Dans la vie d’une femme, comme dans celle d’un homme, mais pas nécessairement pour les mêmes raisons, la venue d’un bébé à naître peut être facteur de ce qu’il convient d’appeler l’angoisse de la grossesse, ou la peur d’être enceinte.
La vie du couple, comme la vie de la future maman sont bouleversés par l’arrivée d’un enfant. Le premier d’une fratrie en devenir, ou je ne sais quel quantième enfant d’une famille.
L’arrivée d’un enfant, c’est la promesse de bouleversements dans la vie de couple, d’angoisses liées aux bouleversements physiques comme aux mouvements psychiques. Dès lors, l’angoisse de la grossesse altère la joie d’accueillir ce nouveau membre dans ce couple qui, de fait, devient une famille.
Dans le présent article, j’essaye de vous apporter des éléments d’appréciation quant à l’angoisse de la grossesse de sorte à objectiver.
Pourquoi être angoissé(e) pendant une grossesse ?
L’annonce d’une grossesse est bouleversante pour une femme, comme pour un homme. Bref, pour un couple. Les habitudes de vie s’en trouvent modifiés, et les centres d’intérêts et d’investissements le sont tout autant.
Autant un couple éprouve une jolie immense aux fruits de leurs amours et s’en trouve positivement transporté, autant d’autres le vivent dans une angoisse qui nuit à leur bonheur ou à l’idée qu’ils s’en font ce qui ne leur épargne pas un sentiment de culpabilité qui a autant de force que toutes leurs peurs réunies.
Il est évident que la venue d’un bébé génère des mouvements en termes de centres d’intérêt, d’habitudes, de confort de vie, voire d’insouciance. La venue d’un enfant est vecteur de décentrage des centres d’intérêts, lequel génère des angoisses de la grossesse au sens des questions que les parents se posent.
Tout va t’il bien se passer ? Y a t’il des risques de grossesse pathologique ? Vais-je souffrir ? Mon compagnon ou ma compagne va t’elle ou va t’il autant me désirer ? Vais-je être à la hauteur pour éduquer et aimer cet enfant ?
Alors, pas de panique !
Oui, l’arrivée d’un enfant est source de stress et, effectivement, le corps d’une femme est durablement impacté par la grossesse. J’irais jusqu’à écrire par les mois de grossesse qui se succèdent.
Oui, la grossesse décentre la vie d’une femme comme la vie de couple. Oui, la vie d’une femme enceinte est, parfois, mouvementée. Et non, attendre un bébé n’est pas une maladie. Alors comment faire pour ne pas souffrir d’angoisse de la grossesse ? Comment être une femme enceinte épanouie et comment mener sa grossesse au mieux ?
De la tocophobie au bonheur d’être parents
Le choix de tomber enceinte est souvent le fruit – choisi – d’un arrêt de la contraception. Le fameux « arrêt de la pilule ».
Cahin caha, les spermatozoïdes ont œuvré et une ovulation a débuté, mais les futurs parents ne le savent pas encore. Tout commence par le fameux test de grossesse. Le retard des règles est souvent un indicateur de grossesse, et les hormones ont du mal à se tenir. Il s’agit alors de faire un test d’hormone HCG (Hormone Chorionique Gonadotrope).
Une prise de sang confirme les premiers signes de grossesse. Cette sérologie sera complétée par une recherche de virus (VIH/Virus du sida, et de l’hépatite). Les premiers examens médicaux commencent et seront suivis de bien d’autres. La future maman n’est pas au bout de ses peines surtout le premier trimestre de sa grossesse. Les premiers symptômes de grossesse font leur apparition et l’angoisse qui va avec.
Va alors débuter le ballet des rendez-vous chez le gynécologue. Il comptabilisera la fameuse, et ô combien nécessaire, aménorrhée. C’est ce qui permet de calculer les mois de grossesse et, partant, la fin de grossesse laquelle annonce la naissance du bébé. La future mère est alors dans les débuts de la grossesse, à l’aube des premières prises de poids.
De même temps, débuteront la peur des saignements, des nausées, des vomissements, les risques de fausse couche, voire l’angoisse d’une grossesse extra-utérine, ou l’angoisse d’avoir un enfant prématuré, à plus forte raison quand il s’agit d’une première grossesse.
Ces peurs sont d’autant plus vives quand la future mère a éprouvé les embûches d’une fécondation in vitro (dons d’ovocytes, fiv).
J’ai connu des futures femmes enceintes dans un désarroi profond lié à la peur d’attendre des jumeaux, certaines futures mères allant jusqu’à envisager une interruption volontaire de grossesse (IVG).
A l’inverse, ces futures mamans, ou d’autres, vont imaginer le futur sexe du bébé et ce faisant, choisir les prénoms du futur bébé.
Je m’en veux d’encore faire preuve de résistance mais, la grossesse, comme beaucoup de notre quotidien social, affectif et économique est… sous contrôle. Il y a donc peu de raisons objectives de craindre l’angoisse de la grossesse.
Médicalement, dès l’annonce d’une grossesse, la future mère fait l’objet d’une attention médicale programmée. Les risques existent mais sont minimisés, à plus forte raison quand on considère les visites chez le gynécologue, les échographies régulières, les analyses biologiques, et j’en oublie.
J’oubliais les nausées comme cadeau de bienvenue les premières semaines. Tout comme les crampes et le début des séjours prolongés aux toilettes. Bébé appuie de plus en plus sur la vessie, et l’envie de faire pipi va croissante.
Comment se rassurer en début de grossesse
Toutes les femmes enceinte ont besoin d’être rassurées en début de grossesse et l’attention médicale, comme l’attention du futur père comme celle e la future mère revêt un caractère essentiel à ce propos.
Par la suite, la maman va suivre un parcours balisé, un suivi de grossesse régulier chez les gynéco. Chaque trimestre de grossesse passe avec son lot d’analyses diverses :
Risque de toxoplasmose.
Risque d’une grossesse pathologique.
Échographies pour écarter toute suspicion de trisomie ou de malformations.
Si nécessaire, analyse du liquide amniotique.
En bref, recherche constante d’anomalies comme l’hypertension par exemple, chez la mère comme chez le bébé, ou de risque de diabète gestationnel ou de trouble de l’appétit.
D’où la nécessité de s’assurer de ce qu’il en est en matière d’acide folique. Période fort angoissante pour beaucoup de futures mamans.
Dans l’intervalle, les contractions se feront plus ou moins régulièrement sentir. Ces douleurs dans le bas-ventre qui font redouter un accouchement avant-terme ou la peur légitime d’un enfant mort-né. Autant de craintes qui chez les futurs parents obèrent – parfois – leur sexualité.
Rien que de trés normal dans toutes ces vicissitudes qui accompagnent la grossesse. Il suffit alors que la future maman se réfère à son médecin traitant comme au papa ou à la maman pour être rassurée.
Avant que je vous en parle, n’oubliez pas que si vous sentez que psychologiquement les choses ne vont pas bien pour vous, n’hésitez pas à consulter un psy même si cela vous inquiète. Vous n’êtes pas folle, vous avez juste besoin de soutien.
Comment ne plus avoir peur de tout pendant la grossesse ?
J’ai cru comprendre que chez certaines femmes, ces attentions médicales ont l’effet inverse à celui souhaité au point de générer des crise d’angoisse.
Certaines personnes plus sensibles que d’autres en conçoivent de l’angoisse voire de l’anxiété. C’est la projection de l’idée qu’il arrive quelque chose à leur bébé comme à elle même. Être enceinte est donc un élément anxiogène.
Il en est de même quant à la peur de se rendre chez le médecin traitant pour effectuer des analyses de suivi pré accouchement. Autant de démarches qui ne sont pas sans fragiliser certaines femmes au point qu’elles ressentent des symptômes d’angoisse de la grossesse.
Les semaines et les mois de grossesse passent, les questions s’accumulent et les crises d’angoisses aussi. Si avoir un bébé induit de se poser la question de choisir le lieu de naissance, le plus souvent, le gynécologue-obstétricien a ses « entrées » dans certaines maternités, mais demeurent tout un tas de questions :
Quels sont les droits de la future parturiente en termes de congés maternité ?
Dois-je allaiter ou non ?
Quels en sont les avantages du lait maternel pour le bébé ?
Quid du colostrum ?
Comment dois-je préparer et entretenir mes mamelons, et chaque aréole de mes seins ?
Vais-je accoucher par les voies naturelles à l’aide du péridurale ?
Y aura-t-il des complications qui nécessiteront une césarienne ?
Comment soigner mes vergetures ?
Qu’en est-il du suivi post-natal ?
Comment gérer un babyblues ou une dépression post-partum ?
Et le futur papa: quels seront ses comportements ?
Autant de questions qui, le temps venu, trouveront leurs réponses et, ainsi, rassureront la future mère sur ses peurs.
Comment ne plus avoir peur d’être enceinte ?
Bref… C’est compliqué.
A l’énoncé de tous ces paramètres, il y a de quoi verser dans la peur d’être enceinte, comme celle d’avoir peur de mettre un enfant au monde.
Si, en plus, vous considérez le contexte économique et social actuel, vous réunissez tous les motifs pour cultiver votre peur d’être enceinte et, par voie de conséquence, des symptômes d’anxiété.
Mais si vous regardez votre grossesse sous un autre angle, avoir le bonheur d’être parent peut être bien plus simple. Être maman, devenir parent, ne peut se réduire à un champ de contraintes et de peurs.
Une femme enceinte n’est pas malade. Pour autant, une future maman a besoin d’être médicalement entourée et d’être choyée que ce soit médicalement ou affectivement. Durant toute la période de gestation, la future mère est enveloppée d’attentions renouvelées et bienveillantes, du moins je le lui souhaite.
Il convient donc d’accompagner en faisant preuve d’écoute active, de bienveillance et de patience et, in fine, d’amour, ce qui constitue autant de comportements qui limitent les risques d’angoisse de la grossesse.
Les changements physiques issus d’une grossesse
Ce corps qui porte un enfant fait l’objet de tant d’attentions : hygiène alimentaire, sport, soins esthétiques, etc., de façon progressive et immuable. Mais il se peut que certaines femmes en conçoivent de l’angoisse parce qu’elles ont peur que leur corps ne retrouve pas pas sa plastique initiale.
L’avantage d’être suivie par des spécialistes permet de mesurer, qualifier et contrôler les risques de bouleversements qu’ils soient physiques ou psychiques ponctuels ou pérennes.
De fait, si une femme prend trop de poids, ou pas assez, les médecins l’accompagnent de sorte à ce que la future mère ne soit pas victime d’angoisse de la grossesse à propos de son corps.
Si, d’aventure, vous êtes inquiète à propos de votre avenir physique, n’hésitez surtout pas à consulter. Mieux vaut consulter plusieurs fois des professionnels médicaux ou psychologiques, ce qui est mieux que de faire silence ou, pire, de vivre un déni à propos de vos craintes.
Les changements psychiques liés à la grossesse
Une fois n’est pas coutume, la grossesse modifie les perceptions d’une femme quant à son propre corps.
Qui dit grossesse dit grossir. Alors, les notions de beauté, d’intérêt, de désir se font plus prégnants. L’image de soi, l’image du corps de la femme enceinte, sont appelés à se modifier, à évoluer, à être perçu de façon différente au fur et à mesure de l’avancée de la grossesse.
Ainsi, une future maman a légitimement peur d’être moins aimée ou désirée par le père ou la mère de son enfant. Il y a une certaine anxiété au cours de la grossesse et pas seulement à cause de la grossesse elle même mais aussi à propos de la suite.
Quand l’enfant nait, l’angoisse de la grossesse est donc normale au sens où cela génère des bouleversements parfois irréversibles dans la vie d’une femme.
Est-ce grave de faire des crises d’angoisses pendant la grossesse ?
Le stress et l’angoisse ne sont pas bons pendant la grossesse. Ils nuisent à la santé de l’enfant comme à la santé de la maman. Pour autant, les petites inquiétudes et les petites colères du quotidien ne sont pas graves.
Vous devez vous préserver du stress, mais vous ne devez pas non plus angoisser à la moindre contrariété en pensant que l’on fait du mal à son enfant. De même, une crise d’angoisse n’est ni grave ni dangereuse.
Cela n’a jamais tué personne et le bébé n’en souffre pas non plus. En revanche, si ces crises se multiplient, vous devez impérativement agir. La santé psychique de la maman est fragile et il faut lui venir en aide.
Sur le long terme, une anxiété trop importante nuit à la santé de la maman et de l’enfant.
Comment contrôler son stress pendant une grossesse ?
La grossesse est une période particulièrement angoissante pour certaines femmes enceintes. Les préoccupations sont nombreuses et bien naturelles.
Quand je fais allusion à une angoisse de la femme enceinte, je pense a l’inquiétude de la future mère tant à propos de sa grossesse, que de l’accouchement, et du bon développement de l’enfant.
A ce propos, je me remémore cette amie qui m’a dit un jour au sujet de mon épouse qui attendait notre premier enfant, je cite : « Être enceinte n’est pas une maladie« . Pour autant, être enceinte induit des changements corporels et diverses douleurs.
Enfin, l’arrivée d’un enfant, même s’il n’est pas le premier, est un grand changement. Or, les grands changements sont la source de nombreuses anxiété.
Il ne faut donc pas hésiter à demander de l’aide ou à consulter un(e) thérapeute si vous vous sentez stressé(e) au cours d’une grossesse.
Vous pouvez aussi pratiquer des exercices de méditation, de relaxation ou encore de yoga pour vous détendre. Aujourd’hui, il existe un. ombre important de groupes qui accompagnent les futures mamans de sorte à ce qu’elles soient le plus détendues possible pendant leur grossesse ce qui permet aux intéressées d’aborder l’angoisse de la grossesse avec moins d’appréhension.
Pourquoi êtes-vous angoissée par la grossesse ?
La grossesse est très angoissante parce qu’elle est une période charnière dans la vie d’une femme et l’appréhension de l’arrivée d’un enfant et de ses conséquences n’est pas toujours facile à gérer. En plus, la grossesse chamboule le corps, aussi bien physiquement que du côté des hormones.
C’est donc une période stressante, face à laquelle la femme enceinte peut se sentir très seule. Effectivement, malgré tous les efforts du père, de la mère et de l’entourage, l’anxiété de la femme enceinte peut-être alimentée par un sentiment d’incompréhension.
