Comment évolue l’anxiété généralisée ?

Comment évolue l’anxiété généralisée ?

Il existe 11 stades d’évolution de l’anxiété généralisée.

Le 1er stade tient en une aggravation des pensées anxieuses, suivi d’un pessimisme latent et de comportements d’évitement. Par la suite, la santé physique s’en ressent puisque des troubles somatiques émergent de façon conséquente puisque l’anxiété généralisée se chronicise, et que les facultés d’adaptation se réduisent d’autant. Enfin, les sollicitations stressantes sont perçues de façons telles que les crises d’angoisses vont bon train !

Pour autant, ce type de phénomène n’est pas irréversible puisque la thérapie comportementale issue du modèle Palo Alto est là pour vous aider.

Dans cet article, nous allons donc explorer tous ces stades de développement du trouble anxieux généralisé et son meilleur remède.

L’anxiété généralisée en quelques mots

L’anxiété généralisée, ou TAG, est un phénomène psychologique qui touche de nombreuses personnes comme en atteste le GHU de Paris.

Ce trouble se manifeste par une inquiétude excessive et incontrôlable au sujet de multiples aspects de la vie quotidienne, sans raison apparente ou logique.

Mais comment ce trouble évolue-t-il au fil du temps et quelles sont les solutions pour le traiter ?

C’est une question à laquelle nous allons répondre en explorant les différentes facettes de l’évolution de l’anxiété généralisée, en tenant compte des dernières découvertes des approches thérapeutiques modernes.

1. Apparition progressive des symptômes

L’anxiété généralisée ne surgit généralement pas du jour au lendemain. Il s’agit le plus souvent d’un processus lent et progressif. Ainsi, les personnes commencent par ressentir des préoccupations légères qui leur semblent parfaitement normales.

Mais, peu à peu, ces préoccupations deviennent envahissantes. Les intéressés commencent à s’inquiéter de choses qui, auparavant, n’étaient pas sources d’angoisses. Cela concerne des aspects banals du quotidien comme :

  • Les finances,
  • Le travail,
  • La santé,
  • Les relations sociales.


Les symptômes physiques se manifestent généralement comme suit :

  • Tension musculaire,
  • Insomnies,
  • Maux de tête,
  • Irritabilité.

Souvent minimisés ou ignorés, ces symptômes sont les signes avant-coureurs d’un trouble anxieux généralisé.

2. Intensification des pensées anxieuses

Avec le temps, si les symptômes d’anxiété généralisée ne sont pas traités, ils s’intensifient et, à mesure que l’anxiété gagne du terrain, les pensées anxieuses deviennent plus omniprésentes et persistantes.

Le ou la patient(e) se retrouve alors coincé(e) dans un cercle vicieux où les pensées négatives alimentent encore plus le stress et l’inquiétude. Bien souvent, cela conduit à des scénarios catastrophes, à une anticipation excessive des événements susceptibles ou non de se produire et, partant, à un comportement d’hypervigilance.

Les personnes qui souffrent d’anxiété généralisée ont souvent du mal à se concentrer sur autre chose que leurs inquiétudes. Cela affecte leur capacité à prendre du recul, à relativiser les situations et à gérer le stress de manière saine.

Ce phénomène est un tournant à prendre en compte dans l’évolution du TAG.

3. Impact sur la vie sociale et professionnelle

À un stade plus avancé, l’anxiété généralisée affecte les relations sociales et la performance professionnelle. La personne devient de plus en plus isolée, évitant les situations sociales qui pourraient provoquer de l’anxiété.

Cela concerne des rencontres avec des amis, des événements familiaux ou des situations professionnelles stressantes comme les réunions ou les présentations.

L’anxiété généralisée entraîne également une diminution de la productivité au travail. Les personnes victimes d’un TAG se sentent souvent submergées par leurs responsabilités professionnelles, ce qui conduit à commettre des erreurs, à oublier un certain nombre de choses, et à procrastiner.

Avec le temps, s’ensuit une détérioration de la carrière professionnelle et une augmentation des conflits relationnels.

comment évolue l'anxiété : les pensées anxieuses

4. Installation de comportements d’évitement

À mesure que l’anxiété généralisée progresse, les comportements d’évitement deviennent de plus en plus fréquents. L’évitement est une stratégie de coping inefficace (stratégies de défenses) où l’individu cherche à fuir les situations qui provoquent de l’anxiété.

Si cela offre un soulagement temporaire, à long terme, l’anxiété s’en trouve renforcée et empêche la personne de faire face aux situations difficiles.

Par exemple, une personne souffrant de TAG peut éviter de prendre la parole en public, refuser des invitations à des événements sociaux ou encore éviter des conversations difficiles.

Souvent, de tels comportements aggravent l’isolement et nourrissent davantage l’anxiété, créant ainsi un cercle vicieux difficile à briser.

5. Installation du pessimisme chronique

Un autre signe marquant de l’évolution de l’anxiété généralisée est l’installation d’un pessimisme chronique. Dès lors, les personnes souffrant de ce trouble sont fréquemment convaincues que tout ira mal et que rien ne pourra être amélioré.

Ce biais de pensée négative contribue à amplifier les symptômes du TAG, car la personne concernée est piégée dans une spirale de pensées négatives incessantes.

Cette tendance au pessimisme est particulièrement toxique pour la santé mentale à long terme. Le plus souvent, cette forme de peur constante conduit à des épisodes dépressifs, renforce les comportements d’évitement et mine les relations sociales et professionnelles.

6. Impact sur la santé physique

L’anxiété généralisée a également des répercussions sur la santé physique. Les personnes qui en souffrent sont souvent confrontées à des douleurs chroniques, des problèmes digestifs, des troubles du sommeil, et un système immunitaire affaibli.

Ces symptômes physiques sont souvent sous-estimés, alors qu’ils jouent un rôle important dans l’évolution de l’anxiété généralisée.

En effet, la somatisation des symptômes anxieux mène à une amplification de la souffrance physique ce qui crée un cycle de stress où l’anxiété et les symptômes physiques se renforcent mutuellement, rendant le trouble encore plus difficile à gérer.

7. Les crises d’angoisse et l’anxiété généralisée

Bien que l’anxiété généralisée soit souvent moins intense que les crises d’angoisse aiguës, il n’est pas rare que les deux se chevauchent.

À mesure que le trouble évolue, certaines personnes commencent à faire l’expérience de véritables attaques de panique, des épisodes de terreur soudaine et intense, le plus souvent sans raison apparente.

Ces crises d’angoisse sont le reflet de l’accumulation de stress et de la tension interne non résolue. Elles surviennent de manière imprévisible, contribuant à une hypervigilance constante et à la peur de la prochaine crise, ce qui aggrave l’anxiété de fond.

8. La chronicité du trouble anxieux généralisé

Sans intervention, l’anxiété généralisée devient chronique. La personne vit alors dans un état constant de stress et de tension, avec des répercussions sur son quotidien, à plus ou moins long terme.

La chronicité de ce trouble se traduit par une incapacité à fonctionner normalement au quotidien. Il devient difficile pour elle de trouver du plaisir dans les activités de la vie courante, ce qui lui fait courir le danger de sombrer dans un état de détresse émotionnelle prolongée.

A ce stade, le TAG est profondément enraciné et nécessite souvent une prise en charge thérapeutique adaptée pour aider la personne à retrouver un certain équilibre mental.

comment évolue l'anxiété : crises d'angoisses et anxiété généralisée

9. L’évolution avec les facteurs de stress extérieurs

L’anxiété généralisée est fortement influencée par les facteurs de stress extérieurs. Les périodes de stress intense, comme une crise économique, des problèmes de santé majeurs ou des bouleversements personnels, aggravent considérablement les symptômes.

À contrario, certaines personnes peuvent connaître une atténuation de leurs symptômes lorsque les facteurs de stress diminuent.

Cette fluctuation des symptômes en fonction des événements extérieurs montre que l’anxiété généralisée repose sur une dynamique qui évolue en fonction du contexte de vie.

Cependant, cela ne signifie pas que l’anxiété disparaît complètement lorsque le stress diminue. Elle peut rester latente et réapparaître dès que les circonstances changent.

10. Émergence de stratégies d’adaptation négatives

À mesure que l’anxiété généralisée progresse, de nombreuses personnes développent des stratégies d’adaptation négatives, comme l’alcoolisme, l’abus de substances, la surconsommation de médicaments ou encore des tentatives de contrôles répétés – et voués souvent à l’échec – (ce qui ne fait qu’enrichir les troubles anxieux).

Si ces comportements offrent un certain soulagement, il n’est que temporaire, puisqu’à moyen terme, le problème s’aggrave.

Ces stratégies d’évitement créent une forme de dépendance laquelle contribue à une détérioration de la santé mentale et physique.

C’est pourquoi il est crucial d’identifier ces comportements au plus tôt et d’intervenir rapidement pour retrouver des mécanismes de gestion plus sains.

11. Résilience et les facteurs de protection

Malgré ces perspectives assez sombres, il est important de noter que l’évolution de l’anxiété généralisée n’est pas linéaire et irréversible. Beaucoup de personnes trouvent des moyens de développer de la résilience face à l’anxiété.

Cela implique des techniques de relaxation, de la méditation, de l’exercice physique régulier et une alimentation équilibrée. Un soutien social joue aussi un rôle conséquent dans la façon d’appréhender l’anxiété.

Les personnes qui cultivent des relations positives et un réseau de soutien solide sont souvent mieux équipées pour gérer les épisodes d’anxiété et prévenir une aggravation des symptômes.

L’efficacité de la thérapie comportementale systémique brève

Enfin, pour comprendre comment traiter l’anxiété généralisée de manière efficace, il est essentiel de se tourner vers des approches thérapeutiques innovantes.

L’une des approches les plus prometteuses est la thérapie comportementale systémique brève et orientée solutions, aussi connue sous le nom de modèle de Palo Alto.

Cette approche se distingue par son efficacité à court terme et son orientation vers des solutions concrètes.

Ainsi, plutôt que de se concentrer uniquement sur les causes profondes de l’anxiété, elle permet d’identifier les comportements problématiques de sorte à les modifier rapidement de façon constructive et positive.

Le modèle de Palo Alto aide les patients et patientes à sortir des cycles d’anxiété en modifiant progressivement leurs perceptions et réactions face aux situations anxiogènes.

Cette approche centrée sur l’action et le changement rapide s’avère particulièrement adaptée pour les personnes souffrant de trouble anxieux généralisé.

Ressources externe

  • Évolution des pathologies anxieuses – Santé Publique France – novembre 2021
  • Intelligence artificielle et détection des troubles anxieux – ENS Saclay – janvier 2023

Peur de la maladie : comment s’en débarrasser ?

Peur de la maladie : comment s’en débarrasser ?

Arrêter d’avoir peur de la maladie nécessite de :

  • tisser une relation de confiance avec les professionnels de santé,
  • d’arrêter de chercher des confirmations sur des forums qui racontent tout et n’importe quoi,
  • de cesser de faire de l’introspection médicale alors que l’on est pas compétent,
  • d’en finir avec ses recherches toxiques sur internet pour se rassurer ou être prétendument confirmé dans des symptômes,
  • d’envisager un suivi thérapeutique de courte durée dans le cas où la phobie des maladies persiste,
  • et, enfin, de s’entourer de personnes bienveillantes.

