Pour se débarrasser d’une angoisse existentielle et, ainsi, cesser de se poser la question de mon défunt père « qui suis-je, où vais-je et dans quel étage erre ? » 😀, la meilleure façon d’intervenir est de contextualiser cette crise existentielle.
Cela signifie s’intéresser à comprendre quel est le bénéfice secondaire d’une telle difficulté puis à identifier quels sont les blocages qui empêchent de retrouver un sens à sa vie.
Ainsi, travailler à identifier et à retrouver les priorités essentielles de son quotidien comme de sa vie et, partant, avec l’aide d’un programme en ligne ou d’un thérapeute comportemental, redonner du sens à son existence en profitant d’une maxime qui veut que dans toute crise il y ait une opportunité !
Pour autant, parmi la vacherie qu’est l’angoisse d’une façon générale, l’angoisse existentielle remporte la palme ! Interroger le sens de soi, le sens de sa vie, le sens des choses et, partant, en être retourné(e) au point d’avoir le sentiment de ne plus rien savoir ni comprendre, telle est l’angoisse existentielle.
Dans le traitement de l’angoisse, l’angoisse existentielle m’est toujours apparue comme la plus difficile à traiter et aussi la plus longue. Je parle de traitement, pas de soigner l’angoisse. Une fois de plus n’est pas coutume. Quand vous êtes angoissé, vous n’êtes pas malade !
Dans le présent article, j’essaie de vous expliquer ce qu’est l’angoisse existentielle et comment, peut-être, certains anti douleurs peuvent participer à apaiser votre angoisse.
L’angoisse existentielle est une forme d’angoisse difficile à diagnostiquer puisqu’elle s’appuie sur une sensation d’angoisse sans raison rationnelle , même si, je l’écris bien volontiers, on la reconnait assez facilement.
Contrairement à d’autres troubles anxieux correspondant à des situations bien précises, comme la phobie sociale par exemple, l’angoisse existentielle est une anxiété diffuse et constante qui remet en question passé et avenir comme quand un personne dit : « Je suis en deuil« . Tout est remis en cause.
Autant vous l’écrire tout de suite, au regard du peu d’éléments dont je dispose, je crains de ne pouvoir abonder dans le sens d’un apaisement de l’angoisse existentielle à l’aide de médicaments. Je doute que le paracétamol soit le médicament approprié. Mais, voyons cela.
L’angoisse existentielle : tentative de définition
On aborde souvent l’angoisse existentielle sous l’angle de la crise. Ainsi, on parle souvent de crise existentielle, même si on a toujours du mal à savoir qui de la crise ou de l’angoisse apparaît en premier.
Un peu comme le problème de la poule et de l’œuf… Quoiqu’il en soit, l’angoisse existentielle se caractérise, presque toujours, par cette anxiété diffuse, avec parfois des pics, et un très fort sentiment de mélancolie.
Beaucoup d’auteurs et de scientifiques ont souligné le caractère atemporel (qui n’est pas concerné par le temps) de la mélancolie. En effet, la personne mélancolique présente souvent un rapport paradoxal au temps.
Il remet constamment en question son passé, alors que son futur lui semble joué d’avance. En d’autres termes, il doute de ses réussites, pourtant passées et bien réelles, et est convaincu que l’avenir ne lui réserve plus rien de bon.
Cet aspect atemporel de la mélancolie permet de mieux comprendre l’angoisse existentielle. Celle-ci apparaît souvent à des moments charnières de l’existence propices à la mélancolie. L’angoisse existentielle est aussi plus courante à mesure que nous vieillissons ce qui justifie toute angoisse de mort.
Sans doute parce que vieillir nous donne l’impression de ne plus être à la hauteur de ce que nous fûmes et nous donne la certitude que les choses empirent avec le temps.
Qu’est-ce qu’une angoisse existentielle ?
Une angoisse existentielle n’est pas simple à définir. Elle se caractérise généralement par la multiplication de questions et de doutes quant à la valeur de sa vie. Souvent, le sens que l’on a donné à son existence jusqu’à présent paraît soudainement insatisfaisant.
Par exemple, si on s’est beaucoup investi dans la vie de famille, on regrette de ne pas avoir fait carrière et marqué durablement le monde en y laissant l’empreinte d’une œuvre.
L’angoisse existentielle est difficile à vivre parce qu’elle s’appuie souvent sur l’insatisfaction inévitable que l’on ressent quand on constate qu’on ne pourra jamais tout vivre.
Si on a fait carrière, on regrette de ne pas avoir vu ses enfants grandir. Milan Kundera parlait ainsi de « l’insoutenable légèreté de l’être » condamné à ne vivre qu’une fois. En résulte une grande indécision puisque nous ne pouvons jamais vraiment apprendre de nos erreurs en vivant deux fois.
Ce qui fait conclure Kundera d’un très pessimiste: « Ne pouvoir vivre qu’une vie, c’est comme ne pas vivre du tout. » Évidemment, les considérations philosophiques de Kundera, aussi profondes soient-elles, sont dues à un mal-être typiquement humain à l’origine de la crise existentielle.
Nous ne sommes donc pas condamnés à vivre avec cette angoisse. Nous pouvons embrasser cette légèreté qui nous encourage justement à comprendre que nos angoisses sont sans réelle conséquence dans nos vies éphémères.
Pourquoi interrogeons-nous le sens de la vie ?
Les questions existentielles sont un symptôme fréquent de la crise existentielle, mais elles ne sont pas systématiques.
Ces questions existentielles sont généralement très vagues, très profondes et sans réponse :
La personne souffrant d’angoisses existentielles a souvent l’impression que ces questions empoisonnent son quotidien et qu’elles sont à la source de son angoisse existentielle et ce d’autant plus que ces dernières s’accompagnent d’une poire d’angoisse.
Pourtant, il faut généralement regarder ailleurs pour trouver la cause de nos malheurs comme ce peut être le cas quand il s’agit de notre emploi et, partant, de notre avenir proche ou lointain et que l’on se pose cette question : angoisse au travail que faire ?
Ces questions existentielles ne sont pas une cause de l’angoisse, mais – seulement – un de ses symptômes. Certains psychiatres considèrent même que les questions existentielles sont une manière d’évacuer nos angoisses existentielles mal refoulées.
Au sens de certains (psychologue, psychiatre, psychanalyste), la vraie et seule question à se poser, c’est de savoir pourquoi on se retrouve confronté(e) à une crise existentielle à ce moment précis de notre vie?
Je ne suis pas convaincu de l’intérêt d’un tel questionnement. En effet, il n’y a pas de réponse à une question qui n’a pas de sens.
L’angoisse existentielle est-elle un signe de folie ?
L’angoisse s’accompagne parfois de l’impression et de la crainte de devenir fou. Pourtant, une personne anxieuse n’est certainement pas folle. Certes, ses angoisses altèrent sa perception de la réalité, mais pas au point de la qualifier de folie.
Dans la majorité des cas, l’anxiété n’empêche pas de distinguer le réel de l’imaginaire et la personne anxieuse sait bien que ses peurs sont exacerbées et, accessoirement, excessives. Il en est ainsi quand une personne est affectée par des symptômes de thanatophobie.
Je ne saurais donc que vous suggérer de demander de l’aide à des professionnelles pour les vaincre et vous en débarrasser. En revanche, vous n’êtes pas obligé(e) de vous adresser à un psychiatre.
Un comportementaliste professionnel sait vous débarrasser de vos angoisses en quelques semaines grâce à une thérapie comportementale correctement menée.
Enfin, puisque ce sont presque toujours des événements extérieurs qui provoquent l’angoisse existentielle, on ne la considère pas comme un signe de folie. Elle est une réaction normale et répandue à des situations courantes dans la vie de chacun.
En revanche, même si ce n’est pas un signe de folie, c’est un trouble à prendre au sérieux pour ne pas souffrir inutilement. N’hésitez pas à demander de l’aide si vous souffrez d’angoisse existentielle.
Un diagnostic simpliste de l’angoisse existentielle
Récemment, j’ai lu que l’on pourrait soigner l’angoisse existentielle avec de l’aspirine.
Du coup, j’ai fait des recherches sur le web pour trouver des éléments d’appréciation quant à cette idée ou plutôt cette étude laquelle voudrait donc que l’on puisse soigner ce type d’angoisse avec du paracétamol.
J’ai trouvé peu de choses. Mais, malgré tout, quelques éléments d’appréciation. Cette étude montre deux choses.
Un premier groupe s’est vu attribué du paracétamol. Un second groupe, un placébo. Ensuite, chacun des deux groupes est confronté à des inter actions sociales. Au terme de cette étude, il est apparu que l’anxiété et la façon de l’appréhender était différente pour chacun des groupes. Je m’explique.
Le groupe qui se voit prescrire le paracétamol est plus enclin à la clémence face à des images difficiles. Par exemple : choisir des sanctions pour des personnes ayant commis des actes illégaux, ou regarder certains types de films ou de vidéos, ou encore écrire des choses émotionnellement assez noires.
A contrario, le second groupe maintient son niveau d’anxiété face à ces mêmes informations. Réalistes ou non.
Que tirer comme enseignement de cette étude que je juge simpliste ?
Regarder des images difficiles peut être douloureux physiquement ou psychiquement. Dès lors, prescrire du paracétamol, c’est apaiser la douleur perçue. Comme apaiser le stress perçu. Du coup, je m’interroge, non sans crainte.
Si ce que dit cette étude est exact, ne prend t’on pas le risque de faire accepter certaines violences à tout ou partie d’une population en lui prescrivant du paracétamol ?
Du coup, cela en fait des personnes non réactives face à certaines situations initialement perçues et vécues comme douloureuses. Vous me suivez ? La suite est intéressante à ce propos.
L’angoisse existentielle serait responsable de certaines douleurs
La même étude postule qu’une douleur est perçue par le cerveau en cas d’anxiété. Qui écrit « douleur », dit signes physiques ou symptômes d’anxiété au sens physique. De fait, comme le paracétamol est un médicament antalgique, anti douleur, il y a des présomptions quant à son efficacité.
J’accepte l’augure que l’angoisse existentielle génère des douleurs physiques ou psychiques. Connaissant la vertu anti douleurs du paracétamol, il est concevable qu’il agisse sur la douleur perçue. C’est à dire l’émotion liée à l’angoisse existentielle. Partant, que ce médicament apaise la douleur, ou l’anxiété correspondante.