L’anxiété est souvent le résultat de nombreuses préoccupations, souvent irrationnelles.
Or, ces pensées irrationnelles reposent parfois sur des sensations bien réelles, mais mal interprétées, sensations qui n’appartiennent qu’à la femme enceinte et lui donnent l’impression de ne pas parvenir à communiquer avec son entourage.
Dès lors, n’hésitez pas à en parler autour de vous, à vos proches et aussi à votre gynécologue obstétricien.
La peur de perdre l’enfant
L’anxiété pendant la grossesse a de multiples origines qui s’additionnent parfois. Souvent, la peur de perdre l’enfant, ou même de simplement nuire à sa santé, figure parmi les premières causes d’angoisse de la grossesse.
Le premier trimestre est particulièrement inquiétant car c’est à ce moment-là que les risques de fausses-couches sont les plus importants. Néanmoins, le reste de la grossesse n’est pas tellement plus reposant.
Souvent, la femme enceinte s’inquiète démesurément pour le développement de son enfant, et multiplie les comportements de préventions, ce qui peut parfois l’isoler et aggraver l’anxiété.
Vous devez donc absolument écouter les conseils et les recommandations de votre médecin.
La peur de l’accouchement
La peur de l’accouchement est une autre peur très courante qui apparaît pendant la grossesse. L’accouchement est une épreuve douloureuse et violente pour le corps de la femme.
Outre l’inconfort que cela crée pendant la grossesse, cette phobie – la tocophobie – rend l’accouchement difficile, voire périlleux. Je ne saurais alors que trop vous suggérer de traiter rapidement cette inquiétude quand vous constatez qu’elle commence à dégénérer.
La peur de ne pas être une bonne mère
Cette peur figure systématiquement dans la liste des peurs évoquées par une majorité des femmes enceintes. Heureusement, cette inquiétude disparaît rapidement dès que la jeune maman rencontre son enfant.
Dans bien des cas, l’amour inconditionnel qu’elle ressent immédiatement lui fait oublier ses craintes qui ont accompagné la grossesse. Dans d’autres cas, l’inquiétude ne passe pas.
Ce n’est pas toujours un problème, car se préoccuper du bien-être de son enfant est normal et sain.
En revanche, les femmes que cette angoisse gêne peuvent enquêter sur ses origines. Parfois, c’est une simple conséquence d’un trouble anxieux plus global. Dans d’autres cas, c’est l’expression d’un traumatisme passé.
Prendre le temps de le comprendre est essentiel pour le bien-être de la jeune maman, et se faire aider à ce propos est une démarche adulte et responsable.
La peur de ne pas retrouver son corps d’avant
La dernière peur que les femmes enceintes évoquent concerne leur corps. La grossesse est un chamboulement brutal de l’équilibre physique et physiologique.
Beaucoup de femmes aiment se voir enceintes mais craignent tout de même de ne pas retrouver le corps qu’elles aimaient avant la grossesse. Chaque cas est très différent, mais l’anxiété n’a jamais aidé personne à obtenir le corps de ses rêves.
Alors, essayez de rapidement couper court à cette angoisse avant qu’elle n’amène son lot de conséquences délétères. Je pense notamment à l’alimentation ou, à l’inverse, à une pratique sportive excessive et dangereuse pour l’organisme.
Quel calmant prendre quand on est angoissée par une grossesse ?
Les femmes enceintes qui veulent agir tout de suite sur l’angoisse peuvent utiliser des calmants en attendant de la traiter avec un thérapeute comportemental. Idéalement, on conseille de se tourner vers les calmants naturels, que ce soient des infusions de plantes ou des exercices de respiration et de méditation.
Dans les cas extrêmes, on peut aussi recommander la prise d’anxiolytiques. Il est impératif de ne prendre ce genre de médicament qu’après avoir demandé son avis à un médecin. Il ne vous prescrira toujours que la posologie minimale des rares anxiolytiques adaptés à la grossesse.
Ce n’est évidemment pas une bonne solution et la prise d’anxiolytiques ne doit pas devenir une habitude pour calmer l’angoisse de la grossesse dans la mesure où cela nuit considérablement à la santé de l’enfant.
Comment ne plus avoir peur d’être enceinte ?
Si vous êtes victime d’angoisse de la grossesse, n’hésitez surtout pas à en parler à votre médecin traitant.
Il ou elle vous orientera vers un(e) spécialiste de l’accompagnement des femmes enceintes victimes d’angoisse de la grossesse. Cela vous évitera bien des troubles émotionnels et diminuera les facteurs de stress inhérents à tout bouleversement, même souhaité.
N’hésitez pas à consulter pour parler de vos angoisses à des professionnels.
Plus vous parlez, plus vous prévenez le risque de baby-blues ou de dépression post-partum lesquels sont deux facteurs d’angoisse de la grossesse qui, identifiés suffisamment tôt, sont pris en charge de façon efficace.
Mais il existe aussi une solution particulièrement efficace à l’angoisse de la grossesse ou à la peur d’être enceinte.
Cette solution à la peur d’être enceinte vous permet de retrouver confiance et, partant, d’apprécier tout le bonheur d’être parent. Vous trouverez des précisions à ce propos en bas de cet article.
Si vous avez des questions, merci de m’en faire part dans la zone réservée ci-dessous (onglet « Commentaires »).
Jérôme a 24 ans, il est interne en médecine et souffre d’aquaphobie.
Cette année, nous passons nos vacances en Haute Savoie où nous avons la chance de pouvoir faire du bateau. C’est mon plaisir depuis que j’ai 12 ans. La météo s’y prête, le temps est beau, le lac est calme mais le coup de vent arrive.
Ce que je ne sais pas ce que le coup de vent s’annonce sous les traits de Jérôme : il a peur dans l’eau. Il souffre d’aquaphobie et sa peur de l’eau est bien plus violente que je ne l’imagine.
Jérôme est arrivé le matin même avec sa compagne. Ils sont amis avec l’un de mes enfants, lui aussi interne en médecine. Le déjeuner se déroule fort agréablement au bord du lac.
Depuis que j’ai fini mon plat, je m’impatiente à l’idée d’aller naviguer. J’essaye de faire pression sur mes hôtes, sans succès. Tout comme les membres de ma famille, Jérôme m’oppose un vague : « … on a le temps… ».
Sur le coup, je me dis qu’il a raison mais qu’il faut profiter du lac tant qu’il n’y a pas de ces coups de vent auxquels ce plan d’eau nous habitue. Ce n’est que plus tard, vers le milieu d’après midi, que je comprends pourquoi l’ami de ma fille souhaite prendre son temps.
Histoire d’une aquaphobie persistante
L’eau est un élément naturel à l’homme.
En conséquence, l’être humain n’a pas à craindre ce qui fait partie non seulement de son environnement, mais de lui même. L’eau est constitutive de l’homme, il n’y a donc pas de raison d’en avoir peur, et pourtant.
Quand, enfin, nous montons à bord, au moment de partir, ma fille me glisse doucement un message. Sur le coup, accaparé par notre départ, je réponds par un vague « OK ». Tout le monde est détendu. Destination le milieu du lac où nous pouvons profiter du beau temps, du calme et de la baignade.
Aussitôt dit, aussitôt fait. J’entends le clapotis de l’eau sur la coque, j’aime ce bruit. A bord, les uns et les autres discutent, se font bronzer ou lisent, ou les deux. En ce qui me concerne, je savoure une légère brise puis entreprend une petite sieste tout en surveillant les alentours. Je suis responsable du bord.
A un moment, mon épouse et notre fille entreprennent de se baigner. « Faites donc » me dis-je et de proposer à qui le souhaite une activité nautique. Pas de réponse. Je regarde Jérôme et je vois bien qu’il n’a pas l’air très à son aise.
C’est sans compter sur le regard plein de désapprobation de ma fille qui me rappelle – doucement malgré son regard – ce qu’elle m’a dit au moment où nous quittions le quai : « Papa, je te rappelle que Jérôme a peur de l’eau. Il souffre d’aquaphobie« .
Oups !
Jérôme, médecin et aquaphobe
Je me rassieds en me disant que je suis maladroit. Peu de temps après, Jérôme est invité par sa compagne à se baigner. Il lui sourit, de ce sourire gêné que nous sommes tous capable d’avoir quand nous ne savons pas comment ni par quel moyen décliner une invitation, et encore moins nous affirmer à ce sujet.
Sa compagne insiste, il sourit, pose le livre qu’il est entrain de lire, puis, il déplie son corps d’1,85 m. Je vois bien qu’il ne semble pas très assuré à bord mais, je me dis que tout le monde n’est pas obligé d’avoir le pied marin.
Jérôme escalade la banquette arrière du bateau. Sa compagne est dans l’eau. Non sans lui adresser de grands sourires, elle l’invite de façon de plus en plus pressante à se baigner. Mal assuré me semble t’il, Jérôme s’assoit, pose ses pieds dans l’eau et c’est là que les symptômes de son aquaphobie apparaissent.
Les symptômes de l’aquaphobie
A peine les pieds posés sur le dessus de l’eau, Jérôme éprouve des difficultés à respirer. Sa respiration devient haletante, son abdomen se gonfle et se dégonfle à un rythme très rapide. Il avance un pied qu’il pousse un peu plus dans l’eau, tente le second puis l’enlève et, enfin, recule.
Il s’assied plus au fond de la plage arrière du bateau. Dans la mesure où le bateau bouge un peu du fait e la houle, je me demande s’il a peur de tomber. Sa compagne insiste. Il finit par dire qu’il va mais plus tard. Pour le moment, il préfère lire. Elle accuse réception de son message non sans lâcher un « dommage » puis continue à se baigner.
J’en profite pour entreprendre Jérôme non pas sur sa peur de l’eau mais sur le côté noir et profond des lacs. Je commence à lui expliquer que je ne souffre pas d’aquaphobie mais que je suis malgré tout légèrement angoissé à l’idée de me baigner dans une eau aussi noire. Je lui explique mes peurs d’enfant quand je craignais qu’un monstre marin sorte de l’eau et me dévore. Jérôme rit.
J’enchaine et explique à Jérôme que beaucoup de personnes souffrent d’aquaphobie. Qu’effectivement, ils ont raison d’avoir peur dans l’eau bien que ce soit un élément naturel. De la même façon que le vent, l’au est capable de commettre des dégâts terribles quand elle est déchainée.
Jérôme et moi devisons sur les risques de la baignade, de la peur de est se noyer, comme des possibles angoisses ressenties au seul contact de l’eau.
Nous nous questionnons l’un l’autre sur la signification de ces angoisses jusqu’au moment où l’un de nous pose la question de savoir quel comportement il faut adopter quand quelqu’un fait une crise d’angoisse, voire une attaque de panique, au contact de l’eau.
Comment se noyer dans les tentatives de solution ?
Comment faire si on est victime de crise de panique liée à son aquaphobie ?
Ne voyez aucun cynisme dans cette question que j’ai posé à Jérôme. En effet, l’aquaphobie est souvent une porte d’entrée vers une peur panique de l’eau que l’on appelle aussi : hydrophobie.
Quand je pose cette question à Jérôme, c’est simplement pour l’aider et identifier ce que l’on appelle des tentatives de solutions, lesquelles n’ont malheureusement pour effet que d’ancrer plus encore la personne souffrant d’aquaphobie dans son problème.
Jérôme me regarde droit dans les yeux. J’ai l’impression qu’il me défie puis il me répond : « J’ai peur de l’eau, je souffre d’aquaphobie« .
Je lui réponds que je suis bien ennuyé de l’avoir fait monter sur le bateau et que si j’avais été vigilant, je n’aurais pas insisté pour que sa compagne et lui viennent avec nous. Il me répond que, de toute manière, il faut bien qu’il lutte contre son problème lequel l’empêche de vivre certains loisirs.
Première erreur.
Seconde erreur, Jérôme s’ordonne d’aller dans l’eau malgré l’intensité de son angoisse. Il agit ainsi pour dépasser son aquaphobie.
Je le questionne sur les symptômes qu’il ressent et lui de m’expliquer de façon très académique – je vous rappelle qu’il est médecin -, son oppression respiratoire, celle de sa cage thoracique, ses peurs qui l’étreignent quand il est directement confronté à son aquaphobie.
Par contre, il ne s’explique pas pourquoi il a peur.
Fondamentalement, il n’a pas e problèmes particuliers avec l’eau, n’a jamais manqué de se noyer, ne s’est pas non plus retrouvé en perdition en plein milieu d’un plan d’eau qu’il s’agisse d’un lac, d’une piscine ou de la mer.
En ce qui me concerne, il m’est arrivé de sentir une peur panique m’envahir alors que j’étais sur le Lac du Bourget à Aix les Bains. Cette eau noire m’a quasi terrorisé et en y repensant, j’en frémis encore tout en sachant pourquoi. C’est comme une peur d’enfant, celle d’être englouti par cette eau, ou de voir surgir un truc que je n’aurais pu voir. Un monstre ?
Mais revenons à Jérôme.
Il n’a pas non plus été victime d’un accident nautique mais, pour autant, la seule idée d’aller à l’eau le terrorise. D’après lui, rien ne le prédispose à souffrir autant d’aquaphobie.
Il ne faut pas se faire violence quand on a peur de l’eau
Nous continuons à discuter un peu puis, délibérément, je propose d’aller ailleurs. Tout le monde est d’accord. Pour les connaisseurs, nous nous rendons au fond du lac, en direction de Doussard. Ensuite, nous projetons d’aller boire un verre à Annecy même.
Ce qui doit arriver arrive. Jérôme est de nouveau – cordialement – invité à se baigner. Je lui oppose qu’au regard de son aquaphobie, rien ni personne ne peut l’y obliger. S’il le souhaite, il reste à bord. Jérôme refait les mêmes gestes que la première fois, il est tout aussi mal assuré et sa respiration devient forte et rapide.
Il a toutes les peines du monde à décoller ses fesses de la banquette et au moment même où il décide de se laisser glisser dans l’eau, du sang coule de son nez.
Il n’y prête pas attention et s’immerge. Inquiet, je le surveille de loin. Sa compagne vient rapidement le saisir dans ses bras et lui exprime son contentement.
Elle est contente mais Jérôme en est quitte pour une peur terrible. Il vient de s’infliger un acte qui lui fait mal tant physiquement que psychiquement, et c’est la dernière des choses à faire.
