Anxiété : comment s’en débarrasser grâce à 10 astuces ?

Anxiété : comment s’en débarrasser grâce à 10 astuces ?

L’anxiété, bien que normale en tant que réaction aux défis de la vie, peut parfois s’intensifier et s’inscrire dans la durée, devenant alors un trouble anxieux.

Ce trouble, affectant environ 10% des individus, se manifeste de diverses manières, notamment à travers des troubles généraux, des attaques de panique, des phobies et le stress post-traumatique.

Ces formes d’anxiété peuvent impacter de manière significative la qualité de vie, les relations sociales, la performance professionnelle et la santé physique.

La bonne nouvelle est qu’il existe des stratégies efficaces pour surmonter l’anxiété.

Cet article vous présente 10 astuces qui puisent dans des approches éprouvées telles que la l’approche systémique de Palo Alto (approche brève et stratégique orientée solutions), la méditation, les techniques de respiration et l’utilisation d’huiles essentielles.

Il est essentiel de ne pas affronter l’anxiété seul(e). Des professionnels de santé mentale sont disponibles pour vous soutenir. Consulter un médecin généraliste, un psychologue, un psychothérapeute ou un psychiatre peut s’avérer très utile.

Plongeons maintenant dans la conquête de la quiétude avec 10 astuces concrètes.

Des outils pour faire face à l’anxiété

Vous voilà informé sur l’anxiété et ses diverses manifestations, mais quelle est la démarche pour l’apaiser et en reprendre le contrôle ? Voici cinq stratégies concrètes à implémenter immédiatement pour traiter l’anxiété et retrouver votre sérénité.



Astuce N°1 : accepter et comprendre l’anxiété

Entreprendre la guérison de l’anxiété commence par son acceptation et sa compréhension.

Plutôt que de l’éviter ou de lui résister, embrassez-la comme une réaction normale, voire instructive, signalant potentiellement un danger ou un besoin non comblé.

Tentez de discerner les éléments déclencheurs de votre anxiété, comprenez vos pensées, croyances et inquiétudes. Soyez attentif à vos symptômes physiques et émotionnels et observez-les sans jugement.

La rédaction d’un journal peut se révéler bénéfique : n’hésitez pas à y consigner les occasions ou les moments d’anxiété, vos comportements et sentiments, ce qui vous permettra de prendre du recul et de repérer des schémas de pensée négatifs.

Astuce N°2 : pratiquer des exercices de respiration

La respiration est un levier puissant contre l’anxiété et les accès de panique.

Une respiration précipitée et superficielle, symptôme courant de l’anxiété, accroît la fréquence cardiaque et la tension artérielle, exacerbant le sentiment de nervosité.

Maîtriser le fait de respirer profondément et paisiblement vous offre la possibilité de renverser cet état et d’instaurer une détente corporelle et mentale.

Nombre de techniques de respiration existent, telles que la respiration diaphragmatique, la cohérence cardiaque ou la respiration en carré.

Intégrables dans votre quotidien ou lors d’une montée d’anxiété, elles peuvent être accompagnées par des applications mobiles ou tutoriels vidéo.

Astuce N°3 : utiliser des techniques de relaxation

La relaxation est un remède de choix pour contrecarrer l’anxiété. Elle contribue à la libération des tensions musculaires, à la réduction du stress et à l’amélioration du bien-être global.

Plusieurs techniques de relaxation s’offrent à vous, notamment la relaxation musculaire progressive de Jacobson, la relaxation autogène de Schultz, ainsi que des pratiques telles que la méditation, le yoga, le taï-chi ou le qi-gong.

Vous pouvez les mettre en pratique de manière régulière ou selon le besoin, et vous appuyer sur des ressources telles que des livres, des CD audio, des applications ou le suivi par des professionnels.

Astuce N°4 : opter pour une alimentation équilibrée

L’alimentation influence de manière significative la régulation de l’anxiété. Certains aliments peuvent stimuler ou accentuer l’anxiété, alors que d’autres contribuent à la modérer ou la prévenir.

Pour traiter l’anxiété, favorisez une alimentation variée et équilibrée, incluant fruits, légumes, céréales complètes, légumineuses, noix, poissons et produits laitiers, riches en nutriments cruciaux pour le bon fonctionnement cérébral, tels que vitamines, minéraux, acides gras oméga-3 et probiotiques.

Il convient aussi de limiter, voire éviter, les aliments pouvant être des facteurs d’anxiété tels que caféine, thé, chocolat, alcool, tabac, sucreries, aliments transformés et stimulants divers.

Astuce N°5 : faire de l’exercice régulièrement

L’exercice physique est un allié précieux contre l’anxiété. En pratiquant une activité physique, vous stimulez la libération d’endorphines, des hormones qui favorisent une sensation de bien-être et de relaxation.

En outre, cela contribue à la baisse du cortisol, communément appelée l’hormone du stress, tout en renforçant l’estime de soi, la confiance en sa capacité et en améliorant l’humeur générale.

Pour rester en bonne santé, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande au minimum 30 minutes d’exercice quotidien modéré, ou un total de 150 minutes hebdomadaires.

Choisissez l’activité qui vous apporte le plus de plaisir, qu’il s’agisse de la marche, du vélo, de la natation, du jogging, de la danse ou du tennis.

L’essentiel est de trouver du plaisir dans le mouvement et de vous sentir bien dans votre corps.

Changer son regard sur l’anxiété

La gestion de l’anxiété ne se limite pas à apaiser ses manifestations : il est crucial de transformer notre perception de celle-ci.Effectivement, votre vision de l’anxiété peut significativement impacter son intensité et sa persistance.

Voici deux conseils pour développer une perspective plus bénéfique face à l’anxiété.

Astuce N°6 : cultiver la pensée positive

L’anxiété se nourrit fréquemment de pensées négatives qui aggravent les craintes et les incertitudes.

Des auto-affirmations telles que « Je suis nul(le), je n’y arriverai pas, cela va mal tourner, c’est une catastrophe, je vais mourir… » sont des réflexions irrationnelles, hyperboliques et catastrophiques.

Ces pensées vous barrent la route de la réalité et de la recherche de solutions. Afin de réformer le regard porté sur l’anxiété, il est essentiel de s’exercer à la pensée positive.

Cela implique de troquer les pensées négatives contre des idées plus réalistes, propices et optimistes.

Vous pourriez par exemple vous dire : « J’ai les capacités nécessaires, je vais donner le meilleur de moi-même, les choses vont bien se passer, c’est inconfortable mais non menaçant, je surmonterai cela…« .

Ces pensées sont plus justes, mesurées et rassurantes. Elles favorisent la prise de distance, et la mise en perspective.

Des méthodes telles que la restructuration cognitive, l’affirmation de soi ou la visualisation positive vous seront utiles pour cultiver cette pensée positive.

Astuce N°7 : se déconnecter des écrans

Dans notre quotidien, les écrans sont omniprésents : télévision, ordinateur, smartphone, tablette…

Ils servent à s’informer, se divertir, communiquer, voire travailler. Néanmoins, ils peuvent paradoxalement être une source d’anxiété. Les écrans peuvent nous confronter à des contenus stressants tels que les nouvelles alarmantes, les réseaux sociaux, les jeux stimulants.

Ils peuvent également contribuer à notre isolement, perturber notre concentration, altérer notre sommeil et induire une addiction.

Pour réinventer l’approche de l’anxiété, il est recommandé de limiter l’usage des écrans. Cela implique de modérer le temps passé devant ces dispositifs, de sélectionner des contenus positifs et motivants, et de privilégier les interactions directes ainsi que les activités épanouissantes.

S’éloigner des écrans vous invite à vous recentrer sur vous-même, sur vos aspirations, désirs, et projets. Cela vous offre également l’opportunité de renouer avec la nature, les autres et le moment présent.

Prendre ses distances avec les écrans est bénéfique pour se détendre, se revitaliser et s’épanouir.

Faire face à l’anxiété au quotidien

Vous connaissez désormais des méthodes pratiques pour soigner l’anxiété et vous avez appris à changer votre perception de celle-ci.

Mais le véritable défi reste de gérer l’anxiété chaque jour, sans laisser celle-ci prendre le contrôle de votre vie.

Voici trois conseils essentiels pour y parvenir.

Astuce N°8 : gérer son emploi du temps

Un emploi du temps chargé ou désordonné peut amplifier l’anxiété. Organiser votre temps efficacement peut grandement vous aider.

Cela implique de planifier vos activités avec soin, respecter vos priorités, déléguer ou refuser certaines demandes si nécessaire, échapper à la procrastination et éviter de viser la perfection à tout prix.

Fixez-vous des buts réalisables, prenez des pauses et du temps pour vous ressourcer.

Bien gérer son emploi du temps contribue à un sentiment de tranquillité, une prise de contrôle de votre vie, une productivité accrue et une plus grande satisfaction personnelle.

Astuce N°9 : favoriser un bon sommeil

Le sommeil est crucial tant pour votre physique que pour votre bien-être mental.

Il régénère l’organisme et l’esprit, contribue à la consolidation de la mémoire, à la gestion des émotions et au maintien d’un système immunitaire fort.

Pour promouvoir un sommeil réparateur, maintenez un rythme régulier de sommeil, évitez les siestes prolongées ou tardives, limitez la consommation de caféine, d’alcool, de tabac et l’exposition aux écrans le soir.

Préparez votre environnement de sommeil pour qu’il soit calme, obscur et confortable et optez pour des activités apaisantes avant de vous coucher comme la lecture, l’écoute de musique douce ou la méditation.

Ne vous concentrez pas sur l’heure ou sur la pression de devoir dormir.

Astuce N°10 : chercher du soutien

Vous n’avez pas à affronter l’anxiété seul(e). De nombreuses personnes sont prêtes à vous écouter, vous conseiller et vous soutenir.

Trouver du soutien est une démarche qui peut vraiment faire la différence face à l’anxiété. Vous pouvez vous ouvrir à votre entourage, amis, famille, ou à des personnes qui traversent des expériences similaires.

Pensez également aux forums, réseaux sociaux et groupes d’entraide pour partager vos expériences. Des professionnels de la santé, comme des psychologues, des psychiatres ou autres thérapeutes, sont également là pour offrir un suivi personnalisé et des traitements adaptés.

Chercher du soutien contribue à vous faire sentir compris(e), soutenu(e) et moins isolé(e).

Conclusion

Cet article a permis de définir l’anxiété, d’explorer ses variétés, ses origines et ses impacts.

Vous avez également découvert 10 conseils pratiques pour combattre l’anxiété, modifier votre perception de celle-ci et gérer votre anxiété au jour le jour.

Ces recommandations s’inspirent de pratiques éprouvées, telles que l’approche systémique de Palo Alto, la méditation, des techniques de respiration et l’utilisation d’huiles essentielles.

Faciles à intégrer dans votre routine quotidienne, ces astuces peuvent vous assister dans la réduction de l’anxiété, l’apaisement des crises de panique, la transformation de votre approche des peurs et la reconquête de votre quiétude.

Souvenez-vous toutefois que l’anxiété n’est pas une fin en soi. Il est possible de la surmonter et de renouer avec une vie épanouie.

Cela nécessite de vous équiper des bons outils, de croire en vous et de chercher de l’aide si nécessaire. Ne laissez pas l’anxiété entraver votre existence.


Stress post traumatique : comment identifier et traiter un PTSD ?

Stress post traumatique : comment identifier et traiter un PTSD ?