Je ne suis pas scientifique, je suis coach comportemental. Force m’est donc de constater que ce département de psychologie précise qu’il faille faire de plus amples recherches pour s’assurer de l’objectivité de leurs recherches.
De fait, prendre du paracétamol en cas d’angoisse existentielles peut être une solution. Mais rien ne précise que ce soit la solution.
Du coup, résoudre le problème du sens de la vie, du sens de soi, par la prise d’un médicament me semble un peu léger.
Moi j’écris çà, j’écris rien.
Principe de réalité et angoisse existentielle
J’ai très souvent au téléphone des hommes et des femmes qui vivent un désarroi profond parce-que ce, de façon confuse, ils ressentent une sorte d’angoisse dont les symptômes sont différents des symptômes d’anxiété.
Du moins, c’est ce qu’ils pensent et disent. En effet, ces personnes ont toutes les peines du monde à identifier le type d’angoisse ressenti. Ou, à tout le moins, ce qu’elles ressentent effectivement.
La plupart de ces personnes me parlent d’une sorte d’anxiété confuse, d’angoisses diverses, de mal être, de leur sentiment que quelque chose ne va pas sans savoir préciser ce qu’il en est.
Cela fait écho à la dimension spirituelle de l’angoisse. Je ne parle pas là de religion mais plutôt d’état d’esprit.
Encore une fois, il s’agit d’interroger le sens. Évaluer l’intérêt d’être, d’exister, de vivre, de cheminer. Ne pas réussir à préciser ce sens est trés anxiogène.
Dès lors, il ne faut surtout pas essayer d’apporter des réponses sensées, et encore moins rationnelles, surtout face à un problème qui ne l’est pas. C’est le cas par exemple quand, contre toute attente, on s’interroge de façon angoissante sur sa propre nature sexuelle.
Il existe des moyens pour comprendre, des moyens pour agir, des méthodes pour identifier les freins et les ressources qui permettent de mettre un terme à cette angoisse existentielle.
Quelle solution à l’angoisse existentielle ?
Se pose donc la question du comment faire.
En effet, l’angoisse existentielle est très perturbante. C’est un peu comme si vous saviez qu’il va se passer quelque chose, qu’il risque de se passer quelque chose, mais vous ne savez ni quoi ni comment.
Pourtant, à compter du moment où vous en concevez de la souffrance, il existe une possibilité d’agir.
A ce sujet, depuis toutes ces années que je travaille dans les domaines des troubles du comportement, je me suis rendu d’une chose. Une chose vitale.
Trouver une solution à l’angoisse existentielle est, somme toute, assez simple. En effet, la plupart des personnes affectées par ce trouble sont confrontées à un blocage émotionnel. Dès lors, j’utilise la boite à outils de l’approche systémique de Palo Alto pour résoudre ce problème.
Je pose un certain nombre de questions à ces personnes pour les aider à identifier ce qu’il se passe réellement.
Le simple fait d’utiliser cet outil dit de « contextualisation » spécifique à la thérapie comportementale est d’une grande aide pour ces personnes en souffrance. Ainsi, vous pouvez bénéficier de ce même outil dans le cadre du programme thérapeutique comportemental que j’ai conçu.
Pour information, selon une étude américaine, l’angoisse existentielle pourrait fonctionner au niveau cérébral comme la souffrance physique. Ce qui est fort intéressant quand on pense à la notion de crise et, partant, de crise existentielle.
Comment reconnaître une crise existentielle ?
La crise existentielle se caractérise avant tout par un mal-être général et une angoisse chronicisée. La personne qui souffre d’angoisse existentielle ne prend plus de plaisir, même dans les activités qui lui plaisaient autrefois.
Souvent, cela s’accompagne également d’une grande fatigue, d’irritabilité, d’hyperémotivité et d’un dérèglement de l’appétit. Tous ces symptômes sont également ceux de la dépression.
Alors, comment reconnaître l’angoisse existentielle et la distinguer de la dépression ? La crise existentielle s’accompagne toujours de questionnements nombreux et importants. Beaucoup de dépressifs s’isolent, mais ils ne se demandent pas s’ils devraient abandonner leur travail et leur couple.
Ils ne s’interrogent pas non plus subitement sur leur place dans l’univers. Souvent, la crise existentielle ne s’accompagne pas non plus d’un abattement généralisé.
La personne qui en souffre ne prend plus de plaisir dans les activités qu’elle aimait. Alors, elle change ses habitudes. D’un point de vue extérieur, celui ou celle qui traverse une crise existentielle régresse et retourne à l’adolescence.
Le cliché le plus répandu sur la question est sans doute celui du quinquagénaire quittant femme et enfant pour revivre l’adolescence qu’il pense avoir raté la première fois.
Pourquoi fait-on une crise existentielle ?
La crise existentielle intervient souvent après un changement important dans notre vie. Les changements négatifs, ou perçus comme tels, ont plus de probabilité de provoquer une crise de ce genre.
Néanmoins, même un changement très positif, comme un mariage, l’arrivée d’un enfant ou l’obtention d’un travail longtemps rêvé, peut avoir ces conséquences. Le plus souvent, les événements négatifs à l’origine de la crise existentielle ont une dimension violente et inattendue.
La mort d’un parent, la perte d’un travail ou un anniversaire marquant (40 ans, 50 ans ou plus) sont des raisons très fréquentes. De même, beaucoup de personnes souffrent de crise existentielle le jour où ils atteignent l’âge qu’avait un parent lors de sa mort.
Quand le parent meurt jeune, il est souvent idéalisé. Atteindre l’âge qu’il avait à sa mort provoque une double épreuve : le deuil peut revenir et le patient compare alors ses réussites à celle de son parent.
Malheureusement, comme il a eu de nombreuses années pour l’idéaliser, il ne sent probablement jamais à la hauteur. Dans les domaines de l’art et de la philosophie, la crise existentielle a intéressé de nombreuses et illustres personnes.
J’ai déjà cité Milan Kundera, mais vous pouvez aussi vous intéresser à l’œuvre de Soren Kierkegaard, à Friedrich Nietzsche, ou encore à Émile Durkheim.
La crise existentielle intervient presque toujours à des moments charnières de l’existence. Un changement important, même symbolique, nous pousse à reconsidérer notre existence et la manière dont nous avons mené notre vie, et dont nous la poursuivons.
Si le cliché concerne souvent les quadragénaires ou les quinquagénaires, c’est bien parce que cette période de la vie marque l’entrée dans un nouvel âge potentiellement effrayant : celui du vieillissement.
Parfois, un mariage, un divorce ou la perte d’un travail suffit à provoquer une crise existentielle. La perte d’un proche est plus rarement à l’origine d’une angoisse existentielle, mais c’est tout à fait possible.
On le remarque surtout chez les patients qui ont une relation conflictuelle à un parent décédé et réalisent soudainement qu’ils ne pourront jamais régler tous les différends qu’ils avaient avec le défunt.
Elles considèrent que les moments de crises correspondent à une destruction partielle et nécessaire du psychisme qui favorise l’édification d’une meilleure personnalité, plus adaptée à cette nouvelle étape de la vie.
En effet, la crise existentielle, comme une crise d’angoisse, est souvent ponctuelle et passagère. Les angoisses existentielles, en revanche, reviennent et restent longtemps si on ne les traite pas.
On peut donc considérer positivement la crise existentielle, mais à la condition de ne pas se complaire dans la spirale auto-destructrice qu’elle produit parfois. Comme toutes les crises, c’est en la traversant que l’on en fait quelque chose de positif.
Selon la théorie contestée et contestataire de Kazimir Dabrowski, on peut considérer la crise existentielle comme une épreuve positive. Ce psychiatre polonais a développé la théorie de la désintégration positive.
Ce qui est contraire à la psychologie classique qui considère que la bonne santé mentale se caractérise par l’absence de symptômes, Dabrowski considère normal et sain de traverser des épreuves psychologiques douloureuses.
Toujours selon lui, l’individu sain n’est pas celui qui vit toute sa vie la moindre difficulté psychiatrique.
Encore faut-il ne pas avoir peur du changement d’une part, et être accompagné(e) en conséquence. En effet, gardez vous de faire, seul(e), les questions et les réponses. Faites vous aider, ou aidez-vous d’un programme comportemental (lire en bas du présent article).
Au contraire, pour évoluer, grandir et développer sa personnalité, il faut passer par des moments de crise et de souffrance psychologique formateurs.
La crise existentielle serait un de ces moments bénéfiques, à condition – évidemment – d’être maîtrisée et de ne pas entraîner d’autres troubles dangereux pour la santé et l’intégrité du patient.
Quel est l’impact d’une crise existentielle sur le couple ?
Bien souvent, la crise existentielle de quelqu’un a d’abord un impact sur son ou sa partenaire. Le couple est la première structure à céder sous le poids des conséquences d’une angoisse existentielle.
Pire, beaucoup de patients qui traversent ces crises considèrent leurs partenaires comme l’un des obstacles les empêchant de sortir de l’impasse où ils pensent se trouver. C’est souvent un leurre ou ce que l’un de mes amis appelle, je cite: « Une fausse bonne idée« .
Moi, j’écrirais plutôt un prétexte. Comme l’histoire du chasseur et de son chien… La thérapie de couple est une aide précieuse dans certains cas. Une crise existentielle permet au couple de se réinventer, car les changements brusques de personnalité d’un de ces membres peuvent aussi être une chose positive.
Vouloir vivre mieux, différemment et plus intensément peut profiter au couple, à condition de ne pas tomber dans un triangle dramatique délétère.
Comment redonner un sens à sa vie ?
La crise existentielle est un problème qui s’installe progressivement dans le quotidien. Elle amène celui qui en souffre à reconsidérer toute sa vie et à prendre des décisions parfois extrêmes que l’on regrette plus tard.
Souvent associé à la crise de la cinquantaine ou de la quarantaine, on ne doit pourtant pas minimiser ses risques: isolement, dépression, etc. Cette crise existentielle n’est pas sans me rappeler ce que disait mon défunt père: « Qui suis-je, où vais-je, et dans quel étagère (étage erre) ?«
Plus haut, j’ai écrit que la crise existentielle a « du bon ». J’entends par là qu’elle nous pousse à nous interroger sur le sens de notre vie.