En effet, la peur de la maladie, également connue sous le nom de nosophobie, est une angoisse qui peut s’installer profondément dans l’esprit, rendant la vie quotidienne difficile.

Cette peur irrationnelle de contracter une maladie grave mène à une anxiété constante, à des pensées obsessionnelles et à un évitement de situations susceptibles de déclencher cette peur plus habituellement connue sous le terme d’hypocondrie.

Comprendre la nosophobie

Le premier pas pour surmonter la peur des maladies est de la comprendre.

La nosophobie peut avoir été déclenchée par une mauvaise expérience personnelle, l’exposition excessive à des informations médicales effrayantes, voire l’anxiété généralisée.

Il est essentiel de reconnaître que cette phobie des maladies est souvent amplifiée par notre propre esprit lequel transforme une simple inquiétude en une véritable obsession.

Les personnes qui en souffrent ont tendance à surestimer les probabilités de tomber malade et à se concentrer sur les symptômes potentiels, même les plus bénins.

En comprenant que cette peur est un mécanisme de défense exagéré, il est plus facile de la relativiser et de commencer à agir de sorte à se débarrasser d’un comportement phobique.

Peur de la maladie : une approche rationnelle inadaptée

L’un des moyens les plus habituels pour combattre la peur des maladies consiste à adopter une approche rationnelle. Il s’agit alors de questionner les pensées irrationnelles qui surgissent lorsqu’une personne est confrontée à des informations sur la santé.



Par exemple, si on a mal à la tête, au lieu d’immédiatement penser qu’il s’agit d’une maladie grave, on est le plus souvent invité(e) à considérer d’autres causes plus probables, comme la fatigue ou le stress.

Dès lors, l’approche rationnelle consiste à se considérer que la majorité des symptômes bénins ne sont pas le signe d’une maladie grave.

Oui, mais voilà…

…adopter un comportement normatif et rationnel face à l’hypocondrie ne fait qu’alimenter le comportement nosophobe.

En effet, c’est un peu comme si on suggérait fortement à un malade alcoolique que boire de l’alcool n’est pas une bonne chose, ce qui a pour effet d’aggraver son obsession de boire. En effet, la personne ne peut pas ou plus échapper à son besoin de contrôler ses émotions grâce à des substances alcoolisées.

Dans la même veine, dire à une personne hypocondriaque qu’elle n’a pas de raison objective de s’inquiéter de son état de santé, c’est comme asséner à une personne angoissée qu’elle n’a pas de raison objective de s’inquiéter pour tout et rien puisqu’à y regarder de plus près, tout va bien.

A ceci près que pour l’intéressé(e), tout va mal ou tout va aller de travers. C’est sa certitude, et l’inviter à penser différemment ne fait qu’enrichir le problème.

C’est comme de penser que s’intéresser aux statistiques médicales, aux avis médicaux ou aux forums psy, il est possible de réduire l’intensité de la peur de tomber malade. C’est une erreur qui a des conséquences graves sur l’impact de la nosophobie dans la vie quotidienne.

Tous les cas précédemment cités en exemple reposent sur le même mécanisme mais il existe une solution particulièrement efficace dont nous vous parlons au terme de cet article.

Peur de la maladie et exposition aux informations médicales

L’un des déclencheurs les plus courants de la peur de la maladie est l’exposition excessive aux informations médicales, en particulier sur internet.

La surabondance d’informations, souvent mal interprétées ou exagérées, alimentent l’anxiété hypocondriaque. Pour éviter cela, il est effectivement conseillé de limiter le temps passé à lire des articles médicaux, à regarder des émissions de santé ou à consulter des forums en ligne.

A ce propos, les forums sont dangereux en ce sens qu’ils font le lit de victimisations constantes aggravées par de multiples absences de réels désirs de se débarrasser d’un problème qu’il s’agisse ou non de nosophobie.

Comme si, d’une certaine façon, certains intéressés prenaient plaisir – inconsciemment – à s’entretenir dans leurs pathologies en en parlant avec d’autres et qu’ils ne sont donc pas vraiment en recherche de solutions.

N’oublions pas un concept très important : dans tout problème il y a… un bénéfice caché !

C’est un peu comme un mari trompé qui n’aurait de cesse de se plaindre à ce propos et n’aurait jamais l’humilité de se poser la question de savoir en quoi il a sa part de responsabilité dans le fait que sa compagne ou son compagnon soit allé(e) voir ailleurs si l’herbe est plus verte…

Dès lors, il va préférer chercher la paille dans l’œil de l’autre, ce qui lui évite de chercher la poutre qu’il y a dans le sien ce qui constitue le bénéfice secondaire du problème.

Alors, oui, il est également important de faire preuve de discernement quant aux sources d’information.

Dès lors, il faut plutôt privilégier les sites médicaux reconnus ou les sites web professionnels, et éviter les pages qui manquent de crédibilité. En réduisant l’exposition à ces stimuli anxiogènes, on évite d’alimenter la crainte de la maladie.

peur de la maladie : excès d'informations médicales et nosophobie.

Être et rester « ici et maintenant »

La méditation de pleine conscience, ou mindfulness, est une technique qui consiste à se concentrer sur le moment présent et à accepter ses pensées et émotions sans jugement.

Cette pratique peut être utile pour ceux qui cherchent des solutions pour gérer la nosophobie, à ceci près que cette technique pour calmer la peur des maladies n’a pas d’effets durables et que, partant, on ne peut pas parler de solutions.

Il en est de même en ce qui concerne la pratique de la pleine conscience qui permettrait d’observer ses pensées sans réagir. Au lieu de laisser la peur des maladies envahir son esprit, cela permet d’objectiver et de considérer les pensées pour ce qu’elles sont : des pensées, pas des réalités.

Cela aide à désamorcer l’anxiété et à se recentrer sur l’ici et maintenant.

Qu’il nous soit cependant permis d’insister quant au fait que ces pratiques permettent de se détendre mais ne constituent en rien une solution efficace et pérenne au sens où elles n’éradiquent pas l’anxiété liée à sa santé.

Créer un lien de confiance avec les professionnels de santé

Quand on est nosophobe, il est crucial de développer une relation de confiance avec les professionnels de santé pour mieux gérer la peur des maladies.

Plutôt que de chercher à diagnostiquer soi-même chaque symptôme sur internet, mieux vaut se tourner vers un médecin de confiance compétent à délivrer des informations fiables et rassurantes.

Une bonne communication avec son médecin aide à mieux comprendre ses symptômes et à éviter les malentendus. Cela permet aussi de ne pas tomber dans le piège des auto-diagnostics erronés qui ne font qu’amplifier la peur.

Savoir que l’on peut compter sur un professionnel compétent pour évaluer son état de santé de manière objective est un pilier important pour surmonter l’anxiété à propos de sa santé.

Peur d’être malade : dépasser les pensées catastrophes

Les pensées catastrophes sont fréquentes chez les personnes qui n’arrivent pas à surmonter la peur des maladies. Ces pensées consistent à imaginer le pire scénario possible à partir de symptômes mineurs ou de situations anodines. Par exemple, un simple rhume peut être interprété comme le signe d’une maladie grave imminente.

Pour contrer ces pensées, il est important de les remettre en question activement.

Il faut alors essayer de se demander si nos craintes sont basées sur des faits ou sur des suppositions. Il convient alors d’essayer de trouver des preuves qui contredisent ces pensées et de les remplacer par des affirmations plus réalistes.

Par exemple, au lieu de penser « Je vais attraper une maladie incurable« , on peut essayer de se dire : « Il est fort probable que je sois en bonne santé, et que mes symptômes aient des causes bénignes« .

Mais, soyons honnêtes. Mettre en place une telle forme d’auto-conviction est plus facile à dire qu’à faire puisqu’en réalité ce n’est pas que la personne concernée ne le veuille pas mais qu’elle ne le peut pas pour les raisons évoquées précédemment.

Peur de la maladie : éviter l’introspection excessive

Ainsi, les personnes souffrant de nosophobie ont tendance à surveiller leur corps de manière excessive, à la recherche de signes de maladie.

Cette hypervigilance amplifie non seulement la peur, mais crée des symptômes psychosomatiques. Plus on scrute son corps, plus plus on courre le risque de prendre des sensations normales pour des signes alarmants.

Il est donc important d’essayer d’apprendre à relâcher cette surveillance constante. Mais, notre expérience nous montre chaque jour que ce n’est pas en essayant de diriger son attention vers d’autres activités ou en s’engageant dans des tâches qui nous passionnent que l’on va y arriver.

Seule une aide extérieure, objective et thérapeutique, saura nous aider à nous débarrasser de la peur de la maladie et, ce faisant, à cesser de s’inquiéter de sa santé.

peur de la maladie : limiter l'introspection médicale

Le rôle du stress dans l’anxiété liée à la santé

Le stress joue un rôle important dans l’amplification de l’anxiété liée à la maladie. En période de stress élevé, l’anxiété augmente, rendant les pensées liées à la santé encore plus envahissantes.

Il existe de nombreuses techniques pour réduire le stress, comme la respiration profonde, la méditation ou l’exercice physique. En intégrant ces pratiques dans votre routine quotidienne, vous pouvez réduire votre niveau d’anxiété général et, par conséquent, diminuer votre peur des maladies.

Mais, ne l’oublions pas, seul un travail thérapeutique accompagné, et un environnement social, affectif ou familial bienveillant feront la différence.

Évoluer dans un environnement social empathique

Ne sous-estimons jamais le pouvoir empathique d’un environnement bienveillant pour surmonter la peur des maladies.

Être entouré(e) de personnes compréhensives et bienveillantes fait une énorme différence. Parler de ses craintes à des amis ou à des membres de sa famille aide à mettre son anxiété en perspective et à recevoir le réconfort dont on a besoin.

Pour autant, pour éradiquer son anxiété, seul un travail thérapeutique permet de soulager ses maux. A ce propos il existe une thérapie efficace contre la peur des maladies dont nous vous parlons le chapitre suivant.

La thérapie brève orientée solutions est-elle efficace ?

La thérapie comportementale est particulièrement prometteuse pour surmonter la nosophobie. Il s’agit là d’une thérapie systémique brève et orientée solutions issue du modèle de Palo Alto. En effet, cette méthode se distingue par sa capacité à apporter des changements rapides et durables.

Le modèle de Palo Alto se concentre sur les interactions actuelles et les comportements problématiques, plutôt que de plonger dans l’histoire personnelle ou les causes profondes de la peur.

Cette technique thérapeutique vise à identifier ce qui ne fonctionne pas dans la manière de gérer ses peurs, et introduit des stratégies nouvelles pour sortir des cycles d’anxiété.

Cette approche est idéale pour les personnes souffrant de nosophobie, car elle permet de voir des résultats concrets en peu de temps.

Surmonter la peur des maladies est un processus qui pourrait demander du temps et de la patience mais, avec les bonnes stratégies, il est possible de reprendre le contrôle de sa vie très rapidement.



Ressources externes

Peur d’être homo : comment s’en débarrasser ?

Peur d’être homo : comment s’en débarrasser ?

En soi, il est relativement simple de se débarrasser de la peur d’être homo. Le problème réside plus dans l’attention qu’il faut porter à ce que cache le toc homosexuel, c’est à dire à identifier la cause de la peur de désirer et aimer des personnes du même sexe que soi.

En effet, la peur d’être gay est le plus souvent le symptôme d’un problème caché. Dès lors, la solution à la peur d’être homo consiste à identifier en quoi cela serait un problème et, partant, à neutraliser cette pensée obsessionnelle grâce au lâcher prise.