Au terme des différentes attentats perpétrés en 2013 et 2015, il semble évident que ces dramatiques évènements font écho à la nécessité impérieuse de prendre psychologiquement en charge les survivants, leurs familles comme les amis.

De fait, il s’agit d’évaluer, gérer puis traiter le stress post traumatique, pas seulement des victimes des attentats mais, in fine, de toute victime d’agression, d’accident ou encore de vétérans victimes de blessures de guerre.

Ces états émotionnels violents font suite à des stress subis et perçus. Ils doivent être pris en charge peu de temps après les évènements eux mêmes. Cette nécessaire prise en charge répond à la prévention d’une décompensation émotionnelle.

Elle s’impose afin d’accompagner le patient, la victime, dans une démarche qui favorise la gestion de son stress post traumatique. Partant, le retour à un état émotionnel équilibré.

Le stress post traumatique comme conséquence d’une agression ou d’un accident repose sur 2 types d’intervention :

  • La première repose sur l’ESPT : Évaluation du Stress Post Traumatique.
  • La seconde est une prise en charge liée au PTSD lui même : le Post Traumatic Stress Disorder.

Comment évaluer un stress post traumatique ?

Comme dans toute action d’accompagnement, il convient de mettre ses convictions personnelles au placard.

Je le précise parce que j’entends beaucoup trop de patients me dire combien ils sont effarés par ces professionnels de la santé mentale qui leur assènent leur point de vue lequel minore un peu trop souvent la réalité des émotions des victimes et, partant, les séquelles psychiques correspondantes de souvenirs traumatisants.

A ce propos, j’entends déjà les intéressés crier au scandale. Je sais, il y a toujours des vérités qui dérangent.

A la suite de toute agression, ou de tout accident, il est nécessaire de mettre en place une évaluation du stress post traumatique (ESPT). Cette évaluation est particulièrement importante puisqu’elle permet d’évaluer l’intensité et le contexte du stress post traumatique.

Partant, l’évaluation du stress post traumatique permet de dresser un tableau précis du stress perçu.

Ainsi, nous en savons plus sur la façon dont l’évènement s’est déroulé. Nous en savons tout autant sur les émotions perçues pendant et au cours de l’évènement, tout comme nous savons de façon précise ce qui relève des conséquences de l’évènement.

Évaluer ce stress post traumatique est particulièrement important. Non content de nous renseigner sur la physionomie de ce stress, il nous permet de dresser des priorités en terme d’intervention et de contenus d’interventions.

De fait, c’est le support sur lequel les intervenants s’appuient pour traiter le stress post traumatique. Quand je parle d’intervenants, je pense aux professionnels suivants :

  • Psychiatre,
  • Psychologue,
  • Psychothérapeute.


Comment gérer un stress post traumatique ?

Quand il s’agit de soigner un stress post traumatique, il convient toujours de s’appuyer sur des éléments tangibles et objectifs. C’est l’intérêt même de l’ESPT : Évaluation d’un Stress Post Traumatique.

C’est donc sur ces éléments qu’existe le meilleur des suivis possible, du moins, on le souhaite.

Sont donc évaluées les potentialités suivantes :

Autant de symptômes traumatiques aggravés par des somatisation diverses. Dès lors, il convient de traiter le stress post traumatique par effet d’urgence.

L’effet d’urgence dans le stress post traumatique

Qu’est-ce que l’effet d’urgence ?

Avec l’aide la personne traumatisée, classer ce qui lui apparaît comme le plus important d’abord, et le moins important ensuite. En effet, par rapport  à la perception d’un stress post traumatique, chaque victime a sa vision des choses comme une sorte de carte du monde traumatique qui profile ce qu’il convient de faire immédiatement ou non en fonction de l’urgence exprimée.

C’est à dire de la douleur induite, et de ses conséquences.

Dès l’amorce de la prise en charge du stress traumatique, l’objectif majeur est d’éventuellement sortir le patient de sa sidération, et, le plus souvent, de son sentiment de culpabilité.

Sidération émotionnelle liée au choc de l’évènement, culpabilité quant à une éventuelle responsabilité dans l’évènement. Ici, je pense aux accidents, ou culpabilité d’être une victime moins touchée que d’autres.

Verbaliser les émotions liées au PTSD

La prise en charge d’un stress post traumatique nécessite d’aider la victime à verbaliser ses émotions.

Cet accompagnement justifie parfois la prescription de médicaments contre l’angoisse ou pour vaincre l’anxiété. Je fais ici allusion aux symptômes de l’anxiété comme les troubles de l’humeur, aux troubles du sommeil, ou à des réactions violentes et incontrôlée aux bruits ou à des évènements divers du quotidien.

Nonobstant toute la pédagogies associée autour de cette prise en charge, je pense aussi à divers traitements comme l’hypnose, l’EMDR ou la sophrologie.

Par ailleurs, il est important que la victime ne soit pas isolée. Ainsi, les partages privilégiées à la faveur de groupes de paroles sont un support important sachant que ces groupes sont le plus souvent modérés par des psychologues.

Enfin, si nécessaire, il est recommandé que la victime bénéficie d’exercices comportementaux divers qui l’aident progressivement à soigner son stress post traumatique.

Maintenant, se pose la question de savoir pourquoi un tel accompagnement est impératif.

La reconnaissance du PTSD

Il faut prévenir toute forme de réaction inappropriée et par souci d’humanité, il est important de reconnaître le statut victimologique des personnes victimes de stress post traumatique. Partant, de les accompagner afin qu’ils retrouvent leur vie d’avant.

Agir et accompagner de sorte à ce que les victimes se « réparent » sachant que nous leur devons dignité et respect. C’est de notre responsabilité à tous. comme de celle des gouvernements que d’accompagner les victimes des choix des gens qui nous gouvernent.

Cela concerne les victimes d’attentats, les accidentés de la route, ou les personnels de police, de gendarmerie, les militaires, tout comme les pompiers ou les personnels médicaux.

Pourquoi est-il si important de traiter le stress post traumatique ?

Il est de ces guerres dites « modernes » parce-qu’actuelles .comme la guerre en Ukraine ou le conflit israélo-palestinien comme de tous les autres conflits dans lesquels des soldats des diverses nations du monde interviennent. Dans tous ces conflits, force est de constater combien les professionnels des armées sont traumatisés.

Les conséquences de ces trauma sont multiples :

  • Désocialisation,
  • Comportements d’évitements,
  • Comportements d’addictions (stupéfiants, alcoolisme),
  • Vols,
  • Dégradations,
  • Agression,
  • Et j’en passe.

Chaque société, et plus particulièrement les gens qui les gouvernent, sont responsables des conséquences traumatiques générés par les conflits auxquels ils font le choix de participer.

A ce sujet, la question n’est pas de savoir si cela est ou non opportun. Cela est, tout simplement. Toutes les sociétés ont donc leurs parts dans les réactions des êtres humains qu’elles envoient combattre et qui reviennent traumatisés.

C’est la raison pour laquelle le Ministère des Armées au travers du Service de Santé des Armées a créé un pôle de prise en charge du syndrôme de stress, ou des SPT (symptômes de stress post traumatique).

Traitement du stress post traumatique avec l’approche systémique

Nonobstant l’usage de médicaments pour traiter le stress post traumatique comme les antidépresseurs et les anxiolytiques, les groupes de paroles, les cellules de soutien psychologique, ou des approches telles que l’hypnose ou l’EMDR (je vous suggère de prendre connaissance du site web d’EMDR France), l’approche systémique de Palo Alto encourage à considérer le stress post-traumatique comme un phénomène qui va au-delà de la personne victime de PTSD.

Cette approche stratégique et brève orientée solutions explore les interactions complexes entre les membres du système familial, social et culturel auxquels appartiennent les appartiennent les personnes souffrant de blessures traumatiques.

Une telle démarche aide à comprendre les chocs émotionnels dans le contexte des relations et des systèmes ce qui permet d’adopter une approche personnalisé du traitement du stress post traumatique.

1. Modifier l’impact du PTSD sur les dynamiques relationnelles

L’approche systémique nous guide dans l’exploration des dynamiques relationnelles qui peuvent influencer la façon dont le stress post-traumatique est vécu. Les systèmes familiaux et sociaux peuvent soit soutenir la guérison, soit contribuer à la perpétuation des symptômes du SPT.

2. Travailler sur les schémas de pensée au fins de résilience

En se penchant sur les schémas de pensée, l’approche systémique identifie comment les croyances profondes peuvent les symptômes de stress post traumatique. En encourageant la redéfinition des récits personnels, elle favorise une résilience cognitive, permettant aux individus de reconstruire leur compréhension de l’événement traumatique.

3. Focaliser sur les ressources internes

L’approche systémique de Palo Alto met l’accent sur l’identification des ressources internes (cf. de l’individu) souvent méconnues. Les compétences et les mécanismes d’adaptation présents dans le système peuvent être activés pour favoriser la résilience face au SPT (syndrome post traumatique).

4. Intervention orientée solutions

En utilisant des questions orientées solutions, l’approche systémique guide le processus thérapeutique vers la découverte des réponses constructives. Plutôt que de se concentrer exclusivement sur les symptômes, l’attention est dirigée vers les moments où le patient a expérimenté un soulagement temporaire ou une amélioration de son état mental.

L’approche systémique propose des interventions brèves, concentrées sur des objectifs spécifiques. Plutôt que de seulement s’étendre sur le passé traumatique, elle explore comment des solutions peuvent être mises en œuvre rapidement pour améliorer le bien-être et mettre un terme définitif au sentiment d’impuissance fréquemment ressenti.

5. Redéfinir la signification du traumatisme

Plutôt que de voir le trauma comme un événement figé, l’approche systémique encourage à explorer comment la signification du traumatisme peut évoluer. Le changement de perspective sur le passé contribue à alléger la charge émotionnelle associée au SPT.

6. Utiliser des métaphores et des histoires réparatrices

L’utilisation de métaphores et d’histoires réparatrices aide à créer de nouveaux cadres de compréhension. Par exemple, cela permet à d’anciens combattant de se réapproprier leur histoire en transformant le traumatisme en une force motrice vers le changement.

7. Évaluer les transformations

La création de rituels symboliques peut marquer le début d’une nouvelle phase après le trauma. Ces rituels sont conçus pour marquer la résilience et les étapes de la guérison.

Le traitement du stress post-traumatique avec l’approche systémique offre une perspective novatrice et puissante.

En considérant le trauma dans le contexte des relations interactionnelles, elle propose des interventions orientées solutions qui mettent l’accent sur la résilience et la transformation.

En réduisant la complexité du SPT à des objectifs focalisés et réalisables, l’approche systémique guide les individus vers une guérison durable et stable.


Facteurs déclenchants de l’angoisse : quels sont-ils ?

Facteurs déclenchants de l’angoisse : quels sont-ils ?

L’angoisse est une émotion tout à fait normale en plus d’être humaine, bien que sa réalité soit complexe tant elle se manifeste de bien des façons dans le quotidien de chacun d’entre nous.

Les facteurs déclenchants de l’angoisse sont donc multifactoriels et peuvent tout autant être liés à des facteurs biologiques, psychologiques ou sociaux.

Dans cet article, nous allons explorer les différents facteurs déclenchants de l’angoisse comme les hormones, la thyroïde, les interventions médicales, ou l’existence de maladies neurologiques.