C’est tout à son honneur d’avoir voulu faire plaisir à sa compagne mais cela ne résout rien. Se faire violence comme Jérôme vient de le faire ne résout rien.
La peur de l’eau est une phobie violente
Courageux, Jérôme s’agrippe à la coque du bateau puis il pousse sur ses jambes pour s’éloigner du bateau pour être autonome. Il est désormais seul à peine à 2 mètres du bateau.
Il fait des gestes avec ses bras et ses jambes comme quelqu’un qui se noie. Vraisemblablement, il lutte. C’est tout à son honneur que d’essayer de se forcer à ne pas être réduit à l’état de plagiste mais, c’est totalement inutile.
En réagissant de la sorte, il aggrave ses symptômes d’aquaphobie. Il essaie de se convaincre que tout va bien alors que tout va mal.
Tout d’un coup, il se rend compte qu’il saigne du nez et entreprend de remonter à bord. Tremblant, enroulé dans sa serviette de bain, il s’assied au fond de la banquette sur laquelle il reste assis une bonne heure, sans bouger, le temps que ses symptômes d’aquaphobie s’apaisent.
La peur de se baigner dans une piscine aurait-elle un bénéfice caché ?
Une peur, donc une angoisse – laquelle est un symptôme d’anxiété – a toujours un intérêt, un bénéfice caché inconscient, bien évidement. Par bénéfice, comprenez que la personne qui rencontre un problème se protège grâce à son problème.
Ainsi, quelqu’un qui souffre d’aquaphobie se protège de la peur de baigner dans une piscine en s’abstenant d’y rentrer d’une part, et en trouvant tout un tas de prétextes fallacieux.
Dès lors, ce qui est un problème devient une solution, et c’est le principe même de l’évitement lequel repose sur une adéquation positive :
Problème sur comportement égal solution ce qui, vous en conviendrez, est un sacré paradoxe.
Ce qui fait peur protège mais, à force, ce qui agissait comme un élément protecteur hier, sera un facteur aggravant demain.
Plus on évite plus on aggrave. Plus on attend d’un comportement qu’il produise un effet, moins il en a. C’est la problématique du but conscient : plus on tend vers lui, moins on l’atteint.
En refusant de lâcher prise quant à la peur de se baigner dans une piscine, vous niez le fait que vous ne contrôlez plus votre problème et encore moins la solution que vous avez utilisé pour avoir la main sur le dit problème.
Vous aggravez donc votre peur en essayant de contrer votre phobie à l’aide de nouvelles stratégies de contrôle ce qui aggrave les symptômes de l’aquaphobie sachant que le moyen le plus utilisé en pareille situation, c’est : essayer de se rassurer.
Nul n’est besoin de tenter de se rassurer pour dépasser un problème, ni d’essayer de se convaincre qu’il n’y rien à craindre une fois dans l’eau du fait de la présence de maitres nageurs.
Ce type de comportement repose sur un déni de la réalité. Dès lors, on a perdu le contrôle et il est plus que nécessaire de demander de l’aide pour trouver une solution à la peur de se baigner dans une piscine.
Dans le cas de Jérôme, pour obtenir l’approbation de sa compagne, et par peur d’être jugé par ses hôtes, il s’inflige de se mettre à l’eau au prix de douleurs physiques. Et demain, qu’en sera t’il ?
Il se fera de plus en plus mal et obtiendra de moins en moins la reconnaissance attendue parce que les autres vont percevoir ses douleurs et les lui reprocher parce qu’ils lui tiendront rigueur de ne pas y apporter de solution.
L’hydrophobie invite à se mentir à soi même et à faire preuve d’orgueil
Comme je viens de l’écrire, il y a fort à parier que les personnes concernées dénient la réalité de leur aquaphobie puisque, dans leur quotidien, leur vie n’est pas en danger.
Ainsi, elles persistent à minimiser leur problème alors qu’elles savent depuis longtemps qu’elles en ont perdu la maitrise et que, ce faisant, leur phobie constitue un vrai handicap sur le moyen ou long terme plutôt qu’un véritable intérêt.
En l’espèce, le déni est représenté par un orgueil toxique puisque l’aquaphobie renvoie à un problème bien plus important : l’estime de soi, l’affirmation de soi, la confiance en soi, l’autonomie, et j’en passe.
Ainsi, ces personnes expriment leur peur d’être jugées voire d’être mises à l’index à cause de leur problème. Dès lors, tout comme Jérôme qui se force à aller dans l’eau, elles s’auto appliquent un comportement victimologique pour se protéger.
Elles se font du mal pour se faire du bien alors que, sauf exceptions, on ne souffre pas par plaisir.
Alors oui, l’aquaphobie a son intérêt comme bien d’autres phobies, encore faut-il comprendre lequel.
Quand l’intérêt cède la place au désavantage, l’adéquation positive ne fonctionne plus. Il devient donc urgent de trouver une solution à l’aquaphobie surtout quand on passe ses vacances au bord de la mer. Suivez mon regard…
Pourquoi a t’on peur de se baigner dans la mer ou ailleurs ?
Il existe de multiples solutions pour traiter l’aquaphobie et, plus particulièrement, la peur de se baigner dans la mer.
De la psychologie, en passant par la méditation, la relaxation ou je ne sais quelle autre pratique. Si certaines peuvent vous aider à vous détendre, elles ne vont pas résoudre votre problème de peur de se baigner dans la mer.
En effet, la question n’est pas tant de savoir pourquoi vous avez peur dans l’eau de mer, mais comment ne plus être aquaphobe.
Si je reprends l’exemple de Jérôme, ce médecin qui a peur dans l’eau, il n’est pas impossible qu’il ait peur d’être englouti par l’immensité du lac et qu’ainsi il se noie ce qui revient au même quand il s’agit de l’immensité d’une mer quelconque.
Mais que son aquaphobie repose ou non sur ce type de raisons, en quoi le fait de le savoir l’aide t’il à trouver une solution ?
Être victime d’aquaphobie peut correspondre à un ou plusieurs traumatismes vécus dans l’enfance comme avoir eu du mal à apprendre à nager, avoir des difficultés à rester la tête hors de l’eau, ou être terrorisé(e) par le principe d’Archimède, et j’en oublie.
Dans tous les cas, il s’agit de la peur de perdre le contrôle.
Vous pouvez toujours tenter d’analyser le pourquoi de votre aquaphobie mais, pendant ce temps là, vous n’aurez aucune solution pour nager sereinement, plonger dans la piscine, ou vous laisser porter par l’eau et, ainsi, partager des moments agréables avec vos proches.
Vous continuerez à avoir du mal à lâcher le rivage ou, à tout le moins, à vous éloigner du bord, là où vous avez pied, et ne profiterez donc pas de l’instant présent.
Car, oui, vous êtes dans le contrôle comme toujours quand il s’agit de phobie et c’est cela qu’il va falloir traiter puisque lâcher le contrôle c’est vous faire confiance.
Sans le savoir, j’ai longtemps souffert d’acrophobie, pour autant, je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite.
Autant me retrouver en haut de la Tour Eiffel n’était pas un problème, autant me retrouver sur la passerelle du téléphérique de l’aiguille du midi a été un drame. Mais, çà, c’était avant que je ne découvre les moyens de traiter mon acrophobie avec la thérapie comportementale.
Peut-être vous demandez-vous si vous souffrez d’acrophobie ? A moins que vous ne vous soyez posé la question parce qu’il vous est déjà arrivé de ressentir une peur des hauteurs et du vide importante, ou étonnante ? Peut-être avez-vous remarqué que, depuis cette première fois, inattendue, vous continuez à souffrir d’acrophobie ?
Du coup, même si vous ne passez pas votre vie en haut des gratte ciel, ou sur le somment de l’Himalaya, vous vous posez la question de savoir à quoi tient votre acrophobie.
Alors, je m’en vais vous expliquer tout ce qui concerne cette peur des hauteurs, c’est à dire, les symptômes de l’acrophobie, et comment soigner l’acrophobie.
Définition de l’acrophobie
C’est une lapalissadeque de l’écrire mais, dans acrophobie, il y a phobie. Les phobies sont généralement des peurs ou des craintes irraisonnées, hors de contrôle.
L’acrophobie est donc une crainte, une hantise, ou encore une peur extrême des hauteurs et du vide. C’est l’une des phobies les plus communes, et les courantes. C’est un problème sérieux et handicapant, même si cette sensation de peur est irrationnelle.
Il existe tout un tas de gens contraints de refuser un emploi à cause de leur peur des hauteurs.
Ainsi, l’idée même de se retrouver coincés dans le bureau au 24è étage d’une tour leur est insupportable. De la même façon, elles peuvent refuser d’aller voir un ami malade parce qu’il se trouve hospitalisé dans une chambre au 4e étage.
La perception de la dite hauteur est propre à chaque individu. Ainsi, pour certaines personnes les symptômes de l’acrophobie peuvent s’exprimer dès le 1er étage (environ 5 mètres), et pour d’autres pas avant le 5è étage.
Dans la même veine, pour une personne qui souffre acrophobie, monter sur une échelle ou en descendre, aller sur le balcon ou encore regarder par la fenêtre, sont de véritables épreuves.
Ces personnes vont donc tout faire pour éviter de se confronter à ce qui leur pose problème. Et, bien sur, comme j’ai coutume de l’écrire, plus le processus d’évitement est utilisé, plus c’est contre productif.
C’est exactement la même chose quand une personne est phobophobe. Plus elle essaie de contrôler sa peur d’avoir peur, pire c’est.
Les symptômes de l’acrophobie
Imaginez : vous êtes en hauteur et vous cherchez expressément à redescendre. Du coup, vous évitez de regarder vers le bas et cherchez à vous agripper, ou à vous accrocher, à quelqu’un ou à quelque chose.
Vous avez peur quand vous êtes en hauteur, et cela vous met dans une situation inconfortable. Alors, cela se confirme, vous souffrez d’acrophobie.
L’acrophobie n’est pas le vertige.
En effet, le vertige est l’un des symptômes de la peur du vide et de la hauteur. Le fait d’être en hauteur va engendrer une crise de panique chez la personne victime de cette phobie.
On parle alors de crise de panique sur la foi des éléments suivants :
Vertige (sensation de rotation, tremblement des jambes),
Jambes qui flageolent,
Accélération du rythme cardiaque,
Étourdissement,
Paralysie temporaire,
Incapacité à se raisonner, à objectiver,
Besoin irrépressible de fuir.
Les causes de l’acrophobie
Pour mieux comprendre l’acrophobie, il faut chercher à en connaitre sa source. Deux facteurs sont souvent à l’origine de cette peur du vide, ou des hauteurs :
Un ancien traumatisme (ex: chute pendant votre jeunesse).
Une défaillance de l’oreille interne.
L’oreille interne joue un rôle primordial au niveau de la circulation des informations du cerveau aux membres, et par rapport à l’équilibre du corps. Si ce fonctionnement est affecté, il y a risques d’informations contradictoires au corps, aux muscles, à l’œil, et au cerveau.
Il y aura alors une confusion au niveau de l’organisme qui va réagir différente et, du coup, de façon inadaptée. Les informations reçues ne pourront plus être évaluées convenablement. Vous allez donc vous sentir déstabilisé(e).
C’est exactement ce qu’il m’est arrivé en haut de l’aiguille du Midi.
Des amis, mon épouse et moi, attendions depuis un bon moment l’arrivée du téléphérique pour redescendre. Nous étions à plusieurs, perchés sur une passerelle en colimaçon. Je sentais la passerelle bouger latéralement, sans doute le poids des personnes présentes, et le vent. J’ai senti que je me liquéfiais puis tout le monde s’est moqué de moi. Ce n’est qu’une fois redescends à Chamonix que j’ai retrouvé mon calme. Je suis sorti traumatisé de cette épreuve.
Pendant des années, j’étais mortifié à l’idée d’aller en hauteur. Je pense que, d’une certaine façon, j’avais honte de ne pas savoir maitriser ma peur alors que je n’avais aucune raison d’avoir peur. Dans tous les endroits en hauteur, tout était savamment sécurisé, et pourtant.
Des années plus tard, confronté aux conséquences de mon acrophobie, je me suis fait aidé par un confrère.
Depuis lors, je sais quoi faire, et comment faire. Je ne ressens plus aucune anxiété, ni honte ou culpabilité, à l’idée de me trouver, debout sur mes pieds et mes jambes, à 3000 mètres de hauteur.
L’acrophobie est le symptôme d’un tempérament anxieux
L’acrophobie touche beaucoup plus les femmes que les hommes.
Peut-être est-ce parce que les femmes ont naturellement tendance à être anxieuses. Une personne naturellement anxieuse est donc plus exposée à l’acrophobie que le reste de la population.
Il faut également signaler que, chez certaines personnes, la source de l’acrophobie provient des réactions de leurs parents, ou de leur entourage proche, vis-à-vis des hauteurs.
Les parents qui ont généralement peur des hauteurs donnent un modèle de réactions négatives et anxieuses à leurs enfants, lesquels finissent par se l’approprier, et le reproduire.
« Pourquoi, moi l’enfant, saurais-je gérer ce que mes parents n’arrivent pas à faire. Si eux n’y arrivent pas, moi non plus. S’ils ont peur, je ne peux qu’avoir peur« .
A leur tour, certains de ces enfants, devenus adultes, deviendront acrophobe. Ce qui, une fois n’est pas coutume, confirme combien l’éducation a sa part quant à la pathologie d’un individu.
De fait, traiter l’acrophobie repose sur des stratégies comportementales spécifiques à chacun.
Acrophobie : les différents traitements
Il existe plusieurs méthodes pour traiter l’acrophobie :
Homéopathie.
Hypnose.
Kinésithérapie.
Thérapie comportementale.
Il est de notoriété publique que la thérapie comportementale est la méthode la plus efficace pour soigner les phobies.
Elle est donc toute aussi efficace pour soigner l’acrophobie puisque l’approche comportementale vous amène à progressivement corriger, puis à éliminer vos pensées, et croyances erronées.
Dans l’approche comportementale, et de façon préalable, le thérapeute va essayer de vous amener à accepter votre acrophobie.
En effet, et malheureusement, les personnes ayant peur du vide, donc souffrant d’acrophobie, sont souvent traitées de personnes faibles.
