Gestion du stress : quand notre cerveau nous parle

Gestion du stress : quand notre cerveau nous parle

Comment améliorer sa gestion du stress ? Voilà une question qui revient de façon récurrente. Ce matin encore, et ce qui fait suite à bien d’autres auparavant, j’ai reçu beaucoup de messages à propos de cette relation si particulière qui existe entre l’angoisse et le stress.

Dès lors, la question se pose de savoir comment mettre en place une gestion du stress qui soit efficace et qui vous permette de gérer le stress associé à des problèmes d’angoisse et d’anxiété.

Beaucoup d’entre vous m’ont expliqué être victime d’états de tensions à la fois physiques et psychiques et vous m’avez décrit les symptômes de stress que vous avez identifié. J’ai aussi identifié beaucoup de ces symptômes de stress comme étant ceux dont j’ai tant souffert à une époque de ma vie.

Dans cet article, je vais vous préciser :

  • La définition du stress,
  • La relation qui existe entre le stress et les angoisses,
  • En quoi les angoisses favorisent le stress,
  • Comment simplifier la gestion du stress, d’une façon générale, grâce à des techniques simples et efficaces,
  • Vous bénéficierez aussi de quelques conseils supplémentaires.

Partant, je vais donc répondre à la question de comment gérer son stress quand on ressent de l’anxiété.

Quelle en est la définition de la gestion du stress ?

Une fois n’est pas coutume, je me permets de vous rappeler que l’angoisse est une peur projective. C’est la conséquence entre un événement ou une situation que vous craignez de ne pouvoir gérer, et le fait de vous imposer de gérer cette situation.

Soit écrit en passant, c’est d’ailleurs comme cela que, sur la foi de stress divers, vous pouvez ne plus vous sentir en mesure de gérer un problème.

Partant, devant l’afflux d’émotions, vous courrez le risque d’être victime troubles de l’équilibre tellement forte est votre anxiété.

Ces différentes craintes proviennent notamment d’une peur de ne pas réussir à gérer ses émotions et donc de ne pas être en mesure de faire face à la situation.

Le stress est constitué d’un certain nombre d’éléments émotionnels, plus ou moins importants, positifs ou négatifs. Ils sont le fruit de toutes les situations que vous vivez dans une journée, mais aussi de toutes les émotions accumulées au cours des derniers jours, semaines, ou mois.

Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela signifie que vous le vouliez ou pas, il est particulièrement important que vous soyez stressés même s’il s’agit de stress au travail symptômes.

En effet, il y a autant de risques à être peu voire insuffisamment stressés qu’à être victime de stress trop importants voire excessifs. Il en est de même pour la tension : trop ou trop peu de tension, dans les deux cas, cela représente un danger pour votre santé.

Si vous n’êtes pas stressé(e) en suffisance, vous risquez de mourir ! Si vous êtes trop stressé(e), vous risquez de mourir aussi ! Cela pose donc la nécessité d’un stress positif à contrario du stress négatif.

Il n’y a pas de bon stress ou de mauvais stress.

Ainsi, la séduction qui peut être un « jeu » très amusant est un facteur de stress. Pour certains il sera négatif, pour d’autres il sera positif. La seule difficulté du stress c’est d’être, et qui plus est de demeurer autant que faire se peut, à un point d’équilibre du stress.



Quels sont les symptômes du stress ?

Le stress est une réaction normale et naturelle face à une situation difficile. Ainsi, le milieu professionnel est souvent producteur d’un stress important, car on doit y supporter la pression hiérarchique tout en jonglant avec ses responsabilités et ses collègues.

Le problème, c’est que le stress peut s’infiltrer insidieusement dans le quotidien et avoir des conséquences plus graves sur le long terme.

On doit donc apprendre à le reconnaître et à le gérer. A cette fin, le plus simple et le plus pragmatique consiste à identifier les symptômes du stress.

On classe généralement les symptômes du stress en deux catégories distinctes : les symptômes physiques d’un côté et les symptômes psychiques et émotionnels de l’autre.

Si vous ne remarquez que certains symptômes du stress, cela ne veut pas dire que vous ne souffrez pas du stress.

Les symptômes physiques les plus courants sont :

  • Tensions musculaires: Elles peuvent provoquer des douleurs musculaires et un inconfort, par exemple des trismus dans la mâchoire.
  • Troubles du sommeil : Généralement des insomnies ou des réveils brutaux au milieu de la nuit avec l’impossibilité de se rendormir.
  • Manque d’appétit ou, au contraire, une hyperphagie compensatrice.
  • Maux de tête intenses, surtout en fin de journée, après le travail.
  • Vertiges et nausées.
  • Inconfort et douleurs gastriques et digestifs, voire des vomissements en cas de stress intense.
Le stress a de multiples conséquences sur la santé mentale et la santé physique du corps humain

Les symptômes du stress en termes psychiques et émotionnels les plus courants sont :

  • Inquiétude constante,
  • Pensées obsessionnelles,
  • Irritabilité,
  • Difficultés de concentration,
  • Difficultés à prendre des décisions,
  • Augmentation de la consommation d’alcool, de tabac et de médicaments,
  • Augmentation des comportements à risque,
  • Agressivité et violence,
  • Difficultés à maintenir des relations sociales satisfaisantes.

Sur le long terme, les symptômes du stress chronique peuvent peser lourdement sur l’organisme. Ils peuvent également pousser ceux qui en souffrent à s’isoler.

Identifier le stress et le soigner n’est donc pas une simple affaire de confort, mais une nécessité pour la santé mentale et physique de ceux qui en souffrent.

Identifier les symptômes liés à la gestion du stress

Avant d’apprendre à gérer son stress, il convient en premier lieu d’apprendre à identifier les différents symptômes qui y sont rattachés. Comme vous le savez, quand vous êtes confronté(e) à divers stress, ceux-ci s’expriment à l’aide des symptômes de stress ci-après :

  • Tensions physiques (musculaires principalement),
  • Difficultés à déglutir,
  • Nécessité de se réhydrater très souvent,
  • Pressions intracrânienne,
  • Émotions très controversées (passer de l’excitation à l’abattement ou d’une vision positive à une vision négative sans transition),
  • Agressivité voire violences (verbales ou physiques),
  • Sentiment d’impuissance,
  • Troubles de l’endormissement,
  • Problèmes du sommeil,
  • Troubles alimentaires,
  • Problèmes de libido,
  • Consommation excessive de substances psycho actives (alcool, stupéfiant, médicaments),
  • Maux d’estomac,
  • Ballonnements,
  • Douleurs articulaires,
  • Mal de dos.

Ces symptômes sont des facteurs d’anxiété.

Pour en apprécier la dangerosité, je vous invite à préciser leur intensité entre 0 et 10 (note la plus forte). Dès lors, on peut parler de stress à compter du moment où vous ressentez au moins trois de ces symptômes parmi la liste énumérée ci-dessus.

Si vos calculs vous rapprochent de la note 15, je vous invite très fortement à agir ! Si vous ne faites rien, vous savez ce qu’il risque de vous arriver. Il devient donc urgent que vous sachiez quelle gestion du stress adopter pour vous protéger de ses conséquences.

Lien entre la gestion du stress, l’anxiété et l’angoisse

Pour que les choses soient plus claires, je vais prendre un exemple.

Très souvent, quand les enfants s’amusent entre eux, passé un certain délai, il y a une espèce d’émulation, d’excitation, de joie qui se mêle à leurs jeux.

Les enfants jouent ainsi jusqu’au moment où ils se tendent, qu’ils passent du côté du « trop ». Alors qu’ils jouent, ils sont dans une dimension joyeuse et positive, ils arrivent quand même à rentrer dans un conflit.

Les enfants s’opposent car l’excitation de l’un met l’autre mal à l’aise. Dès lors, chacun se défend. Les intérêts territoriaux des uns ou des autres et les enjeux associés génèrent des conflits.

C’est comme cela que les enfants s’exposent à des rodomontades de la part de leurs parents. Parfois, cela va jusqu’à des punitions ou des sanctions plus ou moins importantes. Dans les cas les plus extrêmes, cela peut même aller jusqu’à des fessées, des claques, ce qui en soi, n’est pas une solution.

Les enfants sont le plus souvent séparés. Ils entendent leurs parents leur reprocher de ne savoir jouer tranquillement. Moralité : tout le monde, enfants compris, finit par souffrir. Pourquoi ? Parce-que tout le monde a réagi face à des stress perçus. Certes, les réactions sont différentes selon la personne et son degré de résistance au stress.

Le stress, c’est précisément cela : une succession d’émotions agréables et désagréables. Celles-ci finissent par construire ce qu’il est convenu d’appeler un « escalier de la pression« . Cela signifie que chaque émotion se superpose à une autre.

Ainsi ce crée un état de tension qu’il devient de plus en plus difficile de canaliser, un état de tensions qui, par conséquent, échappe à votre contrôle.

Comment faire diminuer le stress ?

Si vous avez parcouru ou lu certains des articles que j’ai publié au sujet de l’angoisse, vous savez comment vous comportez en cas de crises d’angoisses ou de crise de panique.

Pour diminuer – ou plutôt ré équilibrer – vos modes de gestion du stress, et ainsi contrôler positivement vos émotions, vous trouverez ci-après quelques exercices et conseils avisés.

Auparavant, conservez en mémoire que le mot stress a un lien avec un sentiment d’oppression. Stress égal… détresse !

En effet, le stress est constitué d’un ensemble d’informations relatives à tout ce que vous vivez. Ces éléments sont accumulés par le cerveau et forment, avec le temps, ce que l’on appelle « la spirale de la pression », laquelle ressemble de près à une véritable spirale infernale.

Or, il y a 2 types de stress :

  • Le stress positif.
  • Le stress négatif.

Il s’agit donc matière à satisfaire une gestion du stress opportune.

Quelle est l’origine du stress ?

Dans ces 2 cas afférents à la gestion du stress, ces informations, agréables ou désagréables, se cumulent au point que vous pouvez avoir du mal à les gérer.

Quand j’écris « … du mal à les gérer », j’entends par là que c’est un problème si vous n’arrivez pas à vous défaire de ce qui vous encombre. Ce que vous conservez alors dans votre tête est toxique. D’ailleurs, cela vous occupe au point que vous ne pouvez pas lâcher prise et passer à autre chose. Du coup, votre cerveau tourne en boucle !

Par exemple, une surexcitation liée à une situation agréable peut causer un problème, au même titre que peut l’être une information, ou une situation, douloureuse.

Le stress provient donc du fait que votre cerveau tente de trouver des solutions à un problème, mais il n’y parvient pas. Il essaye de retrouver un point d’équilibre, un point d’appui pour faciliter mieux gérer son stress. Mais le simple fait de se dire  » je n’arrive pas à gérer mon stress  » est une source de stress à part entière.

Comme il n’y arrive pas, il vous fait penser à ce qui risque de vous arriver. Vous devez trouver une solution. Vous rentrez dans ce que l’on appelle de l’anticipation. Ce qui, du coup, vous motive pour en trouver une (de solution).

Mais, vous avez beau y réfléchir à cette solution, la souhaiter, rien ne vient. Vous vous sentez de plus en plus tendu(e), au point que cela vous prend toute la journée pour tenter, en vain, de retrouver la paix.

Alors qu’au terme de cette journée, aucune solution ne s’est faite jour, vous risquez d’aller vous coucher d’un état émotionnel et physique pire que le matin, et cela risque de se terminer par une angoisse nocturne ou, à tout le moins, une insomnie. Vous n’aurez pas pu, ou su, mettre en place un gestion du stress adaptée à votre situation.

Les conséquences d’une mauvaise gestion du stress

Le stress peut provoquer des douleurs immédiates, mais également sur le long terme. Dans un premier temps, les symptômes du stress provoquent des tensions musculaires.

Le plus souvent, la personne stressée réalise seulement en fin de journée combien ses muscles sont tendus et douloureux. Elle peut avoir du mal à rester en place et ressentir le besoin de s’agiter pour libérer toutes les tensions accumulées.

Réaliser quelques étirements et faire du sport est une bonne solution pour diminuer les symptômes du stress. Les personnes stressées souffrent aussi plus souvent de maux de tête.

On ne doit pas confondre ces céphalées avec une migraine.

Dans le cas des maux de tête induits par le stress, c’est la tension artérielle et le relâchement de cette tension (forcé par l’afflux sanguin) qui provoque la douleur.

Ces maux de tête ne sont pas, contrairement à la migraine, handicapants. Par conséquent, les personnes stressées vivent et travaillent avec cette migraine, malgré la douleur parfois intense, allant jusqu’à donner la nausée.

Enfin, parmi les douleurs les plus fréquentes, on retrouve aussi les douleurs cardiaques et intercostales. Il est parfois difficile de faire la différence entre les deux, mais elles restent bénignes sur le court terme. Ces douleurs sont aussi dues aux tensions musculaires.

Le stress favorise la tachycardie, ce qui peut parfois entraîner quelques douleurs ou des sentiments de malaise. Ces tensions concernent aussi les muscles intercostaux et accentuent la sensation de douleur. Bien sûr, le stress peut aussi entraîner des douleurs digestives communes et bien connues.

Les effets du stress sur le corps

À plus long terme, ces tensions chroniques et répétées ont des conséquences plus problématiques. Les tensions musculaires entraînent des contractures, mais aussi usent les ligaments et les articulations. Les symptômes du stress et, partant, le stress lui même, stimulent effectivement le développement d’arthrose et la rupture des ligaments.

Chez ceux qui ont recours au sport pour gérer l’anxiété, le stress favorise malheureusement les blessures.

Les conséquences physiologiques du stress peuvent aussi être importantes. Le stress provoque de la tachycardie dans bien des cas et favorise l’hypertension artérielle. Il est également responsable de nombreuses douleurs gastriques.

Parmi les pathologies les plus fréquentes, on retrouve les gastrites et les reflux gastriques. L’acidité excessive de l’estomac a un impact sur le poids en augmentant les risques d’obésité, mais également sur la santé des dents dont elle fragilise l’émail.

Maladies dues au stress

Le lien entre le stress et certaines maladies n’est pas toujours facile à établir clairement.

En fait, le stress semble rarement être l’unique raison derrière une maladie. Néanmoins, les symptômes du stress jouent un rôle prépondérant dans le développement de certaines pathologies, notamment en favorisant la mise en place de comportements délétères.

Par exemple, le stress provoque de nombreuses maladies digestives, allant de l’ulcère jusqu’au cancer, en passant par la simple gastrite. Dans tous les cas, l’acidité excessive du système digestif est mauvaise pour la santé à long terme.

Pis encore, elle pousse ceux qui en souffrent à grignoter en permanence tout au long de la journée. Ainsi, une mauvaise alimentation aggrave la situation. Sur le long terme, les symptômes du stress jouent aussi un rôle important dans le développement de maladies cardio-vasculaires.

Dans le cas de l’hypertension, leur rôle n’est pas totalement clair. Par exemple, le stress favorise la tension artérielle, même si l’alimentation et l’absence d’activité physique restent les principales causes. Deux causes que le stress influence d’ailleurs aussi.

Enfin, et surtout, certains symptômes d’anxiété sont à l’origine du développement d’un ou plusieurs troubles anxieux chez des personnes sensibles au stress.

Les symptômes physiques et psychiques du stress et leurs conséquences sur le corps humain

Les facteurs cognitifs liés à la gestion du stress

Dans votre quotidien, vous êtes confronté à tout un tas de sollicitations, et ce dans tous les domaines de votre vie (affectif, sentimental, économique, social, professionnel, etc.).

Toutes les sollicitations dont vous êtes l’objet induisent que vous y répondiez de la meilleure façon possible. Vous allez répondre conformément à ce que vous ressentez. Dans cette réponse, vous tiendrez compte du sens des autres, comme des objectifs que vous-même ou d’autres vous ont assignés, avec votre accord ou non d’ailleurs.

De fait, quand j’écris que vous vous comportez – vous répondez – de la meilleure façon, cela signifie que vous allez vous comportez de façon automatique. C’est la cognition.

Les éléments cognitifs sont constitués par tout un tas d’informations collectées par votre cerveau au fil de vos années de vie. Votre cerveau va donc, de façon automatique, sur la foi des informations qu’il détient et qui constituent votre personnalité, apporter une réponse dite d’acceptation ou de refus. Cela relève du réflexe.

Gestion du stress et mise en situation

Imaginons que vous soyez dans la rue à Paris, en plein milieu de la journée. A un moment, alors que vous marchez, quelqu’un vous apostrophe pour vous demander son chemin.

C’est en fonction d’un certain nombre d’éléments que vous allez répondre d’une façon ou d’une autre. Ces éléments sont les suivants :

  • Contexte,
  • Environnement dans lequel vous vous trouvez (le lieu),
  • Perception que vous avez de cette personne, de ce qu’elle vous inspire immédiatement,
  • Émotions (celles que vous vivez depuis le moment où vous vous êtes levé comme celles que vous accumulez depuis plus ou moins longtemps).

Allez-vous répondre à cette personne ? Vous sentirez-vous agressé(e) ou en confiance ? Allez-vous passer votre chemin sans répondre ? C’est donc sur la foi d’éléments psychiques et physiques, vos symptômes, que vous allez répondre, à votre façon, à cet événement.

Tous les jours, votre quotidien fait l’objet de sollicitations et de réponses à l’identique du mécanisme que je viens de vous exposer. Ensuite, tout au long de vos journées, vos émotions positives ou négatives vont se cumuler les unes les autres et se confronter.

Il se peut qu’à un moment, si vous n’y prenez pas garde, vous ayez un comportement totalement inadapté, voire disproportionné, par rapport à une sollicitation donnée. C’est ainsi qu’alors que vous venez de rentrer chez vous, vous êtes plus ou moins fatigué, plus ou moins tendu ou, au contraire, d’humeur enjouée voire excitée. Vous devez donc faire face à la gestion du stress et des émotions.

Si vous êtes confronté à un événement soudain, vous risquez de répondre sur la foi des émotions accumulées tout au long de la journée, et pas de façon objective. La raison ? Il est difficile, à cet instant T, de canaliser le stress. Ne vous inquiétez pas, c’est normal. Le problème, c’est la conséquence émotionnelle directe pour vous, et surtout la gestion que vous allez être en capacité d’en faire.

Comment réagir face à une situation stressante ?

En ayant une réaction plus ou moins vive, vous allez vous faire plus de mal. Vous risquez d’être encore plus stressé(e) que vous ne l’étiez. Peut-être serez-vous décontenancé(e) ? Vous passerez, peut-être, « du rire aux larmes » sans que vous n’arriviez à comprendre pourquoi ? Dans tous les cas, vous serez perturbé(e).

Et, dans tous les cas, votre réaction est la façon automatique que vous avez de vous protéger face à un cumul émotionnel constitué au fil du temps (cf. escalier de la pression).

Dans de telles conditions, vous pouvez craindre d’être confronté(e) à une situation que vous redoutez. Dès lors, vous risquez d’être victime d’angoisses, d’une crise d’angoisse voire, pire, d’une crise de panique.

Votre cerveau vous parle

Votre cerveau vous fait penser à ce qui risque de vous arriver si vous ne trouvez aucune solution. Il doit veiller à votre survie comme à votre bien-être. Tant que votre cerveau considère qu’il y a une solution possible, il n’arrête pas de vous faire imaginer le malheur qui vous guette et les différentes situations négatives qui risquent de faire obstacles sur votre route.

Cela relève de la sécrétion d’adrénaline. Cette adrénaline est une substance produite par votre corps pour vous avertir d’un danger. C’est précisément ce qui vous ordonne de mettre en place une gestion du stress adaptée pour retrouver votre équilibre.

Tant que vous n’avez pas retrouvé cet équilibre, tant psychique que physique (les deux sont intimement liés), gérer le stress demeure une tâche complexe et difficile. Pour autant, peut-être remarquerez vous que la plupart de vos craintes ne se confirment jamais ou alors très rarement au degré où vous les aviez auparavant imaginées.

Il y a une raison simple à ce phénomène. Votre cerveau exagère les points de douleurs et de peurs dans votre imagination. Maintenir cette fonction d’alerte a pour but de de maintenir votre désir de trouver la solution.

Tant que votre cerveau pense qu’une solution est possible (cela repose sur la construction de votre personnalité), il n’arrête pas de développer dans votre esprit des films mentaux de plus en plus stressants. Ils ont pour fonction de vous contraindre à répondre de la façon la plus appropriée. En bref, ces films mentaux vous invitent, de façon appuyée, à mettre en place la meilleure gestion du stress possible.

L’objectif est de vous motiver davantage. Ce qui a naturellement pour conséquences de vous stresser davantage en générant ce que l’on appelle un film mental.

Si vous le permettez, revenons-en à nos moutons. Sur la foi de divers articles publiés dans ce blog, je vous ai suggéré de volontairement imaginer le pire de ce qui puisse vous arriver si vous ne trouvez aucune solution à votre problème.

En cas de difficultés pour administrer votre gestion du stress, vous pouvez aussi vous dire: « Bien, et maintenant ? Je me suis déjà préparé de mon mieux. Je ne peux rien faire de plus ». Vous agissez et pensez de la sorte tant que votre cerveau déroule ses films stressants. Passé un certain délai, lequel varie d’une personne à l’autre, votre cerveau commence à vous laisser tranquille.

Les choses se passent de la façon suivante. Imaginons que votre cerveau déroule le scénario ci-après. Votre patron vous traite de « minable » devant vos collègues parce que vous n’avez pas bien fait votre boulot.

  • Vous: « Et quoi ? Je me suis déjà préparé de mon mieux. J’estime avoir fait mon travail. Je ne peux rien faire de plus ».

Ensuite, vous imaginez que votre patron vous appelle dans son bureau pour vous annoncer que vous êtes viré(e).

  • Vous : « Vous me renvoyez pour ça ? Je me suis déjà préparé de mon mieux. Je n’y peux plus rien« 

Toute la difficulté de ce type de comportement réponse simple, pour ne pas écrire simpliste, repose sur votre capacité, ou votre désir, de lâcher prise. Ce dernier élément est crucial et fondateur pour gérer le stress.

Petit à petit, comprenant que vous ne pouvez plus rien y faire, votre cerveau lâche prise à son tour. Prenant acte que vous êtes impuissant(e) à contrôler la situation, votre stress va diminuer jusqu’à carrément chuter.

Si, d’aventure, cela ne se produit pas, cela veut probablement dire que vous avez besoin des solutions comportementales plus « appuyées » pour savoir comment faciliter la gestion du stress.