J’ai moi même traversé une crise existentielle. Elle m’a pris jeune, trés jeune même, et a duré des années. C’est comme si j’avais toujours su que quelque chose n’allait pas dans ma vie.
Pour autant, j’ai fait tout ce qui m’a été demandé par mes parents, le système, la société et… tous les autres !
Malgré cela, je ne me suis jamais senti à ma place. J’étais différent, et ce seul vocable suffisait à me plonger dans une angoisse existentielle pire encore que la crise elle-même. J’ai tout fait pour éviter cette angoisse, pour essayer de comprendre, pour fuir, pour me protéger.
Tout fait pour trouver une solution à mon problème. En vain ! C’est au bout de 20 ans que j’ai compris que je cherchais au mauvais endroit, partant, de la mauvaise façon. Ce que je cherchais était en moi, et il m’était de ma responsabilité de lui laisser toute la place.
Toutes ces années, je n’avais fait qu’une chose: fuir ma peur de me réaliser vraiment. Pour dépasser ma crise existentielle, il m’a suffit d’accepter qui je suis et d’agir en conséquence. Mais, je n’y suis pas arrivé seul.
La thérapie comportementale m’y a considérablement aidé. Aujourd’hui, je sui reconnaissant à cette angoisse existentielle qui m’a permis de m’accepter pour qui je suis comme je suis.
J’exprime aussi toute ma gratitude au thérapeute comportemental qui m’a accompagné et permis de redonner du sens à ma vie.
Comment se sortir d’une crise existentielle ?
La crise existentielle n’est donc pas un trouble psychique parfaitement défini.
Ses manifestations varient d’une personne à l’autre et il n’y a pas de solution miracle pour en sortir. La première chose à faire, c’est de demander de l’aide et du soutien.
Parler à ses proches est une attitude saine, mais essayez de ne pas les charger d’un poids injuste. Je vous invite a plutôt solliciter l’aide d’un professionnel extérieur à votre cercle privé.
Une bonne attitude face à la crise existentielle consiste à vous ménager de nouveaux espaces et du temps pour réinventer votre vie. Par exemple, en travaillant moins pour passer plus de temps en famille ou à développer vos hobbies, vous pouvez faire de la crise existentielle une bonne chose.
Mais je crains que le seul fait de l’écrire ou de le souhaiter soit insuffisant.
Alors, bien sûr, vous allez devoir travailler sur vous-même pour y arriver mais, gardez en tête que vos changements de personnalités et la mutation de vos besoins sont des choses naturelles à propos desquels la peur est saine.
Être prêt(e) à tout sacrifier pour son travail à 30 ans ne veut pas dire que vous ne pouvez pas profiter du résultat de vos efforts à 50 ans.
Dans un 1er temps, pour se débarrasser de cette perte d’envie de manger, le plus simple consiste à essayer diverses techniques de ré appropriation du plaisir puis, dans le cas où cela ne donne pas les résultats attendus, de travailler sur ses émotions.
Une telle démarche signifie se référer à un thérapeute comportemental pour être accompagné de sorte à retrouver le plaisir d’être et de faire. Partant, de neutraliser les symptômes de dépression associés à cette absence de désir de s’alimenter.
En effet, le manque d’appétit est trés souvent le symptôme d’une déprime plus ou moins conséquente, laquelle peut devenir un symptôme dépressif.
Pour commencer, ce n’est pas parce qu’à diverses reprises il peut vous arriver de ne pas avoir envie de vous alimenter que vous souffrez de troubles alimentaires. Pour autant, un manque d’appétit, qu’il soit ponctuel ou récurrent, peut être le symptôme d’un problème caché.
On entend par « problème caché » l’expression somatique – physique – d’un problème psychique ou l’expression comportementale d’un autre problème voire la partie visible d’un problème qui cache le vrai problème.
En fait, c’est un peu comme les icebergs. Il y a ce que l’on voit, et la réalité cachée, sous l’eau, laquelle est, généralement, bien supérieure en taille – gravité – à ce qui est visible.
En matière de réalité cachée, je pense à une phobie alimentaire comme la néophobie, ou à un symptôme dépressif lequel affecte durablement l’envie de manger et, par conséquence, la perte d’appétit.
Un manque d’appétit peut donc revêtir un caractère symptomatique voire pathologique. Il est donc important de déterminer ce que pourraient être les causes d’un manque d’appétit. Partant, de préciser si vous souffrez de ce manque d’appétit, et ce qu’il est possible de faire pour le résoudre. Je vous rappelle que nous alimenter est la condition prière notre survie…
Dans cet article, nous verrons que le manque d’appétit peut être le symptôme d’une dépression, d’une anxiété, ou d’un stress. Il ne s’agira donc pas de traiter la conséquence du manque d’appétit, mais bien plus d’identifier le mécanisme qui facilite ce manque d’appétit.
En effet, puisque le manque d’appétit est une conséquence, c’est donc le problème sous-jacent. Vous aurez donc à traiter le vrai problème, caché celui là. Et pour arriver à débusquer ce problème, rien de telle que la contextualisation, l’outil par excellence de l’approche comportementale.
C’est à l’aide de ce moyen d’investigation, d’analyse et de compréhension de votre système comportemental, qu’il sera facile de créer une stratégie de résolution qui pendra fort peu de temps, et résoudra votre problème rapidement.
Les causes du manque d’appétit
L’appétit consiste en, je cite: « le désir de manger ». Le manque d’appétit est un trouble alimentaire assez fréquent. C’est un désir contraire à l’envie de manger. Il se caractérise par l’absence ou le déficit de signaux adressés au centre de la satiété, situé au niveau du cerveau.
Lorsque le taux de glucose chute dans le sang, ou lorsque la production de chaleur par le corps diminue, des messages chimiques sont envoyés à un système complexe de récepteurs qui régule l’envie de manger au niveau du cerveau.
Une personne manque d’appétit lorsque son système de récepteurs qui régule la sensation de satiété ne fonctionne pas bien.
Ce trouble est bénin lorsqu’il ne s’inscrit pas dans la durée. Essayons maintenant d’en savoir un peu plus sur ses causes lesquelles sont multiples.
Le manque d’appétit peut être dû à de mauvaises habitudes alimentaires comme: le grignotage, la consommation de boissons caféinées, l’ingestion de boissons ou d’aliments excessivement riches en sucres, ou encore la mastication constante de chewing-gum, lesquels stimulent le centre de la satiété.
Il faut également rechercher les raisons d’une perte d’envie de manger au niveau psychologique. Le stress, l’anxiété, la dépression et l’anorexie mentale peuvent inhiber l’envie de se nourrir.
La perte de plaisir
La perte de plaisir générale due à une dépression peut, par exemple, entraîner le manque d’appétit. Les adolescents souffrent souvent de la forme la plus grave de la perte de l’envie de manger qui est l’anorexie mentale. Cette maladie est aussi l’expression d’un besoin pathologique de contrôler.
Parfois, certaines maladies sont à l’origine du manque d’appétit. En effet, l’organisme, qui lutte contre une maladie, préfère utiliser l’énergie disponible pour la combattre. Dans ce cas, il n’y a pas d’énergie à consacrer pour la digestion, et c’est la raison pour laquelle le manque d’appétit fait suite à certaines maladies.
Voici quelques maladies responsables de la perte d’envie de manger:
Cancer,
Infections,
Diabète,
Maladies digestives (maladie de Crohn, occlusion intestinale, appendicite, etc)
Le tube digestif va donner des ordres pour éviter l’alimentation dans le cas de ces maladies, car il n’est pas prêt à recevoir des aliments.
Pathologies atteignant le goût et l’odorat comme les lésions de la bouche par exemple ou la sinusite. Les odeurs désagréables aussi peuvent couper l’envie de manger
Maladie aiguë entraînant de la fièvre
Alcoolisme – Toxicomanie
Certains médicaments ont aussi comme effets secondaires une réduction de l’envie de s’alimenter. Comme les causes, les conséquences du manque d’appétit sur l’organisme sont nombreuses. Essayons d’en parcourir quelques-unes.
Les conséquences sur votre vie
Amaigrissement dû à la sous-alimentation (le corps puisse dans ses réserves pour s’entretenir)
Affaiblissement du corps (l’organisme manque d’énergie pour fonctionner normalement)
Fatigue
Carences en vitamines et en minéraux
Réduction des capacités de défense de l’organisme (le corps est plus vulnérable, et est plus exposé, aux infections)
Astuces pour en finir avec le manque d’appétit
Voici quelques astuces très simples pour en finir avec le manque d’appétit:
Astuce N°1 : essayer les légumes verts amers
Ce sont par exemple le cresson, la roquette, le radicchio (chicorée), le chou, le chou frisé, l’endive, la scarole, le mizuna, l’oseille, le pissenlit, la moutarde rouge ou verte.
Ces légumes activent le désir d’appétence par leur action positive sur la vésicule biliaire.
Astuce N°2 : retourner à la source et boire de l’eau
Il faut boire au moins 8 verres d’eau par jour, même si vous n’avez pas soif. L’eau est un appui efficace en ce qui concerne la régulation des besoins alimentaires.
Astuce N°3 : tenter de nouvelles épices
Pour retrouver l’envie de manger, vous pouvez essayer de cuisiner avec des épices comme le gingembre, la cannelle, le poivre de Cayenne. Les épices stimulent l’estomac, et améliorent la digestion des aliments.
Certaines plantes comme le fenouil ou le carvi jouent le même rôle stimulateur sur l’envie de manger. La menthe poivrée rafraîchit le palais, et ravive le désir de s’alimenter.
Il existe aussi plusieurs recettes, à fabriquer soi-même, avec ces plantes et épices. Elles se prêtent également à plusieurs utilisations et valorisations, directement en cuisine, en infusion, etc. N’hésitez pas à chercher en ce sens.
Astuce N°4 : penser à son plat préféré
Pour raviver l’envie de manger, vous pouvez reprendre une recette de votre enfance que vous aimiez. Pensez à votre plat, ou à votre dessert préféré. Ils vous redonneront du plaisir et l’envie de manger. Vous vous sentirez peut être mieux après avoir mangé ce qui vous procure du plaisir. N’oubliez pas que l’alimentation a une dimension érotique, et demeure un fort liant social.