C’est donc en acceptant l’augure d’une homosexualité inconnue jusqu’alors que l’on va se débarrasser d’une peur qui est un faux problème et, de fait, retrouver sa vraie nature.

Mais, accéder à une telle solution, facile dans le principe, dépend aussi du nombre d’écueils qu’inconsciemment les patients vont mettre en travers de leur route. En l’espèce, la thérapie comportementale est une excellente méthode pour mettre fin à ce qui relève d’un trouble anxieux.

Dès le début de ma carrière de coach comportemental, j’ai été particulièrement étonné par le nombre important de personnes qui me contactent au sujet d’un problème particulier. La peur d’une homosexualité « cachée », la peur d’être homosexuel(le). En d’autres termes, la peur d’être gay ou la peur d’être lesbienne.

Jeune (le temps passe), je me souviens fort bien m’être posé la question de ma nature sexuelle, de mon identité sexuelle. A l’époque, il m’est arrivé d’être troublé par certains jeunes hommes de mon âge dont il émane une certaine féminité.

Non pas que j’associe l’homosexualité masculine à une féminité exacerbée ou l’homosexualité féminine a un comportement masculin. Juste une sensibilité particulière que je n’ai que fort rarement retrouvé chez les hétéros dont je suis.

Quoiqu’il en soit, il est parfois de ces bizarreries que l’être humain est capable de s’infliger. Ainsi, la peur de l’homosexualité est vécue par certaines personnes comme une tare suprême, comme une remise en cause anormale du sens de sa propre vie.

Comme si l’éventualité d’être gay était la peur la plus ultime, celle qui fait d’un homme ou d’une femme, non plus une personne à part entière, mais un truc qui fait que vous n’êtes pas comme tout le monde. Comme si l’homosexualité était la preuve de ne pas être une personne normal(e).

Qu’il s’agisse de la peur d’être homo, autant chez les hommes que chez les femmes, les causes et les conséquences sont à peu près les mêmes. Les solutions sont également identiques puisque les psychés masculines et féminines sont identiques en la matière.

Alors, bien sûr, notre société n’éduque pas les garçons de la même manière que les filles. Certaines différences essentielles peuvent donc émerger au cours de l’analyse des troubles à l’origine de cette peur obsessionnelle de l’homosexualité.

C’est le cas pour chaque personne concernée puisque chaque histoire personnelle est unique et doit être prise en compte pour comprendre ce qui peut être vécu comme un problème.

Pour autant, la peur d’être gay est le symptôme d’un autre problème et c’est de ce vrai problème dont je souhaite vous parler.

Le toc homo, c’est quoi ?

Quand il s’agit d’homosexualité, tout comme avec l’hétérosexualité, il s’agit d’une nature. Quand on s’interroge de façon obsessionnelle sur sa vraie nature sexuelle, on peut alors parler de toc homo, de toc d’homosexualité.

Qu’est-ce que cela signifie que de souffrir d’un toc homo ?

Il s’agit là d’une pensée obsessionnelle autour de l’homosexualité. Qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme, la personne intéressée a très peur de pensées qui tournent autour de son éventuel – et inattendu – désir pour une personne du même sexe qu’elle.

Ces pensées relève d’une obsession à la faveur de laquelle la personne qui doute de sa sexualité s’interroge sur sa vraie nature et, ce faisant, essaie de se rassurer.

Elle interroge alors son désir en imaginant ce que serait sa vie si elle était un(e) homo confirmé(e) ce qui, bien sûr, est facteur de crise d’angoisse.

Bien évidemment, la question de son orientation sexuelle génère un trouble qui, lui même, génère de l’anxiété et partant, des crises d’angoisses parfois si violentes qu’elles ont du consulter les urgences hospitalières.

Peur d'être gay : Les hommes comme les femmes ont parfois peur d'être homosexuels

Le problème de l’attirance éventuelle pour une personne du même sexe que soi fait considérablement souffrir puisque bouleversante.

La personne est fortement angoissée à ce sujet, même si, la plupart du temps, elle explique n’avoir aucun problème avec l’homosexualité. Mais, in fine, il s’avère que ce qui est bon pour les autres, ne l’est pas pour elle !

Cet homme ou cette femme a donc trés peur d’être ce qu’elle n’est pas. Elle n’a de cesse de s’interroger, de s’angoisser, et tente vainement de trouver des éléments de réponses tangibles au sujet de sa peur d’aimer ou de désirer une personne du même sexe qu’elle.

La question du toc homo provient donc d’un trouble obsessionnel compulsif.

En effet, la personne qui dit souffrir de doutes quant à sa propre sexualité ne peut pas s’empêcher de remettre en cause sa vraie nature. Partant, elle se pose mille et une question, essaie d’y répondre pour se sécuriser, ce qui enrichit le doute.

Dans la même veine, elle est victime de pensées intrusives et, partant, de pensées obsessionnelles autour de ce sujet qui conditionne sa vie, qui remette son futur en cause.



Pour un homme, cela peut aller jusqu’à s’apporter la preuve de son homosexualité à la faveur d’une érection en présence d’un autre homme. Pour une femme, ce sont les ressentis d’une excitation qui corrobore l’anxiété liée à une éventuelle homosexualité.

Autant de comportements qui alimente le trouble lié au problème d’une éventuelle homosexualité.

Homosexualité et peur du jugement

Celles et ceux qui refusent, parfois violemment, éventualité l’éventualité d’une homosexualité, en sont quitte pour une dépression importante.

Ils sont confrontés à des conflits intra psychiques. Pourquoi ?

Simplement parce qu’ils ne s’envisagent et ne se positionnent que dans la peur du jugement des autres à leur endroit, et plus difficilement par rapport à eux mêmes.

C’est en refusant catégoriquement l’éventualité de leur homosexualité qu’ils se retrouvent face à des gros problèmes émotionnels. Un peu comme quand un homme ou une femme refuse l’idée que sa compagne ou son compagnon puisse ne plus l’aimer et le ou la quitter un jour.

Pour en finir, provisoirement, ce n’est pas parce que vous êtes bouleversé(e) par une émotion de désir, que votre ressenti s’apparente à de l’homosexualité, ni que vous ressentez du désir à propos du personne de même sexe que vous que vous êtes dégénéré(e), et encore moins pervers(e), homo, anormal(e), ou encore malade, et bon(ne) à soigner.

Personnellement, j’ai souvenir d’avoir été bouleversé devant les images de Johnny Depp dans le film « Charlie et la chocolaterie ». Il était d’une beauté que je trouvais époustouflante et celle-ci ne m’a pas laissé indifférent. Pour autant, je ne me sens pas homosexuel. Je sais quelle est ma nature sexuelle, et je ne vis pas mon émotion au sujet de cet acteur comme un problème.

Réalités émotionnelles

Pour être clair et franc, voire confrontant, vous ne faites de l’homosexualité un problème que si vous le voulez bien.

Je sais que lorsque j’écris cela certains d’entre vous vont me détester. En tout homme, il y a une part de féminité, et en toute femme une part de masculinité. Le plus simple n’est-il pas de l’accepter ? Pourquoi refuser l’idée de votre sensibilité ?

C’est comme si, homme, genre mâle dominant, vous êtes en colère parce-que vous pleurez devant une scène de film. Pourquoi refuser la preuve de votre sensibilité face au monde qui vous entoure ? Je comprends que cela puisse générer chez vous angoisses, ou crises d’angoisses, voire crise de panique. Mais, soyons clair : c’est ce qu’il vous arrive tant que vous refusez votre réalité.

Cette réalité peut être ponctuelle ou permanente un peu comme dans une relation avec un(e) employeur. On peut éprouver le désir de suivre un employeur, un directeur ou une directrice de département au bout du monde tellement on est subjugué(e) par l’intéressé(e).

On peut être du même sexe que celle-ci, ne jurer que par elle, se sentir ému(e) de sa présence, cela fait-il de vous un être humain coupable d’homosexualité ?

Vous ne faites ni ne ressentez rien de répréhensible. Ce qui s’exprime en vous en termes de conflit intérieur, c’est le jugement de la société, c’est votre culture et votre éducation qui vous mettent à mal.

Comment dépasser la peur d’être homosexuel-le ?

Dans le parcours de vie d’un homme ou d’une femme, et à plus forte raison quand vient le moment de s’affirmer dans son identité sexuelle (cf. coming-out), il est normal de se poser des questions à propos de sa propre sexualité.

De la même façon, il est compréhensible d’être bouleversé(e) voire très angoissé(e) à l’idée de ne pas être comme tout le monde.

Dans le même registre, il est bien compréhensible d’être perturbé(e) par le désir que l’on ressentirai pour une personne du même sexe que soi alors que l’on éprouve du plaisir dans une ou des relations sentimentales hétérosexuelles.

A 20 ans, je me souviens m’être confusément posé ce type de questions alors que, plusieurs jours durant, un ami et moi avons dormi dans le même lit.

Je me suis alors interrogé quant à mon éventuel désir pour cet ami.

Toute normale et légitime qu’ait été ma question, ma réponse est demeurée exclusivement hétéro et, pour la petite histoire, alors que j’avais compris que mon ami ressentait le même état de confusion, nous nous sommes bien gardés d’en parler par peur de nos réactions respectives.

Si j’ai su rapidement ce qu’il en était de ma nature sexuelle, pour celles et ceux qui n’auraient pas cette chance de pouvoir affirmer leur nature sexuelle, voire qui la mettraient en doute, sachez qu’il existe une solution pour dépasser sa peur de l’homosexualité.

Ou, pour être plus exact, une solution à la peur d’être soi même homosexuel(le) alors que toute votre vie s’est organisée « autour » de l’hétérosexualité.

Une solution inattendue

C’est en acceptant l’éventualité d’être gay, et/ou d’éprouver un désir homosexuel et, partant, la possibilité d’assumer son homosexualité, que l’on dépasse ce que nous vivons comme un problème.

Bien sur, si cette homosexualité s’affirme, vous pouvez vous sentir perturbé(e). Mais vous ne vous posez pas la question de savoir si c’est bien ou mal. C’est, et c’est tout. Alors, pourquoi en faire un problème ?

Là est la vraie question !

Quand je me suis interrogé sur ma nature sexuelle, je n’ai pas eu peur de perdre l’amour des miens et encore moins d’être exclu.

Simplement, j’ai compris que mon orientation sexuelle était une et pas une autre, et sans doute, l’ais-je accepté par amour pour moi bien que, je le reconnais, à l’époque, les choses n’étaient pas si simples.

M’accepter tel que je suis a sans doute été ma réponse à la peur d’être jugé(e) pour ce que je suis, et non pour l’image que je me devais de donner de moi aux autres.

D’ailleurs, à bien y réfléchir, n’est-ce pas là que se situe le problème, dans l’amour inconditionnel ?

Ne pas être pas comme tout le monde fonde la peur d’être mis(e) à l’écart, d’être jugé(e), de se sentir anormal(e), voire malade. A preuve, le nombre de patients qui me consultent et  m’informent consommer force médicaments car ils sont dépressifs à l’idée d’être homosexuel ou homosexuelle.

C’est donc en travaillant sur la confiance en eux, l’image que l’on a de soi, puis sur l’affirmation et l’acceptation de soi, que l’on dépasse le problème de l’angoisse de l’homosexualité. Et c’est bien plus simple et rapide que la plupart des gens le croient.