Une technique simple et étonnante

Si vous voulez bien gérer le stress à ce moment-là, il vous faudra, de vous-même imaginer le pire et convaincre votre cerveau de ce pire. Une fois convaincu, votre cerveau prendra acte que vous ne pouvez rien faire pour éviter le problème.

Vous verrez alors votre cerveau vous laisser en paix. Partant, le niveau de votre stress chutera sans d’autres efforts de votre part. Bien sûr, convaincre votre cerveau que vous ne pouvez rien face à la pire des situations, ne vous autorise pas à faire preuve de négligence lorsque vous vous retrouvez confronté(e) aux défis de votre vie. Et par conséquent, à ne pas gérer le stress de façon opportune.

Comment faire pour mieux gérer son stress?

Gérer son stress à l’oral

Par exemple, si vous devez prendre la parole en public dans quelques jours et que cela vous stresse, il ne s’agit pas de croiser les bras, et de se contenter d’imaginer le pire. Qui n’a jamais eu peur de parler en public ?

Alors, comment gérer son stress en public ? Avant tout, il va donc s’agir de vous préparer, de rassembler les informations dont vous aurez besoin lors de votre exposé. Cela signifie, ordonner vos éléments de présentation, et en faire un plan clair. C’est un bon moyen de commencer à traiter et améliorer la gestion du stress. Vous donner les moyens de base de votre réussite.

Continuez-vous à avoir peur malgré toutes ces dispositions prises en amont ? Sentez-vous que cette peur va vous handicaper lors de votre prise de parole en public ? Dès lors, imaginez le pire scénario, et acceptez l’idée que vous ne puissiez rien y faire. Acceptez l’augure que vous êtes impuissant(e) à y changer quoique ce soit.

Gérer son stress grâce à la respiration abdominale

L’une des techniques pour gérer le stress est basée sur un exercice de respiration. A chaque fois que vous avez identifié l’un des symptômes de stress que je vous ai précisé plus haut, vous marquez un temps d’arrêt.

Vous arrêtez ce que vous êtes en train de faire pour prendre un instant pour vous et vous ré oxygéner. Vous allez faire un exercice de respiration abdominale pour la gestion du stress :

  1. Prenez une position assise confortable sur une chaise, les reins bien calés au fond de la chaise.
  2. Posez vos pieds bien à plat sur le sol.
  3. Relâchez vos épaules et posez le dos de vos mains sur le haut de vos cuisses à la hauteur des plis de l’aine.
  4. Fermez vos yeux.
  5. Respirez doucement par le nez.
  6. Sentez l’air frais rentrer dans vos narines à chaque inspiration (au fur et à mesure que l’air rentre, il faut que cet air gonfle votre sphère abdominale, pas votre cage thoracique).

Une fois votre ventre rempli d’air, relâchez doucement la pression de l’air exclusivement par la bouche. Pour arriver à gonfler d’air votre ventre, pensez à l’air qui rentre dans votre ventre quand vous avez les yeux fermés. Si vous insufflez dans les poumons, cet exercice ne vous aide pas.

Recommencez cet exercice pour gérer le stress trois fois de suite, et doucement. Prenez le temps d’inspirer et d’expirer. L’air frais et son côté agréable va ré oxygéner votre sang et ainsi aider à vous « désintoxiquer » de vos émotions douloureuses et négatives.

Ensuite, et surtout après un événement pénible, respectez un sas de décompression. Si vous reprenez trop vite le cours de vos activités, vous risquez de ne pas bénéficier des bienfaits d’un tel exercice.

Gérer son stress en prenant soin de soi

Voici une autre technique de gestion du stress. C’est un exercice un peu particulier pour apprendre à gérer le stress. Il consiste à vous ré approprier à vous même, à vous sentir vivant. Être gentil(le) avec vous-même et faire preuve de bienveillance à votre égard est très important. Et la raison est très simple : vous devez prendre acte que vous existez !

Cet exercice de gestion du stress nécessite que vous soyez au calme. Assis(e), allongé(e) ou confortablement installé(e) au fond d’un fauteuil :

  1. Fermez vos yeux, les pieds bien ancrés au sol si vous êtes en position assise,
  2. Posez le dos de vos mains à chaque pli de vos deux aines,
  3. Imaginez que chacune de vos deux mains est posé sur chaque moitié de votre front,
  4. Progressivement, imaginez que vos mains parcourent chaque moitié de votre corps, du haut vers le bas. Sur la face avant d’abord, puis la face arrière.

Vos deux mains prennent le temps de glisser de votre front vers vos arcades sourcilières, puis vers vos yeux, vos joues, la bouche, le menton, votre cou, etc.

Vos mains parcourent ainsi tout votre corps, jusqu’à vos pieds. N’omettez aucun élément corporel. Prenez le temps de tous les parcourir, sans exceptions et sans excès, si vous voyez ce que je veux dire. Procédez ainsi jusqu’à vos orteils. Chaque partie de votre corps aura bénéficié du passage lent de vos mains, ou, plus exactement, du bout de vos doigts, vos terminaisons nerveuses.

Tranquillement, vous allez arriver à la plante de vos pieds. Prenez le temps de les parcourir jusqu’à arriver à peu près à la moitié de votre voûte plantaire, vers l’intérieur du pied.

Marquez un temps d’arrêt puis faites des ronds sur votre voûte plantaire. Comme si vous dessiniez des ronds justement. Si vous le faites comme il faut, alors que vous êtes dans votre imaginaire, vous allez avoir l’impression que vous touchez vraiment votre voûte plantaire à cet endroit.

Ensuite, remontez tranquillement jusqu’à revenir à votre point de départ. Prenez le temps d’explorer du bout de vos doigts chaque parcelle de votre corps. Une fois vos mains revenues sur votre front, ouvrez doucement les yeux, et respirez.

Ensuite, prenez le temps de vous relever. Sans précipitations, rassemblez vos esprits. Visualisez ce que vous souhaitez faire et prenez le temps d’agir.

Gestion du stress et relaxation

La relaxation anti stress a de nombreux bienfaits. Cet exercice a pour vocation de vous aider à reprendre acte de vous, à vous détendre, à reprendre pied avec votre existence, à revenir à vous-même.

Retrouver confiance en vous est essentiel. N’hésitez pas à le faire après chaque moment difficile. Cela ne vous prendra que quelques minutes. Ainsi, vous vous protégez d’une angoisse ou d’une attaque de panique éventuelle.

Nous allons continuer très fort…

Un autre conseil pour gérer le stress consiste à vous inviter à imaginer le pire, et à accepter l’idée de ne pouvoir rien y faire. Mais, avant d’aller plus loin, interrogeons nous sur la source du stress.

Comment mieux gérer son stress ?

Vous appliquez une technique de gestion du stress simple et salvatrice.

Cette solution pour savoir comment gérer le stress consiste, tout simplement, à envoyer la patate chaude dans le camp d’en face. Vous ne voyez pas ce que je veux dire ?

Voici quelques explications pour vous permettre d’y voir plus clair.

Parfois, votre stress vient du fait que vous n’avez trouvé aucune solution à votre problème. Rappelez-vous des raisons évoquées plus haut. Par exemple, vous redoutez d’annoncer à « l’autre camp » que telle ou telle situation a échoué. Alors, un seul comportement reste possible : envoyez-leur la patate chaude !

Mais, c’est quoi cette histoire de patate chaude pour savoir comment gérer son stress ?

Cela consiste à tout simplement exprimer aux autres votre problème. Mais n’oubliez pas l’élément le plus important : précisez-leur ce que vous avez fait pour que cela réussisse, et ceci bien que cela ait échoué. Vous vous positionnez de façon responsable. Vous confrontez l’autre à ses responsabilités : « J’ai agi. A vous de faire maintenant ».

En agissant de la sorte, en vous affirmant, vous constaterez que la gestion du stress appliquée de cette façon va le faire chuter d’un coup. Vous aurez donc assez de sérénité pour gérer le stress, et appréhenderez la situation plus facilement.

Une fois de retour chez vous, si cela se passait au travail, et la nuit venue, vous ressentirez davantage de paix intérieure. Dès lors, vous pourrez vous endormir beaucoup plus facilement.

Dans la même veine, supposons que vous deviez de l’argent à quelqu’un que vous devez rembourser dans les 24H.

Sans succès, vous avez tenté de réunir la somme due, mais vous avez toutes les peines du monde à y arriver. Puisque vous le savez, il est inutile de passer la journée à vous ronger les ongles jusqu’au sang. Cela ne vous aidera pas pour autant à trouver ladite somme. Dites-le à la personne intéressée et, ensemble, essayez de trouver une solution.

Gérer son stress et faire attention à soi

Comment ne plus être stressé(e) ?

Je viens d’évoquer avec vous une technique simple pour vous affirmer. Je conçois qu’à sa seule lecture, cela vous soit difficile. Mais pas de panique.

Je développe cette façon d’apprendre la gestion du stress et d’être – vous affirmer et retrouver confiance en soi – dans mon programme comportemental en ligne.

Vous pouvez en découvrir la présentation dont le lien apparaît en bas du présent article.

Une question de choix

C’est à vous et à vous seul(e) qu’il vous appartient d’agir pour cesser de subir. C’est une question de choix. Ne vaudrait-il pas mieux téléphoner à cette personne ? Lui expliquer votre situation, et lui dire combien vous êtes désolé(e). Voire, lui préciser la date à compter de laquelle vous pourrez réellement honorer votre engagement ?

Vous verrez, vous vous sentirez tout de suite beaucoup moins perturbé(e).

Un autre exemple ? Vous redoutez d’annoncer à votre patron que vous n’avez pas conclu une vente ? De toute façon, tôt ou tard, il le saura car il posera la question. Alors, arrêtez de vous infliger la douleur de l’attente. N’oubliez pas que cette peur est facteur de cette angoisse ou de cette anxiété que l’on ressent dans ces cas-là.

Réagir par la dissimulation est une façon – connue – d’administrer la gestion du stress à votre détriment. Dès lors, prenez votre courage à deux mains. Annoncez la couleur, puis, dites ce que vous comptez faire pour corriger rapidement le tir. C’est aussi simple que cela.

Donc, envoyez la patate chaude dans le camp de l’autre ! Assumez votre part de responsabilité dans la situation dans laquelle vous vous trouvez. Laissez le soin à l’autre d’assumer la sienne. Faites en sorte que votre problème devienne le sien. De toute façon, tôt ou tard, ce sera le sien, et pour vous qui voulez tant savoir comment gérer le stress, il vaut mieux que cela soit le plus tôt possible.

Bien sûr, ce conseil n’est à appliquer qu’à partir du moment où vous constatez que vous ne trouvez pas tout de suite une solution au problème qui vous préoccupe.

Agissez avant d’être victime d’une catastrophe

Peut-être craignez-vous de ne pas réussir à appliquer ces techniques pour contrôler le stress ? Peut-être avez-vous peur de ne pas savoir comment gérer le stress ? Comment satisfaire à la meilleure gestion du stress possible ?

C’est plutôt bon signe ! C’est l’expression de votre désir de bien-être. Partant, celui de gérer le stress au mieux de vos intérêts. Alors, si vous avez besoin d’une aide plus appuyée, pensez à l’approche comportementale et au coaching comportemental.

C’est la solution ultime pour répondre à votre besoin d’une gestion du stress adaptée à votre cas. Dans plus de 95 % des cas, cette approche comportementale aide vraiment les gens à retrouver confiance et sérénité.

Quels sont les meilleurs remèdes pour gérer le stress ?

Contre le stress et l’angoisse, les médicaments ne sont pas vraiment la meilleure solution. Ils provoquent une dépendance et une accoutumance dangereuses pour la santé. Heureusement, de nombreuses autres solutions existent.

Des remèdes totalement naturels qui permettent de lutter contre le stress. Ils ne font pas de miracle, mais peuvent considérablement améliorer votre quotidien si vous les utilisez régulièrement.

Quand j’écris que ces remèdes contre le stress et l’angoisse ne font pas de miracles, j’insiste quant au fait qu’ils apaisent et non qu’ils permettent de traiter le stress ou de soigner l’angoisse.

La cohérence cardiaque

La cohérence cardiaque repose sur l’utilisation du système nerveux sympathique. C’est grâce à lui que notre cœur bat sans que vous n’ayez rien à faire. C’est lui aussi qui vous permet de respirer sans réfléchir.

En effet, nous ne contrôlons pas du tout notre rythme cardiaque, mais nous contrôlons notre respiration. Puisque les deux sont liés, l’un influence l’autre. En apprenant à maîtriser sa respiration, vous calmez la vitesse des battements de votre cœur.

Comme l’accélération cardiaque est une conséquence, mais aussi une cause du stress, apprendre à le maîtriser permet de retrouver son calme rapidement. La cohérence cardiaque est facile à maîtriser.

Vous n’avez qu’à vous asseoir, fermer les yeux et vous concentrer sur votre respiration 10 minutes par jour. Ensuite, utilisez cet exercice chaque fois que vous êtes stressé(e).

La méditation de pleine conscience

La méditation de pleine conscience se repose aussi sur l’observation et le contrôle de sa respiration. Elle approfondit simplement les exercices et vous invite à ouvrir votre attention à l’ensemble de votre corps et de votre environnement.

Contrairement à la cohérence cardiaque, la méditation ne permet pas vraiment de réagir au stress.

Méditer pour calmer le stress et l'angoisse

Face à une situation angoissante, on peut difficilement s’isoler 10 à 30 minutes pour méditer. En revanche, la pratique quotidienne de la méditation permet de travailler considérablement son attention et ses réactions.

En prenant le temps d’étudier calmement votre respiration chaque jour, vous apprenez à agir au lieu de réagir. Ainsi, face au stress, vous ne perdez plus vos moyens et observez plus calmement la situation.

Le sport comme moyen efficace de lutter contre le stress

Le stress se traduit généralement par l’accumulation de tensions physiques et psychiques. Si ces tensions ne sont jamais relâchées, elles peuvent mener au pire :

  • Troubles anxieux,
  • Dépression,
  • Syndromes de surmenage, etc.

Il est donc essentiel de se ménager des espaces dans lesquels relâcher la tension.

Pour relâcher la tension physique, une activité sportive régulière est essentielle. En plus de faire du bien au corps, le sport permet de relâcher de nombreuses hormones qui participent au bien-être psychique général.

Les étirements pour limiter les tensions

Les étirements, tout comme le sport, libèrent les tensions musculaires et soulagent une partie de votre stress. Ils ont l’avantage de pouvoir être pratiqués un peu partout et plusieurs fois dans la journée, même quand vous êtes encore au travail.

Levez-vous simplement et réalisez quelques exercices pour évacuer certaines tensions. Bien sûr, ce n’est pas une solution miracle. Si vous travaillez dans un environnement trop difficile et anxiogène, quelques étirements ne suffiront pas.

Parfois, la seule solution pour s’en sortir, c’est de parler à un professionnel de santé de votre mal-être.

La cure de magnésium

Les carences en magnésium favorisent le stress et le développement de l’anxiété. Quand vous manquez de magnésium, les récepteurs neuronaux responsables de votre bien-être manquent des ressources nécessaires pour faire leur travail et absorber certaines hormones.

Une carence excessive provoque parfois l’apparition de troubles anxieux handicapants au quotidien. Une cure de magnésium peut donc vous aider à diminuer le stress et l’anxiété.

Vous devez la suivre sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois.

Solutions naturelles pour gérer stress et angoisse

Cependant, essayez d’être patient(e) si les résultats ne sont pas immédiats. Une fois de plus, il ne s’agit pas d’un remède miracle. Parfois, le stress est un simple indicateur d’une situation dont vous devez vous extraire.

Prenez le temps de vous écouter et essayez de vous imposer le moins de stress possible.

Les infusions et les huiles essentielles

Certaines plantes auraient des vertus utiles pour lutter contre le stress. Vous pouvez en consommer certaines en infusions, alors que d’autres se consomment en huiles essentielles. La lavande vraie, par exemple, se consomme en huile essentielle.

Vous pouvez l’utiliser dans un diffuseur ou en poser quelques gouttes sur vos poignets quand vous vous sentez stressé(e). La camomille et la verveine, au contraire, sont des plantes connues pour leurs vertus en infusion.

Elles vous aident à retrouver votre calme et améliorent la qualité de votre sommeil. Elles permettent donc de lutter contre certains effets du stress. Éventuellement, elles empêchent l’installation d’un cercle vicieux difficile à briser.

Un meilleur équilibre alimentaire

Le rôle de l’alimentation dans l’équilibre psychologique est essentiel. L’estomac contient de nombreux neurones et produit de la sérotonine, l’hormone du bonheur. L’immense majorité de cette production sert à la digestion, mais une partie est captée par le cerveau.

Elle diminue donc le stress et l’angoisse. Une bonne alimentation aide au développement d’une flore intestinale bien équilibrée. Votre digestion est plus facile, mais aussi plus efficace.

L’impact sur votre santé physique et psychique est considérable, même si cela implique de faire des efforts pendant un certain temps avant de percevoir les premiers résultats.

Homéopathie et gestion du stress

En ces périodes troublées, ou le stress comme tout un tas d’autres problèmes psycho physiques sont légion. De fait, beaucoup de gens essaient de trouver des méthodes naturelles pour soigner le stress. C’est comme cela que certaines d’entre elles en viennent à utiliser l’homéopathie pour traiter le stress.

Qu’en est-il ? Quoi penser de ces traitements dits naturels ? Beaucoup de médecins s’insurgent contre l’effet placébo de l’homéopathie pour traiter le stress. Les raisons avancées sont que, scientifiquement, l’homéopathie n’est d’aucun effet.

En ce qui me concerne, je suis plutôt du genre à penser que si un patient soigne le stress en mettant les pieds au mur, je n’y vois aucun inconvénient. Cependant, force m’est constater qu’en matière de stress, l’homéopathie n’est que de peu d’effets.

Seul un travail thérapeutique s’avère efficace. En effet, il s’agit d’aider la personne à travailler sur ses perceptions émotionnelles. Sur ses réactions, sur l’affirmation de soi, partant sur ses limites.

Pensez que l’homéopathie règle, ipso facto, des problèmes de stress, est un leurre. C’est autant un leurre que de penser gagner au Loto dès le premier bulletin validé.

Si vous souhaitez travailler rapidement, et efficacement, à la gestion stress dont vous êtes victime, la thérapie comportementale vous est d’une grande aide, comme je vous l’explique dans cet article. Par ailleurs, rien ne vous empêche d’avoir recours à l’homéopathie pour traiter le stress tout en suivant un programme thérapeutique et comportemental en ligne.

Comment çà marche ?

L’homéopathie est une forme de traitement du stress apparue au 18è siècle. Son initiateur s’appelle Samuel Hahnemann. L’homéopathie consiste à « soigner le mal par le mal ». Pour se faire, l’homéopathie utilise des quantités très petites de diverses molécules. L’homéopathie est considérée comme une forme de médecine douce et elle est ssentiellement utilisée en Occident.

Elle repose sur le principe selon lequel une substance, ou une situation, qui entraîne une maladie chez une personne saine, peut guérir cette même personne de cette même maladie. L’homéopathie est pratiquée par des homéopathes ou par certains médecins généralistes.

Pour soigner une personne qui souffre de stress, on lui administre, en très faibles quantités, différentes substances diluées. Celles-ci sont d’origine végétale, animale ou minérale. Cela a pour but de provoquer chez elle l’ensemble des symptômes que l’on désire combattre. Le principe de la similitude est un des aspects fondamentaux de cette forme de traitement par homéopathie pour traiter le stress.

Une question de molécule

L’homéopathe ne prend pas seulement en compte les symptômes du stress dans le traitement. Selon le principe de la globalité, il prend en compte le profil complet du patient. Deux patients qui présentent les mêmes symptômes se voient prescrire des traitements différents.

Un autre principe fondamental de l’homéopathie est celui de la dilution. Les molécules qui rentrent dans le traitement sont diluées plusieurs centaines de fois. Elles sont administrées sous forme de granules que le patient laisse fondre sous la langue.

Dans le traitement spécifique du stress, voici les molécules les plus généralement prescrites en homéopathie pour traiter le stress.

Le Gelsemium Serpervirens 15 CH

Cette molécule est indiquée pour soulager le trac par anticipation avec inhibition. Cela permet aussi de soulager le vertige, les tremblements et les céphalées. La posologie varie en fonction de la période de l’événement à l’origine du trac.

Une dose peut être prise la veille ou le jour même de l’événement. Dans le cas d’un traitement anticipé, la prise est de 5 granules. 2 à 4 fois par jour. Dans certains cas, l’homéopathe associe les deux formes de traitement.

Ignatia amara 30 CI

Prescrite dans les cas où le stress est accompagné de palpitations, de spasmes, ou encore de boule dans la gorge, voire de spasmes abdominaux, ou de sanglots. La prise est de 5 granules, 2 à 4 fois par jour. Cela varie selon l’importance des symptômes. Pour juguler les crises subites, il est conseillé au patient de prendre une granule supplémentaire.

Argentum Nitricum 15 CH

C’est une molécule utilisée dans les cas où le stress est accompagné d’agitations ou de précipitations. Ce médicament permet de soigner les cas où le patient ressent une envie de terminer une chose sans l’avoir commencée. La posologie est de 5 granules à prendre en situation d’anxiété ou de trac et à renouveler au besoin.

Moshus 9 CH

Recommandée pour des patients hypersensibles aux évanouissements avec une hyper excitabilité nerveuse. La prescription est de 5 granules le matin. Il est recommandé d’en reprendre en cas de réapparition des symptômes. La prise est espacée en fonction de l’amélioration des signes, ou des facteurs stressants.

Sédatif PC

Médicament privilégié chez le patient ayant un stress régulier. Il présente des troubles du sommeil causés par son état. La prise est de 2 comprimés, 3 fois par jour.

De nombreuses polémiques existent quant à cette thérapeutique. Plusieurs études scientifiques montrent que ses effets bénéfiques sont semblables à un placebo. Ils estiment que la dilution entraîne la disparition de tout principe actif.

D’autres études relèvent aussi que l’homéopathie n’est enseignée dans aucun cursus d’études médicales, qu’elle n’est donc pas une thérapie validée par les conseils scientifiques. Enfin, les risques de rechute du traitement homéopathique sont considérables.

Pour toutes ces raisons, je vous invite à découvrir la thérapie brève. Elle est maintes fois reconnue et approuvée pour son efficacité. J’ai nommé… la thérapie comportementale.

Thérapie comportementale et gestion du stress

La meilleure manière de lutter contre les symptômes du stress et, partant, de soigner l’anxiété, c’est la thérapie comportementale. Elle permet de renforcer sa résistance et de ne plus se laisser submerger par l’angoisse.