Les facteurs déclenchants de l’angoisse

Les facteurs déclenchants de l’angoisse sont des événements ou des situations susceptibles de provoquer une crise d’angoisse, lesquels sont réels ou imaginaires.

Parmi les facteurs déclenchants les plus courants, on peut citer :

  • Les situations de stress telles que le travail, les études, les relations personnelles, les problèmes financiers ou encore les conflits relationnels.
  • Les changements importants dans la vie, tels qu’un déménagement, un divorce, la perte d’un emploi ou la naissance d’un enfant.
  • Les événements traumatiques, tels qu’un accident, un viol ou un abus.
  • La consommation de substances psychoactives, telles que l’alcool ou les drogues illicites.

Dès lors, chacun d’entre nous réagit de façons différentes aux stimuli externes, et les facteurs déclenchants de l’angoisse sont spécifiques à chaque personne.

Pour gérer les facteurs déclenchants de l’angoisse, l’approche systémique de Palo Alto encourage l’exploration des schémas de pensée et des interactions relationnelles qui contribuent aux épisodes d’angoisse afin de mieux les comprendre et d’agir en conséquence.



Facteur N°1 : les hormones

Les hormones jouent un rôle significatif dans la régulation des émotions, et des déséquilibres hormonaux contribuent à l’apparition de l’angoisse.

Les hormones du stress, comme le cortisol, augmentent en réponse à des situations difficiles, déclenchant ainsi des sensations d’angoisse.

Dès lors, les hormones jouent un rôle important dans le développement et le maintien de l’anxiété.

Les hormones thyroïdiennes, par exemple, sont impliquées dans la régulation de l’humeur. Un taux de thyroxine trop élevé ou trop bas aggrave le risque de développer un trouble anxieux.

Les hormones sexuelles, telles que les œstrogènes et la progestérone, jouent également un rôle dans l’anxiété. Les femmes sont plus susceptibles de souffrir d’anxiété pendant la ménopause, lorsque les taux d’œstrogènes diminuent.

Facteur N°2 : la thyroïde

Les troubles de la thyroïde, tels que l’hypothyroïdie ou l’hyperthyroïdie, influencent le bien-être émotionnel.

Un fonctionnement anormal de la thyroïde peut provoquer différents symptômes tels que ceux énumérés ci-après :

  • Sensation d’inquiétude ou de nervosité,
  • Difficulté à se concentrer,
  • Troubles du sommeil,
  • Fatigue excessive,
  • Irritabilité,
  • Perte de poids.

Si vous présentez ces symptômes, il est important de consulter un médecin pour faire un bilan de la thyroïde.

Dans le même temps, aborder les problèmes thyroïdiens dans le cadre de l’approche systémique vise à intégrer les soins médicaux à des stratégies thérapeutiques qui favorisent un traitement global des facteurs d’angoisse.

Facteur N°3 : l’opération de la cataracte

L’opération de la cataracte est une intervention chirurgicale courante qui consiste à remplacer le cristallin opacifié de l’œil par une lentille artificielle.

Ainsi, l’opération de la cataracte provoque assez fréquemment des symptômes d’anxiété, tels que :

  • Une sensation d’appréhension ou de nervosité avant l’intervention,
  • Une inquiétude au sujet de la réussite de l’intervention,
  • Une peur de la douleur ou d’éventuelles complications.

Si vous ressentez de tels symptômes, n’hésitez pas à en parler à votre médecin ou à votre anesthésiste lesquels peuvent vous aider à gérer votre anxiété et à vous préparer à l’intervention.

En effet, la peur de l’inconnu, la crainte des complications potentielles et l’anxiété liée à la perte temporaire de la vision contribuent à cet état d’angoisse, à plus forte raison si vous êtes une personne anxieuse.

L’approche systémique, une approche stratégique et brève orientée solutions, permet d’explorer ces craintes, de les démystifier et d’élaborer des stratégies de gestion de l’angoisse qui précèdent et suivent l’intervention chirurgicale.

Facteur N°4 : angoisse ou anxiété existentielle

L’anxiété existentielle ou l’angoisse existentielle sont une forme d’anxiété liée à des questions fondamentales sur la vie, telles que le sens de la vie, la mort et la liberté.

L’anxiété existentielle est souvent décrite comme une sensation de vide ou d’absurdité. Elle peut être déclenchée par des événements de vie importants, tels qu’une maladie grave, un décès d’un proche ou une retraite.

L’anxiété existentielle peut être traitée par la psychothérapie laquelle permet d’explorer les questions existentielles qui la sous-tendent.

L’approche systémique encourage à aborder ces questions existentielles en travaillant sur la signification personnelle, les valeurs et la recherche de buts significatifs pour aider à apaiser l’angoisse liée à l’existence.

Facteur N°5 : les maladies neurologiques

Certaines maladies neurologiques, telles que la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson et la sclérose en plaques, peuvent provoquer des symptômes d’anxiété.

Dans le cadre de ces maladies, les symptômes d’anxiété sont potentiellement dus à des changements dans le cerveau, tels que la dégénérescence neuronale ou la présence de lésions.

Si vous présentez des symptômes d’anxiété et que vous souffrez d’une maladie neurologique, il est important de consulter un médecin pour envisager un traitement adapté à votre cas.

L’approche systémique reconnaît la complexité de ces situations et participe à soutenir à la fois les patients atteints de maladies neurologiques et leurs proches.

La compréhension des dynamiques familiales et relationnelles est donc vitale dans la gestion de l’angoisse dans de tels contextes.

Une meilleure gestion des facteurs déclenchants de l’angoisse

L’approche systémique de Palo Alto offre une perspective unique pour comprendre et gérer l’angoisse.

Cette approche considère l’angoisse comme un symptôme maintenu par des interactions complexes entre les personnes et leur environnement.

En identifiant ces interactions et en les modifiant, on peut aider les personnes à réduire leur anxiété et à améliorer leur qualité de vie.

Comprendre le système de maintien de l’angoisse

L’approche systémique de Palo Alto postule que l’angoisse est maintenue par un système de relations qui fonctionne comme un cercle vicieux.

Dans ce cercle vicieux, les comportements de la personne anxieuse suscitent des réactions négatives de la part des autres, ce qui renforce l’anxiété de l’intéressé(e).

Par exemple, une personne qui souffre d’angoisse sociale peut éviter les interactions sociales pour se protéger de ses symptômes d’anxiété.

Cependant, cette évitement peut renforcer l’anxiété de la personne car elle l’empêche de développer des compétences sociales et d’apprendre à gérer son anxiété dans des situations d’expositions sociales.

Modifier le système

Pour neutraliser la persistance de l’anxiété, l’approche systémique de Palo Alto offre une approche stratégique et brève orientée solutions. qui vise à identifier les comportements et les croyances de la personne anxieuse qui contribuent au maintien de son anxiété de sorte à les modifier de façon positive.

Des telles actions sont possibles grâce à des interventions stratégiques.

Les interventions stratégiques

Les interventions stratégiques incluent :

  • L’intervention paradoxale : Cette intervention consiste à prescrire à la personne de faire exactement ce qu’elle évite pour lutter contre son anxiété. Par exemple, une personne qui a peur de parler en public peut être invitée à s’imaginer faire un discours devant un groupe et que ce soit une catastrophe. Bien sûr, un tel scénario doit être élaboré et suivi dans des conditions particulières. Ainsi, plutôt que de tout faire pour éviter ce qui est vécu comme un problème, on utilise un langage imaginaire qui va forcer le cerveau à traiter différemment les informations relatives à des douleurs psychiques données.
  • Le recadrage : Cette intervention consiste à interpréter les pensées et les comportements de la personne d’une manière nouvelle, afin de lui faire voir les choses sous un angle différent. Par exemple, une personne qui se sent envahie par l’anxiété à cause d’un futur rendez-vous peut être invitée à faire le choix d’honorer ou non cet entretien et, dans tous les cas d’assumer les conséquences de ses choix.
  • Le renforcement positif : Cette intervention stratégique consiste à récompenser la personne pour ses efforts en vue de réduire son anxiété. Par exemple, une personne qui a réussi à participer à une réunion sociale peut être félicitée pour sa réussite.

Une approche brève orientée solutions

L’approche brève orientée solutions est une approche qui a pour fonction et pour objectif d’élaborer des solutions concrètes et durables au problème de l’angoisse.

Cette approche se concentre sur les ressources et les compétences de la personne, et cherche à identifier les petits changements qui ont un impact significatif sur la vie de la personne concernée.

Ces interventions s’inscrivent dans une dimension dite brève c’est à dire rapides et efficaces et s’établissent de la façon suivante :

  • L’établissement d’objectifs SMART : Il s’agit là de définir des objectifs clairs : Spécifiques, Mesurables, Atteignables, pertinents et Temporels.
  • La recherche de solutions : Cette intervention consiste à aider la personne à identifier des solutions possibles à son problème, puis à les tester pour voir lesquelles fonctionnent le mieux.
  • La planification d’après-action : Accompagner la personne pour gérer les situations anxiogènes qui se présentent à elle.


Ressources

Livres

  1. « Lâcher prise : Comment se libérer de l’emprise psychologique et émotionnelle«  par Guy Finley
    • Ce livre offre des perspectives sur la manière de lâcher prise des facteurs déclenchants de l’angoisse.

Vidéos

  1. « Comprendre et gérer l’anxiété«  – Présentée par le Docteur Christophe André (psychiatre)

Podcasts

  1. Change ma vie : « Le langage de la crise« 
La phobie administrative : mensonge ou réalité ?

La phobie administrative : mensonge ou réalité ?

C’est à la faveur de la démission d’un Secrétaire d’État fraîchement nommé que les français ont découvert et été informés qu’un député souffre de phobie administrative.

Cela remonte à l’année 2014. A peine 5 ans plus tard, l’intéressé, Thomas Thèvenoud, ancien secrétaire d’état sous la présidence de François Hollande, a déposé en son nom la marque « phobie administrative » ce qui équivaut à l’art de transformer un problème en solution.

Depuis l’annonce de cette phobie administrative qui a valu à l’intéressé un redressement fiscal, nombre d’avis, de conjectures et autres billevesées se sont exprimées à propos de cette phobie administrative dont Monsieur Thèvenoud a dit être victime pour expliquer – ou justifier – ses démêlées avec l’administration française, comme avec des créanciers privés.

Nonobstant le déchaînement de jugements à l’emporte pièce, d’aucuns y sont allés de leur jugement tant à propos de  l’homme que de la phobie administrative. Les mêmes s’empressant d’oublier nul n’a le droit de juger sans savoir ni de faire du mal à l’autre pour se faire du bien.

Alors, cette phobie administrative : info ou intox ?



Les origines de la phobie administrative

La phobie, à plus forte raison, la phobie administrative, repose sur un processus d’évitement lié à une peur. La peur afférente à la phobie administrative peut reposer sur une angoisse, celle de ne pas être en mesure de satisfaire à ce qui est vécu comme une injonction, un ordre.

Il s’agit là non seulement de la peur ou de l’angoisse de ne pas être à la hauteur mais aussi celle de découvrir des informations qui font peur. Dès lors, la personne victime de phobie administrative agit comme une personne malade qui refuse obstinément de se rendre chez le médecin.

En effet, pas de consultation médicale, pas de maladie à déceler. Il y a peut-être un problème mais si personne ne le décèle, c’est donc qu’il n’y a pas de problème. En bref, cela s’appelle du déni.