Plus simplement, il est souvent dit à leur sujet qu’elles manquent de courage. Les intéressées ont alors tendance à cacher la réalité de leur acrophobie, parce qu’elles en conçoivent de la honte (ex: votre serviteur).
C’est d’ailleurs comme cela que l’on entend beaucoup plus souvent parler de vertiges.
C’est un peu comme les personnes qui disent être allergique au tabac pour justifier leur abstinence au lieu de simplement reconnaître qu’elles sont dépendantes au tabac (j’en parle en connaissance de cause, je le suis…).
D’ailleurs, ne dit-on pas que le tabac est… une drogue?
La thérapie comportementale
Ensuite, le thérapeute comportemental va vous aider aider à décrire, et à identifier puis déchiffrer vos émotions ce qui va vous permettre de les anticiper.
Par la suite, grâce à différentes techniques complémentaires (ex: relaxation), vous pourrez plus facilement changer de comportement en situation de stress ou de panique face à des situations d’exposition au vide ou à des hauteurs conséquentes.
Par exemple, vous saurez mieux gérer une crise d’angoisse face au vide. Avec le temps, l’objectif est, bien sur, de neutraliser votre acrophobie, c’est à dire de ne plus le vivre comme un problème.
En ce qui me concerne, je sais que je suis acrophobe, mais après l’aide d’un confrère, je ne le vis plus comme un problème. Je sais désormais quoi faire, et comment faire.
Quoiqu’il en soit, pour traiter l’acrophobie, vous pouvez vous référez à la thérapie comportementale en cabinet, ou recourir à un programme thérapeutique en ligne.
Dans l’intervalle, quand vous êtes exposé(e) au vide, vous pouvez :
Respirer profondément,
Garder les yeux ouverts plutôt que fermer,
Soutenir une vision droite, et loin devant vous,
Vous concentre sur une tâche, ou un point, afin de ne pas paniquer,
Prendre appui sur une personne, ou quelque chose, pour avancer.
Ne pas faire n’importe quoi pour soigner l’acrophobie
Dans le cadre de votre traitement, il y a de fortes présomptions que vous vous essayiez à braver votre peur du vide, et alliez en hauteur. Vous pourriez aussi tenter de passer sur un pont, ou une passerelle.
Si vous envisagiez de tels comportements d’exposition, soyez très vigilant, et ne forcez rien. Progressez très doucement, faites un pas en avant et deux en arrière (dans le programme thérapeutique que j’ai conçu, je vous explique comment faire, et pourquoi cette méthode très paradoxale).
En bref, respectez-vous.
Effectivement, je vois trop de gens qui se sont essayés à des expositions massives, et qui se retrouvent encore plus bloqués qu’avant, simplement parce que, par orgueil, elles s’en sont trop demandé.
Si dans la région dans laquelle vous habitez, il n’y a pas de cabinet de thérapie comportementale, je vous invite à regarder la vidéo en bas du présent article (lien jaune). Elle vous explique comment vous traiter l’acrophobie facilement et rapidement.
Pour information, l’acrophobie, ou peur du vide, ou peur des hauteurs, est résolue en moins de 2 mois avec ce programme thérapeutique en ligne, lequel vous garantit plus de 95 % de résultats positifs.
Alors, comme le conclut l’un de mes amis, à chaque article qu’il écrit dans le cadre de ses activités professionnelles… Enjoy!
Acrophobie ou peur des hauteurs : y a t’il une différence ?
La peur du vide est une réaction naturelle et parfaitement saine. Face au danger, notre cerveau réagit et tente de nous préserver. Malheureusement, cette peur entraîne parfois des effets secondaires indésirables, comme des vertiges (symptômes de peur du vide).
Dans les cas extrêmes, cela provoquer des crises de panique, des vomissements voire des évanouissements. On parle alors de phobie. Quel que soit le degré d’appréhension, il est nécessaire d’apprendre à maîtriser sa peur du vide.
La peur du vide est différente du vertige. Avoir le vertige en hauteur est une réponse physiologique normale qui disparaît avec l’habitude. L’acrophobie implique une réaction plus forte, comprenant parfois des vertiges.
Il suffit de s’imaginer en hauteur ou de regarder quelqu’un en hauteur pour qu’elle se déclenche. Les crises de phobie peuvent alors être très violentes.
Faire la différence avec la peur des hauteurs et les vertiges
La peur du vide et les vertiges ne sont pas du tout la même chose.
La peur du vide et de la hauteur, que l’on appelle acrophobie dans ses formes pathologiques, provoque des vertiges, mais on peut avoir des vertiges sans acrophobie.
Il est vital de faire la différence entre les deux car les traitements varient selon la pathologie. Le vertige correspond à une sensation de déplacement du corps par rapport à l’environnement et inversement.
L’environnement semble pris dans des mouvements incontrôlables auxquels le corps ne peut pas s’adapter malgré tous vos efforts. En d’autres termes, et pour simplifier grossièrement, la tête vous tourne.
L’acrophobie de son côté, c’est-à-dire la peur du vide, se manifeste quand vous vous trouvez en hauteur ou près du vide. Même si la simple idée du vide peut vous donner une attaque de panique, elle a besoin d’un élément déclencheur, ce qui n’est pas toujours le cas des vertiges.
En fait, la peur du vide est une phobie.
C’est donc un trouble anxieux et psychique qui nécessite une solution sur le plan psychologique. Les vertiges peuvent être le résultat d’un problème neurologique, d’une pathologie à l’oreille interne, d’une arthrose cervicale, etc.
Ce sont donc deux problèmes bien distincts.
Les symptômes de la peur des hauteurs
La peur des hauteurs est une peur plutôt répandue.
Ses symptômes sont assez classiques et correspondent aux symptômes de presque toutes les phobies. Cependant l’objet de la phobie implique quelques originalités, comme la sensation d’être irrésistiblement attiré(e) par le vide.
Voici donc les symptômes de l’acrophobie :
Vertiges et perte d’équilibre,
Paralysie temporaire, notamment à cause de spasmes musculaires,
Nausées et douleurs intestinales,
Sentiment d’oppression et difficultés respiratoires,
Accélération du rythme cardiaque,
Sueurs froides.
Les personnes qui souffrent d’acrophobie redoutent l’apparition d’une crise. et font généralement en sorte d’éviter toutes les situations susceptibles d’alimenter la phobie :
Vacances à la montagne,
Déjeuner sur un balcon,
Visite d’un appartement ou d’un bureau au sommet d’une tour,
Etc.
Parfois, la simple appréhension d’une situation de ce genre provoque les premiers symptômes de la phobie.
Comment se déconditionner de la peur des hauteurs ?
Il n’existe pas de médicaments contre la phobie.
Au mieux, les médecins prescrivent des anxiolytiques pour permettre au patient de passer une épreuve difficile. Par exemple, si vous avez une phobie de l’avion, prendre un anxiolytique facilite un voyage de quelques heures sans que vous n’ayez à supporter une crise de panique.
Ce n’est malheureusement pas une solution à long terme.
En effet, la phobie reste et les anxiolytiques provoquent une accoutumance rapide et une forte dépendance. Pour vaincre définitivement ses phobies, la meilleure solution reste la thérapie comportementale.
Le comportementaliste vous accompagne pour désensibiliser progressivement votre cerveau à l’objet de sa peur. L’objectif consiste à l’aider à neutraliser ses réactions face à des situations considérées comme dangereuses.
Votre cerveau les considère comme telles sur la foi de son expérience, c’est à dire d’éléments constituants votre histoire de vie et qu’il a gardé en mémoire. Dans un premier temps, il s’agit de neutraliser toute réaction violente et incontrôlée comme une éventuelle crise de panique.
Dans un second temps, d’évaluer et d’objectiver le danger de sorte à prendre de la distance par rapport au stress perçu par vous. Pour cela, la première partie de la thérapie est théorique, voire didactique.
Elle vous invite à observer et à analyser le mécanisme d’apparition de vos peurs et leur développement.
L’objectif est d’identifier les pensées irrationnelles à la source de votre panique. Une fois que vous avez clairement identifié de quoi il retourne, vous vous désensibilisez progressivement de votre peur des hauteurs grâce à des techniques comportementales.
Grâce à celles-ci, jamais, au grand jamais, vous n’êtes obligé(e) de vous confronter physiquement à votre peur des hauteurs, à vous mettre à l’épreuve donc, pour vous forcer à dépasser votre phobie des hauteurs.
Dans le cas contraire, c’est comme si on vous obligeait à être hétéro alors que vous êtes homo ou l’inverse. Grâce à la thérapie comportementale, le respect de vous même vous est garanti.
Ainsi, progressivement, vous lâchez prise sur des situations anxiogènes et les abordez sereinement. Vous pouvez aussi faire le choix de vous en tenir à l’écart considérant alors que vous n’avez pas envie de vous faire du mal.
C’est à dire ne pas faire d’un problème un problème.
Comment ne plus avoir peur des hauteurs en montagne ?
Faire de l’escalade quand on a le vertige, c’est comme de vouloir conduire une voiture en état d’ivresse. C’est dangereux.
Il y a de fortes probabilités qu’une fois en montagne, vous soyez attiré(e) par le vide. J’en connais un rayon sur le sujet puisque… j’ai le vertige.
Je suis à la fois fasciné et attiré par ce qu’il y a en-dessous. Du coup, je sais que j’anticipe et que mon vertige est généré par cette sorte d’attirance et de répulsion anxieuse que j’ai pour le vide. Entendons nous bien, je ne suis pas acrophobe, j’ai le vertige tout simplement.
Je ressens cette sensation pénible quand je suis en montagne, ou sur une falaise au bord de la mer. Il n’y a rien pour me protéger d’une éventuelle chute, et je n’éprouve absolument pas cette sensation quand je suis en haut de la Tour Eiffel.
En altitude (montagne/falaise) j’ai à la fois peur de tomber et je me sens attiré par ce qu’il y a en contrebas. Comme une sorte de pulsion morbide. Depuis le temps que c’est comme çà, je sais quoi et comment faire pour éviter le vertige.
C’est comme pour trouver quelque chose dans mon frigidaire. Je recule de quelques pas et le vertige disparait.
Ainsi, je profite de la situation, de la vue, et du paysage. Quoiqu’il en soit, je trouve dommage de vous interdire tout ce qui est susceptible de vous procurer du plaisir au motif de ces vertiges en altitude.
Dans le même temps, se forcer à aller en montagne alors qu’on a peur du vide, n’est pas une solution. Du coup, comment et quoi faire quand on a le vertige lié à l’escalade ou à la marche en montagne ?
Vous préparer, tout simplement.
Dès lors, ne vous imposez pas ce que vous ne pouvez pas supporter. Commencez par gravir des montagnes ou à pratiquer l’escalade qui sont à votre portée.
Progressez lentement, sans jamais regarder en bas. Regardez toujours à la hauteur de vos yeux, droit devant vous. Si, pendant votre escalade, vous sentez les vertiges venir, arrêtez-vous et prenez le temps de reprendre vos esprits.
Surtout, ne forcez rien. En cas de vertiges plus ou moins importants liés à l’altitude, si vous vous contraignez à progresser, vous risquez de vous bloquer.
Cela signifie ne pas profiter du paysage et, en prime, vous faire trés peur pour une ascension plus conséquente quand vous vous sentirez prêt(e), en plus d’avoir de vous une image dégradée, de vous sentir coupable, et d’altérer votre confiance en vous.
Les vertiges en montagne sont alors à appréhender comme un processus de croissance. Vous n’êtes pas devenu(e) la personne que vous êtes du jour au lendemain n’est-ce pas ? Alors, laissez vous du temps, et respectez vos limites.
Vous êtes courageux(se), c’est déjà énorme.
Dès lors, ne soyez pas téméraire du fait d’un orgueil démesuré ou par peur du jugement des autres. L’expérience aidant, peut-être que votre limite sera de vous contenter du Semnoz en acceptant que vous ne pourrez pas escalader la chaine des alpes 😊.
Vous avez le vertige en escalade alors que d’autres ne ressentent aucun vertiges. C’est comme çà. Vous ne pouvez rien y changer et l’accepter est le meilleur positionnement que vous pouvez avoir.
Pourquoi certaines personnes ne souffrent-elles pas de la peur des hauteurs ?
La science n’a pas encore totalement élucidé ce mystère. Certaines personnes sont totalement immunisées contre la peur des hauteurs et tous ses effets secondaires. Ils peuvent escalader des gratte-ciel sans crainte et marcher en équilibre au bord d’un précipice sans peur. Pourquoi?
Plusieurs études ont comparé le fonctionnement cérébral de ces personnes avec celui de patients souffrant d’acrophobie. Des similitudes existent et permettent de conclure – temporairement – que les zones dédiées à la peur sont moins stimulées chez ceux qui n’ont pas la peur des hauteurs.
Ils ont donc moins peur que la normale, même quand cela n’a rien à voir avec la hauteur.
Pourquoi ont-ils cette particularité cérébrale, on ne le sait pas. On imagine cependant que ces individus ont été naturellement éliminés de la population il y a plusieurs millénaires.
En effet, la peur permet de survivre face à nos nombreux prédateurs, cette même peur relative à la peur des hauteurs.
Le mot claustrophobie désigne la peur des espaces clos et de l’enfermement. Le manque d’espace provoque naturellement un malaise chez l’immense majorité des personnes. En matière de claustrophobie et d’espaces clos, ou d’espaces confinés, je pense aux magasins, aux salles de cinéma, aux théâtres, etc., sans vision extérieure (sans fenêtres ou ouvertures sur l’extérieur).
Idem en ce qui concerne les espaces exigus fermés sans sortie visible et accessible. Je pense ainsi aux personnes détenues, incarcérées (prison) et claustrophobes.
La claustrophobie, c’est quand ce malaise se transforme en véritable état de panique comme quand quelqu’un souffre de la phobie des hauteurs. Si on ne la prend pas en charge, la claustrophobie peut devenir handicapante et empêcher de mener à bien de nombreuses activités.
Pour toutes ces raisons, il est donc vital de s’interroger quant à savoir quel est le meilleur traitement de la claustrophobie.
Définition de la claustrophobie
La claustrophobie désigne davantage la peur de l’enfermement que la peur des petits espaces. Une grande pièce sans fenêtres, ou pis encore, sous terre, produit d’intenses terreurs aux personnes claustrophobes.