Contrairement aux médicaments, ses résultats sont définitifs et vous accompagnent toute votre vie sans aucun risque de dépendance ou d’accoutumance.

Comme nous l’avons constaté, l’homéopathie pour traiter le stress n’est pas efficiente. A contrario, la thérapie comportementale agit vite et bien pour traiter les symptômes du stress puis consolider la solution comportementale mise en place. En effet, il est important que le stress dont vous êtes victime, une fois soigné, ne puisse pas reprendre sa place initiale.

L’approche comportementale axe l’ensemble de ses actions sur la modification de l’attitude. En effet, l’attitude adoptée en face des situations stressantes est plus importante que les événements eux-mêmes.

Selon cette thérapie, l’ensemble des réactions d’une personne provient en grande partie des expériences qu’elle a apprise au cours de sa vie. Une grande partie du comportement humain en est tout simplement le fruit.

L’approche comportementale modifie l’ensemble des schémas cognitifs, les pensées automatiques. Elles sont véhiculées par les facteurs de stress. Elles ont pour fonction de réduire leur influence sur leurs émotions, et les réactions ainsi générées. Cette restructuration cognitive conduit à une modification comportementale.

Dans le processus de guérison, l’approche comportementale respecte essentiellement 5 principes :

La prévisibilité

Les effets de surprise ne sont pas utilisés. Il ne s’agit pas de pratiquer des exercices d’exposition aux situations stressantes au contraire de la thérapie cognitive et comportementale. Le coach n’expose le patient à aucune situation de stress inattendue. Le patient prend une part active dans le processus de guérison. Il en est l’acteur principal.

La progressivité

Un ensemble de situations stressantes est établi avec le patient. il est fait un classement des situations les moins stressantes aux plus stressantes. Le patient examine les symptômes ressentis face à chaque situation, ceci afin d’établir un classement fiable et exploitable à des fins thérapeutiques.

La planification

Il est exclu de confronter le patient à des situations stressantes. Grâce à une méthodologie spécifique, et sur la foi de l’ alliance thérapeutique (thérapeute – patient), le patient choisit, quand et comment il fait face à des situations stressantes de manière consciente. Tout est fait selon un protocole prédéfini.

Cela signifie que, s’il s’agit de vous, vous savez quand et comment agir pour vous affirmer dans un contexte et un environnement donnés. Progressivement, vous mettez en place de façon des modes d’affirmation de soi et d’expression de la limite qui vous permettent de retrouver une image de soi positive. Ceci dans le respect des objectifs à court, moyen et long terme.

Chaque situation est ainsi évaluée. Le coach place le patient en situation de vécu. Au travers de la manifestation puis de l’observation des symptômes, il s’agit de l’amener progressivement à une meilleure écoute de ses sensations, perceptions et émotions.

La consolidation

Par rapport à une ou des situations stressantes, il diminue les symptômes d’au moins 40 % dans un délai inférieur à 15 jours.

De fait, une fois la solution au problème trouvée, et actée, il conserve cette solution non seulement pour qu’elle inter agisse sur le problème de façon positive et constante, mais aussi qu’elle verrouille le blocage émotionnel, et ce d’une façon telle que vous ne craignez plus d’en être victime.

Pratiquer

Une pratique renouvelée à temps choisi.

Plus vous êtes dans une situation vertueuse d’expérimentation progressive, plus vous développez des aptitudes pour surmonter une situation qui vous stresse. La pratique à moments choisis permet d’évaluer les symptômes ressentis.

Cela permet de vérifier, par vous même, l’efficacité de l’approche. En moins de 2 mois, vous satisfaites des objectifs de modifications comportementales pérennes.

Naturellement, vous communiquez avec votre entourage personnel ou professionnel de façon plus fluide. Vous vous affirmez plus aisément, sans stress, et prenez votre place dans une situation donnée.

Vous retrouvez de vous une image positive sans vous contraindre, sans jouer la comédie, de façon respectueuse de vous même.

Globalement, à contrario du stress, expression de votre douleur interne et externe, vous retrouvez le plaisir d’être et de faire.


Anxiété généralisée : comment la soigner durablement ?

Anxiété généralisée : comment la soigner durablement ?

A la faveur des différents articles que j’écris et publie à propos de l’anxiété et, plus particulièrement, en réponse à la question de savoir comment guérir de l’anxiété, un sujet revient souvent.

Quelle est la différence entre l’anxiété et l’anxiété généralisée, ce que l’on appelle aussi un TAG, un trouble anxieux généralisé ?

La seule différence entre ces maux, est que l’anxiété ne touche qu’un seul domaine de votre vie. Alors que l’anxiété généralisée les touche tous.

Ainsi, les symptômes de l’anxiété généralisée peuvent s’exprimer autant au travers de difficultés à objectiver par rapport à une ou des situations données, que par des ruminations ou des pensées obsessionnelles. Lesquelles alimentent un stress conséquent.

Le présent article a donc vocation à :

  • Vous donner une définition de l’anxiété généralisée.
  • Vous permettre de savoir si vous appartenez à un public à risques.
  • Connaître les causes réelles de l’anxiété généralisée.
  • Préciser si, oui ou non, vous souffrez d’anxiété généralisée.
  • Vous offrir un traitement de l’anxiété généralisée qui soit simple et efficace,
  • Et, d’une façon plus générale, soigner l’anxiété.

Vous l’avez compris, tous ces éléments de réponses vous permettent d’arrêter de vous poser des questions et d’agir en connaissance de cause.

Dans cet article, je vous parle aussi de Sacha. Un chef d’entreprise victime d’anxiété généralisée. In fine, je vous explique les difficultés que nous avons rencontré. Les symptômes dont il est victime. De la résistance de Sacha au changement. En bref, de comme nous en sommes arrivés à vaincre l’anxiété généralisée qui, je cite: « …ruine sa vie.. ».

Définition de l’anxiété généralisée

L’anxiété généralisée, ou trouble de l’anxiété généralisée (TAG), est une pathologie.

Cela signifie que vous pouvez considérer que votre anxiété repose sur un sentiment plutôt subjectif. Celui-ci est difficile à définir et s’apparente à une maladie puisque la présence de ses symptômes est permanente.

A ce sujet, l’un des symptômes d’anxiété le plus caractéristique est le vertige anxieux.

Le fait d’avoir peur est normal parce que c’est l’une des réactions qu’une personne peut avoir en fonction des situations qu’elle vit. Mais cette réaction devient pathologique lorsque le ressenti est constant, qu’il perdure dans le temps.

Pour bien comprendre le trouble anxieux généralisé, il convient de faire la différence entre des termes comme le stress, la peur, la phobie et d’autres pathologies.

La peur est une émotion semblable à l’anxiété non généralisée. Elle se manifeste en réponse à un danger réel. Ainsi, il est normal d’avoir peur en traversant un chemin en fonction de la perception que l’on en a : le terrain est-il accidenté, est-ce dangereux, quels sont les obstacles, etc.

Mais lorsque, dans les jours qui précèdent, vous pensez constamment à un événement, avec un sentiment d’angoisse, c’est de l’anxiété et se pose alors la question de savoir comment rassurer une personne anxieuse telle que vous ?



Qu’est-ce qui provoque l’anxiété généralisée?

L’anxiété est une réaction saine quand elle est due à la présence d’un danger ou d’une raison valable d’inquiétude. C’est quand elle apparaît sans raison, ou pour des raisons imaginaires qu’elle devient problématique.

Elle peut alors s’appliquer à toutes les situations du quotidien et devenir handicapante. On parle alors de troubles anxieux.

Différents troubles anxieux existent, de l’anxiété généralisée au stress post-traumatique, et leur origine n’est pas toujours parfaitement claire. L’apparition d’un trouble anxieux dépend à la fois de prédispositions génétiques et de facteurs environnementaux. L’environnement est le plus souvent à l’origine de certains troubles.

C’est le cas du stress post-traumatique.

Les personnes souffrant d’anxiété généralisée sont très nombreuses à admettre qu’elles ont toujours été anxieuses, même pendant leur enfance. Néanmoins, une exposition répétée à l’anxiété provoque un trouble d’anxiété généralisée.

C’est le cas de certains travailleurs malmenés par leur hiérarchie et qui sombre dans la dépression et l’anxiété généralisée.

L’anxiété généralisée est-elle une maladie mentale ?

L’anxiété généralisée n’est pas une maladie mentale dans la mesure où la personne anxieuse est souvent fonctionnelle et lucide. Elle se contente d’aménager son quotidien pour s’épargner au maximum d’être exposée aux situations potentiellement anxiogènes.

En revanche, on considère tout de même le trouble de l’anxiété généralisée comme un trouble psychique, et donc une affection psychiatrique. Les médecins et les psychiatres tentent au mieux de ne pas stigmatiser les personnes atteintes de troubles anxieux.

Cependant, puisque leur cerveau modifie, même partiellement, les informations qu’il reçoit pour y placer des peurs irrationnelles, ils sont bien obligés de prendre le problème au sérieux. Heureusement, l’anxiété en elle-même ne rend pas dangereux et ne fait pas perdre contact avec la réalité.

En revanche, il est important de s’adresser à un professionnel quand on en souffre, car l’anxiété s’accompagne souvent d’autres problèmes : dépression, envies suicidaires, etc. Ce qui pose la question de savoir comment se comporter aux côtés d’une personne qui souffre de symptômes de tension nerveuse.

Comment aider un proche souffrant d’un trouble anxieux ?

Les proches d’une personne souffrant d’un trouble de l’anxiété généralisée souffrent aussi beaucoup. Voir quelqu’un que l’on aime, et à qui on tient, souffrir d’une affection psychiatrique, même si elle ne met pas la vie en danger, est très douloureux.

On peut donc naturellement se demander comment aider un proche qui souffre d’un trouble anxieux. Malheureusement, il n’y a pas grand-chose à faire.

Dans un premier temps, essayez d’assurer à la personne qu’elle ne court aucun grand danger immédiat. Prenez la peine d’écouter ses inquiétudes sans les juger et répondez-y sérieusement pour objectiver ses inquiétudes. Vous pouvez également prendre en charge certaines tâches provoquant des crises d’anxiété.

Cependant, vous ne devez pas tomber dans le piège d’entretenir l’anxiété en tentant de préserver celui ou celle qui en souffre. Vous ne pouvez pas vous sacrifier entièrement pour aménager le quotidien d’une personne anxieuse.

Aidez-la et soutenez-la, mais seulement pour la pousser à envisager un traitement naturel de l’anxiété généralisée, notamment en consultant un comportementaliste. Si la personne souffrant d’anxiété ne montre aucun désir de se soigner ou qu’elle devient violente, vous devez vous en éloigner sans culpabiliser.

Votre santé mentale et physique ne vaut pas moins que celle de votre proche, même s’il souffre d’un trouble douloureux et pénible.

Les symptômes et conséquences de l'anxiété généralisée

Comment vaincre une crise de panique symptôme d’une anxiété généralisée ?

Dans certains cas, le trouble anxieux s’accompagne de crises de panique. C’est une crise pendant laquelle le patient ressent toute une série de symptômes somatiques et cognitifs.

Il n’est pas nécessaire de tous les ressentir pour qualifier la crise de panique. On considère généralement que quatre symptômes suffisent à qualifier une crise de panique.

Une crise de panique, aussi appelée crise d’angoisse, peut être terrifiante, mais elle n’est presque jamais grave. On ne meurt jamais d’une crise d’angoisse, en tout cas pas quand elle surgit dans un environnement normal. Ce genre de crise peut tout de même être très handicapant, notamment dans la vie professionnelle.

Malheureusement, il n’y a pas de remède miracle pour vaincre une crise de panique quand elle apparaît. Garder à l’esprit qu’il s’agit d’une difficulté passagère aide la plupart des patients à garder un calme relatif.

Ceux-ci peuvent ainsi s’isoler et attendre que la crise passe sachant que la seule véritable solution consiste à vaincre son anxiété généralisée pour éviter que les crises d’angoisse n’apparaissent.

Quel public est le plus sensible à l’anxiété généralisée ?

Tout le monde peut souffrir d anxiété généralisée. Le TAG touche environ 5 à 10 % de la population. Mais, comme souvent, les femmes sont plus exposées que les hommes.

Si certaines personnes sont plus vulnérables à cette maladie que d’autres, ce peut être pour les motifs suivants :

  • Prédispositions héréditaires,
  • Tempérament plus sensible, ou forte émotivité, qui prédispose au stress,
  • Age.

Ce dernier élément peut aussi être un facteur important de prédisposition. En effet, les personnes adultes, ou d’âge mûr (40 – 45 ans),  ont du mal à gérer leur stress, et s’inquiètent beaucoup plus que les autres, pour peu de choses, comme pour l’avenir. Elles peuvent donc facilement souffrir d’un TAG.

Les causes de l’anxiété généralisée

Les causes de l ‘anxiété généralisée sont souvent multiples. Cette pathologie est due à des facteurs :

  • Physiques (biologiques), soit à une forme de prédisposition héréditaire,
  • Psychologiques (sensibilité aux troubles anxieux ou la dépression),
  • Environnementaux ou agents de stress.

En outre, d’autres situations ou d’autres maladies peuvent être responsables du TAG. En ce qui concerne les maladies, il s’agit des pathologies suivantes :

  • Maladies physiques comme l’hyperthyroïdie. Dans ce cas, le trouble anxieux disparaît avec la guérison de la maladie. L’anxiété généralisée est plutôt qualifiée de « secondaire ».
  • Maladies mentales (dépression, psychoses, trouble bipolaire) qui se manifestent le plus souvent par de l’angoisse, et une crainte constante.
  • Troubles anxieux (crises de panique, phobies, trouble obsessionnel compulsif). En pareille situation, l’angoisse est dite primaire, ou prédominante.

Pour ce qui est des événements, on peut citer :

  • Stress au travail (ou perception d’une situation professionnelle instable qui engendre souvent un épuisement physique et/ou psychique).
  • Bouleversements familiaux (décès, maladies, séparations) déclencheurs de cette pathologie. Les personnes qui vivent plusieurs situations de stress consécutives ne sont plus sûres de rien, et s’inquiètent constamment.
  • Changements de situation personnelle (départ des enfants, divorce, retraite) qui sont également des facteurs d’angoisse qui peuvent évoluer vers le TAG.
  • Traumatismes subséquents à des drames (accidents, agressions ou cambriolages).
  • Bouleversements hormonaux (ménopause, ou traitements pour accroître la fertilité).

Les symptômes de l’anxiété généralisée

Vous trouverez ci-dessous les symptômes de l’anxiété généralisée les plus habituels :

  • Agitation,
  • Fatigabilité,
  • Irritabilité,
  • Frissons,
  • Maux de tête,
  • Maladies du cœur et pathologies vasculaires, pression sur la poitrine, palpitations,
  • Difficultés de concentration, ou trous de mémoire,
  • Tensions musculaires, et courbatures,
  • Perturbations du sommeil.

Ci-après, une déclinaison plus précise de ces symptômes et de leurs conséquences :

  1. Préoccupation excessive et persistante : Les personnes souffrant d’anxiété généralisée ont tendance à s’inquiéter de manière excessive et constante, même en l’absence de raisons évidentes.Il s’agit donc d’identifier et à changer les schémas de pensée négatifs et obsessionnels associés à cette préoccupation excessive.
  2. Tension musculaire et nervosité : L’anxiété peut provoquer une tension musculaire, des tremblements et une sensation de nervosité.Des techniques de relaxation permettent aux patients de se détendre – psychiquement et physiquement – mais cela ne constitue pas une. vraie solution à ce qui est vécu comme un problème.
  3. Fatigue et troubles du sommeil : Les personnes souffrant d’anxiété généralisée ont souvent du mal à s’endormir, à rester endormies et se réveillent souvent fatiguées.Thérapie comportementale : Une stratégie thérapeutique issue de la thérapie comportementale permet de rapidement retrouver un capital de sommeil satisfaisant.
  4. Irritabilité : L’anxiété peut rendre les gens plus irritables et sensibles aux stimuli environnementaux.Les techniques de gestion de la colère et de la frustration font partie de la tcc pour aider les individus à mieux gérer leurs émotions.
  5. Troubles digestifs : Les symptômes gastro-intestinaux tels que les maux d’estomac, la diarrhée et la nausée sont fréquents chez les personnes anxieuses. La thérapie comportementale peut aider à réduire la réaction du corps au stress, ce qui améliore les symptômes gastro-intestinaux.
  6. Inquiétude sur de multiples domaines de la vie : Les soucis et les peurs touchent souvent divers aspects de la vie quotidienne, tels que la santé, l’argent, le travail et les relations. La thérapie comportementale se concentre sur l’apprentissage de la résolution de problèmes et sur la gestion des préoccupations spécifiques.
  7. Difficulté à se détendre : Les personnes anxieuses ont du mal à se détendre et à profiter du moment présent. La relaxation progressive et la pleine conscience sont des techniques qui aident à cultiver la détente ou à calmer des sensations de mal-être physique et/ou psychique.
  8. Symptômes physiques tels que maux de tête ou transpiration excessive : L’anxiété peut se manifester par des symptômes physiques inconfortables. La désensibilisation systématique et la gestion du stress peuvent aider à réduire ces symptômes.
  9. Évitement des situations stressantes : Les personnes anxieuses ont tendance à éviter les situations qui déclenchent leur anxiété, ce qui entraîne une détérioration de leur qualité de vie. La thérapie brève (Palo Alto) encourage l’exposition mentale progressive – pas physique – à ces situations pour réduire la peur et l’évitement.
  10. Difficulté à se concentrer : L’anxiété peut rendre difficile la concentration sur les tâches, car l’esprit est constamment préoccupé par des inquiétudes. L’approche comportementale inclut des exercices de concentration pour améliorer la focalisation.

Un parcours fléché de l’angoisse à la phobie vers l’anxiété généralisée

Depuis près de temps que j’exerce la thérapie comportementale, j’ai la plupart du temps constaté que les personnes victimes d’anxiété généralisée étaient passées par l’angoisse et la phobie. Comme une sorte de parcours fléché.

Ces personnes ont commencé par être angoissées, alors elles ont essayé de contrôler leur problème, sans grand succès. Ensuite, elles ont adopté des comportements phobiques. Pour finir par souffrir d’un trouble anxieux généralisé ce qui n’a pas, pour autant, résolu les problèmes d’angoisse et de phobie et encore moins un problème d’isolement social en lien avec cette forme d’anxiété.

En ce qui concerne la phobie, la situation est imaginée comme dangereuse alors qu’elle n’est pas réelle. La personne qui souffre d’une phobie a tendance à éviter les situations susceptibles de la confronter à sa phobie.

Pour un enfant, ce peut être la peur du noir. Dans ce cas précis, cet enfant ne veut pas aller au lit. Il n’aime pas dormir sans lumière, dans le noir. Une phobie peut être la peur des araignées (arachnophobie) ou la claustrophobie (peur des espaces confinés). Dans ce dernier cas, à titre d’exemple pour éviter sa peur, la personne qui en souffre prend plutôt les escaliers que l’ascenseur.

Une personne est stressée lorsqu’elle vit une situation difficile comme la perte d’un emploi. Des difficultés financières. Ou une rupture amoureuse. Le stress est donc une réaction physiologique et psychologique face à une situation souvent brusque et imprévue de la vie.

Différentes situations contrariantes peuvent entraîner, selon les personnes, un stress et un niveau d’anxiété plus ou moins élevé lesquels peuvent évoluer vers une forme généralisée du trouble anxieux. L’anxiété est considérée comme normale quand l’on se trouve devant une situation de stress.

Elle devient généralisée, et donc pathologique, lorsqu’on associe une situation prolongée de stress à une angoisse et que cette situation dure dans le temps. Ce problème émotionnel n’est donc pas la peur, la phobie, le stress ou encore une angoisse simple.

Si vous ressentez un stress et une crainte quotidienne, ou un jour sur deux, pendant plusieurs mois consécutifs, alors vous souffrez d’un trouble issu de l’anxiété généralisée. In fine, la personne qui souffre de cette pathologie a, en général, tendance à susciter, à entretenir et à amplifier le stress et l’angoisse.

Comment lâcher pise pour ne plus être anxieux(se)?

Diagnostic et test de l’anxiété généralisée

Le diagnostic de l’anxiété généralisée (TAG) est généralement posé par un professionnel de la santé mentale, comme un psychiatre, un psychologue ou un médecin généraliste ou, bien sûr, par un thérapeute comportemental.

A cette fin, des entretiens cliniques, des séances d’observation des symptômes et parfois des questionnaires thérapeutiques sont nécessaires pour évaluer la réalité de l’anxiété généralisée.

Voici quelques-unes des méthodes et des tests courants utilisés pour diagnostiquer l’anxiété généralisée :

  1. Entretien clinique : Le ou la professionnel(le) de la santé mène une entrevue approfondie pour recueillir des informations sur vos symptômes, vos antécédents médicaux, vos antécédents familiaux et vos facteurs de stress actuels. Ils posent des questions liées à vos préoccupations et votre comportement quotidien pour évaluer si vous répondez aux critères diagnostiques de l’anxiété généralisée.
  2. Questionnaires d’auto-évaluation : Il peut vous être demandé de remplir des questionnaires d’auto-évaluation spécifiques à l’anxiété, tels que l’Inventaire de l’anxiété de Beck (BAI) ou l’Échelle d’anxiété de Hamilton (HAM-A). Ces questionnaires fournissent une évaluation quantifiable de la gravité de vos symptômes.
  3. Critères diagnostiques : Certains professionnels se référeront aux critères diagnostiques du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5), qui est une référence clinique couramment utilisée. Selon le DSM-5, pour être diagnostiqué avec un trouble d’anxiété généralisée, vous devez présenter des symptômes tels qu’une préoccupation excessive et incontrôlable pendant au moins six mois, associée à au moins trois des symptômes typiques de l’anxiété. Attention cependant, le DSM 5 est d’origine américaine et, par conséquent, les critères retenus ne sont pas nécessairement les mêmes qu’en Europe.

Quel que soient les informations issues de ce différents diagnostics, il est essentiel de consulter un professionnel de la santé si vous pensez souffrir d’anxiété généralisée ou si vous présentez des symptômes persistants d’anxiété.

Je ne vous recommande pas de pratiquer un auto diagnostic. En effet, certains facteurs médicaux ou psychiatriques peuvent présenter des symptômes similaires.

Un professionnel saura vous fournir un diagnostic précis et élaborer un plan de traitement approprié, lequel peut inclure des thérapies telle que la thérapie comportementale issue de l’approche systémique de Palo Alto, un traitement médicamenteux, des exercices de méditation ou de relaxation..