En cherchant à éviter sa peur, la personne essaie de prendre le contrôle de quelque chose qui lui échappe. Ce qui donne un résultat paradoxal puisque en prenant le contrôle elle le perd.

La phobie administrative consiste donc à éviter tout ce qui est associé à un élément douloureux.

En effet, les personnes qui souffrent de phobie administrative se protègent de l’objet de leur phobie. Les obligations administratives et/ou financières par exemple, ce qui, bien évidemment augmente les symptômes issus de la phobie administrative et en accroît les conséquences.

Ces conséquences sont alors considérées comme des manquements – délibérés – à des obligations ou à des engagements, ce qui n’est pas tout à fait exact.

C’est ainsi que le Député Thomas Thévenoud s’est retrouvé dans une spirale épouvantable, autant dans le domaine social, financier, professionnel et économique.

Les fondements de la phobie administrative

La France est la 7è puissance économique mondiale. Beau pays, riche à crédit, au sein duquel nous vivons une injonction permanente quand à la bonne administration des affaires.

J’ai pour coutume de dire combien je m’inquiète de savoir si, un jour, il nous faudra une autorisation pour respirer.

Notre quotidien est fait de documents administratifs souvent compliqués et en nombre croissant, ceci, bien que nous soyons à l’ère informatique.

Ces mêmes documents ne se suffisent pas à eux mêmes. Il faut souvent compléter par une ou des attestations ou un je ne sais quantième second ou tierce document administratif, ces fameux Cerfa.

Sous le prétexte d’un ordre dûment établi, contrôlé et contrôlable, le système génère une entropie – un désordre – épouvantable. Tout en prétextant que ce n’est pas lui le problème que c’est la procédure.

La Loi en est un exemple criant. Il est notoire que la France est l’un des pays les plus compliqués en matière juridique à un point tel que, parfois – souvent – des lois se chevauchent voire se disent le contraire.

Dans les domaines financiers, il n’y a qu’à observer toutes les précautions administratives prises lorsque vous contractez un emprunt. Ainsi, l’un de mes amis qui s’occupe de gestion de patrimoine doit rédiger un document de plus de 100 pages à chacun de ses nouveaux clients avant toute signature définitive.

Ce qui, parfois, n’est pas sans lui poser problème. Il a peur que certaines personnes refusent de se soumettre à cette injonction administrative et que cela empêche la vente d’un produit ou d’un service.

Les causes de la phobie administrative

N’en déplaise à certains esprits grincheux, la phobie administrative est une phobie comme les autres.

Si tel n’est pas le cas, pourquoi accorder de la valeur à la phobie des oiseaux (ornitophobie) ou à la (peur de parler en public)? Sachant qu’être victime d’une phobie n’est pas une question de statut social.

La phobie est une donc façon de contrôler son environnement, de contrôler ses peurs.

Dès lors, la phobie administrative est une je ne sais quantième façon de se protéger de quelque chose. D’un traumatisme peut-être, celui-là même qui nous terrifie pour des raisons qui font écho à l’image de soi, ou la peur de s’affirmer, enfin, la peur de ne pas être à la hauteur et d’assumer.

Des professionnels de la santé et des journalistes moquent ce type de pathologie. Ainsi, ils font le jeu de ces mêmes personnes qui dénient à un enfant, souvent le leur d’ailleurs, la phobophobie ou peur d’avoir peur.

A moins que ce ne soit eux, les adultes, qui aient du mal avec leurs propres émotions à plus forte raison quand l’un de leur proche est en difficulté émotionnelle.

Dénier la phobie d’une personne est une façon de se protéger de son incapacité à accepter que quelque chose nous trouble. Partant, que nous ne sommes pas à la hauteur de l’aide éventuelle dont ces mêmes personnes ont besoin.

Dénier cette pathologie, c’est se dénier soi. C’est dénier sa propre responsabilité dans le problème.

La phobie administrative est-elle une vraie phobie ?

La critique est aisée mais l’art est difficile.

Mesdames et messieurs qui critiquez tant la phobie administrative, vous souffrez surement d’une pathologie qui vous est propre et que vous vous employez à cacher, laquelle vous vous gardez bien de revendiquer. Ainsi, vous ne prenez pas le risque de vous exposer au jugement du monde parce-que vous en concevez de la honte.

Mais d’où parlez-vous pour vous moquer des autres et dénier leur réalité ?

Qui sommes nous pour prétendre qu’une phobie serait plus vraisemblable qu’une autre ? D’où parlent certains journalistes pour rallier la phobie administrative dont cet ancien secrétaire d’état parle ? Qui sommes nous pour nous permettre de juger si quelqu’un souffre d’une affection rêvée et malhonnête ?

Pourquoi y aurait-il de vraies et de fausses phobies ? Avoir peur des araignées est une phobie qui porte le nom d’arachnophobie.

Cette phobie, à l’instar de la phobie administrative, est-elle une fumisterie comme le laisse entendre beaucoup de gens ? En quoi est-ce un problème d’accepter que la phobie administrative est une vraie phobie, et non de la manipulation?

Est-ce parce qu’il s’est agit d’un homme politique, d’un homme public ?

En effet, beaucoup de gens ont réagi et crié au scandale quand Monsieur Thèvenoud a fait état de sa phobie administrative pour expliquer ses difficultés.

De telles réactions ont-elles été suscitées du fait de l’appartenance de ce député à une commission d’enquête ? Celle-là même qui s’occupait d’entendre Monsieur Cahuzac, ex ministre du Budget au sein du gouvernement de Monsieur Jean-Marc Ayrault.

Effectivement, à l’époque, Monsieur Cahuzac avait une… particularité. Celle d’être accusé de fraude fiscale pendant l’exercice de ses fonctions de ministre.

Je vous concède qu’un député qui interroge un ancien ministre des finances limogé pour fraude fiscale, alors que ce même membre de la commission d’enquêtes est lui même en délicatesse avec « la chose administrative », cela prête à confusion ou à rire.

Une malhonnêteté collective

Autant vous le dire. Mon rire est plus que crispé surtout quand je lis ce que le journal Le Figaro exprime (ce qui a été le cas de bien d’autres journaux). Le contenu de cet article est un tissu de normalité ahurissante, d’idées convenues qui dépassent l’entendement.

Pourquoi ne pas reconnaître que la plupart des gens se comporte comme s’il n’avait aucune difficulté handicapante. Dès lors, que les gens font tout pour masquer leur problème ?

Imaginons : vous êtes addict au sexe, un(e) grand(e) adepte de la pornographie au point que l’on puisse parler d’obsession.

Vous en avez conscience et vous culpabilisez. Honnêtement, informez-vous tout le monde de votre situation ?

Du coup, vous défendriez la cause de la pornographie ou vous vous tairiez en disant à qui veut bien l’entendre que la pornographie est une honte alors que vous êtes le premier, ou la première, à regarder des films X pour apaiser vos angoisses, existentielles ou pas ?

Soyons sérieux et honnêtes !

Phobie administrative. Qu'est-ce que c'est?

Nous ne sommes gênés que par ce qui nous ramène à nous mêmes.

Pourquoi dénier la possibilité – réelle – que certaines personnes souffrent de phobie administrative ? Est-ce que souffrir de la phobie du vent (aérophobie) est une fumisterie ? Est-ce qu’avoir peur des oiseaux est une plaisanterie qui sert à masquer la malhonnêteté d’un individu ?

C’est ahurissant ce besoin qu’a l’humanité de se trouver un bouc émissaire pour se protéger de ses propres errements, de ses propres difficultés.

Exactement comme quand des gens pauvres disent que les gens riches sont des salauds ! Tous les gens qui ont de l’argent ne sont pas des ordures. J’en connais beaucoup qui en profitent pour aider les personnes démunies.

Je trouve tout cela bien pathétique en plus d’être trés franco-français.

Le principe du bouc émissaire en matière de phobie administrative

Nous avons tous nos petits – ou grands – problèmes personnels. Nous avons tous nos petits comportements d’évitements par rapport à ce que nous vivons comme un problème.

J’ai un patient qui a la phobie de son propre sperme. Est-il malhonnête, cet homme qui est dans une vraie souffrance, alors qu’il s’agit de son propre plaisir ?

Qui, et à quel titre, peut se permettre de juger cet homme sous le prétexte que son problème est d’ordre sexuel ?

En ce qui me concerne, mon travail n’est pas de juger mais d’aider, à plus forte raison quand quelqu’un vient me consulter en partageant ses souffrances avec moi.

Quand une personne me dit être sidérée par sa peur, j’entends et j’agis de sorte à l’aider. Je ne juge pas, ni à titre humain, ni en qualité de coach comportemental. Jamais, je ne me permets de remettre en cause la souffrance exprimée.

La question n’est pas de savoir si un homme ou une femme dit vrai ou non. La question c’est : « Comment se fait-il que lorsqu’un individu exprime sa réalité, et qu’il le fait de façon maladroite, personne ne veut l’entendre ?« . Qu’est-ce qui dérange donc tant pour justifier un tel rejet ?

Est-ce cette époque robespierriste qui succède à celle des passes droits qui motive une telle véhémence ? La souffrance des gens est-telle si grande qu’il leur faut un pharmacoï, un bouc émissaire pour se protéger de leurs responsabilités ?

Dans la mythologie, le pharmacoï était un homme qui n’avait pas le droit de choisir ses vêtements, sa nourriture, son lieu de vie. Il était littéralement entretenu par la collectivité pour une raison bien particulière.

Un système responsable de la phobie administrative

En rien, le pharmacoï n’est un être humain. Il ne bénéfice d’aucun choix possible, d’aucune autonomie, et il est placé sous la seule et exclusive autorité d’un régent.

Ainsi, quand le peuple se sent mal, comme déséquilibré, le peuple demande au régent le droit de mettre à mort le dit pharmacoï. Ce que, bien sur, le régent accepte (il y a tout intérêt).

Accepter cette exécution lui confère un droit divin d’une part, lui permet d’asseoir son autorité d’autre part, et gérer le conflit au mieux de ses intérêts. Le régent laisse ainsi au peuple la possibilité d’exprimer ses plus bas instincts, en plus d’encourager sa malhonnêteté.

Après autorisation du régent, le peuple exécute le pharmacoï au motif que les déboires de la population sont de la responsabilité de cet homme et non de celle du régent.

C’est exactement comme quand Emmanuel Macron dit qu’il n’y avait pas de violences policières au cours des manifestations des gilets jaunes et que seul le ministre de l’intérieur était responsable du comportement des charges violents de la police contre les manifestants.

Cette aparté étant faite, revenant à notre bouc émissaire.

Une fois le pharmacoï mis à mort, le peuple se sent plus équilibré, pus serein, non sans oublier de choisir, très rapidement, un nouveau pharmacoï pour, de nouveau, recommencer dès que le besoin s’en fait sentir.

Le bouc émissaire ou pharmacoï : le médicament du groupe social

Ainsi, le pharmacoï, ou bouc émissaire, est le médicament du groupe.

La mort est le soin apporté aux maux de la société. Le pharmacoï, par sa mort, évite au peuple de se confronter à sa propre responsabilité quant à ses turpitudes internes.

Dès lors, autant pour éviter l’opprobre de nos proches quant à nos difficultés à gérer l’administratif, que celle de l’administration, qui a compliquant plus encore avec des formulaires tous plus abscons les uns que les autres.

A titre d’exemple, trés récemment, l’un de mes amis à voulu vendre sa voiture. Il ne s’est toujours pas remis de combien c’était long et compliqué même sur internet.