La peur des petits espaces n’est finalement qu’une conséquence de cette crainte de l’enfermement. La personne claustrophobe associe le manque de mobilité à l’enfermement. Voilà pourquoi les ascenseurs sont une source d’angoisse très importante.
La claustrophobie est une phobie encore mal connue et mal comprise. Elle compte parmi les phobies les plus fréquentes puisque près de 10 % de la population mondiale en souffre. Pourtant, comprendre exactement ses origines est encore difficile.
Selon certains chercheurs, cette phobie serait même présente chez 100 % de la population, mais à divers degrés. Elle serait en fait un instinct de survie primaire que nous avons tous conservé.
Pour comprendre la claustrophobie, on ne doit pas la confondre avec la gêne que nous éprouvons tous quand nous manquons d’espace. Par exemple, la peur qui s’empare de nous quand nos bras sont bloqués ou que nous ne pouvons pas bouger à notre aise est tout à fait naturelle.
Chez les claustrophobes, la panique précède la véritable obstruction des mouvements. D’ailleurs, la simple idée d’être enfermé dans une pièce sans fenêtres peut produire des crises de panique.
Comment savoir si l’on est claustrophobe ?
Le meilleur moyen pour déterminer si vous êtes claustrophobe ou non, c’est de commencer par vous interroger sur les conséquences de votre peur au quotidien.
Si les petits espaces vous angoissent ou que vous n’aimez pas être enfermé(e) quelque part (ascenseur, avion, voiture, etc.), vous pouvez développer une claustrophobie, mais cela ne veut pas dire que vous êtes claustrophobe.
D’une manière générale, la médecine estime que la phobie est une peur qui produit des états de panique handicapants. Si monter dans un ascenseur vous inquiète ou vous met mal à l’aise, vous souffrez sans doute d’anxiété, mais pas encore de claustrophobie.
En revanche, si la simple idée de monter dans un ascenseur vous paralyse, si bien que vous ne prenez jamais l’ascenseur, alors vous êtes claustrophobe. Ce n’est pourtant pas une raison pour ignorer votre inquiétude face aux lieux clos.
La phobie est une question délicate parce que son développement varie énormément d’une personne à l’autre. Certaines phobies produisent même la phobie des phobies : la phobophobie !
Nous avons tous le réflexe de nous accommoder de notre anxiété et d’apprendre à vivre avec. Pour autant, je vous suggère de ne pas la prendre à la légère et de la traiter rapidement pour vous assurer qu’elle ne dégénére pas en phobie.
Les symptômes de la claustrophobie
Les symptômes de la claustrophobie correspondent globalement aux symptômes typiques de la phobie en général. Leur quantité et leur intensité varient énormément d’une personne à l’autre.
Vous n’avez pas besoin de collectionner tous les symptômes pour souffrir de claustrophobie. Dès lors que quelques-uns apparaissent et qu’ils handicapent le patient au quotidien, on parle de claustrophobie.
Les symptômes les plus courants de la claustrophobie sont:
Accélération du rythme cardiaque (palpitation, tachycardie, etc.),
Tremblements et sensations d’engourdissements, notamment dans les jambes,
Sueurs froides, frissons, bouffées de chaleur, etc.,
Spasmes musculaires et contractions involontaires,
Douleurs thoraciques intenses,
Sensation d’étouffement et panique.
Les symptômes de la claustrophobie apparaissent quand le patient est confronté à un espace clos, souterrain et sans opportunité claire et rapide de sortie. Ce n’est pas l’espace en lui-même qui est inquiétant, mais l’impossibilité de réagir en cas de danger.
Par exemple, dans le cas d’une pièce souterraine fermée à clé, le claustrophobe pense aux risques d’inondation ou d’incendie. Généralement, la sensation de manquer d’air est la plus courante dans ces situations.
Les claustrophobes ont alors un réflexe qui peut sembler étonnant pour les autres: ils retirent leurs vêtements pour minimiser les symptômes. Enfin, d’une manière générale, les personnes atteintes de claustrophobie multiplient les stratégies de fuite et d’évitement face aux situations qu’ils savent difficiles à gérer.
Ils ne prennent jamais l’ascenseur ou le métro, évitent les pièces souterraines, etc.
Claustrophobie : tests pour savoir si on est claustrophobe
Sur internet, vous trouverez de nombreux tests qui promettent d’évaluer vos différentes phobies. Ils se composent généralement d’une série de questions qui vous demandent d’imaginer des situations et d’évaluer vos réactions.
La validité de ces tests faits en ligne est quasiment nulle. Vous ne courrez aucun risque à les réaliser, si ce n’est celui de recevoir des courriels non désirés après avoir donné votre adresse pour obtenir les résultats.
Pour savoir si vous souffrez d’une phobie comme la claustrophobie, vous devez commencer par vous référer aux symptômes de la phobie. Placez-vous délibérément dans des situations déclenchant la phobie et observez votre réaction.
Un simple malaise ou une crainte ne sont pas des phobies. Elles peuvent mener à la phobie, mais elles sont bien différentes des attaques de panique que la claustrophobie provoque.
Si vous souhaitez obtenir la certitude du diagnostic de votre phobie, je vous invite à vous adresser à un thérapeute. Souvent, les personnes phobiques ont du mal à consulter un médecin. Si elles se retrouvent face à un psychiatre, c’est à cause d’une crise de panique intense.
Si vous ne vous sentez pas à l’aise avec le corps médical et l’hôpital, vous pouvez consulter des thérapeutes en cabinet. Un comportementaliste professionnel peut vous aider de sorte à poser un diagnostic et à vous proposer des solutions.
Les causes ce la claustrophobie
L’origine des phobies, et donc de la claustrophobie, est difficile à connaître avec certitude.Plusieurs théories coexistent sur le sujet et plusieurs causes sont envisageables. En fait, tous les patients phobiques ne souffrent pas exactement de la même forme de phobie.
Le développement de ce trouble psychique varie d’une personne à l’autre. Pendant longtemps, le traumatisme était l’explication la plus courante de la phobie et de la claustrophobie.
Le patient a vécu une situation difficile et traumatisante, souvent dans son enfance, ce qui, plus tard, a produit plus tard une phobie (avec un temps de gestation variable) .
Par exemple, un enfant battu et enfermé dans un placard a de « fortes chances » de devenir un adulte claustrophobe. Cette théorie est aujourd’hui largement reconnue et rencontre une grande adhésion.
Beaucoup de phobies sont le résultat de traumatismes plus ou moins facile à identifier. Néanmoins, les recherches médicales et comportementales ont mis en lumière les autres sources de la claustrophobie et des phobies en général.
Claustrophobie et troubles anxieux
Les troubles anxieux sont des troubles psychiques répandus, caractérisés principalement par le développement d’une anxiété handicapante. Parmi les troubles anxieux, on retrouve l’anxiété généralisée, les troubles obsessionnels compulsifs, les phobies, etc.
Les causes des troubles anxieux sont assez mal connues mais sont, le plus souvent, liées à certains traumatismes vécus par le patient. Le fait de grandir dans un environnement violent et anxiogène est également une cause courante.
Toutes les personnes anxieuses ne souffrent pas de troubles anxieux. Néanmoins, l’anxiété évolue avec le temps si elle n’est pas gérée et elle empire. D’ailleurs, les seniors sont la population en plus grand nombre de troubles anxieux.
Souvent, l’anxiété naturelle, mais trop stimulée, produit des troubles anxieux qui peuvent eux-mêmes dégénérer en phobies. Dans le cas de la claustrophobie, beaucoup de patients constatent un développement de ce genre.
Pour des raisons parfois difficiles à cerner, ils souffrent d’anxiété et leurs inquiétudes permanentes se fixent parfois sur des éléments comme les espaces clos. Avec le temps, l’anxiété empire jusqu’à devenir un trouble anxieux, c’est-à-dire une inquiétude irrationnelle et handicapante.
Chaque fois qu’ils se retrouvent face à une situation anxiogène, la peur s’accroît jusqu’à former une phobie.
La claustrophobie est-elle héréditaire ?
La question de l’hérédité de la claustrophobie n’est pas anodine ou idiote.
En fait, elle résonne avec la question essentielle et épineuse de l’hérédité des phobies en général, des troubles anxieux, et même de l’anxiété. Pour bien comprendre la question de l’hérédité des phobies et de l’anxiété, nous devons l’envisager sous ses deux angles principaux: la génétique et l’environnement.
D’un côté, la science suggère que la génétique joue un rôle, même s’il est potentiellement faible, dans le développement de l’anxiété et des phobies comme la claustrophobie. En fait, une petite partie de notre cerveau gère la peur et les réactions dites de « combat – fuite »: l’amygdale.
Or, cette zone semble travailler à l’excès chez les personnes anxieuses. Le développement excessif de l’amygdale peut être un trait génétique héréditaire.
D’un autre côté, on ne doit pas minimiser le rôle de l’environnement dans le développement cérébral, même à l’âge adulte. Un enfant qui grandit dans une famille violente ou entouré de personnes anxieuses est fréquemment exposé à la peur.
Son amygdale se développe en conséquence et fonctionne ensuite de façon excessive. De même, un traumatisme produit une crainte intense envers certaines situations. La rencontre fréquente avec ces situations fait travailler l’amygdale jusqu’à provoquer des troubles anxieux.
Comment gérer une crise de claustrophobie ?
Ce que l’on désigne souvent par «crise phobique» est en fait une crise de panique provoquée par une phobie. Quand la claustrophobie est intense, elle ne produit plus seulement un mal-être et des stratégies d’évitement, mais carrément des attaques de panique.
Certains claustrophobes font des crises de panique s’ils sont forcés à prendre l’ascenseur. Dans les cas les plus graves, la simple pensée de l’ascenseur provoque la crise de panique.
Pourtant, la stratégie de l’évitement n’est pas la meilleure. Refuser de se confronter à la peur est une solution à court terme, car si la peur continue à évoluer, la simple pensée de l’objet de la phobie provoque la crise.
Pour gérer vos crises de claustrophobie, vous avez donc tout intérêt à traiter votre phobie en consultant un comportementaliste tout comme vous pourriez-vous interroger sur le sujet analogue ci-après : « Peur du dentiste que faire ? ».
Leurs méthodes thérapeutiques affichent un très haut taux de réussite et vous débarrassent de vos phobies en quelques semaines seulement.
En attendant d’avoir vaincu vos attaques de panique phobiques, vous pouvez apprendre à les gérer au quotidien. Outre le fait de limiter votre exposition au stress, vous pouvez aussi travailler votre résistance.
La pratique quotidienne d’exercices de respiration, de méditation et de cohérence cardiaque permet de mieux réagir à l’arrivée d’une crise. D’une manière générale, quand vous sentez la panique vous gagner, vous pouvez réagir ainsi:
Isolez-vous dans un endroit calme.
Asseyez-vous, fermez les yeux et concentrez-vous sur votre respiration pendant cinq minutes pour ralentir votre rythme cardiaque et vous calmer.
Réalisez quelques étirements pour combattre les contractions involontaires dues à la crise de panique.
Faites quelques mouvements de sport (squats, fentes, pompes, etc.) pour relâcher vos muscles et évacuer la tension.
Retourner affronter votre stress seulement une fois que vous êtes plus calme que dans les minutes qui ont précédé le début de la crise.
Claustrophobie et angoisse nocturne
La claustrophobie et les crises de panique peuvent se manifester subitement et violemment au milieu de la nuit. L’anxiété a tendance à perturber le sommeil (insomnie, cauchemar, somnambulisme, etc.), mais le sommeil peut aussi libérer de nombreuses angoisses.
Les personnes anxieuses souffrent parfois de terreurs nocturnes. Leur phobie peut alors alimenter ces terreurs. Les claustrophobes sont particulièrement sensibles à ces questions, car la nuit est généralement un moment où nous nous enfermons dans des espaces confinés.
On leur conseille donc d’installer leurs chambres dans une pièce plus grande, de positionner le lit de façon à toujours avoir un œil sur la porte et de ne pas fermer les volets ou les rideaux.
Une des angoisses nocturnes les plus fréquentes chez les claustrophobes pousse aussi à leur conseiller de ne pas coller leur lit à un mur. Effectivement, ils se réveillent parfois au milieu de la nuit et tapent violemment contre le mur.
Ainsi, dans la semi-conscience du réveil, ils ont l’impression qu’il a changé de côté et qu’ils sont désormais enfermés dans leur lit comme dans un cercueil.
Qu’est-ce qui déclenche les crises de claustrophobie ?
Différentes situations peuvent déclencher les crises de claustrophobie. Elles ont toutes en commun de placer le claustrophobe dans un espace clos, parfois souterrain et dont l’issue n’est pas facilement atteignable.
Par ailleurs, les espaces clos ne sont pas les seuls à déclencher de la claustrophobie. Certains patients seront beaucoup plus sensibles à des milieux qu’à d’autres. Par exemple, certains claustrophobes ont très peur de l’avion, mais pas de la voiture.
D’autres auront peur d’aller sous terre alors que d’autres ne supporteront pas les pièces fermées à clé. Enfin, dans les cas les plus graves, la claustrophobie est générale et se déclenche dans toutes ces situations.
Claustrophobie en avion
La peur de l’avion est extrêmement répandue. Quand elle devient une phobie, on constate que les personnes qui en souffrent sont en fait plus souvent claustrophobes qu’aérophobes.
La claustrophobie en avion est très répandue parce que la situation regroupe toutes les caractéristiques nécessaires à l’émergence de la phobie. En avion, ce petit espace clos et le danger qu’il représente obsèdent les claustrophobes.
L’idée de ne pas pouvoir s’échapper en cas de danger devient insupportable. Surtout, la peur naturelle qu’inspire ce moyen de transport que le grand public comprend mal alimente la claustrophobie.
Claustrophobie dans le métro
Le métro est aussi un milieu très propice aux crises de claustrophobie. C’est un milieu clos à plus d’un titre. D’abord, il se trouve souvent sous terre, ce qui peut être l’objet d’une terreur sincère pour les claustrophobes.
Ensuite, les petits wagons de métro sont fermés à intervalle régulier. Le claustrophobe ne peut donc pas s’échapper entre deux stations si un danger venait à se manifester dans la rame.
Enfin, le trajet du métro entre deux stations nécessite souvent de passer par un tunnel. Le claustrophobe est alors enfermé dans un wagon, sous terre et dans un tunnel. En cas de problème, la fuite semble totalement impossible.