Et si la peur d’être gay cachait autre chose ?

Le problème ne réside t’il pas plus dans les limites que vous mettez dans vos relations à l’autre pour pour, éventuellement, vous protéger de votre crainte qu’il ou elle profite de son charme à votre détriment.

La peur de ne pas arriver à assumer vous angoisse et c’est normal. Alors, parlez en autour de vous ou consultez un thérapeute si vous en éprouvez le besoin. Ainsi, vous serez fixé(e) quant à votre réelle ou supposée homosexualité.

A ce sujet, j’ai une dernière précision à exprimer : quand une personne sait qu’elle est hétérosexuelle mais qu’elle est bouleversée par la peur d’être gay c’est, le plus souvent, et même à chaque fois, l’expression d’un autre problème, le symptôme d’autre problème, le vrai problème.

Je me rappelle un patient qui avait trés trés peur d’être gay. J’écrirais même qu’à cette idée il était particulièrement bouleversé. Cela remettait en cause toute sa vie, passée et à venir, en tant que futur ex hétéro. Du moins c’est comme ça qu’il se représentait les choses.

En consultation, il a partagé le fait qu’il était amoureux de son meilleur ami ce qui le perturbait énormément.

En nous appuyant sur l’approche systémique de Palo Alto et plus précisément sur l’approche stratégique et brève orientée solutions, nous avons travaillé sur son problème et nous sommes rendus compte qu’en fait il n’était pas plus homosexuel que je suis archevêque de Canterbury.

Sa réalité était que la réussite de son ami lui faisait envie.

Son meilleur ami vivait avec une jolie femme, intelligente et cultivée. Ils avaient une belle maison, chacun une voiture de luxe, etc. Bref, tout semblait réussir à ce couple au sens de mon patient ce qui n’était pas le cas de ce dernier. Pour lui, c’était plus difficile.

Ce patient a donc eu tôt fait, inconsciemment, de faire une sorte de transfert sentimental et sexuel sur son ami alors qu’en réalité il éprouvait juste du désir pour tout ce que son ami avait réussi.

Nous avons résolu son problème. Depuis, ce patient s’est repositionné dans sa vie comme dans sa relation avec cet homme, et les choses sont beaucoup plus claires. Il ne s’interroge plus sur sa nature sexuelle.

Peur d'être gay, homosexuelle: Les causes de la peur d'aimer les femmes

Les prémisses de la confusion

Jean-François est un jeune homme qui ferait un gendre parfait pour bien des mères en mal de compagnon pour leurs filles. Mais ce jeune homme est très perturbé. Sa mère me l’adresse en me suppliant de le recevoir au plus vite.

C’est un jeune homme de presque 30 ans et comme émotionnellement sidéré que je reçois.

Depuis des semaines, il n’a de cesse de penser à une éventuelle homosexualité. Il a une « petite amie« , une vie sexuelle épanouie, et l’idée d’une homosexualité éventuelle génère chez lui une peur terrible et des crise de panique qui le rendent dingue (dixit).

Elle est mignonne comme un cœur Marie. Très féminine au sens ou un homme tel que moi peut interpréter la féminité. La grâce, la légèreté, habillée de façon sexy – au sens où elle inspire le désir -. On ne peut pas être indifférent, ou indifférente, à son charme.

Marie est jeune, 24 ans. Elle a des relations sentimentales qu’elle qualifie de normales avec des hommes. Elle répète ne pas avoir de problèmes avec sa sexualité, et pourtant, elle sent bien que le charme de certaines femmes opère sur elle, que les personnes du même sexe qu’elle ne la laisse pas indifférente.

Elle n’a rien contre l’homosexualité mais, confusément, elle sent que quelque chose est entrain de modifier les paramètres de ses perceptions affectives voire sentimentales et sexuelles. Elle n’aime pas l’idée d’une homosexualité latente, cachée.

Pourquoi avoir peur d’être homo ?

Ali est un homme qui dit pratiquer le sport d’une façon particulièrement active. Il se dégage de lui une image très douce malgré ses airs bourrus. Son truc à lui, c’est de réussir tout ce qu’il entreprend ce qui chez lui est un facteur de stress chronique puisqu’il a tout le temps peur de ne pas satisfaire ses objectifs.

Lui, seules les femmes l’intéressent. Mais, il y a quelques mois, Ali est tombé amoureux d’un homme. Il n’en parle à personne, et rien ne se passe entre lui et cet homme qu’il aime tant.

Il ne comprend pas et, en réaction, se protège des hommes comme il peut. Il va jusqu’à répugner leur serrer la main comme à être trop à proximité physique des gens du même sexe que lui.

Il est très en colère. Je le trouve même à la limite d’une violence mal contenue. L’idée de son éventuelle homosexualité lui est impossible, insupportable. Il me consulte pour sortir de ce qu’il qualifie lui même d’enfer.

Le point commun entre ces trois personnes ? Le même. Tous les trois vivent dans la peur d’une supposée homosexualité, voire pire au sens de l’un d’entre eux : être bisexuel(le).

Tout comme Jean-François et Marie, Ali non seulement perturbé par la peur d’être homosexuel mais surtout par les conséquences que cela pourrait avoir dans tous les domaines de sa vie.

Si tous les 2 disent n’avoir aucun problème avec l’homosexualité, ils reconnaissent qu’être homo va bouleverser leur vie au point qu’ils ont peur de perdre ce qu’ils ont commencé à construire.

Ils ont peur de perdre leurs amis, d’être rejetés par leur famille, de rencontrer des problèmes professionnels.

Bref, ils ont la crainte terrible que leur vie et leur avenir soit perturbé à jamais puisque tous les projets de vie qu’ils avaient envisagé seraient basés sur de faux éléments d’appréciations en plus du fait qu’il faut bien le dire, dans notre société, il est plus facile d’être hétéro que d’être homo.

Être homosexuel(le) consiste donc à avoir une relation sentimentale et/ou sexuelle avec une personne de même sexe que soi, ou à éprouver de l’intérêt ou du désir pour une personne du même sexe que soi.

Qui dit ressentir cela, à compter d’un âge que je ne saurais déterminer, dit éprouver de l’intérêt et du plaisir à partager des moments sociaux, culturels, intellectuels, professionnels avec une personne du même sexe que soi.

Et qui dit éprouver ce plaisir laisse entendre que – parfois – cela évolue en désir affectif puis sexuel, si affinités.

Être homosexuel(le) c’est accepter d’être différent. Différent du plus grand nombre, différent au sens où l’on se sent épanoui(e) dans une relation avec une personne comme soi, que l’on est prêt(e) à assumer, voire à revendiquer sa différence. En bref, à vivre.

Il s’agit donc d’accepter de ne pas être « comme tout le monde », c’est à dire hétérosexuel. Encore faut-il assumer cette putative homosexualité, laquelle, dans le conscient ou l’inconscient collectif a toujours été jugée comme une maladie mentale, une perversion, une déviance même si l’on s’en défend aujourd’hui.

Homosexualité : de l’antiquité aux temps modernes

Encore en 2024, dans certains pays, l’homosexualité est un crime passible de la peine de mort.

Dans notre belle Europe, en France, il y a à peine 30 ans, l’homosexualité est soignée au même titre qu’une maladie mentale.

Trés récemment d’ailleurs, un médecin s’est illustré en proposant de soigner l’homosexualité avec de l’homéopathie. Si ce médecin voulait faire parler de lui, c’est gagné.

Force est de constater que l’homosexualité suscite des débats et des comportements passionnés depuis toujours. La différence est un problème même pour le Pape François, chef de l’église catholique.

Il suggère que les enfants qui présentent des comportements susceptibles d’être assimilés à une homosexualité latente, consultent des psychiatres. C’est le cas de le dire, mon dieu…

Chez les Grecs, au temps de l’antiquité, l’homosexualité est normale. C’est même la vraie et la seule sexualité. Les relations sexuelles entre hommes et femmes ne se conçoivent que dans une optique de reproduction.

La femme n’est qu’un élément porteur de l’enfant et n’est pas considérée comme un élément probant de désir sexué. L’homosexualité est donc normale dans une société à laquelle, aujourd’hui encore, nous n’avons de cesse de nous référer en termes intellectuels et culturels.

Notre société évolue au sens où elle se modernise (il paraît). Cela signifie qu’elle se dote de divers moyens pour être plus productive, pour se rendre le quotidien plus facile (il paraît bis). Il y a par exemple l’amélioration des conditions de travail, l’ouverture sur le monde (tu parles…), l’informatique, la médecine, et j’en passe.

Pour autant, cette société qui se modernise et qui prétend avancer avec son temps fait preuve de comportements pour le moins rétrograde quant à la différence avec tout ce qui n’est pas conforme à son histoire, à sa culture.

N’est-ce pas en ces termes, sur cette question de différences culturelles et sociales, qu’il nous faut appréhender et gérer l’angoisse de l’homosexualité, la peur d’être gay ?

Des bouleversements psychosociaux et affectifs

Vivre son homosexualité signifie vivre des relations privilégiées avec une ou des personnes de même sexe que soi, relations que la plupart des gens ne considère pas comme naturelles.

Encore aujourd’hui, en 2024, il est fréquent d’entendre des jugements réducteurs de la part de gens qui ne savent pas ou n’acceptent pas cette différence dont on taxe l’homosexualité.

J’en veux pour mémoire les débats passionnés violents qu’a suscité le mariage pour tous, et l’homoparentalité. Les risques sont légion que d’être exposé(e) à des quolibets et autres moqueries imbéciles, comme à celui de mises à l’index et d’exclusions pour cause d’homosexualité.

L’homosexualité signifie non seulement s’accepter dans son désir de l’autre, mais aussi s’assumer comme source et expression de désir. Partant, un homme est susceptible de se sentir désorienté par un désir qui le fait s’interroger sur sa propre sexualité alors qu’il a toujours été hétérosexuel.

Dès lors, il y a de quoi être pris d’angoisse, voire de crise d’angoisse. Pour certaines personnes, cela les bouleverse au sens où un tel désir remet en cause leur équilibre psychique et physique, tout comme l’image que l’on a de soi, et la confiance en soi.

A ce sujet, je me réfère aux patientes et patients qui me consultent à propos de leur peur quant à une homosexualité supposée.

Toutes leurs valeurs sont remises en cause : le positionnement des intéressés dans leur propre vie, comme leur relation aux autres, à leur propre famille, à leurs amis, aux collègues de travail, etc.

Pourquoi certaines femmes ont-elles peur d’être lesbienne ?

Assumer son homosexualité, que l’on soit un homme ou une femme, est malheureusement, aujourd’hui encore, parfois très compliqué.

Quand on évolue dans un milieu homophobe, on comprend bien pourquoi on peut avoir peur d’assumer son attirance pour les personnes du même sexe que soi.

Pourtant, dans certains cas, des femmes expriment la peur d’être lesbienne alors que leur environnement est ouvert à l’homosexualité.

Que veut dire cette peur irrationnelle ? La peur d’être lesbienne est presque aussi présente chez les femmes que la peur d’être homosexuel chez les hommes.

Le sexe de la personne intéressée ne semble donc pas vraiment avoir d’impact majeur, mais la découverte d’une putative homosexualité est parfois difficile à affronter.

Les raisons sont nombreuses, et la plus évidente est sans doute l’impact d’une telle découverte sur sa propre vie et sa situation sociale.

