a de plus en plus confiance en soi. Malheureusement, ce n’est pas le cas de l’anxiété. Une personne anxieuse ne tirera pas de bénéfices à une exposition régulière à des situations stressantes.

Voilà pourquoi il est essentiel d’apprendre à gérer son anxiété de sorte à se construire une vie plus heureuse. Surtout, cela permet de prendre soin de sa santé psychique, physique et physiologique.

L’impact de l’anxiété sur l’espérance de vie est majeur et les services d’un comportementaliste pour lutter contre l’anxiété ne sont pas du luxe.

Est-ce une pratique adaptée contre l’anxiété ?

Nous l’avons vu, la cohérence cardiaque est une alliée de poids dans la lutte contre l’anxiété. En plaçant sur le même rythme la respiration et les battements du cœur, elle offre au corps un sentiment de paix profonde.

Elle favorise également la sécrétion de nombreuses hormones favorables à la détente et au bonheur. À l’inverse, elle permet également de lutter contre la sécrétion des hormones responsables du stress, de l’angoisse et de l’anxiété.

La cohérence cardiaque est théoriquement gratuite et à la portée de tous. Son efficacité est donc accessible. D’ailleurs, certains médecins n’hésitent plus à la recommander et la placent à côté du brossage des dents dans les questions d’hygiène quotidienne.

Pour lutter contre le stress et gérer son anxiété, la cohérence cardiaque est désormais présentée comme la technique de base essentielle. Néanmoins, cela ne veut pas dire qu’elle soit toujours suffisante.

Effectivement, aussi efficace et prometteuse que soit la cohérence cardiaque, elle ne suffit pas à gérer son anxiété. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle ne permet pas de remonter à l’origine du problème et, ainsi, de traiter le problème dans sa forme et son fond (symptômes et origines).

Ainsi, la cohérence cardiaque apaise le stress sur le court terme et le long terme, mais elle ne permet pas de traiter définitivement les troubles anxieux. Pour les personnes anxieuses en détresse, on la conseille en accompagnement d’une thérapie rapide, simple et efficace comme l’approche systémique de Palo Alto, une thérapie brève orientée solutions.

Qui en est l’inventeur ?

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la cohérence cardiaque n’est pas une technique ancienne. Tout le principe de la cohérence cardiaque repose sur la notion de variabilité de la fréquence cardiaque (VFC).

Il s’agit de la possibilité pour votre fréquence cardiaque de varier selon vos émotions, votre stress et, évidemment, votre respiration. L’état de cohérence cardiaque correspond à une VFC régulière et formant des courbes très amples.

La variabilité de la fréquence cardiaque a été étudiée pour la première fois en 1975 par un physiologiste russe Evgueny Vaschillo. Le travail d’observation de Vaschillo a permis de révéler les avantages d’une VFC ample et régulière.

Il a remarqué le premier les bénéfices qu’elle offrait aux cosmonautes et aux enfants asthmatiques. Dès 1983, il publia les premiers modèles de fréquence cardiaque idéale obtenue grâce à une respiration découpée en 5 ou 7 cycles par minute.

En 1992, Vaschillo partit travailler aux États-Unis avec les chercheurs Paul Lehrer et Richard Gervitz. Ensemble, ils ont publié des dizaines de papiers sur le sujet. Ils ont permis à la science de prendre conscience de l’impact de la respiration sur la fréquence cardiaque et de l’importance d’une bonne VFC sur l’état de santé général.

Le premier appareil d’aide à la cohérence cardiaque sort en 1993 et la technique se répand alors rapidement dans le monde entier où elle rencontre le succès.

Avis médicaux

Les médecins sont globalement plutôt favorables à la cohérence cardiaque et à sa pratique régulière. Ils la recommandent chez les personnes sujettes à des anxiétés paralysantes, mais aussi aux personnes soumises au stress quotidiennement.

Par ailleurs, de plus en plus de médecins la recommandent en complément de solutions médicamenteuses contre l’hypertension au d’autres cardiopathies mortelles. Sans jamais la vendre comme une solution miracle, la science et la médecine reconnaissent la qualité des études menées sur la cohérence cardiaque.

Une pratique régulière diminuerait les risques d’apparition de nombreuses pathologies plus ou moins grave. Elle permettrait également de mieux gérer l’apparition d’arythmies, un phénomène bénin, mais qui peut s’avérer pénible au quotidien, surtout pour les personnes anxieuses.