Quoiqu’il en soit, plus tôt l’anxiété généralisée est diagnostiquée et traitée, meilleures sont les chances de gérer efficacement les symptômes et d’améliorer votre qualité de vie.

Un témoignage de guérison réussie de l’anxiété généralisée

L’année dernière, dans le cadre du programme thérapeutique que j’ai conçu, je me suis occupé de Laurent qui souffrait d’anxiété généralisée.

Alors que ses symptômes d’anxiété avaient progressivement disparu et que nous ne travaillions plus ensemble, j’ai eu la surprise de recevoir son témoignage il y a quelques semaines.

Laurent a accepté que je publie son témoignage sur mon blog, ce que je fais ci-après :

« Il y a quelques années, ma vie était un tourbillon constant d’inquiétudes et de préoccupations. Je me sentais pris au piège par une anxiété généralisée qui faisait des ravages dans ma vie. Tous les jours, des pensées anxieuses s’infiltraient dans mon esprit. J’étais épuisé et incapable de profiter de la vie comme je le souhaitais.

C’est après bien des hésitations que je me suis tourné vers Frédéric Arminot. J’ai intégré son programme comportemental et, 1 an après, je peux vous garantir que ça a été un tournant dans ma vie.

Au gré des modules et des exercices thérapeutiques que j’ai suivi, mes schémas de pensée et de réactions anxieux ont évolué. J’ai acquis des compétences qui continuent de m’étonner.

De façon étonnante, j’ai pu vaincre des symptômes physiques qui nourrissaient mes symptômes psychiques et comprendre que les deux s’alimentaient l’un l’autre ce qui m’a permis de les neutraliser l’un et l’autre en même temps. J’ai ainsi compris la dimension systémique du programme que Frédéric Arminot a conçu et pourquoi c’est si important dans le traitement de l’anxiété.

Mes progrès n’ont pas toujours été linéaires, et il y a eu des moments où j’ai reculé. Cependant, avec le soutien de Frédéric, sans oublier celui de ma famille et de mes amis, j’ai persévéré et le résultat est que ma confiance en moi a fortement grandi.

Aujourd’hui, je suis heureux de dire que l’anxiété généralisée n’a plus le contrôle sur ma vie. Bien sûr, il m’arrive encore de ressentir de l’anxiété de temps en temps, mais comme le dit Frédéric « je ne fais plus d’un problème un problème ! ».

Je sais enfin vivre dans le moment présent, à profiter des petites joies de la vie et à me concentrer sur ce qui est réellement important pour moi.

Le traitement de mon anxiété généralisée a été un parcours personnel et transformateur. Cela m’a appris à mieux me connaître, à faire face à mes peurs et à vivre une vie plus épanouissante. J’ai repris le contrôle de ma vie, et cela a eu un impact positif sur mes relations, ma carrière et ma santé en général.

Mon témoignage s’adresse à tous ceux qui luttent contre l’anxiété généralisée: ne perdez pas espoir !

N’hésitez pas à demander de l’aide à Frédéric Arminot, il saura vous accompagner pour sortir définitivement de cette anxiété généralisée.

Oui, c’est du travail, oui c’est parfois difficile, oui, cela veut dire s’investir dans le programme et ne pas attendre que les choses se fassent toutes seules mais vous serez trés largement récompensé de votre travail.« 

Quelles sont les maladies provoquées par l’anxiété généralisée ?

Quand elle n’est pas traitée, ou quand elle est soignée de façon inadaptée, l’anxiété généralisée peut avoir de multiples conséquences. Ainsi, l’anxiété généralisée peut être associée à plusieurs problèmes de santé physique et mentale.

Bien que l’anxiété généralisée ne soit pas directement responsable des maladies énumérées ci-dessous, elle peut contribuer à leur développement ou à leur aggravation.

Voici quelques-unes des maladies et des problèmes de santé susceptibles d’être liés à l’anxiété généralisée :

  1. Troubles cardiovasculaires : L’anxiété prolongée augmente la tension artérielle et le rythme cardiaque, ce qui accroît le risque de maladies cardiovasculaires, notamment l’hypertension, les maladies coronariennes et les accidents vasculaires cérébraux.
  2. Troubles gastro-intestinaux : L’anxiété entraîne fréquemment des symptômes gastro-intestinaux tels que des ulcères, le syndrome de l’intestin irritable (SII) et des brûlures d’estomac.
  3. Troubles du sommeil : L’anxiété généralisée perturbe le sommeil, ce qui entraîne des problèmes comme l’insomnie, la fatigue chronique voire l’épuisement.
  4. Dépression : L’anxiété généralisée et la dépression sont souvent interconnectées. Les personnes souffrant d’anxiété ont un risque plus élevé de développer une dépression, et inversement.
  5. Troubles alimentaires : Certaines personnes atteintes d’anxiété généralisée développent des troubles alimentaires comme l’anorexie ou la boulimie lesquels sont une réponse au stress interne.
  6. Douleurs chroniques : L’anxiété généralisée prolongée peut aggraver les douleurs chroniques telles que la fibromyalgie, des maux de dos chroniques et des migraines.
  7. Affaiblissement du système immunitaire : Le stress chronique associé à l’anxiété généralisée affaiblit le système immunitaire, ce qui rend certains malades plus susceptibles de contracter des infections.
  8. Troubles dermatologiques : Comme vous le savez sans doute, l’anxiété et l’anxiété généralisée contribuent à des problèmes de peau tels que : l’eczéma, le psoriasis et l’acné.
  9. Problèmes respiratoires : Les symptômes de l’anxiété, tels que la respiration rapide et superficielle, sont parfois responsables d’une aggravation les troubles respiratoires existants comme l’asthme.

A ce stade, il convient de garder en mémoire que l’anxiété généralisée a un impact différent en fonction des personnalités de chacun(e), et toutes ne développent pas nécessairement ces maladies ou problèmes de santé.

Quelles en sont les conséquences de l’anxiété généralisée ?

L’anxiété généralisée mal soignée ou non traitée peut avoir de graves conséquences sur la vie d’une personne, tant sur le plan physique que mental.

Voici quelques-unes des conséquences potentielles de l’anxiété généralisée :

  1. Dégradation de la qualité de vie : L’anxiété généralisée entraîne – souvent – une détérioration significative de la qualité de vie. Les symptômes constants d’inquiétude, de nervosité et de tension musculaire rendent difficile le maintien de relations saines, la performance au travail et la participation à des activités sociales.
  2. Dépression : L’anxiété généralisée évolue souvent en dépression. On peut alors parler de troubles anxio-dépressifs. Ces deux troubles interagissent souvent et ce qu’il est convenu d’appeler l’anxiété chronique épuise émotionnellement et physiquement, ce qui conduit à un état dépressif.
  3. Troubles du sommeil : Comme évoqué précédemment, l’anxiété généralisée perturbe le sommeil, ce qui, parfois, entraîne une insomnie chronique. Dès lors, le manque de sommeil a un impact négatif important sur la santé mentale et physique.
  4. Problèmes de santé physique : Une anxiété généralisée non ou mal traitée participe au développement ou à l’aggravation de problèmes de santé physique, tels que des maladies cardiovasculaires, des troubles gastro-intestinaux, des douleurs chroniques et les troubles immunitaires.
  5. Dépendance aux substances : Pour apaiser leur anxiété généralisée, certaines personnes utilisent des substances comme l’alcool ou les drogues. Bien évidemment, cela entraîne fréquemment une dépendance et des problèmes de toxicomanie (j’en suis la preuve vivante).
  6. Isolement social : L’anxiété généralisée peut amener les individus à éviter certaines situations sociales et à s’isoler. Cela entraîne une perte de soutien social et une sensation de solitude lesquelles ne sont pas sans conséquences émotionnelles.
  7. Difficultés professionnelles : Inéluctablement, l’anxiété a des conséquences sur la performance au travail, la concentration et la productivité. Elle peut être responsable d’absences fréquentes et des difficultés à conserver son travail.
  8. Risque accru de troubles anxieux graves : L’anxiété généralisée non traitée peut évoluer vers des troubles anxieux plus graves, tels que les attaques de panique, les troubles obsessionnels-compulsifs (toc) ou les phobies spécifiques (lire plus haut le chapitre: « …un parcours fléché de l’angoisse à la phobie« .
  9. Pensées suicidaires : Dans les cas les plus graves, l’anxiété non traitée peut conduire à des pensées suicidaires ou à des tentatives de suicide.

Si l’un de vos proches ou vous même identifiez des signes d’anxiété généralisée, il est important de chercher de l’aide dès que possible d’une part, et de savoir comment réagir quand les symptômes se manifestent.

Comment réagir quand l’anxiété généralisée se manifeste ?

L’anxiété généralisée se manifeste sous de multiples formes. Dans les cas de troubles anxieux les plus graves, elle peut devenir particulièrement handicapante.

Ainsi, la phobie sociale, l’agoraphobie et les crises d’angoisses et, à plus forte raison, les crises de panique, empêchent certains patients de sortir de chez eux.

Chez d’autres, l’anxiété sera plus légère et n’empêchera pas de vivre une vie normale. Elle compliquera cependant le quotidien en exigeant un effort supplémentaire ce qui induit une fatigue psychique importante.

Pour bien réagir à l’anxiété quand elle se manifeste, il est nécessaire de prendre un peu de distance et comprendre son fonctionnement.

Si votre trouble anxieux ne dépend pas d’une situation médicale plus large (troubles hormonaux ou psychiques par exemple), vous pouvez tout à fait contrôler son impact grâce à quelques bons réflexes.

Le meilleur conseil, et celui qui regroupe tous les autres, consiste à préserver votre esprit des stimulations excessives.

Chez beaucoup de personnes anxieuses, l’anxiété apparaît quand le cerveau est trop stimulé. Il se sent alors dépassé et réagit comme s’il était attaqué par toutes ces stimulations.

Dès lors, prenez donc un instant de repos. Cherchez un endroit calme ou vous pourrez passer un peu de temps seul(e). Buvez un verre d’eau et prenez le temps de réguler votre respiration. Prenez également le temps d’accueillir vos peurs et vos angoisses pour les laisser repartir en même temps que vous vous calmez.

Peut-on soigner des troubles anxieux généralisés sur le long terme ?

Les troubles anxieux généralisés donnent souvent l’impression d’un problème insoluble. Les personnes anxieuses sont si profondément enterrées sous leurs difficultés qu’elles ont souvent du mal à imaginer qu’une vie normale est accessible.

Pire encore, certaines personnes anxieuses n’ont jamais mis de mots sur leurs troubles anxieux généralisés et imaginent qu’il est normal de vivre dans la peur et l’inquiétude permanente.

Pour vaincre l’anxiété généralisée, il existe de nombreuses solutions. Certaines sont plus ou moins efficaces avec de fortes variations d’une personne à l’autre. La psychothérapie, par exemple, n’apporte jamais de résultats rapides. Beaucoup de patients abandonnent donc en cours de route.

Les médicaments comme les anxiolytiques, à l’inverse, sont immédiatement très efficaces. En revanche, leurs conséquences sur le cerveau à long terme sont désastreuses ce qui nous amène à nous interroger quant au medicament contre l’anxiété.

Depuis quelques années, les thérapies cognitives et comportementales rencontrent un succès de plus en plus important dans la lutte contre l’anxiété.

Ces thérapies sont nombreuses et variées. Elles ont toutes en commun de proposer des résultats plus rapides grâce à des techniques innovantes qui permettent de se passer de médicaments et de surmonter les difficultés comportementales les plus répandues.

Ainsi, tout en suivant un programme de thérapie comportementale en ligne, vous pouvez aussi adopter des règles d’hygiène de vie qui participent à vous aider à mieux gérer le stress majeur dont vous êtes victime.

Les bonnes habitudes de vie pour calmer l’anxiété généralisée

Pour guérir de l’anxiété généralisée, il est également important de s’intéresser au problème de l’hygiène de vie. Avoir des habitudes quotidiennes saines peut aider à gérer les troubles anxieux et diminuer considérablement leurs conséquences.

En tête de la liste des bonnes habitudes, on retrouve évidemment la pratique sportive régulière. L’effort physique est excellent pour la santé physique, mais aussi psychique. Il permet également de réguler le sommeil et aide à avoir davantage confiance en soi.

Bien sûr, la pratique sportive doit s’accompagner d’une alimentation saine et équilibrée. De nombreuses études ont prouvé le lien entre la santé de notre système digestif et notre santé psychique.

Néanmoins, avant de se tourner vers les bonnes habitudes, il est essentiel de se détourner des mauvaises habitudes.

La consommation d’alcool, de tabac et de drogues est l’une des causes principales de l’apparition de troubles anxieux. Ces produits ont un impact physiologique sur le cerveau, mais également psychique puisqu’ils favorisent la fatigue et la déconnexion avec le réel.

Malheureusement, les personnes anxieuses sont nombreuses à se tourner vers les psychotropes pour échapper aux difficultés qu’elles rencontrent. Du coup, ne vaudrait-il pas mieux apprendre à gérer son stress ?

Apprendre à mieux gérer le stress symptôme d’anxiété généralisé

Le stress n’est pas à proprement parler un symptôme de l’anxiété généralisée et du trouble anxieux. Dans la plupart des cas, le stress a une origine précise et facile à reconnaître. Le travail, par exemple, est très souvent une source importante de stress et, ainsi, prendre quelques jours de repos pour que le stress disparaisse suffit parfois.

Cependant, une longue exposition à un stress trop important peut provoquer l’apparition d’un trouble anxieux. Difficile de savoir si la fatigue psychique entraînée par le stress est à l’origine de l’anxiété, ou si un autre mécanisme est à l’œuvre. Le stress n’est donc pas un simple inconfort du quotidien, mais un problème à l’origine de certains troubles psychiques majeurs.

Diminuer son exposition au stress est une bonne solution. Néanmoins, les implications d’une vie sans stress ne sont pas toujours souhaitables. On doit donc aussi apprendre à mieux gérer le stress pour ne pas se laisser envahir. Les thérapies cognitives et comportementales ont maintes fois prouvé leur efficacité dans le domaine.

Comment traiter l’anxiété généralisée ?

Lorsque vous souffrez du TAG, cela s’accompagne le plus souvent d’une souffrance physique significative ou d’une altération du fonctionnement social voire professionnel. En fait, comme je vous l’écris plus haut, n’importe quel domaine de votre vie est susceptible d’être affecté.

Le plus souvent, les patients n’arrivent pas vraiment à expliquer de quoi ils souffrent, et cela leur est d’autant plus difficile dans la mesure où l’appréhension est subjective et difficile à exprimer.

Il est facile de confondre les symptômes de l’anxiété généralisée avec ceux d’autres maladies. En outre, il n’est pas facile de faire la différence entre une angoisse passagère, et un trouble anxieux généralisé.

Pour traiter l’anxiété généralisée, le médecin peut vous orienter vers un traitement pharmaceutique. Des méthodes complémentaires comme la relaxation vont vous aide, mais aussi, et surtout, un traitement thérapeutique afin d’agir à la fois sur la cause comme sur votre mécanisme émotionnel.

Les médicaments contre l’anxiété généralisée

Le plus gros défaut des solutions naturelles, c’est qu’elles ne font pas de miracle.

Même la plus efficace d’entre elles vous demande toujours quelques semaines de patience. Certaines personnes anxieuses sont alors tentées de se tourner vers des solutions médicamenteuses plus efficaces, mais aussi plus radicales.

Les médicaments ne sont qu'une aide ponctuelle pour soigner l'anxiété généralisée

La plus évidente de ces solutions médicamenteuses, ce sont les anxiolytiques à base de benzodiazépines. Ils permettent de soulager immédiatement l’anxiété, mais leurs effets secondaires sont nombreux et lourds. En plus, ils provoquent une accoutumance et sont dangereux à long terme.

On préfère donc les utiliser pour traiter ponctuellement les graves crises d’anxiété et offrir un peu de repos à celle ou à celui qui en souffre. Les antidépresseurs permettent également de traiter l’anxiété.

Néanmoins, c’est une solution efficace quand on a correctement identifié l’origine du trouble anxieux. En traitant la dépression du patient, on traite alors indirectement l’anxiété qui finit par disparaître.

Quel est le meilleur antidépresseur pour traiter l’anxiété généralisée ?

Existe t’il un meilleur antidépresseur pour traiter l’anxiété généralisée. Voilà une bonne question.

Fondamentalement, cette question n’a pas de sens ! En effet, l’anxiété généralisée ou non n’induit pas nécessairement une dépression. Dans certains cas, il est vrai que la personne intéressée peut souffrir d’un état dépressif mais est-ce qu’un antidépresseur est le traitement adapté ?

Le plus souvent quand un(e) patient(e) consulte son médecin traitant ou un psychiatre et qu’il est clairement décelé une anxiété généralisée, le combo gagnant en matière de traitement médicamenteux est anxiolytiques et antidépresseur.

Pour l’expérience, la plupart des patients atteints d’anxiété dont j’ai assuré le suivi thérapeutique se sont vus prescrire des anxiolytiques et des antidépresseurs.

Dans la plupart des cas, pour ce que mes patients m’ont témoigné, ce combo ne produit pas une effet extraordinaire et d’autant moins que les molécules correspondantes ne sont bien évidemment pas sans effets secondaires (sécheresse buccale, vertiges, prise de poids, absence de libido, etc.).

Ainsi, en ma qualité de comportementaliste exerçant depuis presque 30 ans, je ne suis absolument pas convaincu qu’il existe un meilleur antidépresseur pour traiter l’anxiété généralisée sachant que, fondamentalement, cela n’a pas nécessairement de sens.

En effet, même si vous trouvez un antidépresseur extraordinaire pour traiter votre anxiété généralisée, il ne fera que traiter les symptômes et ne peut être envisagé comme un traitement de fond.

Cependant, certaines personnes peuvent éprouver le besoin de recourir à ces antidépresseurs ce qui constitue une béquille pour avancer, et c’est ainsi. Je n’ai aucun jugement à ce propos.

Pour autant, permettez moi de vous rappeler que, nonobstant les effets secondaires, les antidépresseurs peuvent générer une dépendance (certains médecins ne sont pas d’accord) ce qui participe à réduire votre liberté et votre autonomie puisque, sans médicaments, point de salut.

Si, en plus, thérapeutiquement, vous ne consultez aucun professionnel de santé mentale (psychologue, thérapeute comportemental etc.) la boucle est bouclée puisqu’aucun travail de fond ne sera effectué pour vous débarrasser de l’anxiété généralisée.

Mais, comme le dite l’adage: « A chacun ses choix et choisir c’est renoncer ».

Dans l’intervalle, vous pouvez envisager un traitement naturel de l’anxiété généralisée.

Soigner l’anxiété généralisée de façon efficace et naturelle

L’anxiété généralisée doit être distinguée du stress passager que nous rencontrons tous face à une situation délicate, difficile ou nouvelle. L’anxiété se transforme en trouble anxieux quand elle devient un sentiment diffus et généralisé qui empêche de mener une vie normale.

L’anxiété généralisée affecte presque tous les aspects de la vie à plus forte raison quand s’y ajoutent de l’inquiétude et un malaise constant. Heureusement, le trouble anxieux n’est pas une fatalité. On peut en guérir !

Ainsi, rédiger une liste des bons gestes et des bonnes habitudes à avoir face à l’anxiété est utile, mais cela ne suffit jamais. Le trouble anxieux produit souvent des comportements irrationnels dus à la peur et à l’angoisse. Les anxieux sont souvent de grands procrastinateurs et ils n’ont pas toujours la force ou les capacités de vaincre par eux-mêmes l’anxiété.

Voilà pourquoi il est nécessaire et essentiel de demander de l’aide pour guérir l’anxiété généralisée. Il est normal de ne pas parvenir à vaincre l’anxiété seul(e) et l’aide d’un comportementaliste est l’une des meilleures solutions pour vaincre le trouble anxieux.

A ce sujet, des études montrent combien la thérapie comportementale est adaptée au traitement de l’anxiété généralisée. Plus de 16 cas sur 17 sont ainsi résolus en moins de 6 mois.

Traitement de l’anxiété généralisée : comment s’en sortir ?

La façon d’appréhender l’anxiété généralisée est un processus différent d’une personne à l’autre.

C’est la raison pour laquelle vous trouverez ci-après quelques pistes d’ordre général pour vous aider à vous sortir de l’anxiété généralisée.

  1. Reconnaître l’anxiété : La première étape consiste à reconnaître que vous souffrez d’anxiété généralisée. La prise de conscience de votre état est essentielle pour commencer le processus de guérison.
  2. Consulter un professionnel de la santé mentale : Je vous recommande fortement de consulter un professionnel de la santé mentale, tel qu’un psychiatre, un psychologue, un thérapeute ou de devenir membre de mon programme thérapeutique, le Programme ARtUS (lire plus bas). Ainsi, votre situation sera dument évaluée, un diagnostic clair sera posé et un plan de traitement adapté à vos besoins vous sera proposé.
  3. Thérapie : La thérapie comportementale issue de l’approche systémique de Palo Alto est une approche trés efficace pour traiter l’anxiété généralisée. Grâce à votre investissement thérapeutique, vous apprendrez à neutraliser vos pensées anxieuses, comme à développer des stratégies simples pour éradiquer les sources de stress et ne plus vous inquiéter de situations qui, avant, déclenchaient votre anxiété.
  4. Médicaments : Dans certains cas, un médecin peut être amené à prescrire des médicaments tels que des antidépresseurs ou des anxiolytiques. Il s’agit là de vous aider à gérer vos symptômes d’anxiété généralisée. Cependant, qu’il me soit permis d’insister ; cela n’a de sens que si ces médicaments sont utilisés en combinaison avec une thérapie.
  5. Adopter un mode de vie sain : Une alimentation équilibrée, un sommeil suffisant et une activité physique régulière contribuent à apaiser l’anxiété. Dès lors, essayez d’éviter la caféine, l’alcool et tout ce qui peut aggraver les symptômes de l’anxiété.
  6. Techniques de relaxation : Il est toujours bon de s’approprier quelques techniques de relaxation, telles que la respiration profonde, la méditation, le yoga ou la pleine conscience. Ces méthodes aident à calmer l’esprit et à réduire la tension corporelle bien que, je le répète, cela ne traite pas l’anxiété généralisée au fond.
  7. Gestion du stress : Essayez d’identifier les sources de stress dans votre vie pour apprendre à les gérer de manière efficace. Cela concerne la résolution de problèmes, la gestion du temps et la mise en place de stratégies de gestion du stress.
  8. Éviter l’automédication : Évitez de recourir à l’automédication avec des substances telles que l’alcool ou les drogues pour faire face à l’anxiété. Dans le cas contraire, vous risquez d’aggraver votre état mental et physique.
  9. Soutien social : N’hésitez pas à partager au sujet de votre anxiété avec des amis ou des membres de votre famille. Le soutien social et affectif joue un rôle essentiel dans votre rétablissement.
  10. Gestion de l’anxiété : La gestion de l’anxiété généralisée est un processus qui est susceptible de s’inscrire dans la durée en fonction des choix thérapeutiques que vous faites. Ne lâchez jamais votre travail thérapeutique en cours de route. Persistez à travailler à maintenir un suivi régulier avec le ou la professionnel(le) de votre choix, quand bien même des améliorations de votre état se font clairement sentir. En bref, participez à la consolidation des solutions mises en place.