Les tracasseries administratives auxquelles il a été confronté n’ont qu’une fonction : contrôler la population. George Orwell avait raison.

J’écris et persiste à considérer que la peur et la manipulation sont des systèmes de gouvernance lesquels sont responsables de symptômes d’anxiété grandissants dans les populations à ceci près qu’il existe une solution simple et efficace pour éliminer cette peur et retrouver confiance.

Cette solution, c’est l’approche systémique de Palo Alto, une approche stratégique et brève orientée solutions.

Comment vaincre la phobie administrative, symptôme d’anxiété

La phobie administrative est caractérisée par une peur intense des procédures bureaucratiques et administratives.

L’approche systémique de Palo Alto, axée sur des solutions brèves et stratégiques, offre un cadre unique pour aborder ce type de problème.

Nous allons explorer diverses et complémentaires façons d’appliquer cette approche pour résoudre la phobie administrative et favoriser un changement positif.

Comprendre la phobie administrative dans un contexte systémique

L’approche systémique de Palo Alto considère la phobie administrative comme un symptôme au sein d’un système plus vaste. Plutôt que de se concentrer exclusivement sur la peur elle-même, cette approche examine les interactions, les croyances et les schémas de comportement qui alimentent cette phobie. Identifier les aspects spécifiques du système qui contribuent à la phobie administrative est la première étape vers une résolution orientée solutions.

Définir des objectifs quantifiables et réalisables

Dans une approche orientée solutions, il est essentiel de définir des objectifs clairs.

Plutôt que de se concentrer sur l’élimination complète de la phobie administrative, la définition d’objectifs spécifiques et atteignables crée un point de départ réaliste. Ces objectifs peuvent inclure des étapes progressives, telles que remplir un formulaire simple ou effectuer une démarche administrative de petite envergure.

Explorer les ressources et les forces du système

La phobie administrative peut souvent masquer les ressources et les forces d’une personne.

L’approche systémique de Palo Alto encourage l’exploration des compétences, des expériences positives passées, et des atouts qui peuvent être mobilisés pour surmonter la phobie administrative.

En identifiant ces ressources, on renforce la confiance en soi et la conviction que le changement est possible.

Établir des exceptions

Une caractéristique clé de l’approche de Palo Alto est de rechercher les moments où le problème ne se produit pas.

En identifiant les exceptions à la phobie administrative, nous comprenons les conditions dans lesquelles le système fonctionne de manière plus fluide. Ces exceptions servent alors de points de départ pour développer des stratégies de résolutions efficaces.

Encourager et se féliciter des résultats progressifs

La résolution de la phobie administrative ne nécessite pas nécessairement des changements massifs du jour au lendemain.

L’approche systémique encourage l’introduction de petits changements, appelés « micro-mouvements », qui ont un impact significatif.

Cela peut inclure des actions simples, telles que prendre des notes lors de la réception de documents administratifs, pour commencer à démystifier le processus.

Exploiter le questionnement stratégique

Le questionnement stratégique est une technique clé de l’approche de Palo Alto. En effet, poser des questions spécifiques orientées vers des solutions aide à déconstruire la phobie administrative.

Par exemple, posez vous la question suivante : « Qu’est-ce qui pourrait rendre ce processus administratif moins intimidant ? » . Une telle question, et la réponse, stimule la réflexion sur des solutions potentielles.

Demander de l’aide

L’approche systémique reconnaît l’importance du contexte social.

Dès lors, impliquer votre environnement affectif, social ou familial peut jouer un rôle crucial dans la résolution de la phobie administrative. Le soutien émotionnel et pratique peut ainsi contribuer à renforcer la personne dans ses efforts pour surmonter sa peur.

Pour conclure, la phobie administrative peut sembler insurmontable, mais l’approche systémique de Palo Alto offre une perspective encourageante et orientée solutions.

En comprenant le problème dans un contexte systémique, en définissant des objectifs spécifiques, en explorant les ressources du système, et en introduisant des petits changements progressifs, il est possible de surmonter cette peur étape par étape.

L’utilisation du questionnement stratégique et l’implication de proches bienveillants sont des outils puissants dans cette démarche.

En adoptant une approche systémique, la phobie administrative devient une opportunité de croissance personnelle, où chaque petit progrès compte pour dépasser les entraves administratives.



Ressources

  • Direction interministérielle de la fonction publique : « Vaincre la phobie administrative grâce aux sciences comportementales« 
  • Je ne vous cache pas que j’ai beaucoup ri en lisant cet article publié sur le site web du Ministère de la Transformation et de la Fonction Publique. Ils y parlent d’un choix de simplification mais, depuis lors, rien n’a changé voire tout s’est empiré au nom du contrôle des populations. Avec son film « 1984 », Georges Orwell avait dramatiquement raison…
Acariâtre : comment en finir avec les troubles de l’humeur ?

Acariâtre : comment en finir avec les troubles de l’humeur ?

Vous a-t-on déjà dit que vous êtes une personne acariâtre ? Mais si, vous savez : désagréable, soit acariâtre comme le Dr House dans la série télévisée du même nom.

Dans l’affirmative, j’imagine que vous n’appréciez pas la remarque puisqu’elle est particulièrement péjorative. Cependant, il y a bien un motif qui justifie cette interjection à votre égard ? C’est à cela que je vous invite à réfléchir.

Alors, êtes-vous, ou n’êtes-vous pas, une personne acariâtre ? Grande question s’il en est si j’en crois ce que j’entends, et constate tant dans mon quotidien personnel que professionnel.

Pour savoir de quoi il retourne, tentons de définir ce trait de caractère puis explorons les différentes solutions qui permettent de changer et, enfin, répondons à la question de savoir comment traiter l’anxiété dont le comportement acariâtre est un symptôme.



Être acariâtre, ça veut dire quoi ?

Une personne acariâtre se définit comme une personne aigrie, terriblement négative, voire méchante et vraiment difficile à vivre.

Elle est constamment de mauvaise humeur, tout l’irrite, et il est quasiment impossible de la contenter, ou de faire quelque chose qu’elle apprécie. En écrivant cela, je pense à certains professeurs que j’ai connu et qui étaient devenus extrêmement tendus après des années à enseigner.

Il ne s’agit pas d’une maladie à proprement parler. Plutôt de la conséquence d’un mal être ou d’un problème psychologique. Les personnes acariâtres cachent souvent un grand complexe d’infériorité ou une personnalité narcissique.

Leur problème provient également d’une angoisse, celle de l’abandon à l’approche de la vieillesse par exemple, voire d’une dépression nerveuse.

Alors, par souci de comprendre, j’ai fouillé sur le net. Et je suis « tombé » sur Maître Fabien Pouillot, avocat au barreau de Bobigny. Il parle de cette notion de comportement acariâtre et de ses conséquences.

Cet avocat fait remarquer qu’un caractère acariâtre peut être une faute notoire qui justifie pleinement un divorce. Pour illustrer son propos, il cite le cas d’un couple dans lequel la femme se comporte de manière, je cite : « humiliante et méprisante vis-à-vis de son mari ».

Si cela vous intéresse, je vous invite à cliquer sur ce lien: « Un comportement qui peut constituer une faute dans une procédure en divorce« 

Le drame, c’est que les mauvais comportements de cette dame ne concernent pas exclusivement son époux lequel n’a pas fait de longues études. Je précise ce point à propos de questions d’image de soi, d’affirmation de soi, et de confiance en soi.

Être acariâtre a des conséquences pénibles

Voici une idée des agissements de l’épouse pour vous montrer combien la situation est invivable :

  • Les enfants ne doivent pas rencontrer leurs grands-parents.
  • Les enfants font leurs devoirs à la lampe à pétrole.
  • Les grands-parents maternels sont interdits de visite et sont jugés envahissants.
  • L’époux dort sur le canapé depuis la naissance du premier enfant, et est privé de rapports sexuels.
  • Le salaire de l’époux est entièrement géré par l’épouse.
  • Et j’en passe.

Pire, l’épouse estime qu’elle n’a aucunement tort, que seul le mari doit subir les sanctions du divorce.

Heureusement, le juge en charge du dossier en cassation rétablit les faits. Il prononce un divorce en torts partagés. Le père ne peut pas être que victime, il est aussi complice. Cela montre bien combien il est difficile, voire destructeur, de vivre avec une personne acariâtre et qui, de surcroît, ne reconnaît pas ses torts.

Bien sur, cette mauvaise disposition d’esprit s’étend au milieu du travail. L’acariâtre n’a pas de limites, bien au contraire.

Au boulot, il est impossible de collaborer avec lui. Il estime que le travail de ses collègues n’est jamais satisfaisant. Il refuse également de leur apporter son aide, et leur manifeste de la rancœur voire la jalousie. C’est souvent le cas vis-à-vis de personnes plus jeunes ou plus brillantes.

Quand j’écris cela, je pense tout particulièrement à une personne qui a un comportement non seulement acariâtre mais harcelant, ce que j’aime à appeler un comportement délétère. Ce même comportement a des conséquences psychologiques douloureuses sur une personne qui m’est chère.

Existe t’il un traitement pour les comportements acariâtre ?

Bref, partager la vie, ou le bureau, d’une personne acariâtre, c’est l’enfer !

Il n’existe pas de traitement spécifique pour l’acariâtre dans la médecine moderne. En effet, il n’est pas malade au sens médical du terme.

Ce qui se fait couramment, c’est de traiter la cause sous-jacente. Encore faut-il que la personne concernée soit « cliente » d’une intervention, cliente d’un changement.

En première intention, le psychothérapeute ou le médecin en charge de la personne va ainsi proposer les traitements suivants :

  • Antidépresseurs, si la cause masquée de ce caractère est une dépression,
  • Anxiolytiques, si le problème trouve son origine dans une forme d’angoisse ou d’anxiété.

Ces traitements médicamenteux sont accompagnés de séances de thérapies l plus souvent d’obédience analytique.

Ces consultations thérapeutiques sont généralement éprouvantes et pas toujours efficaces. Enfin, moi, j’écris çà, j’écris rien.. Le procédé classique consiste en effet à rechercher les sources du mal dans le passé, alors qu’elles se situent dans le présent.

Comme seconde méthode de traitement, il est conseillé aux personnes acariâtres de pratiquer du sport, ou du yoga, d’utiliser de  l’aromathérapie ou de l’homéopathie.

Je n’ai bien évidemment rien contre ces pratiques mais si la rancune et l’aigreur sont profondément enracinées, ces activités censées permettre de trouver un certain équilibre n’ont que des avantages de surface ou alors très limités.

L’acariâtre apprend à devenir faussement sage et humble.

Tôt ou tard, son caractère négatif fait de nouveau surface dès qu’il en a l’occasion. Par exemple, on peut être grand sportif, adepte de comportements zen et être acariâtre.

Comment faire quand on ne veut plus être acariâtre ?

Si vous êtes dans l’environnement d’une personne acariâtre, voire si vous l’êtes vous même, je ne vous recommande pas de suivre une thérapie classique.

Les résultats sont très aléatoires et le chemin de la guérison est long, difficile et souvent ingrat. De plus, la personne incriminée, du fait de ces embûches, risque de se lasser puis de reprendre ses anciens comportements sur la foi de motifs d’une parfaite mauvaise foi.

Je vous suggère plutôt de faire le choix d’une thérapie brève.