Vous pouvez aussi opter pour des plats plus colorés, ou tout simplement soigner le dressage de vos plats. Cela vous donnera plus l’envie de les manger.
Astuce N°5 : dire non au stress
Faites attention à votre état d’esprit. A votre état mental. Soyez vigilant quant à votre équilibre psychique. Évitez le stress ou, mieux, traiter le stress si vous pouvez estimer être victime.
N’hésitez pas non plus à demander l’aide d’un professionnel(le) pour soigner l’angoisse, résoudre vos soucis (vaincre une dépression), ou diminuer les contraintes (voir le chapitre « La solution comportementale » ci-dessous).
Tous les facteurs qui viennent d’être énumérés peuvent être responsables de votre manque d’appétit. Avec le temps, et une prise en charge adaptée, vous vous sentirez mieux. De fait, vous aurez de nouveau envie de manger.
Pour résoudre ce manque d’appétit, n’hésitez pas à discuter de ce que vous vivez, ou de ce que vous ressentez, avec votre entourage (amis, famille, conjoint). Cela peut vous soulager, et vous aider à retrouver l’envie de manger.
Astuce N°6 : faire de la marche
Il est essentiel de conserver une bonne hygiène de vie. Une activité sportive, ou tout simplement de la marche à pied, peut résoudre votre problème.
Voilà… Vous venez de découvrir quelques astuces simples pour traiter de manière simple un manque d’appétit. Cependant, si le problème persiste, au bout de deux semaines, n’hésitez pas à consulter un spécialiste de l’approche comportementale.
Quelle est la solution au manque d’appétit ?
Pour vous aider à régler votre problème de manque d’appétit avec l’approche comportementale, je vous propose, avec votre aide, d’étudier et d’analyser les situations qui pourraient justifier ce manque d’appétit, ou les raisons psychiques, psychologiques, ou émotionnelles qui le justifient.
Je vous rappelle que ce trouble alimentaire est souvent le symptôme d’une maladie ou d’un trouble psychologique. Ainsi, les personnes dépressives peuvent perdre le goût de la vie, et ne plus avoir envie de manger.
L’objectif de la thérapie comportementale consiste à vous aider à modifier votre manière d’être et d’agir. En découvrant une nouvelle relation à vous même, au plaisir par exemple, vous découvrirez comment réduire, puis détruire, des comportements qui alimentent votre problème (c’est le cas de le dire…).
Cette approche se base sur des faits (contextualisation) qui, à la faveur de leur traitement, facilitent des déblocages comportementaux.
C’est la raison pour laquelle je me permets de vous suggérer d’utiliser le programme thérapeutique en ligne que j’ai conçu.
C’est en traitant un trouble dépressif que vous ne souffrirez plus de votre manque d’appétit. Ce même programme qui vous aidera de la même façon, si vous souffrez d’une pathologie autre que la dépression.
Il existe 11 stades d’évolution de l’anxiété généralisée.
Le 1er stade tient en une aggravation des pensées anxieuses, suivi d’un pessimisme latent et de comportements d’évitement. Par la suite, la santé physique s’en ressent puisque des troubles somatiques émergent de façon conséquente puisque l’anxiété généralisée se chronicise, et que les facultés d’adaptation se réduisent d’autant. Enfin, les sollicitations stressantes sont perçues de façons telles que les crises d’angoisses vont bon train !
Dans cet article, nous allons donc explorer tous ces stades de développement du trouble anxieux généralisé et son meilleur remède.
L’anxiété généralisée en quelques mots
L’anxiété généralisée, ou TAG, est un phénomène psychologique qui touche de nombreuses personnes comme en atteste le GHU de Paris.
Ce trouble se manifeste par une inquiétude excessive et incontrôlable au sujet de multiples aspects de la vie quotidienne, sans raison apparente ou logique.
C’est une question à laquelle nous allons répondre en explorant les différentes facettes de l’évolution de l’anxiété généralisée, en tenant compte des dernières découvertes des approches thérapeutiques modernes.
1. Apparition progressive des symptômes
L’anxiété généralisée ne surgit généralement pas du jour au lendemain. Il s’agit le plus souvent d’un processus lent et progressif. Ainsi, les personnes commencent par ressentir des préoccupations légères qui leur semblent parfaitement normales.
Mais, peu à peu, ces préoccupations deviennent envahissantes. Les intéressés commencent à s’inquiéter de choses qui, auparavant, n’étaient pas sources d’angoisses. Cela concerne des aspects banals du quotidien comme :
Les finances,
Le travail,
La santé,
Les relations sociales.
Les symptômes physiques se manifestent généralement comme suit :
Tension musculaire,
Insomnies,
Maux de tête,
Irritabilité.
Souvent minimisés ou ignorés, ces symptômes sont les signes avant-coureurs d’un trouble anxieux généralisé.
2. Intensification des pensées anxieuses
Avec le temps, si les symptômes d’anxiété généralisée ne sont pas traités, ils s’intensifient et, à mesure que l’anxiété gagne du terrain, les pensées anxieuses deviennent plus omniprésentes et persistantes.
Le ou la patient(e) se retrouve alors coincé(e) dans un cercle vicieux où les pensées négatives alimentent encore plus le stress et l’inquiétude. Bien souvent, cela conduit à des scénarios catastrophes, à une anticipation excessive des événements susceptibles ou non de se produire et, partant, à un comportement d’hypervigilance.
Ce phénomène est un tournant à prendre en compte dans l’évolution du TAG.
3. Impact sur la vie sociale et professionnelle
À un stade plus avancé, l’anxiété généralisée affecte les relations sociales et la performance professionnelle. La personne devient de plus en plus isolée, évitant les situations sociales qui pourraient provoquer de l’anxiété.
Cela concerne des rencontres avec des amis, des événements familiaux ou des situations professionnelles stressantes comme les réunions ou les présentations.
L’anxiété généralisée entraîne également une diminution de la productivité au travail. Les personnes victimes d’un TAG se sentent souvent submergées par leurs responsabilités professionnelles, ce qui conduit à commettre des erreurs, à oublier un certain nombre de choses, et à procrastiner.
Avec le temps, s’ensuit une détérioration de la carrière professionnelle et une augmentation des conflits relationnels.
4. Installation de comportements d’évitement
À mesure que l’anxiété généralisée progresse, les comportements d’évitement deviennent de plus en plus fréquents. L’évitement est une stratégie de coping inefficace (stratégies de défenses) où l’individu cherche à fuir les situations qui provoquent de l’anxiété.
Si cela offre un soulagement temporaire, à long terme, l’anxiété s’en trouve renforcée et empêche la personne de faire face aux situations difficiles.
Par exemple, une personne souffrant de TAG peut éviter de prendre la parole en public, refuser des invitations à des événements sociaux ou encore éviter des conversations difficiles.
Souvent, de tels comportements aggravent l’isolement et nourrissent davantage l’anxiété, créant ainsi un cercle vicieux difficile à briser.
5. Installation du pessimisme chronique
Un autre signe marquant de l’évolution de l’anxiété généralisée est l’installation d’un pessimisme chronique. Dès lors, les personnes souffrant de ce trouble sont fréquemment convaincues que tout ira mal et que rien ne pourra être amélioré.
Ce biais de pensée négative contribue à amplifier les symptômes du TAG, car la personne concernée est piégée dans une spirale de pensées négatives incessantes.
Cette tendance au pessimisme est particulièrement toxique pour la santé mentale à long terme. Le plus souvent, cette forme de peur constante conduit à des épisodes dépressifs, renforce les comportements d’évitement et mine les relations sociales et professionnelles.
6. Impact sur la santé physique
L’anxiété généralisée a également des répercussions sur la santé physique. Les personnes qui en souffrent sont souvent confrontées à des douleurs chroniques, des problèmes digestifs, des troubles du sommeil, et un système immunitaire affaibli.
Ces symptômes physiques sont souvent sous-estimés, alors qu’ils jouent un rôle important dans l’évolution de l’anxiété généralisée.
En effet, la somatisation des symptômes anxieux mène à une amplification de la souffrance physique ce qui crée un cycle de stress où l’anxiété et les symptômes physiques se renforcent mutuellement, rendant le trouble encore plus difficile à gérer.
7. Les crises d’angoisse et l’anxiété généralisée
Bien que l’anxiété généralisée soit souvent moins intense que les crises d’angoisse aiguës, il n’est pas rare que les deux se chevauchent.
À mesure que le trouble évolue, certaines personnes commencent à faire l’expérience de véritables attaques de panique, des épisodes de terreur soudaine et intense, le plus souvent sans raison apparente.
Ces crises d’angoisse sont le reflet de l’accumulation de stress et de la tension interne non résolue. Elles surviennent de manière imprévisible, contribuant à une hypervigilance constante et à la peur de la prochaine crise, ce qui aggrave l’anxiété de fond.
8. La chronicité du trouble anxieux généralisé
Sans intervention, l’anxiété généralisée devient chronique. La personne vit alors dans un état constant de stress et de tension, avec des répercussions sur son quotidien, à plus ou moins long terme.
La chronicité de ce trouble se traduit par une incapacité à fonctionner normalement au quotidien. Il devient difficile pour elle de trouver du plaisir dans les activités de la vie courante, ce qui lui fait courir le danger de sombrer dans un état de détresse émotionnelle prolongée.
A ce stade, le TAG est profondément enraciné et nécessite souvent une prise en charge thérapeutique adaptée pour aider la personne à retrouver un certain équilibre mental.
9. L’évolution avec les facteurs de stress extérieurs
L’anxiété généralisée est fortement influencée par les facteurs de stress extérieurs. Les périodes de stress intense, comme une crise économique, des problèmes de santé majeurs ou des bouleversements personnels, aggravent considérablement les symptômes.
À contrario, certaines personnes peuvent connaître une atténuation de leurs symptômes lorsque les facteurs de stress diminuent.
Cette fluctuation des symptômes en fonction des événements extérieurs montre que l’anxiété généralisée repose sur une dynamique qui évolue en fonction du contexte de vie.
Cependant, cela ne signifie pas que l’anxiété disparaît complètement lorsque le stress diminue. Elle peut rester latente et réapparaître dès que les circonstances changent.