Si vous avez des commentaires ou un message à me transmettre à propos du traitement de l’anxiété généralisée, utilisez le formulaire en-dessous du présent article.


Troubles anxieux : quel traitement est efficace ?

Troubles anxieux : quel traitement est efficace ?

Les troubles anxieux font partie de ces maux qui peuvent vous plonger dans une détresse telle que cela perturbe votre vie quotidienne sur de nombreux aspects.

C’est pourquoi il est important d’en comprendre les causes et les symptômes des troubles anxieux pour combattre l’anxiété de la façon la plus adaptée à votre situation. Dans le cas contraire, vous risquez de voir un ou plusieurs domaines de votre vie (sociale, professionnelle, amoureuse…) impactée de façon négative.

Dans les moments de grande tension, l’esprit se fixe sur un détail sans importance dont on se souvient parfaitement bien longtemps après, comme si l’anxiété nous l’avait à jamais gravé dans le cerveau.
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Agatha Christie

Définition des troubles anxieux

Les troubles anxieux sont un problème physiologique qui se manifeste par une anxiété excessive, un sentiment de peur, et d’inquiétude, qui font la part belle aux comportements d’évitement et de compulsion.

Les troubles anxieux sont donc une réaction à quelque chose qui vous fait peur et que vous cherchez à contrôler, pour éviter d’être confronté(e) à des émotions trop intenses, voire bouleversantes. C’est, par exemple, ce type d’anxiété qui s’exprime chez une personne qui souffre de paranoïa.



Causes des troubles anxieux

À l’origine du fait d’être anxieux, ce type de réponse, le contrôle ou l’anticipation, repose sur un mécanisme naturel qui nous permet de vivre.

Cette façon d’être fait réellement partie de chacun d’entre nous et ce dès notre naissance. C’est ainsi que se crée notre personnalité. Cela devient gênant quand les stratégies de contrôle prennent une importance pathologique, ce dernier terme étant à comprendre comme ayant une influence et des conséquences toxiques sur votre vie et, partant, sur l’anxiété.

Puisque ce comportement fait partie de nous, cela justifie que vous vous posiez la question de savoir pourquoi il ne se développe pas chez tout le monde au point de devenir un problème.

En fait, chaque personne porte en elle le potentiel de développer des troubles anxieux, généralisés ou non et pose la question de comment savoir si on a des troubles anxieux.

Pour répondre à cette question, il faut le concours de plusieurs facteurs ou la conjugaison de plusieurs éléments déclencheurs comme, par exemple, la peur d’avoir peur.

Il y a une sorte de prédisposition à l’anxiété.

Une façon de voir et ressentir qui vous fait appréhender un événement ou une situation. Le sujet devient un facteur déclenchant de stress, et donc d’anxiété qui peut découler vers un trouble anxieux généralisé.

Cela tient aussi à votre façon de gérer cette situation tout en étant intimement lié à la perception que vous avez de conséquences que vous redoutez.

Causes d’un trouble anxieux : peut-on les contrôler ?

Les symptômes de troubles anxieux sont multiples et très difficiles à contrôler. Si vous souffrez d’un trouble anxieux dû à une prédisposition génétique, il est impossible de modifier votre nature profonde. Vous risquez également de transmettre cette prédisposition à vos enfants si vous en avez.

Néanmoins, il est possible de contrôler les causes d’un trouble anxieux. D’abord, il faut contrôler les causes environnementales en limitant les situations difficiles pour vous. Ensuite, il faut vous aménager un quotidien qui vous permet de rester détendu(e).

Ce n’est malheureusement pas toujours suffisant, car ce quotidien peut rapidement ressembler à une prison dorée et l’idée d’en sortir peut vous rendre anxieux(se).

La meilleure solution reste alors de travailler sur son anxiété pour la vaincre définitivement.

Ainsi, vous améliorerez votre quotidien, mais vous vous assurez également de ne pas élever vos enfants dans un environnement qui stimulerait leur anxiété.

A ce propos, l’aide d’un comportementaliste est souvent salutaire puisqu’elle vous permet de reprendre le contrôle, d’augmenter votre résistance au stress tout en surmontant vos traumatismes.

La source des troubles anxieux

En matière de symptômes de l’anxiété ou de troubles anxieux, prenons l’exemple d’une femme.

Elle vit au dernier étage d’un immeuble qui en compte neuf. Au même étage, dans l’appartement mitoyen au sien, vit un homme seul. À chaque fois que cette femme croise ou rencontre cet homme, que ce soit sur le palier ou dans l’ascenseur, elle est remplie de craintes et ne peut s’empêcher de le regarder avec suspicion sans forcément pouvoir expliquer pourquoi elle a ce ressenti.

Ses regards furtifs et sa crainte à peine dissimulés finissent par la rendre vulnérable ce que son voisin ne manque pas de remarquer. Il finit d’ailleurs par penser qu’elle serait une proie facile en matière de séduction.

Alors qu’un jour, ces deux personnes sont dans l’ascenseur, celui-ci tombe malencontreusement en panne. Il s’arrête entre deux étages. La situation dure, une intervention technique est prévue mais elle tarde. Pendant ce temps, l’homme en profite pour tenter de séduire sa jeune voisine.

Elle refuse les avances de ce monsieur. Comme souvent dans ce type de situation, la tentative de séduction cède le pas à du harcèlement ce qui, au terme de cette mésaventure, fait craindre à cette jeune femme que le même type de situation se renouvelle, avec le même homme ou un autre.

Depuis, la jeune femme a la phobie de l’ascenseur. Elle ne supporte plus de vivre dans le même environnement que cet homme et développe d’ailleurs une méfiance vis à vis de tous les hommes, et ce peu importe leur situation : célibataire, en couple, divorcé.

Plus tard, elle développe des troubles anxieux au point de s’isoler de plus en plus. Elle ne prend jamais le risque de rester là où il y a du monde et met tout en œuvre pour éviter la compagnie des hommes. Partant, elle n’arrive pas à lâcher prise quant à la généralité qu’elle produit : non, tous les hommes n’ont pas ce type de comportement.

Cette crainte liée à la base uniquement aux hommes peut d’ailleurs se généraliser à la crainte de l’être humain en général ce qui est constitutif d’anxiété sociale.

Troubles anxieux: Quand on s'inquiète pour un rien

Les symptômes physiques des troubles anxieux

Pour en arriver à cette situation, à ces comportements refuges, cette jeune personne aura ressenti des manifestions physiques qui donnent vie à ses troubles anxieux.

Les symptômes des troubles anxieux peuvent être les suivants :

  • Palpitations cardiaques,
  • Pression sanguine élevée,
  • Tremblements,
  • Douleurs thoraciques,
  • Sensation d’être étouffé(e),
  • Sueurs abondantes,
  • Nausées,
  • Étourdissements,
  • Engourdissements ou picotements,
  • Bouffées de chaleur ou frissons.

Attention. Il s’agit là d’une liste assez générale et non exhaustive. Certaines de ces manifestations physiques sont spécifiques à chaque type de trouble anxieux.

Les symptômes psychiques des troubles anxieux

Pour étayer ce chapitre lié aux symptômes psychiques des trouble anxieux, je vais vous parler de Jean-François.

Depuis qu’il est enfant, et aujourd’hui adulte, Jean-François s’emploie à faire tout comme il faut, quand il faut. Pour autant, il ne cesse d’avoir peur d’être réprimandé pour une raison ou pour une autre au point qu’il accepte malgré lui certaines situations pour ne pas être exclu. Au fond de lui, il sait que certaines choses ne sont pas acceptables, mais il les accepte quand même.

Ce manque d’affirmation de soi le fait beaucoup souffrir puisqu’il a bien conscience qu’il doit exprimer ses limites mais il n’y arrive pas.

Bien évidemment, certains en profitent pour lui « manger de la laine sur le dos ». Fidèle à ses principes, il ne s’est jamais plaint de ses problèmes relationnels à ses parents puisqu’il ne veut pas les ennuyer alors qu’ils ont eux mêmes un certain nombre de problèmes à gérer de leur côté.

De fait, Jean-François traverse son enfance et son adolescence dans une sorte de silence contrit et d’angoisses récurrentes. Quand nous faisons connaissance, Jean-François pense qu’il est nul en tous points. Il va si mal que, depuis des années, il consulte beaucoup de psychiatres et psychologues ou tout autre spécialiste de la santé mentale dont il pense que cela peut l’aider.

Me consulter, me dit-il, est sa « dernière chance ».

Qu’est-ce qui provoque les troubles anxieux ?

Les origines de l’anxiété et des troubles anxieux sont parfois complexes à déterminer. Nous ne réagissons pas tous de la même manière à certaines situations. Parfois, un événement anodin provoquera une crise d’anxiété chez certains sujets, quand il ne sera même pas remarqué par d’autres.

Pour comprendre ce qui provoque l’anxiété, il faut donc comprendre ses origines et ses causes, mais aussi ses multiples variations.

L’anxiété est un trouble chronique qui rend difficiles les interactions sociales quotidiennes et peut même devenir handicapante. Dans ses formes les plus légères, l’anxiété est souvent confondue avec le stress et l’angoisse. Certaines personnes anxieuses vivent avec leur syndrome d’anxiété généralisée pendant des années sans se rendre compte que quelque chose ne va pas.

Il est donc important de savoir reconnaître les traits caractéristiques des troubles anxieux.

Ce qui différencie le stress et l’angoisse de l’anxiété, c’est leur nature, leur origine et leur durée. L’angoisse est ponctuelle, liée à un événement particulier et souvent justifiée.

Elle n’est pas agréable, mais elle diminue à mesure que vous vous confrontez à la situation qui en est à l’origine. Le stress, de son côté, a toujours une origine facile à déterminer : le travail par exemple ou une relation sentimentale toxique.

L’anxiété aussi peut être parfaitement normale et saine face à une situation angoissante. En revanche, on parle de trouble anxieux quand le sentiment de mal-être devient diffus, constant et sans origine particulière.

Le patient atteint d’anxiété généralisée est inquiété par tout, même sans raison. Il s’imagine toujours le pire. Généralement, les troubles anxieux s’accompagnent des symptômes suivants :

  • Insomnies,
  • Acidité et brûlures d’estomac,
  • Variations anormales de l’appétit (hyperphagie et phases d’anorexie),
  • Chute brutale de l’énergie et apparition soudaine d’une irrépressible envie de dormir.
Les troubles anxieux sont-ils héréditaires?

Les troubles anxieux sont-ils héréditaires ?

L’anxiété n’est pas héréditaire à proprement parler. Il ne s’agit pas d’une maladie ou d’un trait physiologique comme le serait la couleur des yeux ou une malformation congénitale. Cependant, de plus en plus d’études tendent à prouver que les prédispositions à l’anxiété pourraient être héréditaires.

En d’autres termes, vous n’êtes pas génétiquement anxieux(se), mais votre nature vous rend plus enclin(e) à développer des troubles anxieux.

En fait, ces prédispositions tiendraient à la sensibilité de votre système nerveux. Quand elles sont plus importantes que la moyenne, les stimulations que votre système nerveux perçoit sont plus fortes que la norme. Résultat, votre cerveau est plus facilement surchargé : il peine à gérer toutes les informations ce qui provoque un sentiment d’inconfort, d’insécurité, voire de panique.

Ainsi, les personnes anxieuses supportent généralement mal le bruit, la foule, les odeurs très fortes, etc.

Il est difficile de statuer définitivement sur les origines d’une sensibilité du système nerveux supérieure à la norme. Cependant, comme le reste de votre physiologie, son développement dépend en grande partie de vos gènes. Si un de vos parents souffre d’un trouble anxieux, vous risquez également d’en souffrir ce qui explique pourquoi, parfois, on parle de l’aspect héréditaire des troubles anxieux.

Devient-on anxieux à cause de son environnement ?

L’anxiété est donc probablement et partiellement héréditaire. Si vous grandissez dans une famille avec des personnes atteintes d’un trouble anxieux, vous risquez d’en développer un. Cependant, il ne faut pas oublier les causes environnementales. Si vos parents sont anxieux, ils vous élèveront dans la crainte et l’anxiété.

Une prédisposition génétique sans stimulations environnementales pourrait ne pas développer de trouble anxieux, et l’inverse est aussi malheureusement vrai.

Au-delà de votre développement d(se)ans l’enfance, vous pouvez également devenir anxieux à cause de stimulations extérieures bien particulières. Une situation parfaitement anodine peut finir par vous provoquer des troubles anxieux si ses conséquences vous affectent profondément.

Si un serveur de restaurant se fait hurler dessus chaque fois qu’il renverse un peu du contenu d’un verre, il deviendra anxieux au moment de porter son plateau, même s’il a des années d’expérience derrière lui.

La médecine occidentale moderne a établi une liste des facteurs environnementaux les plus connus et les plus souvent observés en matière de troubles anxieux :

  • Épuisement psychique et physique lié au stress (syndrome d’épuisement au travail ou burnout).
  • Situation financière ou professionnelle précaire (inquiétude permanente).
  • Changement majeur dans sa vie (déménagement, mariage, divorce, départ en retraite, etc.).
  • Maladie ou décès d’un proche (famille ou amis).
  • Expérience négative et traumatisante (échec important, agression physique ou psychique, etc.).

Typologie des troubles anxieux

On distingue 5 types différents de trouble anxieux. En lisant les brèves descriptions qui suivent, vous pouvez vous faire une idée de ce qu’impliquent les troubles anxieux et, ainsi, vous saurez si oui ou non vous en êtes affecté(e).

L’attaque de panique

L’attaque de panique repose sur une sorte de crise qui frappe à l’improviste. Elle est souvent accompagnée de sentiments progressifs de terreur. Quand vous faites une attaque de panique, la peur que vous éprouvez est intense et vous ne pouvez pas la prévoir.

Pa exemple, si vous ne savez pas la gérer, votre peur de subir une nouvelle attaque de panique au milieu des autres vous amène à fuir la foule ce qui induit le risque de souffrir d’agoraphobie.

La phobie

Il existe deux types de phobies :

  • La phobie spécifique : Une personne atteinte d’une phobie spécifique a peur d’une chose en particulier. Cette peur qu’elle éprouve est une peur à la fois irrépressible et irrationnelle, sans fondement, ce qui peut amener le sujet concerné à se dire «  je suis anxieux pour rien « . Cette peur, ou phobie, n’a de sens que pour cette seule personne. Ce peut être la phobie d’un objet, d’un animal, d’une situation, d’une activité, ou encore d’un comportement.
  • La phobie sociale : Les personnes victimes de phobie sociale ou d’anxiété sociale, fuient toute forme de relation sociale. Quand elles se trouvent au milieu de leurs semblables, elles ressentent les troubles anxieux de manière violente. Dès lors, elles préfèrent éviter d’être présentes. La phobie sociale est donc facteur d’un fort isolement, et de repli sur soi.

La claustrophobie : un témoignage édifiant

« Bonjour Frédéric,

J’ai commencé votre programme début Novembre. J’ai senti une nette amélioration. Je souffre d’anxiété sociale et de phobie (…) – La solution la plus simple pour moi c’était de tout éviter. Sauf qu’au mois d’Octobre dernier j’ai trouvé un super stage. Quand je suis arrivée pour la première fois dans l’immeuble pour y passer mon entretien, c’était la grosse panique. Quand j’ai vu l’ascenseur j’ai fait un blocage. Impossible d’y mettre un pied dedans. Je ne savais pas que ma phobie des ascenseurs avait pris une telle ampleur. Avant, je pensais que ce n’était pas grave. Je suis allée chercher le gardien de l’immeuble pour qu’il m’ouvre les portes pour accéder à l’escalier…

J’avais vraiment honte de moi et je suis arrivée 30 minutes en retard à mon entretien à cause de ça ! La bonne nouvelle c’est que j’ai quand même été prise en stage. Sauf que j’ai paniqué les jours suivants. Je me suis posée tout un tas de questions: « Comment je vais faire pour prendre l’ascenseur pour mon stage ? » – « Et si je restais coincée dedans ? » – « Je vais mourir étouffée dedans ».

Au final, quelques semaines après avoir fait les exercices, j’ai réussi à prendre l’ascenseur. En ce moment je suis en stage, et j’arrive à prendre l’ascenseur tous les jours. Je suis trop contente. Ça n’a pas été simple pour moi, mais ça a marché.

Je voulais écrire ce message pour vous remercier, je ne pensais pas que ça marcherait. Ce message s’adresse aussi à toutes les personnes qui souffrent de claustrophobie, d’agoraphobie et d’attaque de panique. Oui c’est possible de s’en sortir, oui il y a une solution à vos problèmes. Il faut simplement avoir le déclic de vouloir s’en sortir et surtout ne soyez pas trop dur avec vous-même.« 

Les troubles anxieux généralisés

Les troubles anxieux généralisés, aussi appelés anxiété généralisée, se traduisent par une inquiétude répétée, et exagérée, sur une période plus ou moins longue mais qui dure en général au moins six mois.

Les personnes atteintes par un trouble anxieux généralisé plus ou moins grave dramatisent tout. Elles s’attendent constamment au pire. Leur inquiétude porte autant sur des événements particuliers que des activités routinières ce qui les amènent à ressentir stress et anxiété au quotidien et en quasi permanence.

La névrose obsessionnelle compulsive

Aussi appelée trouble obsessivo-compulsif, un toc soumet ses sujets à des pensées indésirables et persistantes. C’est ce qu’il est convenu d’appeler des obsessions. Ces personnes ont tout le temps envie et besoin d’effectuer des activités répétitives, également appelées compulsions. Ces réitérations compulsives prennent toute la place dans leur vie ce qui, par conséquent, alimente les troubles anxieux.

Si vous souffrez de compulsions, vous développez des habitudes compulsives dictées par des règles précises qui deviennent obsessionnelles. Laisser libre cours à votre compulsion vous apporte un soulagement temporaire mais, peu après, les pensées ou actions obsessionnelles refont surface et, de nouveau, reprennent toute la place au détriment d’autres activités sociales ou affectives.

Il en va ainsi des personnes qui développent une obsession sur le lavage de leurs mains tout comme celles qui se lavent les cheveux, se coiffent sans cesse ou rangent leur bureau. Elles ne sont apaisées que lorsque les objets sont rangés d’une façon précise comme par exemple les torchons alignés dans un ordre particulier dans la cuisine. La liste des comportements compulsifs est sans fin.

Les TSPT ou troubles anxieux post-traumatiques

Le rôle des traumatismes dans le développement des troubles anxieux est largement avéré depuis de nombreuses décennies. Dans la culture populaire et médiatique, nous avons tous déjà entendu parler du trouble de stress post-traumatique dont les soldats sont très nombreux à souffrir. Pourtant, il touche de nombreuses autres catégories de la population.

Des troubles anxieux sévères peuvent se développer après une expérience perçue comme traumatisante. La nature de cette expérience peut varier considérablement d’une personne à l’autre en fonction de la sensibilité de chacun.

Néanmoins, la plupart des troubles anxieux liés à un traumatisme interviennent après la confrontation à un risque mortel ou à des idées de mort. Voilà pourquoi les soldats sont souvent affectés.

Le traumatisme à l’origine d’un trouble anxieux peut-être un événement unique, violent et ponctuel, comme un viol, une agression ou un accident grave. La cause du trouble anxieux peut aussi être une maltraitance physique ou psychologique vécue pendant plusieurs années, notamment dans l’enfance.

L’amnésie traumatique est alors fréquente et un travail approfondi est nécessaire pour retracer les origines du trouble.

Si vous avez vécu une expérience qui vous a causé des préjudices physiques ou émotionnels, ou mis votre vie en danger, vous pouvez souffrir d’un TSPT ou PTSD (Post Traumatic Stress Disorder).

Si vous avez été victime d’une agression sexuelle, voire d’un viol, de mauvais traitements, d’une guerre, d’un accident de voiture ou de catastrophes naturelles, le risque que vous souffriez de TSPT est très élevé.

Cela conduit très souvent à des flashs incontrôlés qui vous font revivre l’incident ou votre agression et vous pouvez aussi être victime de cauchemars à répétition.

A la longue, et en l’absence d’un suivi thérapeutique adapté, vous pouvez devenir irritable, voire dépressif, et donc être sujet à des troubles anxieux dépressifs en plus d’être constamment en proie à une colère irrépressible. Chaque cas a sa façon d’être abordé et traité.

Troubles anxieux et affirmation de soi

C’est pour traiter des troubles anxieux spécifiques qu’un jeune homme me consulte. Il s’agit de Jean-François dont je vous parlais plus haut dans cet article. Il est l’un de ces êtres délicieux que ma fonction de thérapeute comportemental m’a amené à souvent rencontrer. C’est un homme de 40 ans qui souffre de troubles anxieux, et d’un profond manque d’estime de soi.

Voilà un homme habitué aux interactions difficiles parce qu’exigeantes de par la nature de son métier. Il travaille dans l’hôtellerie de luxe, ce qui doit sans doute participer à maintenir, ou pire, aggraver ses troubles anxieux. De plus, j’apprends que Jean-François souffre de phobie d’impulsion ce qui, bien que logique en matière de mésestime de soi, n’arrange rien.

Pour ce que j’en comprends, ce patient a toujours eu de grandes difficultés à s’affirmer. Enfant, il n’ose pas prendre de risque. A défaut d’être vraiment dans la recherche d’approbation, il s’emploie à tout faire bien. Très aimé de ses parents, il a peur de les décevoir, et ceci, bien qu’il reconnaisse que ses parents l’aiment suffisamment pour lui pardonner d’éventuels écarts sociaux, ou difficultés scolaires. Ces troubles anxieux de l’enfance parasitent toujours sa vie aujourd’hui.