En l’occurrence, l’approche systémique de Palo Alto. C’est la méthode la plus simple, et la plus rapide. Elle ne s’intéresse pas au pourquoi mais au « comment ».

Encore faut-il que la personne au comportement acariâtre exprime une demande et, ce faisant, qu’elle reconnaisse qu’elle a un comportement acariâtre, avec tout ce que cela signifie, et qu’elle confirme vivre cela comme un problème.

L’approche stratégique brève orientée solution est reconnue pour ses performances dans le traitement des troubles psychologiques.

Tous les jours, l’approche comportementale fait ses preuves remédier à l’angoisse, la dépression, la dépendance affective, l’anxiété, aux phobies. En bref, à tout ce qui relève de troubles comportementaux puisqu’il s’agit de troubles de l’humeur.

Comment s’en sortir quand on est cyclothymique ?

L’approche systémique est un traitement qui a vu le jour en France au 19ème siècle. De sa création à ce jour, elle a connu trois principales vagues.

Chacune d’elles a apporté un plus à la manière dont elle est administrée aujourd’hui et son efficacité est attestée par plusieurs études scientifiques. Pour faire court, c’est une thérapie brève qui n’a aucun effet secondaire. Cette approche thérapeutique est la meilleure pour traiter les troubles de l’humeur.

Cet article détaille deux types de troubles que l’approche stratégique et brève permet de traiter efficacement en matière de troubles de l’humeur.

Vous allez donc comprendre et découvrir comment changer d’humeur quand on souffre d’anxiété, de bipolarité ou encore de dépression.

Les troubles de l’humeur les plus fréquents chez un(e) acariâtre

La dépression est l’une des plus fréquentes conséquences des troubles de l’humeur.

L’OMS estime qu’elle touche plus de 300 millions de personnes. C’est la première forme d’incapacité dans le monde sachant que les femmes sont plus concernées que les hommes. Dans les cas les plus graves, la dépression peut conduire au suicide.

Les signes suivants doivent vous pousser à consulter le plus vite possible :

  • Fatigue extrême,
  • Tristesse excessive,
  • Sentiment de culpabilité,
  • Baisse d’estime de soi et de confiance en soi,
  • Problèmes de concentration,
  • Indécision,
  • Manque d’énergie,
  • Perte de poids, ou perte d’appétit,
  • Troubles du sommeil (insomnie ou hypersomnie),
  • Perte d’intérêt sexuel,
  • Maux de tête,
  • Maux digestifs,
  • Etc.

La maladie affective bipolaire

La personne victime de ce trouble éprouve de la difficulté à contenir et à gérer ses émotions. Elle a l’impression que ses pensées vont dans tous les sens. Ce trouble de l’humeur est marqué par des épisodes d’euphorie (temps d’excitation et d’énergie), et des épisodes de grande tristesse.

Voici quelques signes qui doivent vous interpeller et vous inviter à agir :

  • Ressentir un trop-plein d’idée,
  • Manque de retenue et de jugement,
  • Forte distraction,
  • Hyperactivité,
  • Agitation,
  • Sentiment de bonheur excessif,
  • Cyclothymie,
  • Suspicion de troubles bipolaires,
  • Etc.

La dysthymie

La dysthymie est semblable à la dépression sauf qu’ici les symptômes sont atténués. Ils ne paralysent pas totalement la vie de la victime, mais persistent sur le long terme (plus de 2 ans).

Troubles de l’humeur et troubles anxieux

Les symptômes de troubles anxieux sont généralement traités avec une psychothérapies de type approche brève comportementale laquelle est réputée la plus efficace. Elle permet aussi bien de prévenir que de guérir les troubles de l’humeur.sue

Les troubles anxieux les plus fréquents sont les suivantes :

Les phobies

On dit qu’une personne souffre de phobie lorsqu’elle éprouve une peur particulière par rapport à un élément ou à une situation. La phobie peut être spécifique ou sociale.

Comme phobie spécifique, on trouve :

  • Arachnophobie (la peur des araignées),
  • Agarophobie (la peur des espaces, la claustrophobie [la peur des espaces clos],
  • Acrophobia (la peur des hauteurs),
  • Cancerophobia (la peur du cancer),
  • Etc.

Dans ces cas, le thérapeute comportemental aide la personne anxieuse à se rendre compte que ses pensées sont totalement irrationnelles.

Il l’aide à se faire à l’idée qu’elle ne peut pas tout contrôler et qu’à un moment elle doit lâcher prise ou déléguer ses tâches si elle en a la possibilité?

Trouble panique

Le trouble panique n’est pas très différent de l’anxiété à la différence qu’ici les crises reviennent de façon répétitive et sont très intenses.

Elles envahissent le quotidien de la victime et sont accompagnées de symptômes physiques importants énoncés dans la liste ci-après :

  • Étourdissements,
  • Transpiration excessive,
  • Tremblements,
  • Bouffées de chaleur,
  • Frisson,
  • Sensation de perdre le contrôle de son corps,
  • Irréalité,
  • Dépersonnalisation,
  • Sensation de mort imminente.

Si vous souffrez de tout ou partie de ces symptômes, je vous invite à consulter et agir au plus tôt.

N’attendez pas que cela paralyse vos activités quotidiennes. Suivez un traitement efficace comme le programme thérapeutique que j’ai conçu et qui donne plus de 95% de résultats positifs.

Phobie sociale

La phobie sociale est une peur excessive de vivre ou de participer à des activités sociales. Il peut s’agir des peurs suivantes:

  • Parler en public,
  • Manger en public,
  • Utiliser des installations publiques,
  • En bref, tout situation d’exposition au regard de l’autre et à son jugement.

La personne concernée a peur d’être embarrassée et humiliée, et craint constamment le regard et le jugement des autres.

Le thérapeute comportemental aide la personne souffrant de phobie sociale à en déterminer les sources et à les affronter à travers des exercices spécifiques à l’approche systémique et stratégique. Il s’agit là d’exercices mentaux qui ne sont pas des exercices d’exposition, ni des exercices de relaxation ou de méditation.

L’anxiété

On dit qu’une personne est anxieuse lorsqu’elle ressent une pression excessive par rapport à une situation certaine ou imaginaire.

Par exemple, une personne peut être anxieuse à l’idée de laisser ses enfants aller à l’école tous seuls. On parle également d’anxiété lorsqu’une personne ressent une pression excessive par rapport à ses activités professionnelles et n’arrive pas à prendre des pauses pour se détendre.

L’approche systémique pour traiter les troubles de l’humeur

L’approche comportementale dite stratégique, brève et orientée solution est l’un des traitements les plus efficaces contre les troubles de l’humeur. Elle permet à toute personne de reprendre le contrôle de sa vie, comme de ses activités quotidiennes.

Le traitement proprement dit consiste à détecter en premier lieu les pensées négatives sources des différents troubles et des symptômes ressentis. Ensuite, le patient est accompagné pour corriger et remplacer ses comportements dysfonctionnels par des pensées et des actes plus adaptées à la réalité.

Mais ce n’est pas tout.

L’approche systémique favorise l’identification et la modification des comportements nocifs à la santé psychique.

Ainsi, le patient suit en quelque sorte une rééducation pour un mode de vie plus sain. Il apprend à mieux gérer ses émotions, à avoir un comportement plus respectueux de lui même, comme à affronter les difficultés qu’il rencontre au quotidien, voire, à anticiper sur certaines d’entre elles.

Cette approche l’aide à identifier et à corriger ses pensées dysfonctionnelles. Au cours des séances, ou à la faveur des modules du programme en ligne, vous comprenez – enfin – ce qu’il vous arrive.

Prévenir et affronter le mal-être qui justifie un comportement acariâtre devient rapidement beaucoup plus simple puisque les pensées négatives sont corrigées de façon naturelle et que de nouvelles pensées plus adaptées à la réalité de la personne concernée sont aisément mises en place.

En ma qualité de comportementaliste, je suis donc fondé à affirmer que l’approche comportementale vous aide à adopter des comportements pro-actifs, sachant que le traitement dure entre 6 et 8 semaines, et les probabilités de rechute presque nulles.

Prise en charge comportementale pour ne plus être acariâtre

Le caractère acariâtre dont il est question ici est toujours lié à un trouble psychologique sous-jacent.

La démarche du thérapeute est donc de trouver, en premier lieu, comment s’exprime ce caractère acariâtre et les raisons qui justifient cette aigreur, cette rancœur.

En bref, il s’agit d’identifier le mécanisme du ressentiment. Celui-ci est, je vous le rappelle, le propre de l’égocentrisme.

Ensuite, dans une logique progressive de changement de sa perception, le thérapeute amène la personne à inhiber le comportement acariâtre. L’objectif réside dans la conception de comportements respectueux de soi comme des autres.

Dès que la personne qui consulte comprend le bien-fondé de la procédure thérapeutique, qu’elle l’accepte et en comprend tous les avantages, elle change. Partant, elle règle ses troubles émotionnels.

Elle n’est plus en conflit intra psychique, ni en conflit avec le reste du monde. Sa confiance en soi renaît, et elle goûte tout l’intérêt de cultiver optimisme et humilité.

C’est un travail lié à l’identification et à la régulation des émotions qui permet de lâcher prise et de pardonner. Ainsi, les vieilles rancœurs sont rangées au rayon des vieux souvenirs, et les inter actions positives et constructives sont désormais possibles.

Si vous avez des informations, des suggestions, ou encore une expérience à propos des comportements acariâtres, je vous invite à partager votre expérience dans l’espace « Commentaires », en-dessous du présent article.


Phobie du sang :  comment s’en débarrasser ?

Phobie du sang : comment s’en débarrasser ?

En rédigeant cet article, je me remémore une jeune femme qui me consulte au cabinet à propos d’une phobie du sang. Elle doit prochainement se marier et, partant, est dans l’obligation de se faire faire une prise de sang. Rien qu’à l’idée, elle est catastrophée.

Cette patiente sait que si elle déroge à la Loi, il n’y aura pas de mariage possible, et elle est d’autant plus catastrophée qu’elle s’interroge sur toutes les tentatives de solutions qu’elle essaie et qui ne donnent rien.

Effectivement, cette jeune femme est dans ce que l’on appelle « une double contrainte ».

Si elle ne fait rien, c’est un problème, et si elle va se faire faire sa prise de sang, c’est un problème aussi. Alors, nous nous sommes mis en quête de solution.

C’est non sans difficultés que nous avons fini par trouver une solution. C’est une histoire que je vous raconte plus tard dans un autre article.

Pour le moment, sachez que la phobie du sang est aussi appelée « hématophobie ».

La phobie du sang tient en une peur irrationnelle du sang ou de toute surface ensanglantée. Elle touche aussi bien les femmes que les hommes.



Comment savoir si on a la phobie du sang ? Faites le test

Même si la question peut sembler étonnante, vous pouvez faire un malaise à la vue du sang sans pour autant être phobique du sang. Nous pouvons tous être gênés, d’une façon ou d’une autre à la vue du sang.

Cependant, nous pouvons avoir des réactions différentes. Cela dépend de savoir s’il s’agit du sang d’une personne que nous ne connaissons pas. De notre propre sang. Voire, pire, du sang de l’un de nos proches (enfants, compagnon, compagne).

L’autre élément d’appréciation pour savoir si vous avez la phobie du sang consiste à remarquer vos réactions dans certains des situations qu je viens de citer. Il faut donc vous interroger sur vos réactions.