Dans les faits, de nombreux protocoles de sécurité existent en cas de problème, mais la phobie empêche de penser rationnellement.
Claustrophobie dans l’ascenseur
L’ascenseur est sans aucun doute la première source d’angoisse claustrophobe. Même les personnes légèrement anxieuses admettent que prendre l’ascenseur n’est jamais rassurant. Pour les claustrophobes, c’est souvent totalement impossible.
L’ascenseur est un espace particulièrement petit où on se retrouve souvent collé à d’autres personnes. En plus, c’est un espace clos et son fonctionnement est parfaitement invisible. Pourtant, il représente bien un danger potentiel, même si les accidents sont rarissimes.
La phobie de l’ascenseur est donc plus fréquente que les autres, mais aussi très handicapante. Surtout si vous travaillez dans un gratte-ciel.
Claustrophobie à la mosquée
Une autre source fréquente des crises de claustrophobie peut être la mosquée. Lors des prêches qui attirent de nombreux fidèles, les claustrophobes se sentent enfermés, voire en danger.
Pourtant, les mosquées sont souvent des lieux larges et ouverts. Malgré cela, la présence de centaines de fidèles donne une sensation étouffante d’enfermement. Surtout si vous vous trouvez au milieu de la foule, sans possibilité de sortir rapidement.
Les crises de claustrophobie à la mosquée sont difficiles à gérer, car le lieu se prête au recueillement. Une telle phobie peut handicaper la vie spirituelle des croyants et être à l’origine de grandes souffrances.
N’hésitez donc pas à solliciter l’aide d’un comportementaliste professionnel pour en venir à bout en quelques semaines.
Claustrophobie et COVID : le masque chirurgical provoque t’il des crises ?
Lors de la mise en place de l’obligation du port du masque dans certaines situations, peu après le premier confinement de 2020, certains opposants à cette mesure ont mis en avant leur claustrophobie pour s’autoriser à ne pas respecter cette nouvelle loi.
Le port du masque peut-il vraiment provoquer des crises de claustrophobie? Je ne sais pas répondre à cette question.
D’un point de vue médical, on peut générer une phobie sur à peu près tout et n’importe quoi.
Quelqu’un peut donc tout à fait souffrir d’une phobie des masques chirurgicaux. Cependant, est-il correct d’associer l’inconfort du masque à la sensation d’étouffement de la claustrophobie ?
En théorie, le port du masque ne correspond pas à un environnement qui causerait de la claustrophobie. La personne qui porte le masque n’est pas enfermée (surtout si elle est en extérieur) et rien ne l’empêche de retirer le masque, si ce n’est la peur de l’amende.
On peut donc difficilement envisager le développement de peurs irrationnelles autour d’une situation finalement peu contraignante, au regard de ce qui inquiète les claustrophobes évidemment.
Un peu comme la phobie administrative. Cela semble déplacé et pourtant. Parler de claustrophobie semble donc exagéré dans un premier temps. Néanmoins, nous n’aurions pas raison de mépriser l’inconfort et le malaise de certains avec le masque.
Sans oublier l’importance de le porter, prendre au sérieux les phobies qu’il stimule est nécessaire. Cela fera peut-être évoluer la psychiatrie, comme la police et la justice 😊.
Surtout, cela peut aide certaines personnes anxieuses à découvrir qu’elles souffrent de troubles anxieux qu’elles ignorent.
Claustrophobie et IRM : comment faire quand on est claustrophobe ?
L’IRM (Imagerie par résonance magnétique) est un processus d’imagerie médicale récent, efficace et nécessaire pour détecter certaines pathologies. Le problème, c’est que la machine qui réalise ses images place le patient allongé pendant plusieurs minutes dans un tunnel particulièrement étroit.
Ceux qui souffrent de claustrophobies ne peuvent donc pas faire d’IRM. Parce qu’ils en ont l’incapacité psychique, certes, mais aussi parce que leur agitation fausse les images obtenues.
Heureusement, une solution existe désormais : l’IRM à champ ouvert (en opposition à l’IRM à champ fermé – la machine la plus courante et impossible à utiliser quand on est claustrophobe -).
Dans cette machine à champ ouvert, le patient n’est pas allongé dans un tunnel étroit, mais placé entre deux plaques horizontales.
Sa visibilité reste donc dégagée sur les côtés, ce qui suffit généralement à éviter le déclenchement d’une crise de claustrophobie.
Comment gérer l’angoisse au cours d’une IRM ?
Le seul défaut de l’IRM à champ ouvert, c’est que les machines de ce genre ne sont pas les plus nombreuses. Obtenir un rendez-vous pour une IRM peut être très long et coûteux en temps normal.
C’est encore pire avec une IRM à champ ouvert. Certains patients claustrophobes préfèrent donc travailler sur leur phobie pour réussir à se servir d’une machine à IRM classique. Pour cela, idéalement, il est fortement conseillé de suivre une thérapie comportementale.
En prenant contact avec un comportementaliste, vous pouvez suivre une thérapie qui vous débarrassera de votre phobie en quelques semaines. Si vous n’avez pas le temps ou que vous n’êtes pas encore prêt pour cela, vous pouvez essayer certains exercices de relaxation de type respiration, méditation, étirements et la pratique d’un sport.
Ils vous seront utiles avant et pendant l’examen.
Quel calmant prendre avant une IRM ?
Dans les situations extrêmes, et si le patient n’a pas d’autres choix, on lui prescrit un anxiolytique. Une dose légère suffit à museler l’angoisse et la phobie suffisamment longtemps pour réaliser l’IRM.
Les benzodiazépines sont très efficaces contre l’anxiété et ses différentes manifestations. Cependant, ils produisent une accoutumance rapide en plus d’avoir de nombreux effets secondaires indésirables.
Quelle est la différence entre claustrophobie et agoraphobie ?
Contrairement à ce que l’on croit souvent, l’agoraphobie n’est pas la crainte de la foule. C’est plus précisément la crainte des situations dont on ne peut s’échapper facilement. Comme ces situations impliquent bien souvent la présence d’autres personnes, on associe l’agoraphobie à la peur de la foule.
Pour reprendre l’exemple de la mosquée, ce n’est pas tellement ce dont la foule est capable qui inquiète, mais plutôt l’impossibilité de la traverser rapidement pour atteindre la sortie. Dès lors, une telle définition de l’agoraphobie rend difficile la distinction avec la claustrophobie.
Certains médecins estiment même que la claustrophobie est une forme de l’agoraphobie. Simplement, dans le cas de la claustrophobie, l’inquiétude du patient se concentre sur les espaces clos, souterrains et de petite taille.
L’agoraphobe a peur, même au milieu d’un gigantesque gymnase à l’air libre, simplement s’il se trouve loin de la sortie.
Pour information, l’agoraphobie est aussi souvent confondue avec la peur des groupes et des autres parce qu’elle implique des comportements typiques de la phobie sociale (isolement, replis sur soi, etc.).
Or, la phobie sociale est la peur du regard des autres, qu’il s’agisse d’une seule personne ou d’une foule.
Claustrophobie et phobie scolaire
La phobie scolaire est un sujet complexe dont les origines sont sujettes à débat. En fait, on peut raisonnablement émettre comme hypothèse que la phobie scolaire sert à désigner un ensemble de troubles anxieux et de phobies qui touchent de près ou de loin le rapport de l’enfant à l’école.
Certains enfants développent une phobie scolaire à cause d’une angoisse de la séparation. D’autres souffrent de phobie sociale, ce qui leur rend extrêmement pénible d’aller à l’école et de subir le regard des autres (réel ou imaginé).
Enfin, évidemment, la claustrophobie mène – plus ou moins – au développement d’une phobie scolaire.
Être enfermé(e) plusieurs heures dans des salles closes, parfois sans fenêtres, peut être extrêmement angoissant pour les claustrophobes et les agoraphobes.
Pour vaincre la claustrophobie, quel médecin consulter ?
La claustrophobie est un trouble psychique. Le médecin le plus à même de vous venir en aide est donc un psychiatre. Évidemment, le parcours médical d’un claustrophobe commence rarement directement à l’hôpital psychiatrique.
Si vous souffrez de claustrophobie, vous pouvez commencer par en parler à votre médecin généraliste. Il peut vous guider vers un spécialiste, que ce soit un psychiatre ou un autre professionnel du secteur médical ou paramédical.
Si votre médecin généraliste ne réagit pas comme vous le souhaitez à vos demandes, ne vous en formalisez pas. Les médecins ne sont pas toujours formés pour réagir à ce type de troubles psychiques.
Malheureusement, les troubles anxieux et les phobies sont encore largement méprisées. Dès lors, demandez plutôt un deuxième avis à un autre médecin.
Quels sont les médicaments contre la claustrophobie ?
Le traitement médicamenteux des phobies n’est pas systématique et il n’est pas toujours facile à mettre en place. En fait, on privilégie souvent la prise ponctuelle d’anxiolytiques quand le patient n’a pas d’autres choix.
Parfois, les personnes souffrant de phobie doivent affronter l’objet de leur peur sans pouvoir l’éviter, par exemple prendre l’avion pour se rendre à un enterrement. Si elles ne sont pas prêtes à le faire seules, un anxiolytique aide à franchir cette étape.
Parmi les phobies, seule la phobie sociale fait l’objet d’un traitement médicamenteux de fond, et sur le long terme. On a généralement recours aux antidépresseurs, car la phobie sociale a un lien plus étroit avec les syndromes dépressifs que les autres phobies.
Malgré tout, les médicaments n’offrent pas des résultats suffisants pour qu’on les considère comme la meilleure solution. La thérapie, notamment comportementale, reste la meilleure solution.
Comment soigner la claustrophobie ?
Pour soigner la claustrophobie, vous devez vous tourner vers les mêmes solutions que pour soigner toutes les autres phobies. Généralement, soigner une phobie passe d’abord, et surtout, par le fait de soigner ses troubles anxieux.
Puisque la phobie est bien souvent l’expression d’une anxiété profonde, on traite l’ensemble du problème pour vaincre définitivement la claustrophobie.
La thérapie comportementale reste la meilleure solution car c’est celle qui permet au patient d’analyser et de comprendre le mécanisme de la claustrophobie d’une part, et les causes de l’anxiété et de la phobie d’autre part.
Un travail de contextualisation correctement mené permet de mettre en lumière les traumatismes à l’origine de sa phobie. La reformulation de ces événements, qu’il n’avait pas réussis à affronter plus jeune, aide le patient à objectiver et vaincre ses peurs.
Parmi les différentes thérapies que le patient peut mener, on retrouve la thérapie comportementale.
Aujourd’hui, l’Assurance maladie française la recommande – avant toutes les autres – dans la gestion de l’anxiété et des phobies.
L’hypnose est-elle efficace contre la claustrophobie ?
Parmi les thérapies disponibles contre la claustrophobie, l’hypnose est aussi une solution efficace. Ses résultats sont moins bons que ceux de la thérapie comportementale, mais cela s’explique par l’absence de réceptivité à l’hypnose de certains patients.
Pour ceux qui se montrent réceptifs, l’hypnose ressemble parfois à une solution miracle. Tant et si bien que certains comportementalistes l’intègrent en se formant à l’hypnothérapie.
Une fois de plus, vous ne devez pas hésiter à multiplier les approches et les tentatives pour trouver celle qui vous convient le mieux.
Vaincre la claustrophobie avec la thérapie comportementale
La thérapie comportementale a rapidement gagné en popularité depuis plus de dix ans grâce à sa grande efficacité. Contrairement à la psychothérapie, elle ne demande pas plus de quelques semaines pour vaincre l’anxiété et la phobie.
Une psychothérapie, de son côté, exige souvent un travail de plusieurs années. Bien sûr, les deux ne sont pas incompatibles mais je vus déconseille de les mener en parallèle.
Le fonctionnement de comportementale la thérapie est en apparence très simple, mais elle demande l’expérience et la finesse d’un comportementaliste qualifié. Généralement, cette approche thérapeutique fait appel à deux boîtes à outils complémentaires.
D’abord, les outils cognitifs, ensuite les outils comportementaux. Les outils cognitifs permettent d’analyser, de comprendre et de prendre de la distance d’avec la peur.
Les outils comportementaux permettent d’affronter progressivement sa peur et de la vaincre grâce aux apprentissages de l’analyse. La thérapie comportementale est aussi très populaire parce qu’elle offre une grande autonomie au patient.
Certains comportementalistes proposent même des solutions très efficaces et 100 % en ligne.
La phobie sociale, également connue sous le nom de trouble d’anxiété sociale, est un trouble mental qui se caractérise par une peur intense et persistante de situations sociales diverses. Je parle là de relations sociales.
Les personnes atteintes de phobie sociale ont souvent peur d’être humiliées, ridiculisées ou rejetées dans les situations sociales, ce qui, bien évidemment, a un impact significatif sur leur vie quotidienne.
Dans cet article, je vais vous exposer les causes de la phobie sociale, les facteurs qui contribuent à son développement, et répondre à la question de comment vaincre une phobie sociale.
Quelles sont les causes de la phobie sociale ?
La phobie sociale est un trouble mental courant caractérisé par une peur intense et persistante liées à des situations sociales données.
Les personnes phobiques ont souvent peur du regard des autres, craignent d’être humiliées ou embarrassées et, pour se protéger, évitent souvent les situations sociales qui déclenchent leur anxiété.
Bien que les causes exactes de la phobie sociale ne soient pas encore entièrement cernées, plusieurs facteurs contribuent à son développement.
Plusieurs gènes seraient impliqués dans la phobie sociale, mais leur rôle exact n’est pas encore trés clair.
Les facteurs environnementaux
Les expériences de vie jouent également un rôle dans le développement de la phobie sociale. Les personnes qui ont subi des expériences sociales traumatisantes telles que l’intimidation, la stigmatisation ou la discrimination sont plus sensibles.
Les personnes qui ont des parents avec des problèmes de santé mentale ou des troubles anxieux ont également un risque plus élevé de développer des symptômes de phobie.
Les facteurs cognitifs
Les facteurs cognitifs, tels que les pensées négatives et les croyances irrationnelles, contribuent également au développement de la phobie sociale.
Les personnes atteintes de phobie sociale peuvent avoir des pensées obsessionnelles telles que « tout le monde me regarde » ou « je suis ridicule« . Ces pensées aggravent l’anxiété et la peur des interactions sociales.