10. Émergence de stratégies d’adaptation négatives
À mesure que l’anxiété généralisée progresse, de nombreuses personnes développent des stratégies d’adaptation négatives, comme l’alcoolisme, l’abus de substances, la surconsommation de médicaments ou encore des tentatives de contrôles répétés – et voués souvent à l’échec – (ce qui ne fait qu’enrichir les troubles anxieux).
Si ces comportements offrent un certain soulagement, il n’est que temporaire, puisqu’à moyen terme, le problème s’aggrave.
Ces stratégies d’évitement créent une forme de dépendance laquelle contribue à une détérioration de la santé mentale et physique.
C’est pourquoi il est crucial d’identifier ces comportements au plus tôt et d’intervenir rapidement pour retrouver des mécanismes de gestion plus sains.
11. Résilience et les facteurs de protection
Malgré ces perspectives assez sombres, il est important de noter que l’évolution de l’anxiété généralisée n’est pas linéaire et irréversible. Beaucoup de personnes trouvent des moyens de développer de la résilience face à l’anxiété.
Cela implique des techniques de relaxation, de la méditation, de l’exercice physique régulier et une alimentation équilibrée. Un soutien social joue aussi un rôle conséquent dans la façon d’appréhender l’anxiété.
Les personnes qui cultivent des relations positives et un réseau de soutien solide sont souvent mieux équipées pour gérer les épisodes d’anxiété et prévenir une aggravation des symptômes.
L’efficacité de la thérapie comportementale systémique brève
Enfin, pour comprendre comment traiter l’anxiété généralisée de manière efficace, il est essentiel de se tourner vers des approches thérapeutiques innovantes.
L’une des approches les plus prometteuses est la thérapie comportementale systémique brève et orientée solutions, aussi connue sous le nom de modèle de Palo Alto.
Cette approche se distingue par son efficacité à court terme et son orientation vers des solutions concrètes.
Ainsi, plutôt que de se concentrer uniquement sur les causes profondes de l’anxiété, elle permet d’identifier les comportements problématiques de sorte à les modifier rapidement de façon constructive et positive.
Le modèle de Palo Alto aide les patients et patientes à sortir des cycles d’anxiété en modifiant progressivement leurs perceptions et réactions face aux situations anxiogènes.
Cette approche centrée sur l’action et le changement rapide s’avère particulièrement adaptée pour les personnes souffrant de trouble anxieux généralisé.
tisser une relation de confiance avec les professionnels de santé,
d’arrêter de chercher des confirmations sur des forums qui racontent tout et n’importe quoi,
de cesser de faire de l’introspection médicale alors que l’on est pas compétent,
d’en finir avec ses recherches toxiques sur internet pour se rassurer ou être prétendument confirmé dans des symptômes,
d’envisager un suivi thérapeutique de courte durée dans le cas où la phobie des maladies persiste,
et, enfin, de s’entourer de personnes bienveillantes.
En effet, la peur de la maladie, également connue sous le nom de nosophobie, est une angoisse qui peut s’installer profondément dans l’esprit, rendant la vie quotidienne difficile.
Cette peur irrationnelle de contracter une maladie grave mène à une anxiété constante, à des pensées obsessionnelles et à un évitement de situations susceptibles de déclencher cette peur plus habituellement connue sous le terme d’hypocondrie.
Comprendre la nosophobie
Le premier pas pour surmonter la peur des maladies est de la comprendre.
La nosophobie peut avoir été déclenchée par une mauvaise expérience personnelle, l’exposition excessive à des informations médicales effrayantes, voire l’anxiété généralisée.
Il est essentiel de reconnaître que cette phobie des maladies est souvent amplifiée par notre propre esprit lequel transforme une simple inquiétude en une véritable obsession.
Les personnes qui en souffrent ont tendance à surestimer les probabilités de tomber malade et à se concentrer sur les symptômes potentiels, même les plus bénins.
En comprenant que cette peur est un mécanisme de défense exagéré, il est plus facile de la relativiser et de commencer à agir de sorte à se débarrasser d’un comportement phobique.
Peur de la maladie : une approche rationnelle inadaptée
L’un des moyens les plus habituels pour combattre la peur des maladies consiste à adopter une approche rationnelle. Il s’agit alors de questionner les pensées irrationnelles qui surgissent lorsqu’une personne est confrontée à des informations sur la santé.
Par exemple, si on a mal à la tête, au lieu d’immédiatement penser qu’il s’agit d’une maladie grave, on est le plus souvent invité(e) à considérer d’autres causes plus probables, comme la fatigue ou le stress.
Dès lors, l’approche rationnelle consiste à se considérer que la majorité des symptômes bénins ne sont pas le signe d’une maladie grave.
Oui, mais voilà…
…adopter un comportement normatif et rationnel face à l’hypocondrie ne fait qu’alimenter le comportement nosophobe.
En effet, c’est un peu comme si on suggérait fortement à un malade alcoolique que boire de l’alcool n’est pas une bonne chose, ce qui a pour effet d’aggraver son obsession de boire. En effet, la personne ne peut pas ou plus échapper à son besoin de contrôler ses émotions grâce à des substances alcoolisées.
Dans la même veine, dire à une personne hypocondriaque qu’elle n’a pas de raison objective de s’inquiéter de son état de santé, c’est comme asséner à une personne angoissée qu’elle n’a pas de raison objective de s’inquiéter pour tout et rien puisqu’à y regarder de plus près, tout va bien.
A ceci près que pour l’intéressé(e), tout va mal ou tout va aller de travers. C’est sa certitude, et l’inviter à penser différemment ne fait qu’enrichir le problème.
C’est comme de penser que s’intéresser aux statistiques médicales, aux avis médicaux ou aux forums psy, il est possible de réduire l’intensité de la peur de tomber malade. C’est une erreur qui a des conséquences graves sur l’impact de la nosophobie dans la vie quotidienne.
Tous les cas précédemment cités en exemple reposent sur le même mécanisme mais il existe une solution particulièrement efficace dont nous vous parlons au terme de cet article.
Peur de la maladie et exposition aux informations médicales
L’un des déclencheurs les plus courants de la peur de la maladie est l’exposition excessive aux informations médicales, en particulier sur internet.
La surabondance d’informations, souvent mal interprétées ou exagérées, alimentent l’anxiété hypocondriaque. Pour éviter cela, il est effectivement conseillé de limiter le temps passé à lire des articles médicaux, à regarder des émissions de santé ou à consulter des forums en ligne.
A ce propos, les forums sont dangereux en ce sens qu’ils font le lit de victimisations constantes aggravées par de multiples absences de réels désirs de se débarrasser d’un problème qu’il s’agisse ou non de nosophobie.
Comme si, d’une certaine façon, certains intéressés prenaient plaisir – inconsciemment – à s’entretenir dans leurs pathologies en en parlant avec d’autres et qu’ils ne sont donc pas vraiment en recherche de solutions.
C’est un peu comme un mari trompé qui n’aurait de cesse de se plaindre à ce propos et n’aurait jamais l’humilité de se poser la question de savoir en quoi il a sa part de responsabilité dans le fait que sa compagne ou son compagnon soit allé(e) voir ailleurs si l’herbe est plus verte…
Dès lors, il va préférer chercher la paille dans l’œil de l’autre, ce qui lui évite de chercher la poutre qu’il y a dans le sien ce qui constitue le bénéfice secondaire du problème.
Alors, oui, il est également important de faire preuve de discernement quant aux sources d’information.
Dès lors, il faut plutôt privilégier les sites médicaux reconnus ou les sites web professionnels, et éviter les pages qui manquent de crédibilité. En réduisant l’exposition à ces stimuli anxiogènes, on évite d’alimenter la crainte de la maladie.
Être et rester « ici et maintenant »
La méditation de pleine conscience, ou mindfulness, est une technique qui consiste à se concentrer sur le moment présent et à accepter ses pensées et émotions sans jugement.
Cette pratique peut être utile pour ceux qui cherchent des solutions pour gérer la nosophobie, à ceci près que cette technique pour calmer la peur des maladies n’a pas d’effets durables et que, partant, on ne peut pas parler de solutions.
Il en est de même en ce qui concerne la pratique de la pleine conscience qui permettrait d’observer ses pensées sans réagir. Au lieu de laisser la peur des maladies envahir son esprit, cela permet d’objectiver et de considérer les pensées pour ce qu’elles sont : des pensées, pas des réalités.
Cela aide à désamorcer l’anxiété et à se recentrer sur l’ici et maintenant.
Qu’il nous soit cependant permis d’insister quant au fait que ces pratiques permettent de se détendre mais ne constituent en rien une solution efficace et pérenne au sens où elles n’éradiquent pas l’anxiété liée à sa santé.
Créer un lien de confiance avec les professionnels de santé
Quand on est nosophobe, il est crucial de développer une relation de confiance avec les professionnels de santé pour mieux gérer la peur des maladies.
Plutôt que de chercher à diagnostiquer soi-même chaque symptôme sur internet, mieux vaut se tourner vers un médecin de confiance compétent à délivrer des informations fiables et rassurantes.
Une bonne communication avec son médecin aide à mieux comprendre ses symptômes et à éviter les malentendus. Cela permet aussi de ne pas tomber dans le piège des auto-diagnostics erronés qui ne font qu’amplifier la peur.
Savoir que l’on peut compter sur un professionnel compétent pour évaluer son état de santé de manière objective est un pilier important pour surmonter l’anxiété à propos de sa santé.
Peur d’être malade : dépasser les pensées catastrophes
Les pensées catastrophes sont fréquentes chez les personnes qui n’arrivent pas à surmonter la peur des maladies. Ces pensées consistent à imaginer le pire scénario possible à partir de symptômes mineurs ou de situations anodines. Par exemple, un simple rhume peut être interprété comme le signe d’une maladie grave imminente.
Pour contrer ces pensées, il est important de les remettre en question activement.
Il faut alors essayer de se demander si nos craintes sont basées sur des faits ou sur des suppositions. Il convient alors d’essayer de trouver des preuves qui contredisent ces pensées et de les remplacer par des affirmations plus réalistes.
Par exemple, au lieu de penser « Je vais attraper une maladie incurable« , on peut essayer de se dire : « Il est fort probable que je sois en bonne santé, et que mes symptômes aient des causes bénignes« .