Pour autant, Jean-François, fils unique, n’arrête pas de se comparer à ses camarades de classe. Il a toujours le sentiment d’être moins que les autres ou plus que les autres sur certains sujets. Il aimerait être « comme tout le monde » mais a toujours le sentiment d’être décalé. Cette pression qu’il se met lui-même sur les épaules l’amène à développer des troubles anxieux.

Comment mettre un terme définitif aux troubles anxieux ?

Très rapidement, il me semble plus que nécessaire de faire le point avec cet homme à propos de ce que l’on appelle les « tentatives de solutions ».

Cela signifie, explorer tous les moyens qu’un patient utilise quand il est confronté à des troubles anxieux afin de trouver un traitement adapté à la situation. Cela implique de balayer les moyens externes (médecins, exercices thérapeutiques, exercices d’exposition, etc.) comme les moyens internes mis en œuvre (ce que fait le patient par lui même quand il est confronté à son problème).

Dans le cas de Jean-François, c’est d’une simplicité déconcertante, mais bien compréhensible. Son comportement réponse se traduit par un seul mot : évitement. Ce qui, bien évidemment, ne fait que renforcer le problème et ce d’autant plus que, dans la mesure où Jean-François n’arrive pas à traiter les troubles anxieux sévères dont il est victime, il en a conçu des phobies d’impulsions.

Si vous ne savez pas ce qu’est une phobie d’impulsion, je vais vous l’expliquer de façon brève. Ce type de phobie consiste à ressentir la peur de se faire du mal à soi ou la peur de faire du mal aux autres. Bien sûr, les personnes qui souffrent de ce type de phobie font tout pour la contrôler en plus du fait qu’elles se disent qu’affectées par un tel problème. Elles se disent qu’elles ne sont pas normales, pas des bonnes personnes ce qui participe à cultiver une mauvaise image de soi.

Avec Jean-François, nous dressons une liste de priorités. Quel est pour lui, dans la liste de ses maux, celui dont il veut s’occuper en priorité ? Ruminations, angoisses ou crises d’angoisses, troubles anxieux, phobie d’impulsion ? Après réflexion, nous décidons de nous occuper à la fois de contextualiser son problème et d’affiner les priorités.

Traiter les symptômes de troubles anxieux

Il ressort que le problème le plus urgent est de s’occuper de ses angoisses et d’y associer, en termes de traitement, ses phobies d’impulsions. À cette fin, nous pensons, avec raison, que traiter ces deux problèmes impacte ses troubles anxieux.

Une fois les symptômes de troubles anxieux diminués, nous travaillons au fond, c’est à dire que nous réinvestissons des éléments de son passé pour lâcher prise à leur sujet. De facto, l’aider à retrouver de lui une image positive.

Les troubles anxieux s’apaisent de façon systémique. Il y a bien des moments de rechute, somme toute assez normaux, mais rassurants et, de façon progressive, tout se calme avec le temps.

Jean-François rencontre des difficultés pour travailler sur le lâcher prise surtout à propos des personnes qui lui ont fait du mal quand il était plus jeune mais, courageusement, il finit par y arriver. Reste à déterminer les questions relatives à la confiance en soi et à l’affirmation de soi.

A ce sujet, c’est plus délicat. Cet homme a du mal à prendre le risque de… prendre le risque. Nous utilisons son environnement professionnel pour ce faire ce qui nécessite d’être à la fois courtois, tout en n’étant pas obséquieux à l’excès. N’oubliez pas qu’il travaille dans le domaine du luxe.

Assez rapidement, il met en place les exercices dont vous nous avons convenu. On recadre plusieurs fois, puis tout prend son essor, sa place. Au bout de 2 mois et demi, Jean-François me dit avoir amélioré son problème de plus de 80%. C’est son évaluation, sachant que la mienne est très légèrement inférieure.

Il suffit d’un peu de temps à ce monsieur pour que ses symptômes de troubles anxieux s’apaisent avant de disparaître totalement.

Traiter les troubles anxieux

Vous dites-vous souvent : «  je suis anxieux  » ? Au moindre soupçon de troubles anxieux, n’hésitez surtout pas à en parler à votre médecin traitant.

En effet, vous pouvez subir certaines affections sous-jacentes auxquelles les troubles anxieux peuvent s’apparenter. Je pense à l’anémie ou à un problème de glande thyroïde.

S’il se confirme que vous souffrez effectivement de troubles anxieux, votre médecin peut faire le choix de vous prescrire l’un des deux types de traitements :

  • Une thérapie comportementale.
  • Des médicaments.

Troubles anxieux : une solution adaptée à votre cas

En matière de troubles anxieux, la thérapie comportementale est suivie en individuellement ou en séances de groupe.

La thérapie comportementale agit de sorte à comprendre, avec votre aide, le mécanisme de votre problème et à traiter l’anxiété sans médicament.

Dans le même temps, un lien est fait entre la façon dont vous percevez certains événements, facteur de troubles anxieux, et les pensées qui suscitent ces troubles chez vous.

La validité comportementale de votre schéma de pensée est évaluée et cette première partie facilite l’intervention à proprement parler.

Vient ensuite la seconde partie de la prise en charge comportementale. Celle-ci vous aide à progressivement objectiver, et à prendre de la distance. Par étapes successives, vous travaillez vos perceptions de sorte à ne plus vivre, ou revivre, ces situations comme un problème douloureux.

À partir d’exercices personnalisés, vous êtes progressivement amené à traiter une information conflictuelle. Vous la faites passer à une émotion traitée, comme archivée et non douloureuse.

Par exemple, vous vous souvenez d’une ancienne histoire d’amour qui s’est mal terminée. Des années plus tard, vous y pensez encore au point d’en ressentir un certain mal être.

L’approche comportementale vous aide à débloquer ces ressentis liés à cette anxiété de séparation et agit de sorte à les neutraliser.

Cela signifie que, intellectuellement, vous avez le souvenir de ce qui fut douloureux mais grâce aux exercices comportementaux, vous ne ressentez plus d’émotions négatives à ce sujet.

Les médicaments anti-dépresseurs

Si vous n’arrivez pas, ou plus, à contrôler les troubles anxieux dont vous êtes victime, le médecin peut envisager de vous prescrire des médicaments. Le plus généralement, les troubles anxieux sont traités avec 2 types de médicament ce qui pose la question de savoir quel est le meilleur antidépresseur pour l’anxiété ?

Voici une liste non-exhaustive de médicaments contre l’anxiété :

  • Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine – SSRI.
  • Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la noradrénaline – SNRI.
  • Antidépresseurs tricalciques – TCA.
  • Inhibiteurs de recapture de la sérotonine et de la noradrénaline non sélectifs – SNRI.
  • Inhibiteurs de recapture de la dopamine et de la noradrénaline non sélectifs – SNRI.

Les médicaments de type benzodiazépines

Les médicaments de type benzodiazépines ont pour fonction de tempérer et positivement contrôler vos émotions afin de vous aider à réagir plus calmement à l’anxiété. Pour éviter de tomber dans l’addiction – dépendance – à ce type de médicaments, il est conseillé de ne pas en prendre pendant plus de deux à trois mois.

Comme je l’ai toujours écrit, les médicaments ne sont pas la solution à votre problème. Il est compréhensible que vous en ayez besoin un certain temps, mais il est important que cette prise en charge médicamenteuse soit limitée dans le temps afin de laisser place ensuite à un traitement naturel des troubles anxieux.

Traitement des troubles anxieux

Comme vous l’avez compris, en utilisant les bons outils et la bonne méthode, les solutions aux troubles anxieux existent. Cela n’a rien de miraculeux et ce n’est pas non plus de la magie. C’est le simple recours à des outils thérapeutiques qui prouvent leur efficacité chaque jour un peu plus.

Il ne s’agit pas seulement de savoir pourquoi vous souffrez de troubles anxieux. Il s’agit d’intervenir de façon très active sur les processus mentaux qui vous empêchent d’être serein(e).


Pensées obsessionnelles : quand le cerveau tourne en boucle

Pensées obsessionnelles : quand le cerveau tourne en boucle

Selon une étude de l’Institut du cerveau, les pensées obsessionnelles touchent 2 à 3% de la population et peuvent être incroyablement perturbantes. Elles envahissant l’esprit avec une intensité souvent difficile à contrôler.

Mais qu’est-ce qu’une pensée obsessionnelle exactement, et comment pouvez-vous vous en débarrasser sachant que cette question en pose une autre : comment traiter un symptôme de trouble anxieux ?

Dans cet article, j’explore ce phénomène complexe et vous apporte des conseils pratiques pour reconnaître, traiter et surmonter ce qui repose sur un trouble de l’anxiété.

En effet, quand une personne est victime de pensées obsessionnelles, sa première réaction consiste à tenter de chasser ces idées, à essayer de reprendre le contrôle de ce cerveau qui tourne en boucle.

C’est une erreur.

Plus vous cherchez à consciemment contrôler ces idées obsessionnelles, plus vous alimentez ce qu’il est convenu d’appeler: le but conscient.

Cette question du but conscient est évoqué par Dany Gerbinet dans son livre:

« Le thérapeute et le philosophe« 

Dans cet ouvrage, mon éminent confrère traite du sujet du lâcher prise sur les pensées, et d’une façon générale, ce qu’on ne peut pas contrôler.

En clair, plus vous avez pour but conscient de contrôler vos pensées, moins vous y arrivez.

Qu’est-ce qu’une pensée obsessionnelle ?

Les pensées obsessionnelles sont des pensées, images ou impulsions récurrentes et indésirables qui provoquent de l’anxiété.

Elles peuvent être difficiles à chasser de l’esprit, entraînant un cycle d’inquiétude et de répétition plus communément appelé ruminations mentale.

Ainsi, quand une personne est victime d’angoisses ou de crises d’angoisses, elle a tendance à tenter de reprendre le contrôle de ses émotions négatives.

Puisqu’elle pense sans cesse, c’est donc qu’elle cherche à gérer son anxiété. Elle essaie alors de rester dans le moment présent par peur de développer des pensées obsessionnelles.

Pour ce faire, elle essaie d’envisager toutes les solutions à son problème. Dès lors, se met en place un jeu. Un – je – de questions réponses.



Le plus généralement, ce pensées obsessionnelles s’expriment de la façon suivante :

  • « Comment faire? »
  • « Vais-je y arriver? »
  • « Comment cela va t’il se passer? »
  • « Puis-je m’en sortir? »
  • « Vais-je échouer? »
  • « Est- ce que je vais réussir? »
  • « Comment puis-je faire? »
  • « Et si je faisais ceci? »
  • « Et si je faisais cela? »
  • « Comment puis-je arrêter de ressasser les mêmes questions? »
  • « Comment arrêter ces ruminations mentales ? »

Ces questions, et toutes les autres, ont pour vocation de vous permettre de trouver le comportement le plus adapté. Par rapport à qui ? Ou par rapport à quoi ?

Tout simplement, par rapport à la vision d’angoisse que chaque personne concernée a de sa vision d’une situation donnée, dans un contexte et un environnement donnés.

En soi, c’est une façon comme une autre d’essayer de se rassurer. A ceci près que c’est obsessionnel ou que ça le devient. Comme une sorte de prison mentale dont les murs grandissent au gré de vos tentatives de reprendre le contrôle.

Comment se débarrasser d’une pensée obsessionnelle ?

Se débarrasser d’une pensée obsessionnelle est un défi, mais il existe des stratégies efficaces. La thérapie comportementale est souvent préconisée, aidant les personnes à reconnaître et à traiter ces pensées.

Comment reconnaitre une pensée obsessionnelle ?

La névrose obsessionnelle, également connue sous le nom de trouble obsessionnel-compulsif (toc), est caractérisée par une ou des pensées obsessionnelles et des comportements compulsifs répétitifs. Ces rituels ont pour fonction de soulager l’anxiété correspondante, c’est à dire des ruminations anxieuses.

Pensées obsessionnelles sur l’amour et l’anxiété

Ce type de pensées se concentre sur différents sujets dont, par exemple, l’amour et l’anxiété.

Les pensées obsessionnelles liées à l’amour impliquent des doutes constants sur les sentiments d’une personne, tandis que celles liées à l’anxiété sont des préoccupations excessives et irrationnelles.

Médicaments et traitement des pensées obsessionnelles

Certains médicaments, comme les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), sont parfois prescrits pour réduire l’intensité des pensées obsessionnelles aussi appelés tourments intérieurs.

Cependant, la thérapie comportementale est le traitement le plus privilégié. Il est souvent combiné à des traitements médicamenteux pour les cas les plus graves.

pensées obsessionnelles : une prison mentale

Pensées obsessionnelles sur une personne : comment gérer ?

Les pensées obsessives sur une personne, souvent liées à l’inquiétude excessive ou à la jalousie, sont particulièrement stressantes.

La communication ouverte avec la personne concernée et l’aide d’un thérapeute aider à arrêter de naviguer en eaux troubles quant à ces pensées difficiles.

Pensées obsessionnelles intrusives : lutter contre l’intrusion

Les pensées intrusives sont des pensées soudaines, inappropriées et dérangeantes.

La méditation de pleine conscience et la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT) sont des approches efficaces pour gérer ces intrusions mentales.

Pensées obsessionnelles : cause et irrationalité

Les causes des pensées obsessionnelles sont variées, allant du stress à des prédispositions génétiques.

Il est important de se rappeler que ces pensées sont souvent irrationnelles et ne reflètent pas la réalité. La thérapie aide à remettre en question ces croyances irrationnelles pour vous apporter la paix de l’esprit.

Traitement des pensées obsessionnelles : les ressources

Il existe diverses ressources pour vous aider à surmonter vos pensées obsessionnelles.

Vous en trouverez une liste non exhaustive ci-après :

Approches thérapeutiques

  • Thérapie comportementale : C’est la méthode de traitement la plus couramment utilisée pour soigner les pensées obsessionnelles. Elle aide à identifier, comprendre et neutraliser les pensées sources d’inquiétudes.
  • Thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT) : Cette thérapie se concentre sur l’acceptation des pensées, sans jugement, et sur la mise en place d’actions alignées avec vos valeurs.

Ressources en ligne

  • Associations et forums en ligne : Certains sites web comme offrent des forums où vous pouvez interagir avec d’autres personnes qui vivent des expériences similaires. L’échange avec d’autres peut vous apporter un soutien essentiel. Attention cependant à certaine personnes intervenants dans ces forums et qui, parfois, tiennent des propos trés discutables.
  • Applications de gestion du stress : Certaines applications proposent des exercices de méditation et de relaxation pour aider à apaiser l’esprit, ce qui peut être particulièrement utile lors de pensées obsessionnelles. Mais attention, ces techniques permettent d’apaiser votre esprit et, en aucun cas ne traite votre problème (au sens de la guérison).
Comment surmonter les pensées obsessionnelles ?

Groupes de paroles

  • Il existe des groupes de paroles locaux dans toutes les régions de tous les pays. Ces groupes réunissent des personnes qui partagent les mêmes préoccupations, et offrent un environnement sécurisant pour partager des expériences et des stratégies de résolutions.

Livres et brochures

  • « Briser ses pensées négatives«  de Quentin Delorme. Ce livre propose des conseils pratiques et des histoires de réussite pour surmonter les pensées obsessionnelles.
  • Brochures et guides d’associations de santé mentale : De nombreuses associations de santé mentale proposent des brochures gratuites en ligne sur les troubles obsessionnels, offrant des conseils et des stratégies.

Consultation thérapeutique

  • Thérapeutes spécialisés en thérapie comportementale : Recherchez un thérapeute compétent dans le domaine de la thérapie comportementale dans votre région. Ces professionnels sont formés pour traiter spécifiquement les pensées obsessionnelles et les troubles obsessionnels-compulsifs.

Comment surmonter les pensées obsessionnelles ?

La compréhension, la bienveillance, la thérapie et le soutien social sont des outils puissants dans cette bataille menée contre les pensées irrationnelles.

N’hésitez donc pas à chercher de l’aide si ces pensées interfèrent avec votre qualité de vie.


Phobie d’impulsion sexuelle : comment la neutraliser ?

Phobie d’impulsion sexuelle : comment la neutraliser ?

Comme souvent en pareille situation, la jeune femme qui passe la porte de mon cabinet semble avoir peur. Peur que je la juge? Que je lui dise qu’elle est folle? Que son cas est désespéré? Je ne sais pas. Mais, ce que je comprends très vite, c’est que Amina (prononcez Yamina) est victime de phobie d’impulsion sexuelle.

Amina a peur de faire du mal à ses enfants en termes sexuels. Elle a donc peur d’être pédophile et, ensemble, nous allons donc répondre à la question de savoir quel est le meilleur traitement de la phobie d’impulsion sexuelle.

Mère de 2 enfants, elle est mariée depuis moins de 10 ans. Amina se sent particulièrement honteuse et coupable de la phobie d’impulsion qu’elle subit. En effet, sa phobie d’impulsion s’exprime par une excitation et un désir sexuel à l’endroit de ses enfants. Et, bien sur, Amina a peur de passer à l’acte. Je parle du cas d’Amina dans une vidéo sur Youtube.

Angoissée en permanence, Amina évite toutes les situations où elle est susceptible d’être en contact physique avec l’un de ses enfants qui ont 7 et 9 ans ce qui rend la relation encore plus difficile. Les enfants de cet âge ont envie de monter sur les genoux de leur maman, en toute innocence.

Cette femme est mortifiée à l’idée de les éviter. Voire de leur interdire d’agir de la sorte. Amina a peur que son corps réponde sexuellement. Alors, elle limite tout contact avec ses enfants. Elle cherche à éviter que la phobie d’impulsion n’apparaisse. Cela devient une obsession. Un toc.

Amina se sent profondément coupable et honteuse d’avoir de telles pensées. Alors, je lui demande de me parler d’elle. De m’expliquer ce qu’il se passe. Grâce à ses explications, nous comprenons pourquoi, et comment, est née cette peur d’être pédophile. Et pourquoi, vraisemblablement, cette peur de faire du mal à ses enfants se fixe au niveau sexuel.



Phobie d’impulsion sexuelle : un problème d’estime de soi

Yamina est mariée depuis près de 10 ans avec un monsieur dont c’est le second mariage. Je dirais plutôt le troisième. Vous allez comprendre pourquoi. De sa précédente union, le mari de Amina a eu plusieurs filles. Il semble entretenir avec chacune d’elle une relation assez fusionnelle.

Ce monsieur exerce une activité professionnelle dite de « services ». Ce qui l’amène à rentrer tard la nuit. Voire tôt le matin. Ses horaires de vie sont donc décalés par rapport à ceux de son épouse et de leurs enfants. Les moments d’intimité sont rares. Ou, à tout le moins, pas aussi fréquents qu’Amina le souhaite.

Elle m’explique qu’elle rencontre son mari dans leur pays d’origine. Lui vit déjà en France et vient de divorcer. Elle « tombe » amoureuse assez rapidement.

Il y a 10 ans d’écart entre eux. Ce qui ne pose pas de problèmes particuliers. Rapidement, l’idylle naissante, Amina se rend compte que son futur mari est assez indépendant. Elle en conçoit une certaine peur. Celle de voir l’homme qu’elle aime vivre sa vie. Et se désintéresser de son épouse.

Ce qui renverrait cette patiente à cultiver d’elle une estime de soi déclinante.

Phobie d’impulsion sexuelle : un lien de causalité

Arrivés en France, les nouveaux époux s’installent à Paris. Au début, tout va pour le mieux. Assez rapidement, un premier enfant naît de cette union. Puis un second. Amina cultive pourtant le sentiment d’être peu aimée par son compagnon. Elle s’en sent responsable. En fait, celui-ci s’occupe assez souvent de ses enfants issus d’un premier lit. Cette situation déplait à Amina. Elle s’en plaint à son mari. Celui-ci la rassure quant à ses intentions. Il n’a nul désir de la quitter. Pour lui, tout va bien.

Amina ne peut s’empêcher d’être jalouse. Jalousie motivée par le temps que ses beaux-enfants prennent à ses enfants à elle. Jalouse du temps et de l’amour qu’elle pense que son mari n’accorde pas à sa propre famille. Celle du couple marié. Amina se plaint. Son mari s’agace. Elle s’angoisse. Dort mal.

Amina a des désirs que son époux n’entend pas toujours satisfaire. Il est seul à travailler. Quand il rentre tard, ou tôt, du travail, il ne faut pas le réveiller. Amina et son mari sont parfois seuls. Sans les enfants. Ils sont susceptibles de partager des moments d’intimité. Le mari s’y refuse. Puis, il part travailler. Amina se sent frustrée. Elle s’en veut de penser à mal au sujet de son couple. Elle est malheureuse.

La peur d’être pédophile

Un jour, Amina se rend compte que la présence de son fils sur ses genoux génère chez elle quelque chose qui la dérange. La première fois, elle passe outre. Pas la seconde. Et ce d’autant moins que Amina se sent presque envahie de désir comme avec son mari. Elle est très perturbée. Elle n’ose bien évidemment pas en parler à son compagnon. Cette situation se renouvelle de plus en plus souvent.

Bien que de façon très irrégulière. Yamina se sent sale. Mauvaise. Elle se répugne me dit-elle. Et ce d’autant plus que sa jalousie à l’endroit de ses beaux-enfants augmente. Elle est de plus en plus en colère après ce mari qui n’entend pas. Elle se dit qu’elle n’est pas normale.

Jusqu’à ce qu’un évènement aggrave ce qui nourri sa peur de faire du mal à ses enfants. Sa peur d’être pédophile. Amina est informée d’un choix culturel et affectif de son mari. Et ce choix ancre, encore plus, que Amina n’est pas une bonne personne. C’est le propre de la phobie d’impulsion.

Peur de faire du mal à ses enfants : une solution étonnante

Un après-midi, le mari de cette patiente l’informe qu’il va être absent pendant plus de 3 semaines. Le mari de Amina décide de prendre une seconde épouse au pays (cf. bigamie). Cette femme vit là-bas. Lui fera des allers retours entre la France et ce pays.

Amina est effondrée. Elle considère qu’elle a désormais la preuve que son mari désinvestit la relation de couple. Comme la vie de famille. Elle n’est pas une bonne épouse. A son sens. Dans le cas contraire, pourquoi son mari irait-il allé « voir ailleurs »?

Comme à l’accoutumée, je me garde bien de rassurer Yamina sur les intentions de son époux. Délibérément, j’en reviens à la phobie d’impulsion. Il m’intéresse de savoir comment fait cette femme quand elle y est confrontée. Yamina m’expose ses tentatives de solutions. Toutes plus improductives les unes que les autres.