Les facteurs neurobiologiques
Des recherches ont montré que les personnes atteintes de phobie sociale ont une réponse émotionnelle plus forte aux stimuli sociaux que les autres.
Ces études ont également démontré que ces personnes phobiques présentent des différences dans la structure et la fonction de certaines parties du cerveau, telles que l’amygdale et le cortex cingulaire antérieur.
Ces différences contribuent à une réactivité émotionnelle accrue dans tout ou partie des relations sociales.
Les facteurs sociaux et culturels
Les normes sociales et culturelles jouent un rôle dans le développement de la phobie sociale. Dans certaines cultures, l’interaction sociale est trés valorisée, ce qui crée une pression supplémentaire.
Ainsi, certaines personnes se sentent stigmatisées dans certaines cultures, ce qui rend difficile la recherche de traitement et l’acceptation de ses émotions.
Par exemple, dans certains systèmes, ne pas avoir d’ami(e)s est – presque – considéré comme suspect. Dans un autre registre, adopter un mode de vie gothique est une façon de cultiver sa différence et aussi de se sentir montré(e) du doigt donc stigmatisé(e). Ce mode de vie étant, peut-être, une façon d’éviter un isolement global.
Les conséquences de la phobie sociale
La phobie sociale est responsable de multiples conséquences sur la qualité de vie d’un individu en souffrance à ce propos.
L’état émotionnel correspondant est caractérisé par une peur intense et persistante des situations sociales, ainsi que par un évitement répété des interactions sociales pour contrôler les sentiments d’anxiété et de gêne.
Vous trouverez ci-après quelques-unes des conséquences les plus courantes.
L’isolement social
Les personnes évitent la plupart des situations sociales, ce qui participe à les isoler de leur famille et de leurs amis. Cet isolement mène – souvent – à la solitude, à la dépression et à l’anxiété, ce qui génère un cercle vicieux dans la mesure où cela s’aggrave avec le temps.
Difficultés de nouer des relations
Les personnes concernées ont du mal à nouer des relations. Les relations intimes peuvent s’avérer particulièrement difficiles parce-que sources d’une anxiété intense, ce qui conduit à de la la maladresse, à des disputes et, parfois, à une certaine brutalité.
Ainsi, il est difficile d’exprimer ses émotions, de partager ses sentiments ou, par exemple, de verbaliser son désir.
Par peur d’être rejetées, ces personnes ne trouvent pas toujours les bons mots pour satisfaire leur objectif. Partant, elles obtiennent un résultat inverse à celui souhaité, ce qui les met encore plus mal à l’aise et aggrave leur sentiment de rejet.
Difficultés à performer au travail ou à l’école
Dans la même logique, la phobie sociale affecte les performances professionnelles et scolaires.
Ces personnes ont du mal à parler en public, à faire des présentations ou à participer à des réunions, ce qui peut nuire à leur carrière et, d’une façon plus générale, à leur vie professionnelle.
Elles peuvent également avoir du mal à socialiser avec leurs collègues ou camarades de classe, ce qui les fait se sentir isolés et exclus.
Développement des troubles anxieux et troubles de l’humeur
Les personnes atteintes de phobie sociale ont un risque accru de développer d’autres troubles anxieux tels que le trouble panique, le trouble obsessionnel-compulsif et le trouble d’anxiété généralisée.
Elles peuvent également développer une dépression en raison de leur isolement social et de leurs difficultés à nouer des relations.
Dépendance à l’alcool et aux drogues
Les personnes atteintes de phobie sociale sont sujettes à la dépendance à l’alcool ou aux drogues lesquelles sont un moyen de faire face à l’anxiété.
L’utilisation excessive de ces substances psychoactives aggrave les symptômes de phobie et conduit souvent à des problèmes de santé physique et mentale.
Qualité de vie altérée
Les phobiques ont souvent des difficultés à participer à des activités sociales, à voyager, à manger dans des restaurants et à profiter d’autres activités normales de la vie quotidienne.
Par extension, la phobie sociale est responsable de conséquences handicapantes dans la vie et l’épanouissement d’un individu.
Pour remédier à cette souffrance, il est important de chercher de l’aide auprès d’un professionnel de la santé mentale. Celui-ci est compétent à vous apprendre des techniques de gestion de l’anxiété comme à réduire l’impact de votre phobie dans tout ou parie des domaines de votre vie.
A ce propos, la thérapie comportementale est particulièrement efficace et améliore considérablement la vie des patients quand ceux-ci mènent le protocole thérapeutique jusqu’à son terme.
La phobie sociale ne se réduit pas à la timidité
La phobie sociale n’est pas qu’un simple problème de timidité ou de maladresse dans les relations sociales. Cette phobie constitue un trouble mental qui affecte la capacité d’une personne à fonctionner normalement dans les relations issues de sa vie quotidienne.
Exposée à des situations sociales, une personne phobique sociale éprouve des symptômes physiques tels que:
Transpiration excessive,
Battements cardiaques rapides,
Tremblements,
Nausées.
Les causes exactes de la phobie sociale ne sont pas trés bien comprises. Plusieurs facteurs contribuent à son développement. L’un d’entre eux, le plus courant, est l’environnement familial.
Effectivement, les personnes qui ont grandi dans des familles où les parents étaient surprotecteurs ou critiques ont plus de chances de développer ce type de phobie relationnelle. On parle alors de famille dysfonctionnelle.
De même, les gens qui ont subi des abus physiques ou émotionnels pendant leur enfance ont également plus de chances de développer une phobie sociale.
Un autre facteur est l’expérience de situations sociales embarrassantes ou traumatisantes dans le passé.
Les personnes qui ont été humiliées ou rejetées ont plus de chances de développer cette forme de phobie laquelle n’est, in fine, que le symptôme d’une anxiété plus globale.
De même, les personnes qui ont été témoins d’un événement traumatisant tel qu’un accident ou un incident violent peuvent également développer de l’anxiété sociale. Cela repose sur les réactions émotionnelles et les comportements réactifs suscitées par l’évènement.
Les facteurs biologiques jouent également un rôle dans le développement d’une phobie. Des études ont montré que les personnes atteintes de phobie sociale ont des niveaux élevés d’anxiété et des taux plus élevés de cortisol (hormone du stress).
Les déséquilibres chimiques dans le cerveau participent alors au maintien voire au développement de l’anxiété sociale.
La phobie sociale peut également être exacerbée par des facteurs environnementaux tels que le stress, la pression sociale ou les changements de vie importants.
A titre d’exemple, je pense à un déménagement ou à un changement d’emploi. Dés lors, les personnes concernées trouvent ces situations difficiles à gérer et ressentent un sentiment d’insécurité accru du fait de ces changements et de la nécessité de s’adapter.
Quoi et comment faire quand on est phobique social ?
La phobie sociale est un trouble anxieux courant responsable d’une détresse émotionnelle importante et affecte durablement la qualité de vie.
Les phobiques sociaux éprouvent alors une peur intense et persistante dans les situations d’expositions sociales et éviter les interactions sociales pour se protéger de leur anxiété.
Heureusement, il existe des moyens de traiter la phobie sociale de sorte à avoir une vie plus épanouissante.
Consulter un(e) professionnel de la santé mentale
La première étape pour faire face à la phobie sociale est de consulter un professionnel de la santé mentale.
Les thérapeutes formés à l’approche systémique de Palo Alto sont à même de vous aider à comprendre votre trouble anxieux, à identifier les déclencheurs de cette anxiété, à apprendre des techniques de gestion du stress et à surmonter vos peurs.
Rejoindre un groupe de soutien (groupe de paroles)
Les groupes de soutien offrent un espace sécurisé pour partager les expériences et apprendre des autres qui vivent également le même type de situation.
Les groupes de soutien aident les personnes isolées à se sentir moins seules et à trouver des stratégies efficaces pour faire face à leur anxiété.
Pratiquer la relaxation
La relaxation peut être un outil efficace pour réduire l’anxiété liée à la phobie sociale. Des techniques de relaxation telles que la respiration profonde, la méditation et le yoga participent à calmer l’esprit et le corps comme à réduire la tension physique.
Mais, une fois n’est pas coutume, si la méditation ou la relaxation permettent d’apaiser vos sens, ni l’un ni l’autre ne sont une solution. Dans le cas contraire, pourquoi y revenir si souvent?
Faire face à ses peurs
La confrontation progressive est une technique courante utilisée dans le traitement de la phobie sociale et cette pratique est fort critiquable.
Celle-ci implique de s’exposer progressivement à des situations sociales qui déclenchent de l’anxiété.
Par exemple, une personne atteinte de phobie sociale peut commencer par se tenir dans une file d’attente pour de courtes périodes de temps, puis augmenter progressivement le temps qu’elle passe dans ce type de situations.
Agir de la sorte c’est comme se planter devant une brute de 2 mètres, réputée violente, en essayant de se convaincre qu’il ne va rien nous arriver et que l’on a les moyens d’affronter la situation.
Vous aurez compris que je m’oppose à ce type de comportement lequel constitue un manque de respect du patient et consiste à lui asséner qu’il fait mal alors qu’il ne le fait pas exprès. Par exemple, qu’il n’ a aucune raison d’avoir peur. Ben voyons.
J’insiste : ce n’est pas qu’il ne veuille pas, c’est qu’il ne peut pas.
Le mythe des pensées positives
D’après certain(e)s, les pensées négatives, les croyances irrationnelles favorisent l’anxiété liée à la phobie sociale.
Il suffirait donc d’opposer à ces ruminations ou à ces pensées obsessionnelles des pensées positives. C’est un mythe, et il est dangereux.
Les personnes atteintes de phobie sociale sont – trop – souvent invitées à utiliser des stratégies de pensée positive telles que l’affirmation de soi et la réfutation des pensées négatives pour changer leur façon de penser et réduire leur anxiété.
En l’espèce, il s’agit là aussi d’une sorte de méthode Coué qui consiste à se convaincre que tout va bien. Pour être honnête, je ne suis pas partisan de ce type de méthode.
Réagir de la sorte, c’est comme essayer de se convaincre qu’Emmanuel Macron (président de la république) et le gouvernement agissent pour le bien des français.
Être gentil(le) avec soi même
Il est évident que la phobie sociale est un trouble anxieux pénible et fort handicapant. A plus forte raison quand les personnes concernées ont toutes les peines du monde à se montrer patientes avec elles-mêmes, tolérantes donc, et à se rappeler qu’il est normal de faire des erreurs et de ne pas être parfait.
Pourtant, en faisant acte de compassion et de gentillesse, les personnes phobiques sont susceptibles de réduire leur anxiété et d’améliorer leur estime de soi.
Comment traiter la phobie sociale ?
Le traitement de la phobie sociale est complexe et nécessite souvent une aide extérieure. Je pense aux thérapeutes de tous ordres.
Ceux-ci peuvent recourir à différentes options de traitement allant de la thérapie comportementale aux médicaments, en passant par la thérapie de groupe.
La thérapie comportementale
La thérapie comportementale est souvent en première ligne en matière de traitement de la phobie sociale.
Cette approche thérapeutique se concentre sur une méthodologie éprouvée pour naturellement modifier les pensées et les comportements qui contribuent à l’anxiété sociale.
Attention, il ne s’agit pas là d’exercices d’exposition, c’est à dire d’exercices sous contraintes comme avec la thérapie comportementale et cognitive.
Je ne vais pas revenir sur les différences fondamentales entre ces deux approches thérapeutiques. En effet, vous trouverez tous les éléments d’appréciation au sein de ce blog en utilisant la rubrique « Rechercher ».
La thérapie comportementale fondée sur l’exposition progressive au cours de laquelle la personne est confrontée à des situations sociales progressives, peut aider à réduire l’anxiété associée à la phobie sociale mais peut aussi aggraver les symptômes d’anxiété quand on arrive pas à satisfaire les objectifs thérapeutiques.
Les thérapies cognitives se concentrent sur la modification des pensées négatives qui contribuent à l’anxiété sociale.
Les personnes atteintes de phobie sociale ont souvent des pensées négatives sur leur propre comportement et les réactions des autres. Les thérapies cognitives prétendent aider les personnes à identifier ces pensées négatives et à les remplacer par des pensées positives et plus réalistes.
Peut-être, mais cela ne s’inscrit que dans une dimension rationnelle et intellectuelle qui ne tient pas nécessairement compte du patient lui-même et encore moins du système dans lequel il se trouve. C’est donc un manque de respect.
Vous savez ce que je pense de ce type de méthodologie. Je vous en ai parlé dans un chapitre précédent. Mais, bien sûr, le choix vous appartient.
Les thérapies de groupe
Les thérapies de groupe peuvent également être utiles pour les personnes souffrant de phobie sociale. Les groupes de soutien peuvent fournir un environnement sûr et bienveillant pour les personnes atteintes de phobie sociale pour discuter de leurs expériences et de leurs problèmes.
Les groupes de thérapie peuvent également fournir des occasions pour les personnes d’acquérir des compétences sociales et de pratiquer l’exposition progressive dans un environnement contrôlé.
Les médicaments
Les médicaments sont souvent utilisés conjointement à la thérapie comportementale pour traiter la phobie sociale.
Les benzodiazépines peuvent être utiles pour réduire l’anxiété à court terme. Cependant, ces médicaments sont trés addictifs et doivent être utilisés avec prudence.
Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) sont souvent prescrits pour traiter la phobie sociale. Ces médicaments peuvent prendre plusieurs semaines avant de produire un effet, mais ils peuvent aider à réduire l’anxiété à long terme.
Techniques pour gérer l’anxiété
Il existe également plusieurs techniques de gestion de l’anxiété que les personnes atteintes de phobie sociale peuvent utiliser pour réduire leur anxiété.
Les techniques de relaxation telles que la respiration profonde et la méditation peuvent aider à réduire l’anxiété en calmant le système nerveux. La pratique régulière d’un sport associée à une alimentation équilibrée participe aussi à réduire les symptômes de l’anxiété sociale.
Comment aider une personne phobique sociale ?
Le plus souvent, les proches de personnes phobiques essaient de les convaincre de passer outre. C’est à dire de se forcer à faire une chose ou une autre qui ne leur est pas naturelle.
Si cette façon d’essayer d’entrainer la personne phobique sur une solution rationnelle se comprend, elle est trés souvent contre productive.