La société a beau être beaucoup plus tolérante qu’avant, être lesbienne n’est pas pour autant la norme.

Cela implique donc une position à part et les homosexuels (hommes et femmes) évoquent notamment la nécessité de faire leur coming-out à répétition, c’est-à-dire à chaque fois qu’ils rencontrent de nouvelles personnes.

Peur d'être gay, homosexualité: Comment accepter l'éventualité d'être homosexuelle ?

Malgré tout, de nombreuses personnes, homosexuelles ou non, ne développent jamais de peur à ce sujet. Elles développent encore moins des pensées obsédantes quant à leur sexualité naturelle. Alors qu’est-ce qui explique cette peur d’être lesbienne ou homosexuelle ?

Un environnement peu favorable

Comme je l’ai précédemment évoqué, un environnement social ou affectif peu favorable peut légitimement vous rendre très anxieuse à l’idée d’être homosexuel(le). Chaque année, des centaines d’adolescents ou de jeunes adultes se retrouvent à la rue et sans ressources à cause de leur homosexualité.

Si vous développez cette inquiétude, commencez donc par analyser votre entourage. Un milieu soclal ou affectif homophobe peut rendre la question de l’homosexualité obsédante. Même si vous n’êtes pas gay, vous pouvez commencer à avoir peur de l’être.

Résultat, vous pensez beaucoup à ce sujet qui vous préoccupe tant, et vous commencez à vous demander si cette inquiétude ne serait pas la preuve de votre homosexualité.

Les environnements faussement favorables

Analyser votre environnement est essentiel pour vous aider à comprendre d’où vient votre inquiétude. Cela vous permet également de ne pas vous placer au centre de la question et ainsi d’être moins seule avec vos peurs.

A cette fin, essayez de faire preuve de lucidité car certains environnements sont faussement favorables à votre épanouissement personnel. Certains parents affichent des convictions fortement opposées à l’homophobie, mais ont un rapport beaucoup plus conflictuel avec l’homosexualité.

Sans le vouloir, vous avez été influencé(e), ce qui peut avoir déclenché cette peur. Une peur qui correspond davantage à la crainte d’être rejeté(e) si vous ne rentrez pas dans les cases.

En soi, être lesbienne, à moins que vous ne préfériez le vocable homosexuelle, c’est ne pas être comme tout le monde puisque l’hétérosexualité est la norme convenue. En fait, on retrouve la peur d’être homosexuelle chez les enfants dont les parents n’ont pas été assez attentionnés ou présents.

Si l’enfant grandit au côté d’un parent qui ignore ses centres d’intérêt et les caractéristiques uniques de sa personnalité, il apprend à se comporter d’une façon qui lui semble correspondre à ce qu’il ou elle pense que l’on attend de lui ou d’elle.

Dès lors, à l’âge adulte, il peut avoir peur de trop se démarquer ce qui met en cause son autonomie.

Les impacts sur notre vie

La peur d’être lesbienne a évidemment de nombreux impacts sur la vie de ceux qui la supportent. Comme tous les toc et les phobies, une peur de ce genre peut devenir très handicapante.

Les pensées obsédantes empêchent de mener une vie normale en affectent les capacités de concentration. Plus généralement, cela a un impact négatif sur les relations sociales et intimes, puisque les personnes qui souffrent de cette peur ont souvent des difficultés à s’ouvrir aux autres ou, à tout le moins, aux gens différents d’elles.

D’un point de vue physique et physiologique, vivre en permanence avec une angoisse liée au genre a des conséquences très néfastes, notamment sur le sommeil. Les insomnies et les réveils nocturnes sont des symptômes fréquents.

La solitude qu’impose parfois une telle peur pèse lourdement sur le moral.

Enfin, dans le cas où cette peur empêche la personne concernée de faire face à la véritable nature de sa sexualité, un tel conflit a des conséquences psychiques et physiques graves. Ainsi, cela vous empêche de vivre une sexualité normale et épanouie (qu’elle soit homosexuelle ou hétérosexuelle).

L’impact sur l’estime de soi peut aussi mener à des extrêmes dramatiques, notamment chez les adolescents et les jeunes adultes.

Quand le soupçon du désir fait se sentir coupable

Les personnes bouleversées par des désirs relevant de l’homosexualité et issues d’une culture maghrébine ou orientale sont encore plus fragilisées.

Elles ressentent une honte et une culpabilité particulièrement douloureuse. Ces hommes et ces femmes repoussent alors l’éventualité de leur homosexualité avec force.

Je me souviens d’un patient d’une beauté inouïe qui assumait très bien son homosexualité à ceci près qu’il la cachait à ses parents, et vivait dans la peur d’être découvert. Il passait son temps à mentir à tous les membres de sa famille.

En agissant de la sorte, il était affecté de troubles anxieux qui lui rendaient ses relations avec les autres assez difficiles. Il passait son temps à jouer un rôle, et ce d’autant plus qu’il se sentait femme et ne pouvait vivre sa transsexualité ou sa nature transgenre dont il se prévalait comme il en éprouvait le besoin.

Nous avons essayé de travailler sur son positionnement quant à son homosexualité. Jamais nous ne sommes arrivés au résultat escompté.

J’ai d’ailleurs « soupçonné » ce jeune homme d’agir de sorte à mettre en échec les professionnels qu’il consultait. Se présenter à sa famille dans sa réalité et son identité propre lui était insupportable.

Malgré ses résistances au changement – s’accepter devant les autres, tous les autres – Il avait le sentiment d’être un traître.

Il était très angoissé à l’idée de faire du mal à ses parents. Seul son frère cadet était informé de cette identité sexuelle, lequel frère était lui aussi en difficulté quant à sa propre homosexualité.


Angoisse de mort : comment s’en sortir facilement ?

Angoisse de mort : comment s’en sortir facilement ?

Il existe différentes façons de vaincre l’angoisse de mort. Encore faut-il comprendre les mécanismes de la peur de mourir, et sur quels éléments, quels symptômes ou modes d’expressions, s’appuie la peur de la mort.

Gérer la peur de mourir, c’est accepter que l’on passer de vie à trépas en un rien de temps, que chaque minute compte et que, in fine, la vie est bien plus courte que nous ne le croyons. Quand on ajoute à cela, la peur de n’avoir pas pu ou pas su donner un sens à sa vie, le fantasme d’annihilation prend tout son sens. Il nous faudrait donc accepter l’inacceptable.

Effectivement, il y a de quoi être terrifié à l’idée de mourir sachant que nous n’aurons ainsi plus conscience d’exister, dès lors, que nous ne verrons plus nos proches et ne partagerons plus rien avec eux, que nous ne serons plus en vie.

C’est précisément parce-que la mort est un mystère total que nous ressentons de l’angoisse. Comment accepter de ne rien savoir ce qui sera ou non après la mort, de n’accéder à aucune information au sujet de ce qu’il se passe une fois décédé, alors que notre fin sur terre n’est qu’une question de temps et de circonstances ?

A ce propos, je n’ai pas un âge canonique mais je reconnais que, longtemps, j’ai souffert d’angoisse de mort. Je me suis rendu compte que, l’âge aidant, je pouvais ressentir une certaine forme de peur de la mort.

Je parle là d’une peur de mourir de façon soudaine ou imminente, comme de la peur de perdre la vie pendant mon sommeil ce qui fait écho à la thanatophobie et, par extension, nous fait nous poser la question de savoir comment ne plus avoir peur de mourir.

Je sais que je vais mourir et, aujourd’hui, ce n’est plus vraiment un problème. Ce qui m’a le plus posé problème, c’est de faire un point sur ma vie et, partant, sur ma mort.

Pendant la moitié de ma vie, je me suis employé à chercher le sens de ma vie et, c’est le cas de le dire, je suis parti dans tous les sens.

J’ai brûlé ma vie d’une façon telle que j’ai longtemps craint que cela me rapproche de la mort mais, fondamentalement, plus que d’interroger le sens de ma vie, la vraie question n’est-elle pas de savoir pourquoi nous avons peur de la mort ?

Comment gérer la peur de mourir ?

La plupart du temps, les personnes victimes de cette forme d’angoisse commettent une erreur assez commune. Si je prends pour exemple l’agoraphobie, la peur des espaces publics, les gens ont le sentiment qu’ils vont mourir parce qu’ils ne pourront pas s’échapper.

Bien sûr, s’en suit une crise de panique parce-que les personnes essaient de contrôler le problème ce qui nourrit celui-ci comme je l’ai maintes fois expliqué dans la mesure où il peut s’agir d’angoisses dénuées de sens ou sans motifs rationnels.

Alors, comment gérer cette forme d’angoisse ?

Rationnellement, vous n’allez pas mourir. C’est une impression, une peur bien compréhensible. Dès lors, il ne faut pas lutter contre elle sinon vous alimentez la métaphore du fantôme : plus vous fuyez pour l’éviter, plus il vous court après.

Ce qu’il faut faire, c’est, d’abord, ne jamais vous contraindre à vous rendre dans un lieu que vous redoutez, en tous cas, au début. La contrainte est la pire des solutions.

Je vous explique dans le chapitre ci-dessous comment faire pour vaincre votre peur de trépasser.

De la difficulté de lâcher prise

Quelle qu’en soit la raison, vous avez cette terrible impression que vous allez mourir, là, trés prochainement, et peut-être même, tout de suite. Alors, ce qui se comprend, vous paniquez.

La plupart du temps, les gens pratiquent des exercices de respiration pour essayer d’être moins oppressés. Ce serait plutôt une bonne idée mais cela ne tient pas sur le moyen terme.



Le plus difficile est de lâcher prise sur l’aspect très anxiogène de la situation. Je dirais que c’est quasi impossible. Pratiquer l’évitement et faire comme si de rien n’était participe à aggraver le problème.

Alors, vous essayez de lutter mais, confusément, vous sentez que vous vous enfoncez dans des sables mouvants : plus vous allez vous débattre, plus vous allez vous enfoncer. Dès lors, pour sortir de cette peur de la mort, il faut utiliser une méthode stratégique, une méthode contre-intuitive.

La meilleure manière dont vous pouvez vaincre cette angoisse consiste à… rentrer dedans.

En se fondant sur un postulat thérapeutique issu de la thérapie comportementale qui veut que la solution soit dans le problème, il s’agit là d’utiliser un exercice trés particulier qui diminue trés fortement votre anxiété du moment et va traiter le problème tant dans sa forme que sur le fond.

Comment traiter l’angoisse de mort ?

L’exercice dont je viens de vous parler est intégré au programme thérapeutique que j’ai conçu pour soigner cette peur de la mort. Mais, ce seul exercice ne se suffit pas à lui même. En effet, votre peur de mourir, est la conséquence d’un autre problème.

Pour des raisons stratégiques, il est très important de comprendre comment votre problème s’auto alimente. Seule l’approche comportementale est à même de vous aider à comprendre comment persiste ce qui entrave votre équilibre mental.

Une fois cet éclairage amené, vous savez comment faire pour traiter votre peur de la mort. C’est trés simple, il vous suffit de suivre précisément les prescriptions qui vous sont présentées. Cela ne relève nullement du miracle ou de la magie, c’est une question de stratégie thérapeutique.

Grâce à un tel programme, vous n’aurez plus peur de mourir aujourd’hui, et encore moins de mourir demain, en dormant, ou de façon imminente. Alors, vous vivrez sereinement.

Pourquoi a t’on peur de mourir ?