Entre la colère, la tristesse, les angoisses, Amina a toutes les raisons d’être dévastée. Du fait de ses phobies d’impulsion, elle a la certitude d’être une mauvaise femme. Une mauvaise mère aussi. Elle se pense pédophile. Les solutions que nous allons être en place vont être difficiles pour ma patiente. Je  lui demande de faire tout le contraire de ce qu’elle fait pour contrôler son problème.

Comment vaincre la peur d’être pédophile ?

Amina ne cesse de contrôler ses comportements comme ses émotions. Elle fait tout pour ne pas être confrontée à sa phobie d’impulsion, à sa prétendue pédophilie. Ce qui ne la protège nullement d’angoisses. Voire de symptômes d’anxiété.

Progressivement, je demande à Yamina de laisser libre cours à tout ce qui lui pose problèmes. Ce qui ne signifie pas que je lui demande de se livrer à des attouchements sur ses enfants. Je lui demande d’adopter une stratégie comportementale particulière laquelle a vocation à éliminer ses symptômes de pédophilie. Tous les moyens sont bons pour combattre sa peur d’être pédophile.

Je demande à cette patiente de délibérément explorer les contrées noires de ses problèmes. De s’imaginer pédophile. Je sais, c’est de la folie. Mais c’est une question stratégique. Ce n’est pas une mise à l’épreuve. Il faut du temps avant que les effets d’une telle stratégie émergent. Amina s’accroche.

Elle s’accroche d’autant plus que force lui est de constater que ses symptômes de phobies diminuent. Même s’il est vrai que, dès qu’Amina minore un symptôme, son problème revient avec plus de force. Dans l’intervalle, ses relations avec son mari s’installent dans une sorte de statu quo d’autant qu’elle a désormais peur d’avoir des relations sexuelles avec son mari.

Vient ensuite le moment où Yamina prend acte de sa dépendance tant affective que matérielle à son mari.

Incomprise et courageuse

A mon grand étonnement, alors que je pense qu’il est prématuré que cette femme courageuse envisage les moyens de son autonomie, elle s’inscrit à une formation professionnelle. Son mari n’en voit pas l’intérêt. A diverses reprises, il tente de l’en dissuader. Au bout de quelque mois, Yamina trouve un travail. Ses relations avec ses enfants sont plus apaisées. Elle a moins peur. Ses symptômes de pédophilie sont archivés au rayon des vieux souvenirs.

Les consultations s’espacent jusqu’à ne plus exister. Un jour, Yamina me téléphone. Elle ne va pas bien. Elle décide de quitter son mari. Lequel se montre de plus en plus distant. Pas concerné. C’est d’autant plus difficile pour Amina que, jamais, sauf à moi, elle ne parle de sa peur d’être pédophile à qui que ce soit.

Phobie d’impulsion sexuelle : vaincre la honte et la culpabilité ?

Trop de honte. Trop de culpabilité. A plus forte raison quand on sait que le désir exprimé à l’endroit d’un enfant mineur est fortement réprimé dans les sociétés modernes (ou prétendues telles…). Il est important de savoir qu’Amina n’exprime pas réellement un désir sexuel pour ses enfants. Elle n’est pas du tout pédophile. Elle exprime sa peur de ressentir du désir. Ce qui la ramène à sa propre frustration. Laquelle la culpabilise.

Amina comprend confusément que sa confiance en soi ne peut se reconstruire qu’en reprenant sa liberté. Son autonomie. C’est ce qu’elle fait un an après sa dernière consultation. Quelque temps plus tard, elle m’adresse un mail. Elle m’écrit que la vie n’est pas toujours rose. Mais tout va beaucoup mieux.

Amina retrouve d’elle une image positive. Sa peur d’être pédophile a disparu. Elle apprend à se faire plus confiance. S’affirme. Prend des risques. Ne subit plus. En un mot, elle vit! Quel courage! C’est sa victoire. Elle peut en être fière.

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Angoisse ou anxiété chez l’enfant : comment l’aider ?

Angoisse ou anxiété chez l’enfant : comment l’aider ?

Un enfant, quel que soit son âge ou, à tout le moins, jusqu’aux prémisses de l’adolescence, a plus de mal à objectiver par rapport à la vision qu’il a de ce qui l’inquiète que cela se fonde ou non sur des traumatismes infantiles.

De la même façon que l’adulte, l’enfant redoute un certain nombre de sujets au rang desquels:

  • Sa relation avec les autres (angoisse de performance – Peur de ne pas être à la hauteur)
  • Peur d’échouer, et/ou de réussir
  • Angoisse d’abandon
  • Angoisse de séparation
  • Crise angoisse la nuit
  • Nausée nerveuse

Sachant qu’une angoisse chez l’enfant peut devenir un trouble anxieux lequel aboutit, parfois, à du refus scolaire anxieux, à de la phobie scolaire comme à des troubles paniques trés invalidants.

Bien sur, il existe des « tranches d’âge » au sujet desquelles nous avons un certain nombre d’explications. Tout comme, en fonction du stade de développement de l’enfant, l’angoisse chez l’enfant ne se fonde pas sur les mêmes éléments de valeurs. Ce faisant, ne s’exprime pas de la même façon ni au même sujet.

Quoiqu’il en soit, qu’il s’agisse d’un nourrisson de 8 mois, d’un enfant de 3 à 7 ans, ou d’un adolescent en devenir, la façon de traiter angoisse ou anxiété chez l’enfant repose sur une stratégie comportementale spécifique.

Nul n’est besoin de rassurer l’enfant et encore moins de le rabrouer ou de le contraindre. Seule, l’adoption d’un certain mode de communication permet de vaincre l’angoisse chez l’enfant (je vous en parle plus bas dans cet article) et ceci, quelle que soit la nature de la peur chez votre enfant, ou son âge.

Ainsi, toutes les informations dont vous allez maintenant prendre connaissance concerne l’angoisse chez l’enfant entre 3 et 13 ans.

À partir de 4 ans, l’enfant commence à développer de nombreuses peurs. La plupart de ces peurs ou de ces angoisses sont saines et bénéfiques. Grâce à elles, l’enfant se montre plus prudent et prend conscience de certains dangers.

Cependant, dans certains cas, c’est aussi à cet âge-là qu’apparaissent des peurs fantasmées ou totalement irrationnelles lesquelles s’expriment parfois par le biais de crise d’angoisse avant de dormir. On parle alors d’anxiété chez l’enfant, laquelle se manifeste de plusieurs manières différentes.

Entre 4 et 6 ans, l’enfant va développer un rapport nouveau au monde, notamment en découvrant la peur. C’est un âge où les cauchemars se multiplient et les choses ne se calment souvent qu’autour de ses 7 ou 8 ans.

Cependant, chez certains enfants, l’arrivée de la peur est mal gérée et elle se transforme en angoisse. Si les parents ne réagissent pas vite, l’enfant développe des troubles anxieux qui pourront devenir handicapants à l’âge adulte (phobies, anxiété sociale, etc.).

Il devient donc important, pour ne pas écrire vital, de savoir comment gérer l’angoisse chez l’enfant. Petite précision: je vais souvent m’appuyer sur les angoisses nocturnes chez l’enfant pour appuyer mes propos.

Cela procède d’un choix délibéré qui est que je considère ce sujet comme le plus explicite pour vous – les parents – afin de vous aider à identifier les mécanismes de l’anxiété chez l’enfant d’une part et comme t utiliser la solution que je vous propose.



Angoisse ou anxiété chez l’enfant : les symptômes

Quand j’étais enfant, j’étais parfois victime d’angoisse nocturne. J’avais très souvent des douleurs abdominales au point que je régurgitais mon dîner. Aucun médecin n’a jamais compris ce dont je pouvais être affecté. En fait, je n’avais rien – techniquement parlant -. J’étais juste très angoissé. Un psychanalyste dirait que j’avais mal à ma mère. Pas faux…

Je voyais bien que mes parents étaient ennuyés. Mais plus ils me forçaient à aller me coucher, pire était mon angoisse. Plus j’arrivais à gagner du temps, plus je manipulais mes parents. Dès lors, je les prenais en otage dans ma tentative de solution.

Et plus mes parents, comme moi même, de façon inconsciente, participions à aggraver mon problème d’angoisse nocturne. Ce qui, bien évidemment, n’était pas sans conséquences sur mon développement personnel, affectif et social.

Nonobstant des symptômes similaires à ceux rencontrés par les adultes affectés par l’angoisse ou l’anxiété, les enfants souffrent de troubles de la concentration. Ils souffrent aussi de troubles alimentaires. Ou de difficultés sociales et relationnelles (phobie sociale ou anxiété sociale). Voire sont en difficultés scolaires.

A ce propos, l’enfant qui souffre d’angoisse nocturne peut aussi être victime d’une image de soi dévalorisée. D’un manque de confiance en soi.

Et, de fait, se replier sur lui même. Voire se sentir très seul. Ce qui signifie peu, ou pas, d’amis. Des difficultés à créer de la relation. Un certain isolement. Autant pour les adultes que pour les enfants victimes d’angoisse nocturne, il existe fort heureusement des solutions.

Les adultes anxieux ont souvent du mal à mettre des mots sur leurs difficultés et leurs peurs. C’est par exemple le cas d’une peur assez classique quand un adulte doit aller consulter un dentiste spécialiste stomatophobie, cette spécialité indiquant une intervention inhabituelle voire compliquée nécessitant des compétences particulières.

Les enfants en sont toujours totalement incapables. Ils ne réalisent même pas que leur comportement change. Pour eux, la peur n’est rien d’autre que le malaise global qu’ils ressentent.

Ils ne parviennent pas à prendre du recul pour considérer cela comme un état passager. Les adultes doivent être très attentifs pour remarquer qu’un enfant souffre d’anxiété. Généralement, l’angoisse chez l’enfant va d’abord affecter son comportement en général.

Il sera plus agité qu’avant et souvent irritable. Il imposera sa mauvaise humeur et entrera parfois dans des crises de colère terribles. Les crises de larmes aussi sont plus fréquentes et l’enfant se place souvent en retrait, l’air inquiet ou préoccupé.

Il refuse désormais de faire des activités qui lui plaisaient avant, comme voir des amis. À l’école, ses résultats sont souvent moins bons. Ensuite, l’anxiété chez l’enfant affecte souvent le sommeil.

À partir de quatre ans, les enfants commencent à faire des cauchemars. Chez l’enfant anxieux, ils sont très fréquents, voire systématiques. Il souffre aussi souvent d’insomnie et semble plus fatigué que d’habitude au réveil.

Enfin, certains enfants anxieux témoignent aussi de malaises physiques comme des douleurs gastriques et des maux de tête.

Comment se manifeste l'angoisse chez l'enfant

Quelles sont les causes de l’anxiété chez l’enfant ?

L’anxiété chez l’enfant est généralement due à son environnement ou à un événement traumatisant. L’événement traumatisant peut être vécu directement ou simplement vu, parfois même à la télévision. Le rôle de l’environnement est plus varié ou complexe.

Certains enfants développent de l’anxiété parce qu’ils sont protégés par des parents excessivement inquiets. Ils commencent à tout percevoir comme une menace par pure imitation. L’absence de routine offrant un confort rassurant peut aussi être une cause d’anxiété.

De fait, les changements trop brutaux et importants, comme un déménagement, peuvent aussi avoir un impact. Enfin, la violence physique ou psychologique, subie ou vécue par procuration, est un élément déclencheur typique.

Avoir des exigences trop importantes vis-à-vis de l’enfant est aussi une des raisons les plus souvent évoquées dans le développement de l’anxiété.

Angoisse chez l’enfant : l’angoisse de performance

Trés jeune, pour ne pas écrire depuis leur plus jeune âge, les enfants sont confrontés à des comparaisons entre eux et les autres.

De la tenue vestimentaire, aux marques de vêtements comme, plus tard, aux adresses postales de leurs familles respectives, ou de la marque et du type de la voiture familiale, tout se prête à ce que les enfants se comparent.

Ce qui participe à marquer les différences. Et à faire redouter à certains enfants de ne pas être à la hauteur des autres. De ne pas être comme les autres. Sans qu’ils le perçoivent de façon claire, quasi instinctivement, les enfants savent à quel milieu social et financier ils « appartiennent ».

Ainsi, quand j’étais enfant, et scolarisé dans une école du centre de Paris, tous les enfants savaient qui venait de quel milieu social. Il y avait donc des affinités qui se créaient en fonction de milieux d’appartenance.

La peur de ne plus être aimé(e)

Si certains enfants s’identifiaient les uns les autres en fonction de ce qui leur correspondait chez d’autres enfants, certains d’entre eux pouvaient légitimement craindre d’être tenus à l’écart parce-que n’appartenant pas au même milieu.

L’angoisse de performance repose donc sur des questions d’appartenance sociale et économique. Mais aussi sur des correspondances scolaires. Celles-là même qui font appel à la notion d’échec et de réussite. Ainsi, beaucoup d’enfants peinent à réussir scolairement.

La peur de perdre la reconnaissance ou l’approbation

Ne dit-on pas qu’un échec scolaire est le reflet de ce qu’il se passe « à la maison »? Plus les enfants grandissent, plus ils se comparent à celles et ceux qui réussissent. Ou ils se comportent de sorte à être scolairement aussi bons que les autres enfants.

Ou ils cultivent le nivellement par le bas (des voix outrées s’annoncent dans mes oreilles quant à cette façon de poser l’angoisse chez l’enfant par le truchement de l’angoisse de performance).

J’entends par là que, par peur d’être isolé, mieux vaut appartenir à un groupe en difficultés scolaires qui, accessoirement, cultive se différence, que de ne pas appartenir à un groupe du tout.

Angoisse chez l’enfant : l’angoisse d’abandon

Comme je l’écris dans le chapitre précédent, enfant ou adulte, nous cherchons tous à appartenir à un groupe. Ce groupe se constituant par affinités électives.

J’entends par là, faire le choix. Choix d’intégrer ou d’exclure. Consciemment ou non. Alors, la peur d’être abandonné(e) est récurrente chez beaucoup d’enfants comme, plus tard, chez beaucoup d’adultes.

Quand on parle d’angoisse d’abandon chez l’enfant, il s’agit là d’une peur de ne plus être aimé. De ne pas, ou plus, être reconnu. Partant, d’être abandonné. Au sens de livré à soi même. Ce qui pose la question de la légitimité.

« Si je ne suis pas aimé » c’est donc que je ne le mérite pas. Partant, l’angoisse d’abandon chez l’enfant s’exprime de mille et une façon. Certains enfants sont tellement pilotés par l’angoisse de l’abandon qu’ils font tout pour attirer l’attention. Et surtout son contraire.

Un amour sous conditions

Ainsi, je me rappelle d’un patient que son père maltraitait. Cet enfant avait si peur que son père l’abandonne, au sens propre comme au sens figuré, qu’il était près à tout pour attirer l’attention du dit père.

C’est ainsi qu’il s’emploie à commettre des actes répréhensibles. Ce qui lui vaut des salves de coups.

Ce qui donne à cet enfant l’occasion de dire son amour à son père. Ce faisant, il considère que les coups portés sont une façon de se rassurer. Qu’ainsi, il conserve encore de l’importance aux yeux paternels.

A l’inverse, le père ne l’aurait pas frappé.

Une blessure d’enfance

Plus tard, et enfant devenu adulte, comprend qu’il s’est rendu complice du comportement inacceptable de son père. Alors, cet enfant devient toxicomane. Il retourne sa colère au sujet de son père contre lui même. Ce ne sont que des années plus tard qu’il me consulte.

Nous mettons en place une stratégie qui l’aide à lâcher prise. A redevenir autonome. Légitime à ses propres yeux. L’angoisse d’abandon s’exprime de façon différente en fonction des âges. L’enfant qui arrive chez une nourrice pour la 1ère fois, exprime sa détresse par des pleurs.

Rien ne peut le calmer jusqu’au retour de la mère ou du père. Progressivement, l’enfant comprend et se rassure. Quand son père ou sa mère le dépose chez une personne donnée, mais ils reviennent en suite, à chaque fois. Pour autant, l’enfant cultive une angoisse de séparation.

Ce qui le ramène à la peur d’être abandonné.

Angoisse chez l’enfant : l’angoisse de séparation

L’angoisse de séparation est une manifestation typique d’un caractère anxieux chez l’enfant. Comme son nom l’indique, l’enfant panique à l’idée d’être séparé de ses parents, même pendant une courte période.

Elle est fréquente, notamment parce que l’âge des premières peurs coïncide avec l’âge des premières séparations. Généralement, elle se manifeste par des réactions excessives de la part de l’enfant.

Il faut vous montrer compréhensif. L’angoisse de la séparation est naturelle et normale. Si vous êtes patient et aidez votre enfant à comprendre rationnellement sa peur en lui assurant que vous rentrerez, il parviendra à vaincre l’anxiété.

De plus, l’apparition de l’anxiété peut être due à un événement traumatisant pour l’enfant advenu en votre absence. Écoutez ce qu’il vous dit pour comprendre exactement d’où vient sa peur.

La peur de se retrouver seul

Qu’il s’agisse d’une séparation ponctuelle ou plus pérenne, inscrite dans la durée, une séparation est pénible par définition. En effet, la plupart du temps, il s’agit d’un évènement imposé. Subi. L’angoisse de séparation chez l’enfant a donc toutes les raisons d’être.

En fonction d’éléments de contextes, comme de l’environnement social ou affectif dans lequel l’enfant évolue, l’angoisse chez l’enfant, et plus spécifiquement l’angoisse de séparation, peut-être plus ou moins marquée.

Et, soit écrit en passant, cette angoisse de séparation correspond en bien des points, aux symptômes de l’angoisse nocturne chez l’enfant.

Je trouve d’ailleurs, que l’angoisse nocturne chez l’enfant concentre et résume à elle seule tous les autres types d’angoisse auxquels les enfants sont confrontés. L’angoisse chez l’enfant, quand il s’agit de la peur d’être séparé, pose la question de l’autonomie. Et, partant,de la dépendance. En effet, un enfant n’est pas autonome.

Il ne l’est pas au sens où il n’a pas encore la maturité nécessaire pour subvenir à ces besoins primaires (s’alimenter). Ou secondaires. Il n’exerce pas d’activité rémunérée. Il ne sait comment faire s’il est livré à lui même. La question se pose donc de savoir quelle solution mettre en place.

L’apprentissage de l’autonomie de 9 mois à 5 ans

À partir de 9 mois, l’angoisse de séparation est fréquente chez l’enfant. À cet âge, le nourrisson prend conscience d’exister indépendamment du monde qui l’entoure.

Il prend conscience que ses parents peuvent le quitter et se met à pleurer dès qu’il ne les sent pas près de lui. En fait, il a encore du mal à comprendre que vous continuez à exister quand vous n’êtes pas près de lui. Plus tard, cette angoisse de séparation peut réapparaître chez l’enfant.

Pendant l’apprentissage de la peur, l’enfant peut avoir du mal à rester seul, car l’environnement autrefois familier lui semble désormais plus menaçant. L’angoisse de séparation peut être difficile à gérer, mais vous pouvez mettre en place de bons réflexes.

Par exemple, essayez de commencer par ne pas transmettre – projeter – vos propres angoisses à votre enfant 😊.

Ne laissez pas votre enfant comprendre que vous vous inquiétez pour lui quand vous le quittez. De même, essayez de ne pas partir pendant qu’il dort où qu’il ne vous voie pas. Prévenez-le, dites-lui au revoir de façon appuyée – mais pas excessive – pour qu’il ne se sente pas abandonné, et seulement si vous avez l’impression qu’il en exprime le besoin.

L’angoisse de séparation a tendance à être moins importante chez les enfants qui rencontrent souvent de nouvelles personnes. N’hésitez pas à faire des câlins à votre enfant quand vous êtes avec d’autres personnes et ne le forcez jamais à aller vers les inconnus.

Du genre: « Dis bonjour à la dame » et tout ce qu’il s’en suit…

Quand vous le faites garder par quelqu’un, demandez à cette personne d’arriver un peu en avance pour que votre enfant la rencontre et commence à jouer avec elle pendant que vous êtes là. Enfin, offrir un doudou rassurant à votre enfant est une bonne idée. N’oubliez pas la fonction transitionnelle du Doudou.

Angoisse chez l’enfant : l’angoisse nocturne

Plus l’heure du coucher approche, plus votre enfant montre des symptômes d’angoisse nocturne:

  • Pleurs,
  • Tentatives de gagner du temps,
  • Manipulations affectives,
  • Irritabilité,
  • Refus de répondre favorablement aux demandes des parents.

Très souvent, les parents, non sans livrer bataille, arrivent à coucher leur enfant. Seul, celui-ci est très angoissé à l’idée de la nuit. De sa solitude. Comme de sa peur de ne pas dormir. Il est d’autant plus angoissé qu’il craint le courroux parental, s’il se lève.

Ou implore de l’aide. Pire encore, s’il réclame d’aller se coucher dans la chambre parentale. D’autres symptômes de l’angoisse nocturne chez l’enfant, de la même façon que chez les adultes, génèrent des coliques.

Des troubles alimentaires. Des vomissements. Ou encore des douleurs imaginaires. Lesquelles sont ressenties de façon réelle mais n’existent pas dans la réalité médicale. Ou dans celle d’un diagnostic médical.

Pourquoi l’enfant a-t-il des angoisses au coucher ?

Les peurs au coucher sont très fréquentes chez les enfants de 3 à 6 ans et elles peuvent déboucher sur de l’anxiété quand elles sont mal gérées. En grandissant, votre enfant apprend à avoir peur et le coucher est un moment particulièrement inquiétant.

Il se retrouve seul et plongé dans le noir, entouré de bruits qu’il apprivoise lentement. Comme il vient d’apprendre à avoir peur, il revit tout son quotidien avec un regard neuf et plus angoissé. Vous ne devez surtout pas prendre ces peurs à la légère ou vous en moquer.

Prenez la peine de rassurer votre enfant en le rejoignant dans sa chambre. Parlez-lui de ses peurs et aidez-le à les rationaliser. N’hésitez pas à laisser une lumière allumée. Cela ne favorisera pas sa peur du noir, au contraire.

Grâce à cela, il n’associera plus le coucher avec la peur. Enfin, prenez la peine de mettre en place une routine qui le rassure chaque soir. Construisez-la avec lui pour l’aider à dormir.

Angoisse chez l’enfant : la peur de grandir

La majorité des enfants souhaite grandir le plus vite possible. Pourtant, certains enfants anxieux ont très peur de grandir. Cette angoisse peut se manifester de manière classique, avec des colères et des pleurs qui contaminent le quotidien.