Mais, soyons honnêtes. Mettre en place une telle forme d’auto-conviction est plus facile à dire qu’à faire puisqu’en réalité ce n’est pas que la personne concernée ne le veuille pas mais qu’elle ne le peut pas pour les raisons évoquées précédemment.
Peur de la maladie : éviter l’introspection excessive
Ainsi, les personnes souffrant de nosophobie ont tendance à surveiller leur corps de manière excessive, à la recherche de signes de maladie.
Cette hypervigilance amplifie non seulement la peur, mais crée des symptômes psychosomatiques. Plus on scrute son corps, plus plus on courre le risque de prendre des sensations normales pour des signes alarmants.
Il est donc important d’essayer d’apprendre à relâcher cette surveillance constante. Mais, notre expérience nous montre chaque jour que ce n’est pas en essayant de diriger son attention vers d’autres activités ou en s’engageant dans des tâches qui nous passionnent que l’on va y arriver.
Seule une aide extérieure, objective et thérapeutique, saura nous aider à nous débarrasser de la peur de la maladie et, ce faisant, à cesser de s’inquiéter de sa santé.
Le rôle du stress dans l’anxiété liée à la santé
Le stress joue un rôle important dans l’amplification de l’anxiété liée à la maladie. En période de stress élevé, l’anxiété augmente, rendant les pensées liées à la santé encore plus envahissantes.
Il existe de nombreuses techniques pour réduire le stress, comme la respiration profonde, la méditation ou l’exercice physique. En intégrant ces pratiques dans votre routine quotidienne, vous pouvez réduire votre niveau d’anxiété général et, par conséquent, diminuer votre peur des maladies.
Mais, ne l’oublions pas, seul un travail thérapeutique accompagné, et un environnement social, affectif ou familial bienveillant feront la différence.
Évoluer dans un environnement social empathique
Ne sous-estimons jamais le pouvoir empathique d’un environnement bienveillant pour surmonter la peur des maladies.
Être entouré(e) de personnes compréhensives et bienveillantes fait une énorme différence. Parler de ses craintes à des amis ou à des membres de sa famille aide à mettre son anxiété en perspective et à recevoir le réconfort dont on a besoin.
Pour autant, pour éradiquer son anxiété, seul un travail thérapeutique permet de soulager ses maux. A ce propos il existe une thérapie efficace contre la peur des maladies dont nous vous parlons le chapitre suivant.
La thérapie brève orientée solutions est-elle efficace ?
La thérapie comportementale est particulièrement prometteuse pour surmonter la nosophobie. Il s’agit là d’une thérapie systémique brève et orientée solutions issue du modèle de Palo Alto. En effet, cette méthode se distingue par sa capacité à apporter des changements rapides et durables.
Le modèle de Palo Alto se concentre sur les interactions actuelles et les comportements problématiques, plutôt que de plonger dans l’histoire personnelle ou les causes profondes de la peur.
Cette technique thérapeutique vise à identifier ce qui ne fonctionne pas dans la manière de gérer ses peurs, et introduit des stratégies nouvelles pour sortir des cycles d’anxiété.
Cette approche est idéale pour les personnes souffrant de nosophobie, car elle permet de voir des résultats concrets en peu de temps.
Surmonter la peur des maladies est un processus qui pourrait demander du temps et de la patience mais, avec les bonnes stratégies, il est possible de reprendre le contrôle de sa vie très rapidement.
En soi, il est relativement simple de se débarrasser de la peur d’être homo. Le problème réside plus dans l’attention qu’il faut porter à ce que cache le toc homosexuel, c’est à dire à identifier la cause de la peur de désirer et aimer des personnes du même sexe que soi.
En effet, la peur d’être gay est le plus souvent le symptôme d’un problème caché. Dès lors, la solution à la peur d’être homo consiste à identifier en quoi cela serait un problème et, partant, à neutraliser cette pensée obsessionnelle grâce au lâcher prise.
C’est donc en acceptant l’augure d’une homosexualité inconnue jusqu’alors que l’on va se débarrasser d’une peur qui est un faux problème et, de fait, retrouver sa vraie nature.
Mais, accéder à une telle solution, facile dans le principe, dépend aussi du nombre d’écueils qu’inconsciemment les patients vont mettre en travers de leur route. En l’espèce, la thérapie comportementale est une excellente méthode pour mettre fin à ce qui relève d’un trouble anxieux.
Dès le début de ma carrière de coach comportemental, j’ai été particulièrement étonné par le nombre important de personnes qui me contactent au sujet d’un problème particulier. La peur d’une homosexualité « cachée », la peur d’être homosexuel(le). En d’autres termes, la peur d’être gay ou la peur d’être lesbienne.
Jeune (le temps passe), je me souviens fort bien m’être posé la question de ma nature sexuelle, de mon identité sexuelle. A l’époque, il m’est arrivé d’être troublé par certains jeunes hommes de mon âge dont il émane une certaine féminité.
Non pas que j’associe l’homosexualité masculine à une féminité exacerbée ou l’homosexualité féminine a un comportement masculin. Juste une sensibilité particulière que je n’ai que fort rarement retrouvé chez les hétéros dont je suis.
Quoiqu’il en soit, il est parfois de ces bizarreries que l’être humain est capable de s’infliger. Ainsi, la peur de l’homosexualité est vécue par certaines personnes comme une tare suprême, comme une remise en cause anormale du sens de sa propre vie.
Comme si l’éventualité d’être gay était la peur la plus ultime, celle qui fait d’un homme ou d’une femme, non plus une personne à part entière, mais un truc qui fait que vous n’êtes pas comme tout le monde. Comme si l’homosexualité était la preuve de ne pas être une personne normal(e).
Qu’il s’agisse de la peur d’être homo, autant chez les hommes que chez les femmes, les causes et les conséquences sont à peu près les mêmes. Les solutions sont également identiques puisque les psychés masculines et féminines sont identiques en la matière.
Alors, bien sûr, notre société n’éduque pas les garçons de la même manière que les filles. Certaines différences essentielles peuvent donc émerger au cours de l’analyse des troubles à l’origine de cette peur obsessionnelle de l’homosexualité.
C’est le cas pour chaque personne concernée puisque chaque histoire personnelle est unique et doit être prise en compte pour comprendre ce qui peut être vécu comme un problème.
Pour autant, la peur d’être gay est le symptôme d’un autre problème et c’est de ce vrai problème dont je souhaite vous parler.
Le toc homo, c’est quoi ?
Quand il s’agit d’homosexualité, tout comme avec l’hétérosexualité, il s’agit d’une nature. Quand on s’interroge de façon obsessionnelle sur sa vraie nature sexuelle, on peut alors parler de toc homo, de toc d’homosexualité.
Qu’est-ce que cela signifie que de souffrir d’un toc homo ?
Il s’agit là d’une pensée obsessionnelle autour de l’homosexualité. Qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme, la personne intéressée a très peur de pensées qui tournent autour de son éventuel – et inattendu – désir pour une personne du même sexe qu’elle.
Ces pensées relève d’une obsession à la faveur de laquelle la personne qui doute de sa sexualité s’interroge sur sa vraie nature et, ce faisant, essaie de se rassurer.
Le problème de l’attirance éventuelle pour une personne du même sexe que soi fait considérablement souffrir puisque bouleversante.
La personne est fortement angoissée à ce sujet, même si, la plupart du temps, elle explique n’avoir aucun problème avec l’homosexualité. Mais, in fine, il s’avère que ce qui est bon pour les autres, ne l’est pas pour elle !
Cet homme ou cette femme a donc trés peur d’être ce qu’elle n’est pas. Elle n’a de cesse de s’interroger, de s’angoisser, et tente vainement de trouver des éléments de réponses tangibles au sujet de sa peur d’aimer ou de désirer une personne du même sexe qu’elle.
La question du toc homo provient donc d’un trouble obsessionnel compulsif.
En effet, la personne qui dit souffrir de doutes quant à sa propre sexualité ne peut pas s’empêcher de remettre en cause sa vraie nature. Partant, elle se pose mille et une question, essaie d’y répondre pour se sécuriser, ce qui enrichit le doute.
Dans la même veine, elle est victime de pensées intrusives et, partant, de pensées obsessionnelles autour de ce sujet qui conditionne sa vie, qui remette son futur en cause.
Pour un homme, cela peut aller jusqu’à s’apporter la preuve de son homosexualité à la faveur d’une érection en présence d’un autre homme. Pour une femme, ce sont les ressentis d’une excitation qui corrobore l’anxiété liée à une éventuelle homosexualité.
Autant de comportements qui alimente le trouble lié au problème d’une éventuelle homosexualité.
Homosexualité et peur du jugement
Celles et ceux qui refusent, parfois violemment, éventualité l’éventualité d’une homosexualité, en sont quitte pour une dépression importante.
Ils sont confrontés à des conflits intra psychiques. Pourquoi ?
Simplement parce qu’ils ne s’envisagent et ne se positionnent que dans la peur du jugement des autres à leur endroit, et plus difficilement par rapport à eux mêmes.
C’est en refusant catégoriquement l’éventualité de leur homosexualité qu’ils se retrouvent face à des gros problèmes émotionnels. Un peu comme quand un homme ou une femme refuse l’idée que sa compagne ou son compagnon puisse ne plus l’aimer et le ou la quitter un jour.
Pour en finir, provisoirement, ce n’est pas parce que vous êtes bouleversé(e) par une émotion de désir, que votre ressenti s’apparente à de l’homosexualité, ni que vous ressentez du désir à propos du personne de même sexe que vous que vous êtes dégénéré(e), et encore moins pervers(e), homo, anormal(e), ou encore malade, et bon(ne) à soigner.
Personnellement, j’ai souvenir d’avoir été bouleversé devant les images de Johnny Depp dans le film « Charlie et la chocolaterie ». Il était d’une beauté que je trouvais époustouflante et celle-ci ne m’a pas laissé indifférent. Pour autant, je ne me sens pas homosexuel. Je sais quelle est ma nature sexuelle, et je ne vis pas mon émotion au sujet de cet acteur comme un problème.
Réalités émotionnelles
Pour être clair et franc, voire confrontant, vous ne faites de l’homosexualité un problème que si vous le voulez bien.