La peur de mourir apparaît généralement pour la première fois autour de 7 ou 8 ans. C’est la preuve d’un développement neurologique normal. Ensuite, il est parfaitement normal de ressentir par moment une angoisse existentielle face à la pensée de sa mort, inévitable.

Cette peur apparaît épisodiquement, mais elle souvent diffuse et difficile à définir précisément. Malgré tous nos efforts, l’idée de notre propre mort reste abstraite.

La peur de la mort devient beaucoup plus concrète et se transforme en phobie. On parle alors de thanatophobie laquelle peut provoquer des crises de panique, le plus souvent le soir ou la nuit.

Le patient est obsédé par la finitude de son existence et la ressent comme une menace immédiate à son intégrité physique et mentale. L’angoisse existentielle se diffuse souvent dans le quotidien à travers une obsession, la peur constante de ne pas vivre suffisamment et, par extension, d’envisager le contre coup décès.

Qui dit obsession dit ressasser les mêmes peurs, celles de voir sa vie s’arrêter brutalement et de ne pas avoir le temps de donner vie à tous ses projets.

Une telle éventualité interroge alors le sens de la vie et, dès lors, la question se pose de savoir pourquoi entreprendre tous ces projets de vie alors que je peux mourir demain ?

Certains patients alternent entre des états de grande dépression pendant les périodes calmes de la journée et une hyperactivité épuisante pour l’entourage. Avant de mourir, ils veulent absolument faire le plus de choses possible.

S’ils disent souvent que c’est pour vivre pleinement, c’est aussi souvent pour ne pas se trouver seul(e) face à leurs angoisses.

La thanatophobie

Quand on parle de parle de peur, on évoque la question de la phobie et, par extension, de la phobie de la mort : la thanatophobie.

Malgré quelques spécificités, la thanatophobie est une phobie comme les autres qui partage donc les symptômes typiques de la phobie avec les autres phobies les plus communes.

Il n’est donc pas nécessaire d’avoir tous les symptômes pour être phobique, mais il faut en avoir suffisamment et pendant six mois au moins.

Les symptômes typiques de la thanatophobie sont :

  • Crises de panique,
  • Sensation d’étouffement,
  • Vertiges,
  • Insomnies (la peur existentielle se manifeste souvent au moment du coucher),
  • Nausées.

À bien des égards, la peur de la mort produit une phobie unique en son genre. Les symptômes de la thanatophobie sont donc parfois très différents des autres phobies. Ils peuvent aussi beaucoup varier d’une personne à l’autre.

Par exemple, certains patients vont développer une hypocondrie importante et, ainsi, éviter tous les lieux en rapport avec la mort (cimetières, hôpitaux, enterrement, etc.). D’autres, au contraire, vont multiplier les conduites à risques et consommer beaucoup d’alcool et de drogues pour oublier leurs angoisses.

Les conduites addictives sont en fait assez fréquentes chez les personnes anxieuses, lesquelles ne sont pas toujours phobiques. La dépression aussi est un symptôme fréquent de la thanatophobie.

causes et symptômes de l'angoisse de mort.

Causes et origines

L’angoisse de mort est un sujet complexe et souvent lié à des facteurs psychologiques, biologiques et existentiels.

Sur le plan psychologique, elle peut découler de traumatismes passés, de troubles anxieux généralisés ou de la peur de l’inconnu après la mort. Biologiquement, des facteurs tels que les déséquilibres chimiques dans le cerveau peuvent contribuer à cette angoisse.

D’un point de vue existentiel, l’a phobie de la mort peut être liée à des questions philosophiques sur le sens de la vie et de la mort.

L’incertitude quant à ce qui se passe après la mort peut déclencher des sentiments d’angoisse existentielle. La culture, la religion et les expériences personnelles jouent également un rôle significatif dans la formation de ces perceptions.

Sur le plan psychologique, les traumatismes de l’enfance, tels que la perte d’un être cher, peuvent semer les graines d’une peur de l’abandon, et de l’anxiété liée à la séparation, lesquels sont également des facteurs psychologiques fréquemment associés.

Sur le plan biologique, des études suggèrent que des déséquilibres chimiques dans le cerveau, notamment au niveau des neurotransmetteurs comme la sérotonine, pourraient contribuer à l’anxiété et à l’angoisse. Les antécédents familiaux de troubles anxieux peuvent également accroître la vulnérabilité individuelle.

Sur le plan existentiel, la quête de sens peut être au cœur de cette terreur de mourir. Les questions sur la finalité de la vie, les croyances religieuses ou l’absence de celles-ci, ainsi que les expériences de vie marquantes, influent sur la perception individuelle de la mort.

Autant de questions anxiogènes à propos desquelles il convient de lâcher prise mais, pour y réussir, il est nécessaire de répondre à quelques questions que je qualifierais d’existentielles.

Partant, quels sont les différents symptômes associés à ces angoisses et aussi, comment calmer cette cette peur de la mort ?

Les symptômes d’angoisse de mort

La peur d’une mort imminente ou existentielle génèrent des symptômes identiques. Seules les fréquences de ces symptômes peuvent faire la différence.

Ces symptômes sont les suivants :

  • Pensées obsessionnelles,
  • Ruminations,
  • Phobie (maladie, nourriture, bactéries, contamination, hypocondrie spécifique ou générale),
  • Comportement hypocondriaque.

Pour être bref, tous les symptômes associés à cette crainte de mourir sont des symptômes qui ont un lien fort avec un risque perçu, qu’il s’agisse de maladie, ou d’accident, non seulement à propos de soi mais aussi à propos des autres et, plus particulièrement de ceux que l’on aime.

Les différents types d’angoisse de mort

Pour essayer de marquer ces différences et de mieux comprendre de quoi il s’agit, je vais essayer d’apporter une définition à ce type d’angoisse sachant que celle-ci a un lien avec confiance en soi et lâcher prise.

Comme vous l’aurez souvent remarqué sur ce blog, quand il est fait mention d’angoisses, il s’agit d’une peur matérialisée par un évènement ou par la crainte que quelque chose se passe à propos d’un sujet précis.

Vous pouvez avoir peur de la mort d’une façon générale ce qui est bien normal, humain, tout comme vous pouvez en souffrir à la suite de l’annonce d’un décès (vieillesse, maladie).

Dans la même veine, vous pouvez craindre qu’il vous arrive un accident (voiture, avion, circulation pédestre, accident de vélo, faire une chute, etc.).

En effet, ni vous ni moi ne maitrisons notre avenir.

Peur de la mort subite

Dans ce monde très agité, pour ne pas écrire violent et très accidentogène dans lequel nous essayons de vivre, il peut vous arriver quelque chose de mortel à tout moment.

Il est donc très difficile de se sentir en sécurité.

Par exemple, de récents et dramatiques évènements nous ont montré que n’importe qui peut être victime d’une balle perdue, ou victime collatérale d’un évènement avec lequel nous n’avons rien à voir.

Je sais, ce n’est pas très encourageant, mais c’est une réalité. La peur de la mort peut donc se concevoir comme étant une angoisse normale puisque vous pouvez craindre de perdre la vie tout d’un coup et, ainsi, de perdre le plaisir que vous avez à vivre.

Comme vous n’êtes pas maitre de ce que vous ne savez pas, il se peut que cette peur de mourir vous obsède au point que vous ne puissiez plus vous consacrer à votre quotidien et donc, vivre, tout simplement.

Les ruminations comme les pensées obsessionnelles sont alors deux des multiples symptômes de la peur soudaine de mourir ce qui interroge l’angoisse existentielle.

La peur de mourir de façon soudaine

La peur de mourir de façon soudaine tient, le plus souvent, à quelque chose qui a été perçu et vécu de façon traumatique.

L’accident ou le décès d’un proche, l’annonce du décès d’une personne que l’on connaissait, laquelle information nous affecte au point de nous angoisser pour nous même.

De façon inconsciente nous prenons acte de la fragilité de la vie et, sur la foi du décès soudain d’autres personnes, nous nous rendons compte qu’il peut vous arriver la même chose.

Commence ainsi l’enfer, le moindre symptôme physique d’angoisse nous affole et nous craignons, par exemple, de mourir d’une crise cardiaque.

Dès lors, nous n’avons de cesse de contrôler les battements de notre cœur voire, nous commençons à rentrer dans un comportement hypocondriaque. Le moindre signe d’une maladie quelconque revêt un caractère immédiatement dramatique et mortel.

La peur de mourir de façon soudaine est obsédante, à plus forte raison quand les angoisses vous prennent en pleine nuit au point que, parfois, nous en arrivons des situations de détresse telles que nous en sommes quittes pour une crise de panique nocturne.

angoisse de mort : peur de mourir subitement

Peur de s’évanouir et de mourir

Vous êtes tellement anxieux(se) que vous avez des vertiges ou la sensation de tanguer et, de fait, vous allez vous évanouir et mourir. Cette potentielle mort soudaine est tellement préoccupante pour vous qu’elle prend le pas sur toutes vos activités du quotidien. Tout est lourd, plus rien n’est léger.

Préoccupé(e), vous n’êtes plus disponible pour vous même, pour vos proches ni vos enfants et, plus vous essayez de vous rassurer, pire c’est, comme lorsque vous redoutez de vous endormir par peur de mourir dans votre sommeil.

La peur de mourir dans son sommeil

Dans la même veine que la peur de mourir de façon soudaine, les personnes qui ont peur de mourir pendant leur sommeil sont des gens qui ont peur de lâcher le contrôle, peur de se laisser aller et qui n’arrivent pas à lâcher prise.

En effet, quand on dort, on ne contrôle plus rien et, effectivement, une fois endormi(e), rien ne nous dit que nous allons nous réveiller.

Il suffit parfois d’une sensation d’étouffer dans un réveil brutal et douloureux pour qu’une personne prenne peur à l’idée de se rendormir.

Ce faisant, cette même personne va, dès le lendemain, après une nuit atroce dont elle se réveille fatiguée et angoissée, redouter la nuit suivante.

Si je m’endors, que va t’il m’arriver ? Vais-je mourir en dormant ? Et si je meurs, que va t’il advenir de ma compagne, de mon compagnon, de mes enfants ?

Et ainsi de penser à tous les projets de vie qui ne vont pas aboutir, à tous ces risques incontrôlés et incontrôlables, qui dénaturent le sens de la vie.

Dès lors, ces personnes se mettent à anticiper puisqu’elles ressentent cette fameuse boule d’angoisse au creux de l’estomac qui leur rappelle la réalité de ce qu’ils vivent, comme un poids intérieur.

La peur d’aller dormir et de mourir

Comme dans le cas de la peur de mourir de façon subite, ces personnes obsèdent sur le moindre problème de santé qui peut les mener de vie à trépas.

La suite, ou plutôt la conséquence, de cette peur de mourir en dormant est souvent la même. Les personnes concernées ont peur d’aller se coucher partant, peur d’aller dormir, tout en sachant qu’elles ont bien besoin de se reposer.

Ainsi, quand elles arrivent à s’endormir, elles se réveillent – souvent – brutalement, si violemment parfois que cela alimente leur angoisse. Elles n’arrivent pas à lâcher prise, ce qui les ramène au problème initial.

Elles n’arrivent plus à dormir, ressassent leurs idées, ce qui enrichit leur peur d’être victime d’une maladie psychique et/ou physique à cause de cette peur de mourir dans la nuit, ou de mourir pendant leur sommeil. Ainsi, la boucle est bouclée, elles ont peur de perdre le contrôle.