Le recours à la cohérence cardiaque n’est cependant pas une thérapie en soi. Comme dans le cadre de la lutte contre l’anxiété, la cohérence cardiaque ne peut pas être considérée comme une solution ou un traitement de fond.

Elle permet d’accompagner les efforts du patient ou de la personne anxieuse, mais elle ne se suffit pas à elle-même. Surtout, la foi éventuelle que certains placent dans la cohérence cardiaque ne saurait remplacer un avis médical et thérapeutique éclairé et bien informé.

Les contre-indications

Il n’existe aucune contre-indication sérieuse à la cohérence cardiaque. Par extension, cette technique de relaxation ne présente pas de réel danger pour la santé de qui que ce soit. En revanche, si vous souffrez d’une arythmie sévère qui affecte votre rythme cardiaque (bradycardie ou tachycardie), il est toujours recommandé de consulter votre cardiologue.

Il ne vous interdira certainement pas la cohérence cardiaque, mais une surveillance rapprochée du cœur est nécessaire. Par ailleurs, il est possible de trouver sur Internet quelques sites énumérant des dangers et des contre-indications parfois absurdes.

Ainsi, il est possible de lire que la cohérence cardiaque et la méditation peuvent être extrêmement dangereuses. Pourquoi ? Parce qu’elle surchargerait d’énergie l’organe cardiaque, ce qui pourrait lui nuire.

En réalité, rien ne soutient une telle affirmation et la notion même d’énergie s’appuie sur des théories que la médecine moderne ne reconnaît pas. En revanche, il existe bien une contre-indication indirecte à la cohérence cardiaque.

Cette contre-indication est due à l’incapacité de cette technique à traiter un problème en profondeur. Résultat, il arrive que ceux qui la pratiquent développent une forme de « dépendance ». Ils n’arrivent plus à gérer leur stress sans la cohérence cardiaque et leur anxiété augmente considérablement s’ils loupent une occasion de la traiter.

Une fois de plus, le secours d’un comportementaliste est plus indiqué.

cohérence cardiaque : les contres indications

Ce n’est pas une recette miracle

En 1993, Vaschillo, Lehrer et Gervitz créent le HeartMath. Cet institut va financer et promouvoir toutes les études qui ont permis de développer la cohérence cardiaque. Il est donc à l’origine de son succès international.

Une situation qui rend sceptiques certains médecins en France. Effectivement, l’immense majorité des études dithyrambiques au sujet de la cohérence cardiaque sont produites par cet institut.

Il est donc important de rappeler que c’est une aide et pas une solution miracle.

De même, il est fréquent de lire des textes très enthousiastes sur le sujet. Un enthousiasme qui pousse souvent à l’exagération. Ainsi, il est fréquent d’entendre dire que la cohérence cardiaque pourrait potentiellement faire diminuer de 30 % les accidents cardiovasculaires dans le monde.

Pourtant, rien ne permet d’affirmer une telle chose. La cohérence cardiaque est une aide précieuse, mais elle ne remplacera jamais une bonne hygiène de vie et une activité sportive régulière.

Enfin, les bienfaits de la cohérence cardiaque sur l’anxiété sont souvent exagérés. Comme je l’ai déjà longuement expliqué, cette technique de relaxation permet de lutter efficacement contre le stress.

Pour conclure, il est important d’attirer l’attention sur un autre effet potentiellement négatif de la cohérence cardiaque. Chez beaucoup de personnes, elle permet si bien de gérer le stress qu’elle empêche de prendre la pleine mesure de son origine délétère.

L’anxiété est un mal plus profond qui nécessite un travail très précis et particulier. Un travail qu’il est impossible de mener sans l’aide éclairé d’un comportementaliste professionnel.

Tous les bienfaits de la cohérence cardiaque sont donc vrais. La pratiquer est une excellente habitude de vie qui améliore votre quotidien. En revanche, l’impact de ses bienfaits est très souvent exagéré par des pratiquants enthousiastes.

Or, la cohérence cardiaque est justement un excellent outil pour renforcer notre contrôle sur nos émotions. Ainsi, elle ne fait pas disparaître le stress, mais elle nous permet de le regarder avec plus de distance et ainsi de mieux contrôler le contrôle que nous en avons.

Le problème, c’est qu’elle nous permet alors d’accumuler plus de stress et d’anxiété. Résultat, quand on perd le contrôle, on court tout droit vers la crise d’anxiété généralisée.