La peur de grandir peut aussi provoquer des difficultés scolaires, l’enfant refusant d’apprendre et préférant rester petit le plus longtemps possible. Cette angoisse de se voir grandir se manifeste plus souvent chez les jeunes enfants dont la famille accueille un nouveau-né.

Face à l’attention que le bébé suscite autour de lui, l’enfant essayera de compenser.

Par peur de devenir adulte, l'enfant redouble d'inventivité pour se faire remarquer

Bien souvent, il redoublera d’inventivité pour se faire remarquer. Il pourra également commencer à exprimer l’envie de redevenir un bébé, c’est-à-dire de boire au biberon ou d’aller dans la poussette.

Quand l’enfant est d’un naturel anxieux ou qu’il se sent abandonné pendant trop longtemps, il développe une véritable peur de grandir. Les conséquences peuvent alors être très importantes.

L’angoisse de l’endormissement chez l’enfant

Le soir venu, le moment du coucher est – parfois – un moment délicat. Beaucoup de parents redoutent la soirée qui s’annonce. La nuit à venir. Le problème? L’angoisse de l’endormissement chez l’enfant.

Le soir venu et, à plus forte raison, la nuit venue, vient le temps de la séparation. Il faut se préparer à être séparé. A se retrouver seul. Voire à affronter sa peur du noir.

Alors, l’enfant retarde ce moment anxiogène. Voire manipule. Gagne du temps. Il est d’ailleurs fort intéressant de remarquer un comportement spécifique d’opposition chez l’enfant dans ce type de situation.

En effet, l’enfant fatigué trouve le moyen de retarder le temps du sommeil. Son angoisse de l’endormissement est plus forte que son besoin de se reposer. Alors, comment se comporter? Négocier ne sert à rien. Tempêter non plus. Menacer encore moins. Les parents ne font alors que renforcer l’angoisse de l’endormissement.

Les raisons de l’angoisse de l’endormissement sont multiples. De la peur de grandir et de faire face à la solitude de la chambre. Tout est sujet à angoisse chez l’enfant. Par exemple, la peur des bruits. La nuit, ils sont toujours plus exacerbés. Tout comme la peur d’un évènement soudain, ce qui terrorise l’enfant. Et l’imaginaire de cet enfant est souvent développé :).

Il existe une méthode pour traiter l’angoisse chez l’enfant. Je vous parle de cette méthode pour dépasser ce stade conflictuel de la séparation. Vous trouverez le comportement à adopter dans les paragraphes ci-après.

La solution que je vous propose est radicale pour que les soirées se passent désormais sans encombres. Qu’il n’ y ait plus de conflit. Que les enfants s’endorment paisiblement. Enfin, les parents se reposent et passent une soirée entre adultes.

Les signes de stress chez l’enfant

Bien évidemment, les signes de stress chez l’enfant peuvent varier. Mais, si votre enfant commence à avoir des difficultés à s’endormir, voire à dormir. S’il a moins faim que d’habitude. Ou si, au contraire, il mange plus que d’habitude, ce sont des signes qui indiquent qu’il est stressé.

Il en est de même si votre enfant rencontre des problèmes relationnels, des difficultés scolaires, ou des problèmes de comportement. Ici, je fais allusion à sa relation à l’autorité. A la difficulté à respecter certaines consignes familiales ou sociales.

Il est important de noter que ces signes de stress chez l’enfant n’ont pas nécessairement à voir avec le monde extérieur. Ces signes de stress peuvent être liés à un climat familial difficile. A un stress familial.

Comment gérer le stress familial ?

Qui dit stress familial, dit parents anxieux. La question n’est pas de savoir lequel des deux est arrivé avant l’autre. Un peu comme la problématique de la poule et de l’œuf. Souvent, des parents anxieux, eux-mêmes élevés dans un climat familial insécurisant, ne peuvent que reproduire leur propre anxiété originelle.

A plus forte raison si celle-ci n’a pas été prise en charge thérapeutiquement.

Ainsi, beaucoup de parents anxieux, peu importe qu’il s’agisse prioritairement du père ou de la mère, reproduise ce qu’ils ont appris. La peur dans laquelle ils ont été élevés. Dès lors, ces parents anticipent. Ont peur de ne pas être à la hauteur. Peur de ne pas savoir faire. Ils réagissent donc. Le contrôle est leur leitmotiv.

Parmi ces stratégies de contrôles, certains parents vont jusqu’à être surprotecteurs. Ils considèrent ainsi que le monde est dangereux. Alors, ils cultivent un manque cruel de confiance en soi. Lequel ils transmettent à leurs enfants. Je me souviens d’une jeune patiente angoissée et anxieuse.

Entre un père exigeant et autoritaire, et une mère anxieuse, cette adolescente avait tout le temps peur. Au fond d’elle, elle sentait bien que quelque chose n’allait pas. Elle avait un profond désir de s’affranchir du stress familial. Elle voulait s’affranchir. Retrouver son autonomie. Mais elle avait aussi peur d’un conflit de loyauté.

Effectivement, en traitant l’angoisse et l’anxiété dont elle était victime, ne risquait-elle pas de faire du mal à ses proches? Leur faire du mal et voir sa famille se retourner contre elle. Pourquoi?

Tout simplement parce-qu’elle prenait le risque de leur prouver qu’une autre voie est possible. Celle de la confiance. Elle devient alors « une traitre à la cause ».

Ce n’est qu’ à force de dialogues entre les parents et les enfants que les choses évoluent. Partant, cela nécessite que les parents laissent leurs enfants libres de prendre des risques et de s’affirmer.

Globalement, il s’agit de savoir comment ne pas transmettre ses angoisses de parents anxieux à ses enfants. La question se pose donc de savoir comment ne pas transmettre ses angoisses quand on est des parents anxieux.

Parents anxieux : comment ne pas transmettre ses angoisses ?

Nous avons tous une histoire. Que nous soyons parents ou non. Et, inéluctablement, du fait de l’éducation que nous donnons à nos enfants, nous leur transmettons notre sens des valeurs.

Nous leur transmettons une sorte de « package ». Notre vision du monde. Nos forces. Nos faiblesses. Nos peurs. Nos névroses. Et j’en passe. Et, ce faisant, transmettre ses angoisses et son anxiété à ses enfants est inévitable.

La vision des choses des parents est tout à fait respectable. Il convient cependant que ces parents laissent leurs enfants exercer leur libre arbitre. Il faut laisser les enfants commettre leur propre expérience. Ce faisant, dans le respect d’eux mêmes, avec votre aide, ils identifient ce qu’ils peuvent prendre comme risques.

Dès lors, quels  bénéfices en tirer. Ils prennent ainsi acte, naturellement, de ce que sont leurs propres limites. Et ils en sont fiers. C’est donc en laissant s’exposer aux divers risques du quotidien que l’enfant se construit sa propre identité.

En quelque sorte, c’est en se faisant du mal, dans une certaine limite, que l’enfant modélise ce qui lui fait du bien.

Parents surprotecteurs : père anxieux, mère angoissée

Je me souviens de mon défunt père, un homme trés anxieux. Mon père était trés angoissé quand il me savait sur ma moto (je fais de la moto depuis que j’ai 14 ans). A l’âge de 23 ans, il a contracté la poliomyélite. Il a donc perdu l’usage de ses membres inférieurs.

A cause de cette maladie, il a passé 1 an à l’hôpital de Garches, près de Paris. Il y croise beaucoup de jeunes gens, gravement accidentés. Meurtris à cause d’accidents de motos. Vraisemblablement, mon père en conçoit une angoisse quant à la fragilité de la vie. A plus forte raison en matière accidentogène.

Pendant des années, mon père n’aura de cesse de faire un drame à chaque fois qu’il me savait sur ma moto. J’aurais donc droit au transfert de son anxiété sur moi, son fils, toute sa vie durant.

Quelle qu’ait été l’anxiété de mon père, cela m’aura permis de faire une chose. Je n’ai pas pratiqué la moto par plaisir de m’opposer. Et encore moins pour montrer à mon père que, oui, dans tous les domaines de la vie, il y a des risques. J’ai pratiqué la moto par esprit de liberté.

Ma mère m’a soutenu dans cette idée. Mais, mère angoissée, elle a toujours montré son soulagement quand je rentrais. Ce qui a eu pour effet, parfois de façon obsessionnelle, de m’inviter à être vigilant en matière de sécurité routière.

Ne serait-ce que pour faire plaisir à mes parents. Pour obtenir leur approbation. Pour qu’ils apprennent à me faire confiance.

Angoisse ou anxiété chez l’enfant : apprendre à se faire confiance

En persistant à piloter des motos, c’est m’affirmer. J’ai retenu les mises en garde de mes parents quant aux risques liés au fait de rouler à moto. Cela m’a sans doute permis de ne jamais avoir d’accidents.

La peur de mon père m’a permis d’être honnête sur mes propres limites. En m’affranchissant des peurs paternelles, j’ai appris à me faire confiance. Je continue de penser que si je n’avais pas agi ainsi, je serais dans une bulle de confort. Dans une sorte de prison dorée. Une cage où la peur est mon bailleur immobilier.

Une vie dans laquelle rien ne me serait arrivé. Mais çà, ce n’est pas la vie. In fine, que retenir de cette leçon? Plus vous « empêchez » vos enfants de prendre des risques, plus vous risquez de les inhiber.

En effet, c’est votre peur qui vous parle. Cette anxiété qui contrôle votre vie. Ce qui est préjudiciable pour l’avenir de vos enfants. Le mieux consiste à les accompagner dans la prise de risques. D’apprendre à leur faire confiance. De leur permettre de se faire confiance.

Ce qui est d’autant plus important que cela signifie que vous cessez de prendre vos enfants en otage de vos propres peurs. Et que, ce faisant, vous prenez vos angoisses en charge. Ainsi, vous facilitez un comportement responsable et autonome chez vos enfants.

Les parents ont leur rôle à jouer

Je pense que bon nombre d’articles ont été rédigés et publiés sur au sujet de l’angoisse chez l’enfant. Des articles qui traitent des symptômes, des causes, et de comment faire pour traiter les conséquences dudit problème.

Chacun de ces articles y va de ses solutions toutes plus rationnelles les unes que les autres. Pourquoi est-ce que j’écris « rationnelles »?

Parce-que la plupart du temps, vous, les parents, êtes invités à faire preuve de compréhension, et êtes sollicités pour rassurer votre enfant. Ce qui relève de la tentative de solutions, ne mène à rien, et, in fine, ne fait qu’entretenir le problème. Les parents que vous êtes sont assez souvent mis en cause quant à une angoisse chez l’enfant.

Ainsi, des questions d’environnement affectif, de relations entre les parents, de questions économiques sont mises en avant pour justifier une angoisse ou une autre. Mais, au bout du compte, que se passe t’il? Démunis, les parents finissent par psychologiser l’angoisse, et contraindre leur enfant à consulter un psy.

D’autres dénient l’angoisse de leur enfant. Ils ne reconnaissent aucune légitimité à l’angoisse chez l’enfant. Ce qui, là aussi, ne fait que renforcer le problème. Et signifie qu’ils ignorent les troubles émotionnels de leur enfant. Ils le laissent ainsi, pendant, face à lui même.

Or, sans outil, sans plan, et sans aide extérieure, je ne vois pas comment un enfant va pouvoir bâtir sa vie. Si ce n’est sur des fondations incertaines, voie dangereuses.

Les parents doivent s’investir (qu’ils le veuillent ou non)

Si je me permets de tenir de tels propos c’est que, depuis près de 30 ans que je travaille dans les domaines de la thérapie comportementale, je ne constate que trop les dégâts causés chez des adultes par des parents affectivement déficients.

Mais comment en vouloir à ces gens qui, d’une certaine façon, auront, eux aussi, été victimes de l’ignorance et du déni de leur pairs? Ce qui est plus important à ce stade, c’est de trouver des solutions. Pas de critiquer.

En matière de traitement de l’angoisse chez l’enfant, comme le disent les journalistes, j’ai choisi un angle. Si je traite l’angoisse chez l’enfant de cette façon, c’est aussi une façon de marquer la nécessité de rédiger un article au bénéfice des enfants ET de leurs parents.

Dès lors, plutôt que d’évoquer des solutions point par point, je vous présente ci-après une stratégie d’intervention qui fonctionne trés bien, quelle que soit l’angoisse ressentie par l’enfant.

Comment aider son enfant à vaincre son anxiété ?

Malgré tous les efforts et toutes les bonnes intentions des parents, l’anxiété peut s’installer. Certaines recherches soulignent le caractère inné de l’anxiété, même si un environnement propice à son développement est toujours nécessaire.

Pour aider votre enfant à vaincre son anxiété, vous devez donc commencer par vaincre la vôtre. Les enfants de parents anxieux sont les parfaits candidats au développement de troubles anxieux.

Pour vaincre l’anxiété qui s’est bien installée, vous aurez besoin d’aide.

Pour aider votre enfant, vous pouvez faire appel à des psychothérapeutes spécialisés. Leurs séances s’adaptent l’âge de l’enfant. Ces thérapeutes aident les plus jeunes à travers le jeu et différentes activités et ils utilisent la parole et sa libération chez les enfants plus âgés.

Pour vaincre votre propre anxiété – souvent à l’origine de celle de votre enfant, sauf s’il a été victime de violences ou vécu un traumatisme en particulier – vous pouvez faire appel à un comportementaliste.

La thérapie comportementale est très efficace contre l’anxiété et permet aux patients de s’en débarrasser en quelques semaines seulement.

Comment redonner confiance à son enfant ?

Alors, là, vous parents, accrochez vous. Je crains que vous ne soyez forts surpris. En votre qualité de parent, ou de référent, il est bien compréhensible que vous soyez fort agacés à l’idée que votre enfant ne dorme pas.

Voire plus agacés encore si votre fils ou votre fille réitère son angoisse nocturne plusieurs nuits d’affilée. Il vous empêche de dormir. J’imagine qu’il peut aussi vous arriver d’être angoissés à l’idée de la mauvaise soirée, comme de la mauvaise nuit à venir.

Votre enfant a peur la nuit, et nul n’est besoin de le contraindre. Il ne peut pas contrôler son angoisse nocturne de façon rationnelle. Ni  de façon cohérente comme, peut-être, vous le faites pour vous même. Si vous le contraignez, vous risquez d’aggraver son problème.

Il va donc falloir vous armer d’un outil comportemental et stratégique particulier pour l’apaiser. Il va vous falloir aider votre enfant à verbaliser son angoisse pour qu’il s’apaise puis s’endorme. Comment faire?

30 minutes à une heure avant qu’il n’aille se coucher, rappelez lui combien il doit avoir peur. Et combien son stress doit être élevé. Votre enfant, surpris par votre comportement, va sans doute nier ce que vous et lui savez.

Dès lors, insistez en lui disant que vous avez réfléchi et que vous n’êtes pas un parent très adapté car vous n’avez pas compris l’importance de sa détresse. En plus de vous sentir incapable de lui venir en aide. N’hésitez donc pas à lui dire que vous estimez être de mauvais parents.

J’ai bien conscience que ce soit étonnant pour vous, mais cela va aider votre enfant à s’ouvrir et parler. Ainsi, vous satisfaites un comportement stratégique que je vous expliquerai dans un autre article. Haut sur le cadre, bas sur le positionnement.

Aider l'enfant à traiter l'anxiété avec des spécialistes thérapeutiques

Aider son enfant à exprimer ses peurs

Quid de la psychologie de l’enfant ? Pour faire parler votre enfant, posez lui des questions. Que ressent-il, et à quel propos?

Permettez lui d’exprimer ses symptômes d’angoisse nocturne. Une fois fait, aggravez le contenu de ses propos en lui disant que vous comprenez qu’avec une telle angoisse nocturne il ne puisse s’endormir.

A ce moment, observez la tête de votre enfant, çà vaut le détour!

Une fois que vous estimez être allé(e) au bout des questions, et que vous avez dit combien ce doit être terrible, dites lui, et insistez, qu’il va passer une nuit horrible. Remplie d’angoisse, de terreur, et d’insomnie.

Ne remettez jamais en cause ce que votre enfant vous dit. Ne cherchez surtout pas à le rassurer. Non pas que cela ne serve à rien mais cela accroît ses symptômes d’angoisse nocturne. Il ne souhaite sans doute pas vous contredire.

Et, si vous le rassurez, il va taire ses émotions ce qui va aggraver son problème d’angoisse nocturne. Répétez lui bien que comme sa nuit va être une horreur. Dites lui qu’il doit rester éveillé pour combattre les démons qui le terrorisent (c’est un exemple).

Précisez lui aussi que la lutte est inégale et vaine. Mais que, si tel est son choix, vous le respectez. En l’espèce, le mot « démon » est une métaphore. Insistez bien quant au fait qu’il demeure éveillé pour combattre. En effet, s’il s’endort, les monstres le prendront et cela est pire encore.

Dites lui combien il est courageux mais que vous ne pouvez rien pour lui. Insistez bien sur votre impuissance à l’aider malgré votre qualité de parent au sens protecteur.

Comment calmer un enfant angoissé ?

Gérer l’anxiété d’un enfant demande de s’adapter à son âge. Les très jeunes enfants ont du mal à exprimer ce qu’ils ressentent, notamment parce qu’ils manquent de recul pour comprendre que leur état n’est pas normal ou habituel.

Les enfants plus âgés réagissent mieux à une simple conversation et prennent plus facilement l’espace que vous leur donnez pour s’exprimer. Cependant, vous pouvez adopter quelques bons réflexes devant un enfant anxieux.

La première chose à faire, c’est évidemment de ne jamais dénigrer son anxiété. Il ne sert pas à grand chose de le rassurer, mais ne faites pas l’erreur de lui expliquer que sa peur n’a aucune raison d’exister.

De fait, son angoisse est là et elle n’est pas apparue sans raison. Vous devez donc être à son écoute sans minimiser ou dramatiser excessivement la situation. Comprenez l’origine de l’angoisse et réagissez en conséquence pour amener l’enfant à – commencer – à faire preuve d’objectivité.

Ensuite, vous essayez de penser sur le long terme. Organisez une routine quotidienne dans laquelle l’enfant se sent rassuré. Intégrez-y des espaces de jeu et de discussion où il est seul avec vous et peut vous parler de ses peurs et de ses angoisses.

Sans le forcer, confrontez-le aux situations qui lui font peur en lui demandant e quelle façon il aborde ce qui lui est difficile et douloureux. Il s’agit alors de la faire parler de ses peurs. Les troubles anxieux chez l’enfant apparaissent souvent lors de périodes de grands changements (déménagement, arrivée d’un nouveau-né, etc.).

Conservez à l’esprit qu’il est important d’offrir à l’enfant une routine et une présence suffisantes pendant ces périodes.

Comment aider son enfant à dépasser son anxiété?

Imaginons que votre enfant soit anxieux à l’idée d’aller se coucher ou qu’il exprime une angoisse nocturne. Comme cela se répète chaque soir, reconnaissez que vous êtes impuissant(e) à l’aider. Et comble de tout, vous l’invitez à se préparer au combat. Ensuite, laissez le pour aller vous coucher.

Précisez lui bien qu’il ne doit surtout pas sortir de sa chambre car il lui faut être présent pour combattre ses angoisses. Dites lui bien que s’il s’absente, ses angoisses risquent d’envahir encore plus sa chambre.

Sans doute comprenez vous qu’il vous faut « prescrire des symptômes » à votre enfant. J’insiste quant au fait que plus vous êtes tenté(e) de le rassurer, plus vous enrichissez les symptômes d’angoisse nocturne.

Troubles anxieux chez l'enfant: Ne pas sécuriser l'enfant

A votre tour d’être rassuré. Avec le temps, votre enfant s’endort sans doute sans livrer bataille. Juste parce que vous avez pris la peine, et le temps, de l’écouter. En un mot, de l’aimer. Ce qui a pour effet de le rassurer vraiment, sans même qu’il s’en rende compte

En cas d’angoisses, de crises d’angoisses, crise de panique et, à plus forte raison, d’angoisse nocturne, nul ne sert de rationaliser. Utiliser le paradoxe, est une excellente comme solution. Avec succès, je la pratique depuis des années auprès de la plupart de mes patients.

Enfant et adolescent : comment les aider quand ils sont anxieux ?

Pour aider l’enfant anxieux, vous devez rester à son écoute et lui dédier quotidiennement un moment pendant lequel il vous parlera de toutes ses peurs. Ne minimisez pas ses craintes, mais ne cédez pas à ses peurs.

Proposez-lui de l’accompagner pour affronter chacune de ses inquiétudes, mais à son rythme. Rassurez-le sur ses succès et sa capacité à vaincre la peur en grandissant.

Il n’a pas besoin que vous l’obligiez à avancer, mais que vous lui assuriez d’être toujours présent. Pour l’adolescent, les choses sont un peu plus délicates, car elles commencent à se figer.

Un adolescent anxieux a besoin de votre écoute et de votre présence, mais cela ne suffit pas toujours. Vous pouvez alors l’emmener voir un thérapeute ou un comportementaliste.

Suivre une thérapie comportementale peut lui être très bénéfique. À condition que tout cela se fasse à son rythme et dans le respect de ses peurs.

Comment aider un adolescent anxieux ?

Parfois, le développement de troubles anxieux est plus lent et plus discret. L’anxiété se manifeste alors de manière beaucoup plus évidente à l’adolescence. Malheureusement, elle est encore trop souvent négligée, car associée à une simple crise que nous avons appris à trouver normale.

Pourtant, la crise de l’adolescence est une étape typique des sociétés occidentales. Dans de nombreuses cultures dites indigènes, l’adolescence est une transition douce et heureuse. Nous devrions plutôt considérer la violence du passage à l’âge adulte comme un problème que comme une norme.

L’adolescent est souvent bourré d’angoisse face à tout ce qui lui arrive et à tout ce que l’on attend de lui. Contrairement à ce que l’on croit souvent, cette « crise » dure très longtemps. On estime que l’adolescence en Occident s’arrête en fait plutôt à 25 ans.

Pour éviter le décrochage scolaire et de nombreuses conséquences néfastes, vous devez gérer l’anxiété des adolescents. Pour cela, la thérapie reste la meilleure solution. À cet âge-là, toutes les solutions basées sur la parole sont efficaces.

Surtout, soyez patient!

Si votre adolescent a besoin de rencontrer cinq thérapeutes avant de trouver celui qui lui convient, c’est normal. Certaines thérapies comportementales et cognitives se suivent à distance et en autonomie (voir ci-dessous). C’est souvent une très bonne solution pour aider un adolescent réticent.