Elles ont ce sentiment terrible que ni leur vie ni leur mort ne leur appartient, et qu’elles ne contrôlent plus rien. Mais, comme vous le lirez par la suite, il existe des solutions simples et rapides à ce type d’angoisse, de peur ou de phobie.

La peur d’une mort existentielle

La peur de la mort apparaît généralement pour la première fois autour de 7 ou 8 ans. C’est la preuve d’un développement neurologique normal. Ensuite, il est parfaitement normal de ressentir par moment une angoisse existentielle face à la pensée de sa mort, inévitable.

Cette peur apparaît épisodiquement, mais elle est souvent diffuse et difficile à définir précisément. Malgré tous nos efforts, l’idée de notre propre mort reste abstraite. Chez certaines personnes, l’angoisse existentielle prend une toute autre forme.

La peur de la mort devient beaucoup plus concrète et se transforme en phobie. On parle alors de thanatophobie à propos de laquelle le patient est obsédé par la finitude de son existence et la ressent comme une menace immédiate à son intégrité physique et mentale.

L’angoisse existentielle se diffuse souvent dans le quotidien à travers la peur constante de ne pas vivre suffisamment et qui dit obsession dit ressasser les mêmes peurs, celles de voir sa vie s’arrêter brutalement et de ne pas avoir le temps de donner vie à tous ses projets.

Une telle éventualité interroge alors le sens de la vie. Pourquoi entreprendre tous ces projets de vie alors que je peux mourir demain ?

Certains patients alternent entre des états de grande dépression pendant les périodes calmes de la journée et une hyperactivité épuisante pour l’entourage. Ils veulent absolument faire le plus de choses possible.

S’ils disent souvent que c’est pour vivre pleinement, c’est aussi souvent pour ne pas se trouver seul(e) face à leurs angoisses.

En effet, mourir, c’est ne plus s’appartenir, c’est être physiquement et psychiquement désincarné(e). C’est n’être plus rien ni personne, ou seulement dans le souvenir des autres.

Ne plus exister en tant que personne, en tant qu’identité, pose un problème terrible à la personne concernée. Décéder induit une peur du néant et, alors, plus rien n’a de sens puisque – jusqu’à plus ample informé – plus rien n’existe.

Dans certaines situations, plus que de peur de mourir, il s’agit de peur à vivre, de peur de vivre une vie dénuée de sens, qui n’aura servi à rien ou pas à grand chose et, de facto, risque de lui faire cultiver d’elle même une certaine mésestime.

Par réaction, la personne va essayer de reprendre le contrôle de sa vie puisqu’elle ne peut accepter l’idée de l’avoir gâché mais plus la personne réagira de la sorte, plus le processus s’enrichira de lui même, et plus la personne nourrira sa peur de ne pas avoir le contrôle sur sa vie ce qui aura pour conséquences d’avoir à essayer de calmer des angoisses nocturnes et aussi de gérer ses angoisses dés le réveil.

La peur de la mort en psychanalyse

En psychanalyse, la peur de la mort se rapporte à la perte de l’objet, c’est à dire à la perte de soi en tant que sujet.

Il s’agit donc de la peur d’être anéanti, par soi, la vie, les autres. S’il n’est besoin, cela pose la question du sens de la vie mais aussi de la vie après la mort. Partant, une inquiétude métaphysique quant à l’existence même en étant séparé de soi.

Autant d’explications qui justifient l’intérêt de certaines personnes pour la spiritualité au sens religieux du terme. Elles remettent leur vie, et leur mort, à une entité, une croyance, qui leur assure la vie éternelle. Sacré paradoxe !

Dans cet entrelacs inconscient quant à la peur de la mort, s’entrechoque la vision de soi, la vision de sa propre incarnation, celle du néant et, enfin, au clivage de la personnalité, c’est à dire une personnalité fragmentée ce qui, le plus souvent, est le « propre » des personnalités psychotiques.

Ces dernières ont toutes les peines du monde à se rassembler, à ne faire qu’un. Dès lors, le principe de réalité, et ce qu’il est convenu d’appeler la « pulsion de mort », ont des caractères trés fortement anxiogènes.

La peur du néant

Qui dit pulsion de mort, non pas au sens du désir de mourir, induit la mort du sujet. Partant, la fin de tous les plaisirs possibles. Le principe de plaisir disparait et laisse la place au rien, au vide, au néant.

A contrario, certaines personnes nourrissent une certaine confiance en la mort, une sorte de sérénité au sens où elles ont confiance en la vie et se disent que leur mort viendra quand leur heure aura sonné.

Si ces personnes peuvent être affectées de façon ponctuelle par une angoisse liée à leur propre décès, d’autres qui souffrent d’angoisse existentielle seront dans une anxiété permanente.



Ressources

Symptômes de la dépression : quels signes doivent alerter ?

Symptômes de la dépression : quels signes doivent alerter ?

Environ 20% des Français sont touchés par les symptômes de la dépression au cours de leur vie.

Cette maladie se caractérise notamment par :

  • Une tristesse persistante,
  • Un manque d’intérêt,
  • Une fatigue marquée,
  • Des troubles de sommeil,
  • Des troubles de l’appétit,
  • Des problèmes de concentration,
  • Un manque d’estime de soi,
  • Et, parfois, des idées suicidaires.

Les facteurs de la dépression peuvent être génétiques, biologiques, psychologiques, sociaux ou environnementaux, et ils peuvent s’associer à d’autres pathologies telles que la maladie de Parkinson, le trouble bipolaire, ou le trouble de stress post-traumatique.

Cet article explore 9 signes clés permettant de détecter la dépression ce qui justifie la consultation d’un médecin généraliste ou d’un psychiatre.

Un diagnostic précis de la dépression est essentiel pour débuter un traitement adapté, souvent une combinaison de médicaments et de psychothérapie. D’autres approches, comme la stimulation magnétique transcrânienne ou la luminothérapie, peuvent se révéler utiles dans certains cas.

Comment reconnaître les symptômes de la dépression ?

La dépression va au-delà d’un simple sentiment de tristesse, elle modifie la manière de penser, de ressentir et d’agir. Identifier les signes précurseurs d’un trouble dépressif est essentiel pour soi-même ou pour aider un être cher.

Découvrez ci-après les trois signes principaux de l’alarme psychologique qu’il ne faut absolument pas négliger.

1. Humeur dépressive persistante

L’humeur dépressive est le symptôme le plus évident de la dépression.

Cela correspond à une sensation durable de tristesse ou de vide, de désespoir ou d’irritabilité, qui perdure presque toute la journée, quasiment tous les jours, pour une durée minimale de deux semaines.



Bien que l’intensité de cette humeur puisse fluctuer au fil de la journée, elle demeure constamment présente. Elle peut s’accompagner de larmes, d’un sentiment de culpabilité ou de mésestime de soi.

2. Perte d’intérêt et de plaisir

Ce symptôme central de la dépression correspond à une diminution significative du plaisir ou de l’intérêt pour la plupart, sinon toutes, les activités autrefois appréciées.

La personne souffrant de dépression peut délaisser son travail, ses passe-temps, ses interactions avec amis et famille, en plus de négliger sa santé et sa sexualité.

Cette perte d’intérêt engendre des difficultés à trouver la motivation et à ressentir des émotions positives.

3. Retrait social et isolement

Le retrait et l’isolement social sont souvent des répercussions de la dépression. La personne en souffrance peut éprouver le sentiment d’être incomprise, rejetée ou encore de ne pas être désirée.

Elle tend alors à esquiver les interactions avec autrui, à se replier sur elle-même, à décliner les invitations ou les demandes de contact. Une perte de confiance en soi, en ses capacités ou en l’avenir peut également survenir.

Le retrait social et l’isolement compliquent non seulement le tableau clinique de la dépression mais en rendent également le traitement plus difficile.

Symptômes de la dépression : des changements comportementaux

La dépression dépasse souvent les frontières des symptômes psychologiques et s’étend à des modifications comportementales et physiologiques qui sont tant des indicateurs de souffrance que des éléments susceptibles d’aggraver l’état de la personne concernée.

Il est crucial de détecter et gérer ces signes et d’explorer les trois changements majeurs qui suivent, lesquels sont à surveiller attentivement.

4. Troubles du sommeil

Les troubles du sommeil sont communs en cas de dépression.

Ils se manifestent par des difficultés à s’endormir ou à rester endormi (insomnie), ou par un besoin excessif de sommeil (hypersomnie). Ces perturbations nuisent aux cycles biologiques et influent sur l’humeur, l’appétit, la mémoire et la concentration.

Ils augmentent également le risque de développer des pathologies telles que des maladies cardiovasculaires, du diabète ou encore l’obésité.

Respecter une bonne hygiène de sommeil est primordial, tout comme consulter un professionnel de santé si les troubles persistent.

5. Changement d’appétit ou de poids

La dépression peut altérer l’appétit et influer sur le poids, conduisant à une perte de l’envie de manger et une perte de poids, ou à l’inverse, à une augmentation de l’appétit et un gain de poids.

Ces modifications peuvent résulter d’un changement dans la perception des saveurs, d’une évolution du métabolisme, de troubles hormonaux ou de facteurs psychosociaux.

Ces changements ont un impact non seulement sur la santé physique, mais aussi sur l’estime de soi et l’image corporelle. Surveillez de près votre alimentation et votre poids, et n’hésitez pas à solliciter de l’aide si besoin.

6. Fatigue ou manque d’énergie

La fatigue ou le manque d’énergie sont fréquemment liés à la dépression, se traduisant par un sentiment d’épuisement ou de faiblesse.

Ces symptômes peuvent grandement handicaper la réalisation des activités quotidiennes, diminuer la capacité de concentration et compliquer la prise de décisions.

Ce type de fatigue peut être attribué à un sommeil de piètre qualité, à une anémie, à une hypothyroïdie, à un déficit en vitamines ou à d’autres éléments médicaux. Ils peuvent également exprimer un sentiment d’impuissance ou de désespoir.

Il est donc essentiel d’identifier la cause de cette baisse d’énergie et de pratiquer une activité physique régulière, bénéfique tant pour le corps que pour l’esprit.

Symptômes cognitifs et pensées destructrices

La dépression impacte considérablement le processus de pensée, entraînant parfois des difficultés cognitives telles que des troubles de la raison, de la mémoire, des troubles de l’attention ou du discernement.

Elle engendre également des pensées de nature négative, pessimiste ou destructrice, amplifiant le mal-être et majorant le risque de comportements suicidaires.

Il est crucial de ne pas négliger les trois symptômes cognitifs et pensées destructrices principaux.

7. Difficultés de concentration et d’indécision

La concentration affaiblie et l’indécision figurent parmi les symptômes cognitifs couramment associés à la dépression. Le patient peut peiner à rester attentif à une activité, à maintenir une conversation, ou à poursuivre une lecture ou un film.

Les décisions, même les plus anodines comme choisir un plat ou une tenue vestimentaire, peuvent s’avérer ardues. Ces problèmes de cognition sont souvent liés à un ralentissement psychomoteur, un état de fatigue, un manque de motivation ou une anxiété prégnante.

L’impact sur le travail, la scolarité ou les relations sociales peut être significatif.

8. Sentiments de désespoir ou de culpabilité excessive

Les sentiments de désespoir ou de culpabilité excessive sont des pensées négatives récurrentes chez les personnes dépressives. Ces dernières peuvent se sentir dépourvues d’espoir, d’avenir ou d’issue.