Avez-vous une réaction de rejet à la vue du sang ? Faites-vous un malaise à la vue du sang, même si c’est du sang de cinéma ? Alors, plutôt que de vous perdre en circonvolutions, c’est à dire de vous « prendre la tête », je vous propos ce petit test.

Vous répondez juste par « oui » ou « non » :

  • En règle générale, la vue du sang vous dérange t’elle ?
  • Voir du sang à la télévision ou au cinéma vous pose t’il un problème ?
  • Avez-vous tendance à paniquer à la vue du sang ?
  • Avez-vous peur de vous blesser et/ou de saigner ?
  • Avez-vous peur de vous faire faire une prise de sang ?
  • Éprouvez-vous un sentiment de dégoût et/ou de rejet à la vue du sang ?
  • D’une façon générale, diriez-vous que vous êtes une personne anxieuse et que vous avez souvent peur de perdre le contrôle ?

Le test est simple.

Plus vous cumulez les « oui » à chaque question, plus la potentialité que vous souffriez d’hématophobie est avérée.

En-dessous de 4 réponses affirmatives, vous êtes sensible à la vue du sang mais c’est gérable (mon dieu que ce mot est laid…).

Causes et symptômes de la phobie du sang

À la vue ou même à l’idée d’être en contact avec le sang, une personne souffrant de phobie du sang subit les symptômes ci-après :

  • Baisse du rythme cardiaque : Cela peut déboucher sur une perte de connaissance. C’est ici toute la particularité de la phobie du sang. Contrairement aux autres phobies qui entraînent une tachycardie, la phobie du sang est la seule qui conduit à une syncope. C’est pour cela que certains scientifiques évoquent comme cause l’hypersensibilité du système nerveux parasympathique.
  • Mal de ventre,
  • Vertiges,
  • Nausée,
  • Vomissements,
  • Tremblements,
  • Asthénie,
  • Pâleur,
  • Crainte permanente de se blesser : Cela a une conséquence sur le type d’activité que mènent les personnes souffrant de phobie du sang. Elles évitent au maximum les activités toniques par crainte de blessures pouvant les conduire à l’hôpital. Par exemple, une personne qui a la phobie des chiens fera tout pour éviter leur présence à ses côtés par peur d’être blessée et, ainsi, de saigner.
  • Évitement des prises de sang, et des transfusions sanguines,
  • Évitement des objets pointus ou tranchants comme les couteaux et les aiguilles.

L’apparition des symptômes dépend du degré de gravité de la phobie du sang.

Si pour certains, c’est un contact direct avec le sang lui même qui provoque les malaises, pour d’autres, un simple documentaire TV sur la transfusion sanguine, ou les urgences d’un hôpital, peut être problématique.

Quels sont les symptômes de l’hématophobie ?

L’hématophobie est une phobie assez répandue et plutôt classique. Face à l’objet de la phobie, la personne qui en souffre a des symptômes très marqués et des réactions excessives par rapport à la norme.

La peur du sang est une phobie qui se caractérise aussi très souvent par des évanouissements, ce qui n’est pas toujours le cas pour les autres phobies. À part cette légère originalité, les symptômes de la peur du sang sont assez classiques:

  • Vertiges,
  • Nausées,
  • Angoisse,
  • Sueurs froides,
  • Panique.

Comme toutes les phobies, la peur du sang peut provoquer des crises de panique et les symptômes peuvent même apparaître sans contact direct avec le sang.

Le patient qui souffre d’hématophobie a parfois des symptômes simplement en pensant à l’éventualité de voir du sang.

Hématophobie: Causes d'une syncope en voyant du sang

Pourquoi fait-on un malaise à la vue du sang ?

Les causes exactes à l’origine de la phobie du sang ne sont pas connues. Le plus souvent, on évoque un ensemble de facteurs comme:

  • Un traumatisme de l’enfance : Quand on est enfant, tout le monde a (+ ou -) peur de voir son sang couler. Mais lorsque cela fait l’objet d’un traumatisme particulier, ce peut se muer en un trouble psychique présent tout au long de l’adolescence, voire à l’âge adulte. A titre d’exemple, on peut citer une vaccination qui se déroule mal, ou une prise de sang dans des conditions brutales ou douloureuses. On peut également ajouter les traumatismes comme la perte d’un être cher, les accidents, des catastrophes impliquant des pertes en vies humaines, ou avoir été spectateur d’un accident, etc.
  • La peur de la mort : Les personnes souffrant de ce trouble s’imaginent à la place de la personne qui perd du sang. Elles se disent qu’elles sont en face d’une situation de mort probable.
  • Les tabous sociaux : Autrefois, les pratiques culturelles telles que le sacrifice, la chasse et les rituels impliquant l’abattage des animaux sont présentes dans le quotidien de l’être humain. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Certes, on regarde toujours des scènes sanglantes sur les écrans, mais elles ne sont pas aussi flagrantes que dans la réalité dans la mesure où il y a une distance émotionnelle créée par l’écran de télévision. C’est comme une émotion déportée. Cette évolution engendrée par la civilisation peut également expliquer l’apparition de ce trouble.

Pourquoi a t’on peur à la vue du sang ?

Le sang c’est la vie. C’est l’oxygène de notre corps. C’est son carburant. Le sang est donc un élément essentiel de notre corps. Le sang est ce qui, d’une façon ou d’une autre, nous maintient en vie. Nous avons donc besoin de le sécuriser, de le conserver.

Dès lors, nous avons toutes les raisons de précieusement prendre soin de cet or rouge. Notre vie en dépend. Il n’y a qu’à observer le comportement des gens quand ils se blessent, et plus encore celui des enfants quand ils saignent.

Chez certains d’entre nous, perdre son sang c’est – presque – comme perdre la vie ou, à tout le moins, le début de nos ennuis. Perdre son sang, d’une façon trés symbolique, c’est comme mourir.

Tous les parents du monde sont controversés à ce propos. Entre minorer une blessure pour rassurer l’enfant, et avoir peur de ne pas pouvoir arrêter le sang qui coule d’une plaie, les parents essaient de contrôler tant leur propre angoisse que l’angoisse de l’enfant.

Celui-ci comprend bien que quelque chose, nonobstant la douleur, n’est pas normal. Si le sang coule, c’est grave. C’est donc le comportement des parents qui va, éducation aidant, faire que l’enfant aura une réaction ou une autre à la vue de son propre sang.

Si les parents réagissent à une plaie sanguinolente comme à un drame, l’enfant percevra la situation comme telle, ce qu’il risque de reproduire à l’infini. De la même façon, qu’ils le veuillent ou non, les parents anxieux « font » des enfants anxieux.

Parce-que c’est toujours la même chose : comment voulez-vous savoir faire une chose qu’on en vous a pas apprise ?

Pourquoi tombons-nous dans les pommes à la vue du sang ?

La phobie est une réaction irrationnelle et une peur démesurée face à l’objet de la phobie, que ce soit le sang, un chien ou un clown. Parfois, la phobie provoque un évanouissement, mais ce n’est pas systématique.

Dans le cas de la peur du sang, l’évanouissement est bien plus fréquent parce qu’il correspond à une réaction naturelle de notre organisme.

En fait, la vue du sang, surtout si c’est le nôtre, provoque une réaction immédiate dans le cerveau. Il sollicite le système parasympathique pour rassembler toute l’énergie nécessaire à la survie des fonctions vitales.

Ainsi, le sang est pompé rapidement pour alimenter les muscles et se détourner du reste, notamment le système digestif. C’est souvent pour cela que l’on ressent des picotements au bout des doigts quand on a une grosse frayeur.

Le problème, c’est que chez les phobiques, la réaction est souvent démesurée. Résultat, le cerveau lui-même n’est plus assez alimenté en sang et en oxygène, ce qui provoque l’évanouissement (syncope).

La vue du sang produit donc une réaction immédiate chez tout le monde, mais quand elle est associée aux symptômes de la phobie, elle provoque l’évanouissement.

La phobie du sang dépend de la relation à la violence et à la mort

Fondamentalement, la peur du sang, la peur à la vue du sang, ou, d’une façon plus générale, l’hématophobie, est le fruit d’une éducation, d’un traumatisme – perçu ou vécu – et, le plus souvent, d’une peur irrationnelle liée à la mort ou de l’idée de mort.

Alors, la phobie du sang peut être interprétée comme un symptôme, celui d’un autre problème. Pour être simpliste, perdre son sang, c’est comme commencer à perdre la vie.

Le sang a donc une connotation à la fois de gravité et de violence. Ainsi, quand une personne est blessée à la tête, les gens ont parfois des réactions disproportionnées.

Je me souviens avoir fait un chute assez violente à skis quand j’étais adolescent. Mes skis se sont plantés dans une motte de terre :). Quand je suis rentré à l’auberge, là où j’étais domicilié pour les vacances, tout le monde a paniqué.

J’avais la tête et le dos pleins de sang. Moi, je n’avais mal nul part ni ne me sentais mal. Je n’avais pas conscience de mon état et encore moins d’une éventuelle gravité. Il aura suffit de 2 points de suture pour régler le sujet. L’après-midi même j’étais de nouveau sur les pistes de ski.

Mais, dans les jours qui ont suivi, les autres résidents m’ont souvent parlé de tout ce sang qui avait coulé le long de mon dos. Ils avaient été plus marqués que moi par ce qu’ils avaient vu.

La peur du sang repose sur la relation à la mort

Je pense que, d’une certaine façon, ils reliaient ce sang à une gravité forte. Or, quand la tête saigne, du fait de petits vaisseaux, elle saigne beaucoup, et c’est impressionnant.

Moi, je n’ai rien vu et ne me suis nullement inquiété. Si j’avais vu mon sang couler, sans doute aurais-je paniqué et ne serais-je pas retourner skier. Je pense que, moi aussi, j’aurais eu une réaction de peur.

Je ne vous parle pas de la fascination que certaines personnes éprouvent quant au sang. Ainsi, nous pourrions parler du comportement de certains automobilistes ou piétons qui s’arrêtent pour regarder des accidents.

D’ailleurs, ne dit-on pas que ces personnes, quand elles ralentissent à la vue d’un accident, vont… « tremper leur sucre »?

Tabou social et peur du sang

Il y a une constante sociale qui justifie la peur du sang. C’est un vrai tabou, mais un tabou social. Le sang c’est la vie. On est d’accord. Le sang c’est aussi la mort et, dans ce paradoxe, il existe un déni : le déni de la réalité de la vie.

Ce déni se niche dans des peurs culturelles savamment entretenues par de – vieilles – considérations sociales et religieuses. Ce déni, c’est celui du sang issu des règles des femmes, de leurs menstrues.

Quand les femmes ont leurs règles soit, en moyenne, tous les 28 jours, d’aucuns considèrent que ces femmes sont sales, comme souillées. C’est d’ailleurs tellement mal perçu dans nos sociétés – prétendument modernes – que les publicités pour les protections hygiéniques représentent le sang… en bleu.

Le sang menstruel pose un vrai conflit à beaucoup d’êtres humains. Quand les femmes ont leurs règles, cela est annonciateur d’une fertilité à venir.

Or, beaucoup considèrent que ce sang qui s’écoule du ventre des femmes est impur. Le sang menstruel est considéré comme sale, et il recèle ainsi tous les fantasmes diaboliques que les hommes se sont créés.

En effet, qui dit que les femmes seront fertiles au sortir de leurs règles, dit qu’elles seront, autant pour elles que pour les autres, sources de désir, et qui parle de désir évoque la sexualité.