En effet, plus on montre à un(e) phobique qu’il ou elle n’a pas de raison d’avoir peur, plus l’intéressé(e) se sent incompris et aura tendance, par réaction, à s’isoler ou à éviter.
Ce qui est bon pour vous ne l’est pas nécessairement pour le copain d’à côté.
Comment se débarrasser d’une phobie sociale ?
La phobie sociale est un trouble d’anxiété qui peut être très invalidant pour les personnes qui en souffrent. Elle se caractérise par une peur intense et persistante des situations sociales, et entraîne un évitement assez constant des interactions sociales.
L’approche systémique de Palo Alto est une approche de la psychothérapie particulièrement utile pour les personnes atteintes de phobie sociale.
Cette approche se concentre sur les interactions entre les membres d’un système, tels que les relations familiales ou les interactions sociales, plutôt que sur les individus eux-mêmes.
Je vous précise cela dans le paragraphe suivant.
Traitement de la phobie sociale
Dans une perspective systémique, la phobie sociale est vue comme le résultat d’interactions dysfonctionnelles dans un système social donné.
Chaque individu peut avoir des relations sociales négatives ou stressantes, ce qui peut contribue à leur anxiété sociale. Par exemple, si une personne a été intimidée ou rejetée dans le passé, elle peut développer une phobie sociale en raison de la peur d’être rejetée à nouveau.
L’approche systémique de Palo Alto aide ces personnes à comprendre quelles interactions sociales contribuent à leur anxiété.
Elle encourage les patients à observer comment ils interagissent avec les autres, et à identifier les pensées et les comportements qui contribuent à leur anxiété.
En comprenant comment leurs interactions sociales peuvent être interprétées de manière erronée, les patients peuvent apprendre à éviter les interprétations négatives et à modifier leurs comportements pour obtenir des résultats plus positifs.
Comment guérir la phobie sociale ?
Il existe plusieurs thérapies systémiques fort utiles pour les personnes atteintes de phobie sociale. C’est le cas de la thérapie familiale pour celles et ceux dont la phobie est le résultat de relations familiales dysfonctionnelles.
La thérapie de couple peut également aider des patients à améliorer leurs interactions sociales en se concentrant sur leur relation avec leur partenaire.
La thérapie stratégique est une autre approche systémique trés efficace pour guérir la phobie sociale. Cette approche se concentre sur la neutralisation des comportements handicapants – les réactions – plutôt que sur la modification des pensées.
Les patients sont aidés à neutraliser les comportements qui les mettent en difficultés dans des situations sociales, et à évaluer la différence laquelle réside dans l’apprentissage naturel du lâcher prise.
La phobie du travail, que l’on appelle aussi ergophobie (peur d’aller travailler), dépasse largement la simple paresse ou le stress devant un employeur quelque peu difficile ou exigeant.
La peur d’aller au travail empêche ceux qui en souffrent de se rendre au travail ou de chercher un emploi quand ils sont au chômage.
Et si certains ergophobes parviennent à se rendre au travail, c’est au prix d’une grande souffrance psychique ce qui nous amène à nous poser 2 questions :
En revanche, comme pour toutes les phobies, l’objet qui déclenche la phobie du travail varie d’une personne à l’autre. Dans certains cas extrêmes, la simple idée de quitter son domicile suffit à déclencher la crise de phobie.
Dans d’autres cas, ce seront des situations plus précises, comme un entretien avec un supérieur ou une réunion qui produisent la crise. Il en est ainsi quand une personne a peur de prendre la parole en public. Attention : il ne faut pas pas confondre la phobie du travail avec une angoisse existentielle.
La remise en cause de sa vie et de ses accomplissements à certains âges amène à ressentir une grande lassitude dépressive face aux tâches quotidiennes d’un travail qui nous plaisait avant.
On ne parle pas alors de phobie, mais de crise existentielle, associée ou non à une dépression au travail.
Peur d’aller au travail : les différentes causes de l’ergophobie
L’ergophobie est une phobie peu connue et très mal reconnue, comme la phobie administrative soit-il écrit en passant. Cela s’explique du fait que nos sociétés modernes tournent toutes entières autour du travail.
Pourtant, l’ergophobie est une phobie plutôt banale à bien des égards, d’un point de vue psychiatrique évidemment. Ainsi, les causes de l’ergophobie sont celles de nombreuses phobies. Ce qui signifie que les causes de l’ergophobie sont très différentes d’un patient à l’autre.
Généralement, la phobie apparaît suite à un événement traumatisant. Souvent, ces stress traumatiques ont eu lieu pendant l’enfance ou l’adolescence. Dès lors, ils sont les plus susceptibles de provoquer une phobie.
Un échec professionnel cuisant ou une humiliation publique dans un cadre professionnel sont des sources fréquentes de dépression dont émergent souvent des ergophobies. Certaines personnes semblent également plus frappées par les phobies que d’autres.
Une faible estime de soi et un trouble de l’anxiété généralisée sont des causes fréquentes de phobie. Comme nous passons un tiers de notre vie au travail, cet environnement produit facilement des phobies (phobie sociale, anxiété sociale, peur de mal faire, anxiété de performance, etc.).
Cette forme de prédisposition a donc des origines environnementales et aussi contextuelles. Des parents violents ou souffrants eux-mêmes d’anxiété ont souvent des enfants anxieux.
Peur d’aller au travail ou peur de sortir de chez soi ?
Dans certains cas, le patient confond sa phobie de sortir de chez lui avec une phobie du travail. Puisque le travail représente souvent notre activité extérieure la plus courante, ceux qui ont peur de sortir de chez eux ont peur d’aller au travail.
Ils peinent à faire la différence entre les deux, car penser rationnellement face à une phobie n’est ni facile ni opportun. En effet, si intellectualiser ou rationaliser face à une phobie était la solution, cela se saurait…
Cet aparté étant fait, on appelle souvent la peur de sortir, l’agoraphobie. Cette phobie se caractérise par la peur intense de se trouver dans un endroit dont on ne peut pas s’échapper facilement.
Beaucoup de situations correspondent à cette phobie, notamment le travail. En cas de difficultés ou d’inconfort au travail, le patient ne peut pas simplement s’enfuir et rentrer chez lui. Il associe alors son agoraphobie à de l’ergophobie voire à de l’anxiété sociale.
Pourtant, identifier correctement la nature de ses phobies est essentiel. Sans cela, le traitement de la phobie est impossible. D’ailleurs, le rôle d’un comportementaliste professionnel consiste justement à analyser précisément la phobie, ses origines et, avant tout, à en comprendre le mécanisme.
En effet, grâce à un outil dit de contextualisation, il s’agit d’apporter une réponse adaptée à l’aide de la thérapie comportementale.
Peur d’aller au travail et arrêt de travail
Tous les troubles psychiques et psychiatriques ouvrent théoriquement le droit à un arrêt de travail d’une durée variée. Les troubles anxieux et les phobies ne font pas exception.
Si vous souffrez d’ergophobie, vous pouvez donc demander un arrêt de travail à votre médecin. En revanche, cet arrêt de travail ne pourra pas être rédigé par n’importe qui.
Effectivement, seul un psychiatre est en mesure de statuer définitivement sur l’existence d’un trouble psychique nécessitant un arrêt maladie. La situation est alors douloureuse pour beaucoup de patients qui peinent à obtenir cet arrêt de travail. Cela leur permet pourtant d’obtenir le temps dont ils ont besoin pour se soigner.
A ce propos, il est important de noter que l’Assurance maladie recommande le recours à la thérapie comportementale (ou thérapie cognitivo-comportementale), notamment, parce qu’elle est très efficace et très rapide.
La thérapie comportementale soigne plus de 95 % des phobies en quelques semaines seulement. Les patients peuvent même la suivre en toute autonomie, à distance. Elle est également très utile pour renforcer sa résistance au stress et bénéficier d’un meilleur rapport au travail, quand celui-ci se déroule dans de bonnes conditions évidemment.
Dernière précision, en cas de harcèlement moral de la hiérarchie, le problème ne vient pas du patient phobique, mais de l’organisation du travail laquelle facilite ce type de comportement abusif.
Ergophobie : pourquoi votre travail vous angoisse-t-il ?
Les raisons qui mènent votre travail à vous angoisser sont nombreuses et très diverses. Dès lors, comprendre les raisons derrière le sentiment d’angoisse est une étape essentielle pour se rassurer et vaincre l’anxiété.
Cependant, que ce soit écrit tout de suite: comme vous le lirez souvent dans les différents article de ce blog, en terme purement comportemental, se rassurer au travail ne sert à rien! Seul un travail thérapeutique adapté à votre situation, à l’aide d’exercices comportementaux dédiés, vous aidera à vaincre l’angoisse au travail.
Ainsi, je vous invite à vous interroger sur le contexte et les ces causes de votre angoisse en intégrant la différence fondamentale entre:
Les angoisses individuelles,
Les angoisses contextuelles.
Les angoisses contextuelles sont les plus évidentes et les plus faciles à résoudre. Comme leur nom l’indique, elles dépendent du contexte dans lequel vous travaillez. Bien sûr, certains éléments de ce contexte vous sont personnels, mais l’angoisse reste contextuelle.
Par exemple, si vous vous sentez inadapté(e) dans votre travail ou que vous manquez de certaines compétences, l’angoisse est personnelle, mais contextuelle. Généralement, les angoisses contextuelles sont liées à l’ambiance au travail, à la pression exercée sur vous et au comportement de la hiérarchie (ex: harcèlement)..
Ces angoisses sont à prendre au sérieux. Elles peuvent provoquer l’apparition de troubles anxieux, des syndromes dépressifs profonds et pousser les travailleurs anxieux au suicide.
Face aux angoisses contextuelles, un changement du milieu ou d’environnement sont absolument nécessaires. De l’autre côté, les angoisses individuelles relèvent davantage de la personnalité et de la psyché de chacun.
Certaines personnes souffrent de troubles de l’anxiété généralisée ou d’une phobie du travail. Ces personnalités anxieuses ressentent une forte angoisse au travail ou à la simple idée de travailler.
Généralement, c’est surtout la pression de la performance ou le fait de devoir obéir à un cadre strict qui génère l’angoisse.
Ergophobie : comment se rassurer au travail et vaincre l’angoisse ?
Le travail est le milieu le plus souvent associé à l’angoisse. C’est aussi l’endroit où nous passons le plus de temps dans une journée. Le milieu professionnel peut tout à la fois être l’objet de grandes angoisses et la cause de l’apparition de nombreux troubles anxieux, notamment de la phobie du travail.
Les personnes anxieuses qui souffrent d ergophobie doivent donc apprendre à se rassurer au travail pour briser ce cercle vicieux et délétère. Grâce à quelques astuces simples, vous pouvez vous sentir mieux au travail, combattre l’anxiété et l’empêcher de vous paralyser.
Généralement, les choses s’arrangent progressivement d’elle-même grâce à la mise en place d’un cercle vertueux. Vous gagnez en confiance, vous travaillez mieux et vous angoissez de moins en moins.
Attention tout de même à ne pas sombrer ensuite à la moindre contrariété. La première chose à faire pour se rassurer au travail, c’est d’accueillir l’anxiété et de ne pas essayer à tout prix de la faire taire.
Utiliser quelques exercices de respiration et de cohérence cardiaque est une bonne initiative. Mais cela n’est pas une solution à long terme. En effet, vous ne devez pas en faire une excuse pour ne pas écouter vos tensions et vos inquiétudes.
Prenez le temps de les regarder en face pour mieux les comprendre. Ensuite, essayez de bannir de nombreuses habitudes de travail mal adaptées aux personnes anxieuses. Les listes de choses à faire sont de vrais pièges si vous jugez mal votre temps et la durée de chaque tâche.
Si vous dressez de telles listes, soyez très précis sur la nature de chaque tâche et n’hésitez pas à fonctionner avec des microtâches pour remplir raisonnablement la journée.
Bien sûr, si vous constatez que votre hiérarchie est à l’origine de vos angoisses, car les quantités de travail qu’elle vous donne sont toujours impossibles à finir dans les temps, le problème ne vient pas directement de vous.
Si vous l’estimez nécessaire, essayez de faire comprendre à votre supérieur hiérarchique l’intérêt qu’il a à prendre en compte la question de l’anxiété au travail. Ainsi, n’hésitez pas à l’informer de toute forme de harcèlement dont vous êtes victime.
Autant à propos de harcèlement au travail, que de harcèlement sexuel au travail, n’hésitez pas non plus à informer la médecine du travail. Celle-ci joue un rôle important en matière de prévention des risques psychosociaux.
Je pense, par exemple, au comportement abusif de certains personnels d’encadrement lesquels, bien évidemment, sont la cause d’angoisses chez certains employés quel que soit leur statut.
Comment surmonter l’ergophobie ?
Le problème de l’angoisse au travail, c’est qu’elle ne se limite presque jamais au monde du travail. Soit elle lui préexiste, comme dans le cas d’un trouble de l’anxiété généralisée, soit elle provoque un trouble anxieux qui ne cesse de grandir tant qu’il n’est pas traité.
Heureusement, avec l’aide nécessaire, on peut facilement surmonter ses angoisses. A ce propos, je vous rappelle que l’Assurance maladie recommande aux personnes souffrant de troubles anxieux de suivre une thérapie comportementale.
Avec l’aide d’un comportementaliste professionnel, vous apprenez à mieux gérer votre anxiété en comprenant le mécanisme et le contexte des peurs irrationnelles à l’origine de vos peurs.
Cette exploration très personnelle vous mène souvent à comprendre les événements, traumatisants ou non, à l’origine de votre personnalité anxieuse. Ensuite, la thérapie comportementale prévoit des exercices comportementaux qui vous permettent de neutraliser l’objet de votre peur.
Cette mise en situation progressive – exclusivement mentale – produit une mithridatisation de la peur. Grâce à la compréhension de ces peurs irrationnelles, le patient apprend à ne plus ressentir d’angoisse face à des événements qui le terrorisaient avant.
Il apprend donc à objectiver et à lâcher prise. Les résultats de cette thérapie sont souvent impressionnants. Plus de 9 patients sur 10 sont définitivement débarrassés de leurs angoisses au travail en quelques semaines seulement.
Si vous souhaitez partager votre expérience liée à la peur d’aller au travail (ergophobie), ou m’adresser un message, je vous invite à utiliser le formulaire en-dessous du présent article.