Elles peuvent ressentir un sentiment d’illégitimité au sujet du bonheur, se percevoir comme un fardeau, ou considérer leur existence comme un échec.

Elles s’autoflagellent souvent pour des actions passées, réelles ou fictives. Ces pensées ont un effet toxique sur l’estime de soi et la volonté de vivre.

9. Pensées de mort ou idées suicidaires

Les pensées de mort et les idées suicidaires représentent le spectre le plus alarmant des pensées destructrices liées à la dépression. La personne concernée peut éprouver un désir de non-existence, et envisager de disparaître ou de mourir.

Certains vont jusqu’à concevoir des plans de suicide, en réfléchissant aux moyens de se faire du mal ou de se donner la mort. Ces pensées peuvent survenir à la suite de chocs émotionnels, de ruptures affectives, de deuils, de maladies, ou encore d’addictions.

Compte tenu de leur gravité, elles requièrent une intervention immédiate.

Symptômes de la dépression : comment agir ?

La dépression est une affection sérieuse impactant profondément à la fois la santé mentale et physique. Elle se manifeste par une tristesse continue, une absence d’intérêt et de plaisir, une tendance au retrait social et à l’isolement.

D’autres symptômes de la dépression génèrent des perturbations du sommeil et de l’appétit, une baisse d’énergie, des difficultés de concentration, de l’indécision, ainsi que des sentiments de désespoir et de culpabilité. Sans oublier des pensées morbides pouvant aller jusqu’aux idées suicidaires.

La dépression peut être déclenchée par divers facteurs et parfois se présenter en comorbidité avec d’autres troubles.

Un diagnostic médical précis et un traitement personnalisé sont essentiels, pouvant inclure médication, psychothérapie et d’autres pratiques thérapeutiques, par exemple, l’approche systémique de Palo Alto, une approche stratégique et brève orientée solutions.

Si vous pensez être atteint d’un trouble dépressif, ou si vous en connaissez un proche en souffrance, il est vital de consulter un professionnel. Il y a des voies de guérison pour traiter les symptômes de la dépression et redécouvrir la joie de vivre.

Sachez que vous n’êtes pas seul et que le soutien de vos proches, du corps médical et des structures dédiées est à portée de main.

N’attendez pas que la dépression prenne le dessus, et prenez des mesures dès à présent en faveur de votre bien-être.



Ressources

  • « Un nouveau regard sur la dépression » – Journal du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique).
  • « Mieux comprendre la dépression » – Dossier INSERM (Institut National Scientifique d’Études et de Recherches Médicales).
Peur de l’engagement : quelles en sont les causes ?

Peur de l’engagement : quelles en sont les causes ?

Les causes de la peur de l’engagement sont multiples.

De la peur de s’engager dans une relation sentimentale, à celle d’être bloqué dans une carrière professionnelle, ou encore la crainte de ne pas être à la hauteur, voire des modèles familiaux ou la pression sociale son autant de motifs qui caractérisent la peur de s’engager dans toute forme de relation.

Il s’agit alors d’essayer d’échapper à toute forme de fusion qui ferait craindre une déception et basculer du « je » à « nous » avec toutes les frustrations qui en découleraient.

Cette peur se manifeste donc par un évitement des situations qui nécessitent une implication à long terme, voire par des comportements de fuite.

En conséquence, la phobie de l’engagement est à considérer comme un symptôme d’anxiété lié à la peur de s’investir durablement dans une relation, un projet, ou toute forme d’engagement.

Peur de l’engagement dans les relations amoureuses

La peur de l’engagement amoureux, aussi appelée la gamophobie ou peur du mariage, se caractérise par une réticence à s’investir émotionnellement ou à formaliser une relation.

Les personnes concernées évitent généralement les discussions sur l’avenir, hésitent à s’impliquer dans des projets communs, ou rompent dès que la relation devient plus sérieuse.

Ou encore trouvent tout un tas de bonnes raisons pour que la relation sentimentale ne dure pas.

Peur de s’engager dans la vie professionnelle

Dans le contexte professionnel, la peur de s’engager dans le travail se traduit par une hésitation à accepter des promotions, à changer d’emploi ou à prendre des responsabilités supplémentaires.

Ces peurs sont autant d’obstacles à la progression de carrière, car la personne préfère rester dans sa zone de confort, en évitant les risques liés à l’engagement professionnel.



Expériences traumatiques

Les échecs relationnels ou professionnels, comme une rupture ou un projet un projet qui n’a pas abouti, peut profondément marquer une personne.

Une rupture douloureuse ou un échec professionnel, peut laisser des cicatrices profondes qui relèvent de traumatismes relationnels. Ce type d’expériences malheureuses renforcent le besoin irrépressible d’éviter d’avoir à revivre ce type de douleur.

Peur de perdre sa liberté

S’engager est souvent perçu comme une contrainte ou une perte d’autonomie.

Pour ceux qui valorisent leur indépendance, la peur de l’engagement en amour ou dans un autre domaine de la vie découle de l’angoisse de devoir sacrifier des choix personnels et, ainsi, de perdre sa liberté.

Cela est particulièrement vrai dans les relations familiales, sociales ou professionnelles. Au sujet de ce dernier point, l’idée de s’engager dans un emploi à long terme est perçue comme une contrainte.

Angoisse de l’échec

La peur de l’échec est une autre cause fréquente de l’hésitation à s’engager. Plutôt que de risquer un échec dans une relation ou un projet, certaines personnes préfèrent éviter les situations qui nécessitent un investissement important.

Beaucoup de personnes préfèrent éviter tout engagement pour ne pas courir le risque de se tromper, d’échouer ou de décevoir. Ce comportement est souvent lié à une faible estime de soi et à des doutes sur ses capacités.

Le perfectionnisme

Par crainte de ne pas être à la hauteur, les personnes perfectionnistes peuvent hésiter à s’engager. La peur de l’imperfection et du jugement extérieur les conduit à éviter les situations où ils ne peuvent garantir une réussite totale.

Le modèle familial

Il est fréquent qu’un modèle familial soit responsable d’une peur de s’engager.

Ainsi, à la faveur d’une séparation des parents, ou d’une communication dysfonctionnelle, un enfant devenu adulte peut chercher une sorte de perfection relationnelle qui n’aboutira pas et risque de l’ancrer plus encore dans une forme d’insatisfaction et de frustration.

L’objectif d’un tel besoin de perfection reposant sur celui de ne pas réitérer les drames familiaux. Or, c’est bien connu, plus on focalise son attention sur un objectif, plus on s’éloigne de sa satisfaction.

La pression sociale

Les attentes des proches ou de la société amplifient la peur de l’engagement.

Par exemple, dans le domaine amoureux, la pression pour se marier ou fonder une famille crée une angoisse supplémentaire chez celles et ceux qui ne se sentent pas prêts à se marier ou à fonder une famille.

Autant de sujets susceptibles de déclencher une anxiété chez ceux qui ne se sentent pas prêts ou qui ont des doutes. Cela peut amener une personne à fuir toute forme d’engagement pour éviter le jugement ou les attentes des autres.

peur de l'engagement : pression sociale, et peur de l'échec.

Quelles sont les conséquences de la peur de s’engager ?

La peur de l’engagement amoureux empêche de construire des relations solides. Ainsi, maintenir une certaine distance physique ou géographique conduit souvent à des ruptures ou à des relations instables.

Dans les relations amoureuses, les ruptures sont fréquentes par peur d’une intimité, du fait d’un manque de communication, ou d’une incapacité à bâtir une relation solide.

Les partenaires peuvent être frustrés par le manque de clarté sur l’avenir, ce qui conduit à des tensions voire à des séparations.

Dans la vie professionnelle, ce type de peur conduit à des difficultés à accepter certaines responsabilités. Une personne qui redoute l’engagement pourrait refuser des promotions, changer régulièrement d’emploi ou éviter de prendre des décisions importantes par peur de l’échec.

Dans les relations sociales, ou cercle social, la peur de s’engager dans des relations de partage et de confiance mutuelle crée des tensions avec les amis ou la famille.

En évitant les relations à long terme, les personnes concernées peuvent être perçus comme distantes ou peu fiables, ce qui complique la construction de liens forts.

De tels comportements peuvent conduire à des relations superficielles ou à un isolement progressif. Les engagements sociaux, tels que des projets communs ou des vacances entre amis, sont évités, ce qu crée des tensions et un sentiment de solitude.

Comment surmonter la peur de l’engagement ?

Dans cet océan de difficultés, il y a cependant une bonne nouvelle : il est tout à fait possible de surmonter la peur de l’engagement en adoptant des stratégies adaptées et en prenant conscience de ses causes profondes.

Reconnaître la peur et ses déclencheurs

La première étape consiste à essayer de prendre conscience de la peur de s’engager et d’en identifier et d’en comprendre les éléments déclencheurs.

Par exemple, cette peur survient-elle principalement dans les relations amoureuses ou au travail, et quelles en sont les bénéfices ? Cette prise de conscience est essentielle pour pouvoir aborder le problème de manière proactive puisque dans tout problème, il y a un bénéfice secondaire, un bénéfice caché.

Apprendre à gérer ses émotions

Les techniques de gestion de l’anxiété, telles que la méditation, la respiration profonde ou la thérapie comportementale permettent de gérer les moments de doute et de réduire l’anxiété au quotidien.

Attention cependant, seule la thérapie brève offre une solution définitive. Les deux précédents approches ne sont que des techniques provisoires pour apaiser les symptômes.

Développer la confiance en soi

La difficulté à s’engager est souvent liée à une faible estime de soi.

Renforcer sa confiance en soi est une étape incontournable pour surmonter cette peur. Le plus généralement, cela passe un travail thérapeutique personnalisé.

Adopter une approche progressive

On peut aussi commencer par des engagements mineurs, comme planifier un week-end avec son partenaire ou accepter un projet à court terme au travail, ce qui permet de renforcer sa confiance sans s’imposer de pression excessive.

Consulter un thérapeute comportemental

Lorsque la peur de l’engagement est paralysante au sens où elle empêche d’avoir une vie équilibrée et satisfaisante, il devient nécessaire de consulter un thérapeute comportemental spécialisé dans les troubles anxieux.

Ce type de thérapie brève permet de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents de nos peur et de développer des stratégies adaptées pour la surmonter.

S’engager pour mieux s’épanouir

La Lapeur de l’engagement est un obstacle commun mais surmontable. En prenant conscience de ses origines et en appliquant des techniques de gestion des émotions, il est possible de transformer cette peur en une force qui vous permettra de vous épanouir dans les relations, au travail, et dans la vie en général. S’engager, c’est aussi s’offrir la possibilité d’avancer, de grandir, et de construire une vie plus riche et plus épanouissante.

La peur de l’engagement est susceptible de bloquer le développement personnel et affecter tous les aspects de la vie, des relations amoureuses aux opportunités professionnelles.

Pour vaincre cette peur, il est essentiel de comprendre ses causes, puis de travailler sur ses émotions et, ainsi, d’avancer progressivement vers une plus grande ouverture soi, et une plus grande capacité à prendre des risques.

De fait, à accepter la réalité pour ce qu’elle est puisque rien n’est jamais définitivement acquis.

Plutôt que de voir l’engagement comme une menace, il devient possible de le percevoir comme une occasion de murir, de grandir et de s’épanouir dans la plupart des domaines de la vie.



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