Autant du fait de l’un comme de l’autre, hommes et femmes ne s’appartiennent plus nécessairement. Les hommes et les femmes sont alors dans le lâcher prise. Dans une délicieuse perte de contrôle (vous n’êtes pas obligé(e) de partager mon avis).

La faute aux phéromones.

Dans un tel contexte, l’homme a toujours rendu la femme responsable de ce qu’il considère comme un égarement. Une perte de maitrise de soi. C’est la raison pour laquelle, encore aujourd’hui, la femme est considérée comme la tentatrice.

La tentation, c’est cette œuvre du diable qui détourne l’homme de lui même et, le 1er fondement de cette perte, c’est le sang des règles. Or, qui dit absence de règles (aménorrhée) dit pas d’ovulation dans l’avenir, donc pas d’enfants ni d’hommes sur terre.

Dès lors, nier les règles, repousser la vue de ce sang au point de le considérer comme impur et sale, en plus de nous le présenter bleu, c’est dénier la réalité. C’est dénier le rôle des femme – de toutes les femmes – dans la vie. Que serions-nous sans les femmes ? Rien !

Pas de sang, pas de vie et inversement.

Comment s’habituer à la vue du sang ?

S’habituer à la vue du sang n’est pas facile.

Pourtant, c’est une étape incontournable quand on veut vaincre l’hématophobie. Commencez donc par noter toutes les situations dans lesquelles la vue du sang vous angoisse, voire vous fait paniquer ou tomber dans les pommes.

Êtes-vous plus angoissé(e) par la vue de votre sang ou par la vue du sang des autres ? En vrai ou à la télévision ? Quand vous avez établi une liste de ces situations, hiérarchisez-les de la plus angoissante à la moins anxiogène.

Hématophobie: Comment ne pas paniquer à propos d'une prise de sang?

À partir de là, imaginez les pires conséquences que vous craignez, dans tous les domaines de votre vie, en étant exposé(e) à la vue du sang. Cet exercice s’appelle le 180°. Il est à l’opposé de vos tentatives de solutions, lesquelles consistent à tenter de contrôler votre peur voire à la minorer.

Il ne s’agit donc plus d’éviter votre phobie du sang mais de « rentrer dedans ». Commencez par la situation la plus angoissante et ne passez à la suivante que lorsque vous aurez vaincu votre crainte de la précédente.

Cela fonctionne trés bien à la condition de respecter le protocole thérapeutique tel que présenté dans le programme comportemental que j’ai créé (cf. voir en bas du présent article). Il s’agit là de se désensibiliser de situations anxiogènes et, partant, d’objectiver et lâcher prise.

Il s’agit donc, à l’aide de l’approche systémique de Palo Alto, de travailler sur votre peur pour finir par envisager sereinement votre prochaine prise de sang.

Peur de se faire faire une prise de sang

Assez logiquement, on confond et on mélange parfois la peur des aiguilles et la peur du sang. Certains patients souffrent des deux phobies en même temps, généralement parce que le traumatisme à l’origine de la peur réunit les deux éléments.

En plus, leurs conséquences s’appliquent souvent sur les mêmes situations: prises de sang, vaccins, etc. Pourtant, les deux phobies sont différentes et doivent être clairement distinguées pour être bien traitées.

L’hématophobie est une peur du sang potentiellement handicapante

La peur du sang, que l’on appelle aussi hématophobie, peut devenir très handicapante. Une simple piqûre, une blessure légère, ou bien même couper un morceau de viande, peuvent provoquer l’évanouissement.

Des réactions extrêmes qui empêchent de réagir en cas de danger. Certains hématophobes renoncent même au métier de leur rêve, notamment dans le secteur de la santé ou de l’alimentation.

Toutes les phobies sont handicapantes dans une plus ou moins grande mesure. Cependant, certaines phobies ne nous empêchent pas de vivre une vie à peu près normale.

Ainsi, la peur du vide ou la cynophobie ne nécessitent pas des aménagements drastiques de son quotidien.

On peut vivre avec ces deux peurs sans trop de difficulté si elles ne sont pas trop développées. En revanche, la peur du sang peut être beaucoup plus handicapante. D’abord, de nombreux métiers deviennent totalement inaccessibles. Ainsi, le secteur de la santé est le plus évident.

Impossible d’être médecin ou de travailler dans un hôpital si on s’évanouit quand on voit du sang. On risque de se mettre en danger et de mettre en danger les patients. Au-delà de ces questions pratiques, la peur du sang peut être dangereuse quand elle nous empêche de réagir promptement à certaines situations.

Par exemple, une coupure profonde nécessite d’intervenir rapidement pour éviter de perdre un membre, ou bien même la vie. Si on s’évanouit, on perd beaucoup de sang avant que quelqu’un ne nous retrouve.

L’hématophobie est donc une phobie à prendre au sérieux et vous devez vous en débarrasser.

Comment sortir de la phobie du sang ?

D’aucuns diraient que pour sortir de la phobie du sang il ne faudrait ne pas y rentrer !

Considération binaire pour ne pas écrire simpliste. En soi, sortir de la phobie du sang n’est, à priori, pas une mince affaire. La peur du sang fait écho à des questions culturelles, sociales, éducatives, traumatiques, et j’en passe.

Mais à l’impossible nul(le) n’est tenu(e). Il convient donc d’envisager de sortir de la phobie du sang de façon pragmatique. En l’espèce une stratégie thérapeutique est le meilleur outil, mais pas n’importe laquelle, et pas de façon désordonnée.

En effet, si vous cherchez pourquoi vous souffrez d’une phobie du sang, vous allez tenter de répondre à de multiples questions mais vous n’allez pas trouver la solution.

Si vous essayez de contrôler votre peur de la vue du sang, vous allez enrichir votre peur puisque plus vous allez lutter contre elle, plus vous allez avoir peur du sang.

C’est logique puisque votre cerveau réagit à vos comportements inadaptés par rapport aux alertes qu’il vous donne. Ce même cerveau qui expriment ces alertes sur la foi des éléments constituants votre histoire. Donc, plus vous réagissez par opposition, pire c’est.

Pour vous éviter tous ces écueils, la stratégie issue de l’approche brève dont je vous parle plus bas est un excellent outil pour vaincre la peur du sang.

Comment traiter la phobie du sang ?

Si vous souffrez de phobie du sang, il n’y a aucune raison d’avoir honte. Les statistiques estiment que près de 40 % de la population mondiale est touchée par la phobie du sang.

Certes, les symptômes ne sont pas aussi graves pour tout le monde. Retenez qu’il n’y a aucune raison de vous cacher et encore moins de vous sentir honteux(se) d’une phobie du sang.

Selon l’OMS, la phobie du sang est la troisième affection phobique qui touche le plus de personnes au monde. Vous êtes donc loin d’être seul(e).

Maintenant, pour traiter la phobie du sang, il existe plusieurs méthodes. Deux d’entre elles sont fréquemment utilisés :

  • Médicaments (anxiolytiques ou anti-dépresseurs).
  • Approche comportementale.

Traitement par antidépresseurs de la phobie du sang

Les antidépresseurs et les anxiolytiques sont généralement utilisés de manière ponctuelle. Ils ont pour fonction d’éliminer les symptômes de phobie du sang.

Mais, sur le long terme, ces médicaments présentent les effets secondaires – importants – comme présentés ci-après :

  • Diarrhée,
  • Troubles digestifs,
  • Troubles sexuels,
  • Sécheresse buccale,
  • Somnolence,
  • Accoutumance,
  • Dépendance.

Pour toutes ces raisons, je vous déconseille d’utiliser des médicaments de ce type – sachant qu’il n’y en a pas d’autre – pour traiter la phobie du sang.

Traiter la phobie du sang grâce à l’approche systémique de Palo Alto

A ma connaissance, depuis que je pratique, et pas seulement parce que c’est mon choix professionnel, l’approche systémique de Palo Alto est le meilleur traitement contre la phobie du sang ainsi que toutes les autres formes de phobies.

Les techniques et les procédés de l’approche comportementale brève orientée solution sont validées dans plusieurs pays dans le monde.

Son efficacité est prouvée par des études scientifiques menées par des universités de renommée internationale (cf. INSERM). L’approche comportementale issue de l’approche systémique de Palo Alto se déroule en 4 principales étapes.

Mais avant que de vous laisser les découvrir, je vous informe que nul n’est besoin de consulter pour traiter la phobie du sang. Un programme thérapeutique en ligne remplit aisément cette fonction (lire en bas de l’article).

La nécessité d’objectiver

A l’aide votre programme thérapeutique, vous effectuez un tour complet de tout ce qui concerne votre problème (origine, contexte, tentatives de solution).

Ensuite, vous exploitez ces données, à la fois pour dresser un diagnostic précis de votre problème, et pour travailler à apaiser les traumatismes passés.

Dans le cadre du programme, vous bénéficiez de tous les outils pour réaliser cette première étape laquelle, le plus souvent, vous permet de faire diminuer vos symptômes de 40% (en moyenne).

Vaincre la peur du sang facilement

Comprendre et inverser le processus

De façon naturelle, l’étape 1 vous mène vers l’étape 2. C’est l’étape qui vous permet d’identifier la stratégie que vous mettez en place pour traiter ce que vous vivez comme un problème : votre relation au sang.

Ainsi, vous bénéficiez de différents outils comportementaux pour commencer à traiter la phobie dont vous êtes victime.

Vous accédez librement à toutes les explications pédagogiques comme à toutes les vidéos explicatives dont vous avez besoin pour satisfaire votre objectif : mettre un terme définitif à votre peur du sang.

Éliminer les traumatismes

Vous appliquez les exercices tels qu’ils vous sont proposés.

Graduellement, vous mettez en place la stratégie proposée. Vous ne forcez rien puisque vous bénéficiez de tout le temps que vous souhaitez. Il n’y a jamais d’exercices d’exposition dans ce programme thérapeutique.

Petit à petit, à votre rythme, vous vous désensibilisez de votre phobie jusqu’à envisager – naturellement – de prendre un rendez-vous dans un laboratoire d’analyses (c’est un exemple). Ou alors, un jour, vous constatez avoir moins peur de vous couper, ou êtes moins sensible à la vue du sang en voyant quelqu’un saigner (autre exemple).

Ainsi, vous remarquez que, grâce à votre implication, les symptômes de la phobie du sang diminuent de 40% en 8 à 10 jours, de 60% en 1 mois maximum, et qu’ils disparaissent en 2 mois maximum.

Encore une fois, cela ne relève pas du miracle ou d’une prétendue magie digne d’un mauvais spectacle de variété. C’est simplement la mise en application de méthodes comportementales qui ont fait leurs preuves.

Elles sont simplement logiques quand on connait le fonctionnement logique et mathématique du cerveau. Çà, c’est mon boulot et je vous explique tout dans le dernier module du programme.

Enfin, à l’intérieur de votre Espace Personnel, vous bénéficiez d’un forum interne sécurisé lequel favorise une inter action constante entre vous et moi, comme si nous étions au cabinet.

Consolider la solution

C’est la dernière étape de votre traitement.

Vous consolidez la stratégie de résolution que vous utilisez. Il s’agit de s’assurer que les solutions employées sont durables (pérennes) et que votre problème initial ne se transforme pas en un autre problème.

Là aussi, tout est très simple. Il vous suffit de faire ce que je vous recommande, et tout se passe au mieux.