Je sais que lorsque j’écris cela certains d’entre vous vont me détester. En tout homme, il y a une part de féminité, et en toute femme une part de masculinité. Le plus simple n’est-il pas de l’accepter ? Pourquoi refuser l’idée de votre sensibilité ?
C’est comme si, homme, genre mâle dominant, vous êtes en colère parce-que vous pleurez devant une scène de film. Pourquoi refuser la preuve de votre sensibilité face au monde qui vous entoure ? Je comprends que cela puisse générer chez vous angoisses, ou crises d’angoisses, voire crise de panique. Mais, soyons clair : c’est ce qu’il vous arrive tant que vous refusez votre réalité.
Cette réalité peut être ponctuelle ou permanente un peu comme dans une relation avec un(e) employeur. On peut éprouver le désir de suivre un employeur, un directeur ou une directrice de département au bout du monde tellement on est subjugué(e) par l’intéressé(e).
On peut être du même sexe que celle-ci, ne jurer que par elle, se sentir ému(e) de sa présence, cela fait-il de vous un être humain coupable d’homosexualité ?
Vous ne faites ni ne ressentez rien de répréhensible. Ce qui s’exprime en vous en termes de conflit intérieur, c’est le jugement de la société, c’est votre culture et votre éducation qui vous mettent à mal.
Comment dépasser la peur d’être homosexuel-le ?
Dans le parcours de vie d’un homme ou d’une femme, et à plus forte raison quand vient le moment de s’affirmer dans son identité sexuelle (cf. coming-out), il est normal de se poser des questions à propos de sa propre sexualité.
De la même façon, il est compréhensible d’être bouleversé(e) voire très angoissé(e) à l’idée de ne pas être comme tout le monde.
Dans le même registre, il est bien compréhensible d’être perturbé(e) par le désir que l’on ressentirai pour une personne du même sexe que soi alors que l’on éprouve du plaisir dans une ou des relations sentimentales hétérosexuelles.
A 20 ans, je me souviens m’être confusément posé ce type de questions alors que, plusieurs jours durant, un ami et moi avons dormi dans le même lit.
Je me suis alors interrogé quant à mon éventuel désir pour cet ami.
Toute normale et légitime qu’ait été ma question, ma réponse est demeurée exclusivement hétéro et, pour la petite histoire, alors que j’avais compris que mon ami ressentait le même état de confusion, nous nous sommes bien gardés d’en parler par peur de nos réactions respectives.
Si j’ai su rapidement ce qu’il en était de ma nature sexuelle, pour celles et ceux qui n’auraient pas cette chance de pouvoir affirmer leur nature sexuelle, voire qui la mettraient en doute, sachez qu’il existe une solution pour dépasser sa peur de l’homosexualité.
Ou, pour être plus exact, une solution à la peur d’être soi même homosexuel(le) alors que toute votre vie s’est organisée « autour » de l’hétérosexualité.
Une solution inattendue
C’est en acceptant l’éventualité d’être gay, et/ou d’éprouver un désir homosexuel et, partant, la possibilité d’assumer son homosexualité, que l’on dépasse ce que nous vivons comme un problème.
Bien sur, si cette homosexualité s’affirme, vous pouvez vous sentir perturbé(e). Mais vous ne vous posez pas la question de savoir si c’est bien ou mal. C’est, et c’est tout. Alors, pourquoi en faire un problème ?
Là est la vraie question !
Quand je me suis interrogé sur ma nature sexuelle, je n’ai pas eu peur de perdre l’amour des miens et encore moins d’être exclu.
Simplement, j’ai compris que mon orientation sexuelle était une et pas une autre, et sans doute, l’ais-je accepté par amour pour moi bien que, je le reconnais, à l’époque, les choses n’étaient pas si simples.
M’accepter tel que je suis a sans doute été ma réponse à la peur d’être jugé(e) pour ce que je suis, et non pour l’image que je me devais de donner de moi aux autres.
D’ailleurs, à bien y réfléchir, n’est-ce pas là que se situe le problème, dans l’amour inconditionnel ?
Ne pas être pas comme tout le monde fonde la peur d’être mis(e) à l’écart, d’être jugé(e), de se sentir anormal(e), voire malade. A preuve, le nombre de patients qui me consultent et m’informent consommer force médicaments car ils sont dépressifs à l’idée d’être homosexuel ou homosexuelle.
C’est donc en travaillant sur la confiance en eux, l’image que l’on a de soi, puis sur l’affirmation et l’acceptation de soi, que l’on dépasse le problème de l’angoisse de l’homosexualité. Et c’est bien plus simple et rapide que la plupart des gens le croient.
Et si la peur d’être gay cachait autre chose ?
Le problème ne réside t’il pas plus dans les limites que vous mettez dans vos relations à l’autre pour pour, éventuellement, vous protéger de votre crainte qu’il ou elle profite de son charme à votre détriment.
La peur de ne pas arriver à assumer vous angoisse et c’est normal. Alors, parlez en autour de vous ou consultez un thérapeute si vous en éprouvez le besoin. Ainsi, vous serez fixé(e) quant à votre réelle ou supposée homosexualité.
A ce sujet, j’ai une dernière précision à exprimer : quand une personne sait qu’elle est hétérosexuelle mais qu’elle est bouleversée par la peur d’être gay c’est, le plus souvent, et même à chaque fois, l’expression d’un autre problème, le symptôme d’autre problème, le vrai problème.
Je me rappelle un patient qui avait trés trés peur d’être gay. J’écrirais même qu’à cette idée il était particulièrement bouleversé. Cela remettait en cause toute sa vie, passée et à venir, en tant que futur ex hétéro. Du moins c’est comme ça qu’il se représentait les choses.
En consultation, il a partagé le fait qu’il était amoureux de son meilleur ami ce qui le perturbait énormément.
En nous appuyant sur l’approche systémique de Palo Alto et plus précisément sur l’approche stratégique et brève orientée solutions, nous avons travaillé sur son problème et nous sommes rendus compte qu’en fait il n’était pas plus homosexuel que je suis archevêque de Canterbury.
Sa réalité était que la réussite de son ami lui faisait envie.
Son meilleur ami vivait avec une jolie femme, intelligente et cultivée. Ils avaient une belle maison, chacun une voiture de luxe, etc. Bref, tout semblait réussir à ce couple au sens de mon patient ce qui n’était pas le cas de ce dernier. Pour lui, c’était plus difficile.
Ce patient a donc eu tôt fait, inconsciemment, de faire une sorte de transfert sentimental et sexuel sur son ami alors qu’en réalité il éprouvait juste du désir pour tout ce que son ami avait réussi.
Nous avons résolu son problème. Depuis, ce patient s’est repositionné dans sa vie comme dans sa relation avec cet homme, et les choses sont beaucoup plus claires. Il ne s’interroge plus sur sa nature sexuelle.
Les prémisses de la confusion
Jean-François est un jeune homme qui ferait un gendre parfait pour bien des mères en mal de compagnon pour leurs filles. Mais ce jeune homme est très perturbé. Sa mère me l’adresse en me suppliant de le recevoir au plus vite.
C’est un jeune homme de presque 30 ans et comme émotionnellement sidéré que je reçois.
Depuis des semaines, il n’a de cesse de penser à une éventuelle homosexualité. Il a une « petite amie« , une vie sexuelle épanouie, et l’idée d’une homosexualité éventuelle génère chez lui une peur terrible et des crise de panique qui le rendent dingue (dixit).
Elle est mignonne comme un cœur Marie. Très féminine au sens ou un homme tel que moi peut interpréter la féminité. La grâce, la légèreté, habillée de façon sexy – au sens où elle inspire le désir -. On ne peut pas être indifférent, ou indifférente, à son charme.
Marie est jeune, 24 ans. Elle a des relations sentimentales qu’elle qualifie de normales avec des hommes. Elle répète ne pas avoir de problèmes avec sa sexualité, et pourtant, elle sent bien que le charme de certaines femmes opère sur elle, que les personnes du même sexe qu’elle ne la laisse pas indifférente.
Elle n’a rien contre l’homosexualité mais, confusément, elle sent que quelque chose est entrain de modifier les paramètres de ses perceptions affectives voire sentimentales et sexuelles. Elle n’aime pas l’idée d’une homosexualité latente, cachée.
Lui, seules les femmes l’intéressent. Mais, il y a quelques mois, Ali est tombé amoureux d’un homme. Il n’en parle à personne, et rien ne se passe entre lui et cet homme qu’il aime tant.
Il ne comprend pas et, en réaction, se protège des hommes comme il peut. Il va jusqu’à répugner leur serrer la main comme à être trop à proximité physique des gens du même sexe que lui.
Il est très en colère. Je le trouve même à la limite d’une violence mal contenue. L’idée de son éventuelle homosexualité lui est impossible, insupportable. Il me consulte pour sortir de ce qu’il qualifie lui même d’enfer.
Le point commun entre ces trois personnes ? Le même. Tous les trois vivent dans la peur d’une supposée homosexualité, voire pire au sens de l’un d’entre eux : être bisexuel(le).
Tout comme Jean-François et Marie, Ali non seulement perturbé par la peur d’être homosexuel mais surtout par les conséquences que cela pourrait avoir dans tous les domaines de sa vie.
Si tous les 2 disent n’avoir aucun problème avec l’homosexualité, ils reconnaissent qu’être homo va bouleverser leur vie au point qu’ils ont peur de perdre ce qu’ils ont commencé à construire.
Ils ont peur de perdre leurs amis, d’être rejetés par leur famille, de rencontrer des problèmes professionnels.
Bref, ils ont la crainte terrible que leur vie et leur avenir soit perturbé à jamais puisque tous les projets de vie qu’ils avaient envisagé seraient basés sur de faux éléments d’appréciations en plus du fait qu’il faut bien le dire, dans notre société, il est plus facile d’être hétéro que d’être homo.
Être homosexuel(le) consiste donc à avoir une relation sentimentale et/ou sexuelle avec une personne de même sexe que soi, ou à éprouver de l’intérêt ou du désir pour une personne du même sexe que soi.
Qui dit ressentir cela, à compter d’un âge que je ne saurais déterminer, dit éprouver de l’intérêt et du plaisir à partager des moments sociaux, culturels, intellectuels, professionnels avec une personne du même sexe que soi.
Et qui dit éprouver ce plaisir laisse entendre que – parfois – cela évolue en désir affectif puis sexuel, si affinités.
Être homosexuel(le) c’est accepter d’être différent. Différent du plus grand nombre, différent au sens où l’on se sent épanoui(e) dans une relation avec une personne comme soi, que l’on est prêt(e) à assumer, voire à revendiquer sa différence. En bref, à vivre.
Il s’agit donc d’accepter de ne pas être « comme tout le monde », c’est à dire hétérosexuel. Encore faut-il assumer cette putative homosexualité, laquelle, dans le conscient ou l’inconscient collectif a toujours été jugée comme une maladie mentale, une perversion, une déviance même si l’on s’en défend aujourd’hui.
Homosexualité : de l’antiquité aux temps modernes
Encore en 2024, dans certains pays, l’homosexualité est un crime passible de la peine de mort.
Dans notre belle Europe, en France, il y a à peine 30 ans, l’homosexualité est soignée au même titre qu’une maladie mentale.
Trés récemment d’ailleurs, un médecin s’est illustré en proposant de soigner l’homosexualité avec de l’homéopathie. Si ce médecin voulait faire parler de lui, c’est gagné.
Force est de constater que l’homosexualité suscite des débats et des comportements passionnés depuis toujours. La différence est un problème même pour le Pape François, chef de l’église catholique.
Il suggère que les enfants qui présentent des comportements susceptibles d’être assimilés à une homosexualité latente, consultent des psychiatres. C’est le cas de le dire, mon dieu…
Chez les Grecs, au temps de l’antiquité, l’homosexualité est normale. C’est même la vraie et la seule sexualité. Les relations sexuelles entre hommes et femmes ne se conçoivent que dans une optique de reproduction.
La femme n’est qu’un élément porteur de l’enfant et n’est pas considérée comme un élément probant de désir sexué. L’homosexualité est donc normale dans une société à laquelle, aujourd’hui encore, nous n’avons de cesse de nous référer en termes intellectuels et culturels.
Notre société évolue au sens où elle se modernise (il paraît). Cela signifie qu’elle se dote de divers moyens pour être plus productive, pour se rendre le quotidien plus facile (il paraît bis). Il y a par exemple l’amélioration des conditions de travail, l’ouverture sur le monde (tu parles…), l’informatique, la médecine, et j’en passe.
Pour autant, cette société qui se modernise et qui prétend avancer avec son temps fait preuve de comportements pour le moins rétrograde quant à la différence avec tout ce qui n’est pas conforme à son histoire, à sa culture.
N’est-ce pas en ces termes, sur cette question de différences culturelles et sociales, qu’il nous faut appréhender et gérer l’angoisse de l’homosexualité, la peur d’être gay ?
Des bouleversements psychosociaux et affectifs
Vivre son homosexualité signifie vivre des relations privilégiées avec une ou des personnes de même sexe que soi, relations que la plupart des gens ne considère pas comme naturelles.
Encore aujourd’hui, en 2024, il est fréquent d’entendre des jugements réducteurs de la part de gens qui ne savent pas ou n’acceptent pas cette différence dont on taxe l’homosexualité.
J’en veux pour mémoire les débats passionnés violents qu’a suscité le mariage pour tous, et l’homoparentalité. Les risques sont légion que d’être exposé(e) à des quolibets et autres moqueries imbéciles, comme à celui de mises à l’index et d’exclusions pour cause d’homosexualité.
L’homosexualité signifie non seulement s’accepter dans son désir de l’autre, mais aussi s’assumer comme source et expression de désir. Partant, un homme est susceptible de se sentir désorienté par un désir qui le fait s’interroger sur sa propre sexualité alors qu’il a toujours été hétérosexuel.
Dès lors, il y a de quoi être pris d’angoisse, voire de crise d’angoisse. Pour certaines personnes, cela les bouleverse au sens où un tel désir remet en cause leur équilibre psychique et physique, tout comme l’image que l’on a de soi, et la confiance en soi.
A ce sujet, je me réfère aux patientes et patients qui me consultent à propos de leur peur quant à une homosexualité supposée.
Toutes leurs valeurs sont remises en cause : le positionnement des intéressés dans leur propre vie, comme leur relation aux autres, à leur propre famille, à leurs amis, aux collègues de travail, etc.
Pourquoi certaines femmes ont-elles peur d’être lesbienne ?
Assumer son homosexualité, que l’on soit un homme ou une femme, est malheureusement, aujourd’hui encore, parfois très compliqué.
Quand on évolue dans un milieu homophobe, on comprend bien pourquoi on peut avoir peur d’assumer son attirance pour les personnes du même sexe que soi.
Pourtant, dans certains cas, des femmes expriment la peur d’être lesbienne alors que leur environnement est ouvert à l’homosexualité.
Que veut dire cette peur irrationnelle ? La peur d’être lesbienne est presque aussi présente chez les femmes que la peur d’être homosexuel chez les hommes.
Le sexe de la personne intéressée ne semble donc pas vraiment avoir d’impact majeur, mais la découverte d’une putative homosexualité est parfois difficile à affronter.
Les raisons sont nombreuses, et la plus évidente est sans doute l’impact d’une telle découverte sur sa propre vie et sa situation sociale.
La société a beau être beaucoup plus tolérante qu’avant, être lesbienne n’est pas pour autant la norme.
Cela implique donc une position à part et les homosexuels (hommes et femmes) évoquent notamment la nécessité de faire leur coming-out à répétition, c’est-à-dire à chaque fois qu’ils rencontrent de nouvelles personnes.
Malgré tout, de nombreuses personnes, homosexuelles ou non, ne développent jamais de peur à ce sujet. Elles développent encore moins des pensées obsédantes quant à leur sexualité naturelle. Alors qu’est-ce qui explique cette peur d’être lesbienne ou homosexuelle ?
Un environnement peu favorable
Comme je l’ai précédemment évoqué, un environnement social ou affectif peu favorable peut légitimement vous rendre très anxieuse à l’idée d’être homosexuel(le). Chaque année, des centaines d’adolescents ou de jeunes adultes se retrouvent à la rue et sans ressources à cause de leur homosexualité.
Résultat, vous pensez beaucoup à ce sujet qui vous préoccupe tant, et vous commencez à vous demander si cette inquiétude ne serait pas la preuve de votre homosexualité.
Les environnements faussement favorables
Analyser votre environnement est essentiel pour vous aider à comprendre d’où vient votre inquiétude. Cela vous permet également de ne pas vous placer au centre de la question et ainsi d’être moins seule avec vos peurs.
A cette fin, essayez de faire preuve de lucidité car certains environnements sont faussement favorables à votre épanouissement personnel. Certains parents affichent des convictions fortement opposées à l’homophobie, mais ont un rapport beaucoup plus conflictuel avec l’homosexualité.
Sans le vouloir, vous avez été influencé(e), ce qui peut avoir déclenché cette peur. Une peur qui correspond davantage à la crainte d’être rejeté(e) si vous ne rentrez pas dans les cases.
En soi, être lesbienne, à moins que vous ne préfériez le vocable homosexuelle, c’est ne pas être comme tout le monde puisque l’hétérosexualité est la norme convenue. En fait, on retrouve la peur d’être homosexuelle chez les enfants dont les parents n’ont pas été assez attentionnés ou présents.
Si l’enfant grandit au côté d’un parent qui ignore ses centres d’intérêt et les caractéristiques uniques de sa personnalité, il apprend à se comporter d’une façon qui lui semble correspondre à ce qu’il ou elle pense que l’on attend de lui ou d’elle.
La peur d’être lesbienne a évidemment de nombreux impacts sur la vie de ceux qui la supportent. Comme tous les toc et les phobies, une peur de ce genre peut devenir très handicapante.
Les pensées obsédantes empêchent de mener une vie normale en affectent les capacités de concentration. Plus généralement, cela a un impact négatif sur les relations sociales et intimes, puisque les personnes qui souffrent de cette peur ont souvent des difficultés à s’ouvrir aux autres ou, à tout le moins, aux gens différents d’elles.
D’un point de vue physique et physiologique, vivre en permanence avec une angoisse liée au genre a des conséquences très néfastes, notamment sur le sommeil. Les insomnies et les réveils nocturnes sont des symptômes fréquents.
La solitude qu’impose parfois une telle peur pèse lourdement sur le moral.
Enfin, dans le cas où cette peur empêche la personne concernée de faire face à la véritable nature de sa sexualité, un tel conflit a des conséquences psychiques et physiques graves. Ainsi, cela vous empêche de vivre une sexualité normale et épanouie (qu’elle soit homosexuelle ou hétérosexuelle).
L’impact sur l’estime de soi peut aussi mener à des extrêmes dramatiques, notamment chez les adolescents et les jeunes adultes.
Quand le soupçon du désir fait se sentir coupable
Les personnes bouleversées par des désirs relevant de l’homosexualité et issues d’une culture maghrébine ou orientale sont encore plus fragilisées.
Elles ressentent une honte et une culpabilité particulièrement douloureuse. Ces hommes et ces femmes repoussent alors l’éventualité de leur homosexualité avec force.
Je me souviens d’un patient d’une beauté inouïe qui assumait très bien son homosexualité à ceci près qu’il la cachait à ses parents, et vivait dans la peur d’être découvert. Il passait son temps à mentir à tous les membres de sa famille.
En agissant de la sorte, il était affecté de troubles anxieux qui lui rendaient ses relations avec les autres assez difficiles. Il passait son temps à jouer un rôle, et ce d’autant plus qu’il se sentait femme et ne pouvait vivre sa transsexualité ou sa nature transgenre dont il se prévalait comme il en éprouvait le besoin.
Nous avons essayé de travailler sur son positionnement quant à son homosexualité. Jamais nous ne sommes arrivés au résultat escompté.
J’ai d’ailleurs « soupçonné » ce jeune homme d’agir de sorte à mettre en échec les professionnels qu’il consultait. Se présenter à sa famille dans sa réalité et son identité propre lui était insupportable.
Malgré ses résistances au changement – s’accepter devant les autres, tous les autres – Il avait le sentiment d’être un traître.
Il était très angoissé à l’idée de faire du mal à ses parents. Seul son frère cadet était informé de cette identité sexuelle, lequel frère était lui aussi en difficulté quant à sa propre homosexualité.