Nous avons tous un passé et, comme j’ai coutume de dire, nous l’avons dans le dos.
Expression pas très délicate, j’en conviens. Cela pour dire que, d’une façon ou d’une autre, nous trainons tous des traumatismes de l’enfance ou de nos expériences de vie.
Ce passé devient une réelle prison tant que les traumatismes de l’enfance ne sont pas résolus. Dès lors, il vous est impossible d’avancer sereinement dans votre vie si vous n’avez pas totalement remisé ces événements douloureux au chapitre des souvenirs non conflictuels et, par conséquent, pas traiter les symptômes de l’anxiété correspondants.
Il est donc important de savoir comment traiter anxiété et traumatismes.
J’entends pas là que, si vous ne travaillez pas sur l’inhibition émotionnelle de ces traumatismes de l’enfance, ils conditionnent beaucoup de vos réactions dans le présent.
Victime de traumatismes, il est vital de faire la paix avec votre passé. Vous avez besoin de faire un retour en arrière afin de soigner les blessures infligées tout au long de votre croissance psychique.
En l’espèce, l’approche comportementale est une thérapie révolutionnaire. Elle vous aide à retrouver confiance en vous, comme en la vie et ce en quelques semaines seulement.
Cela ne relève pas du miracle ou du charlatanisme, c’est une question d’intervention systémique et stratégique.
Je m’explique :
En comparaison aux traitements médicamenteux, le coaching comportemental n’a aucun effet secondaire. Si les médicaments apaisent les symptômes physiques, ou psychiques, ils ne règlent pas votre problème.
En comparaison aux groupes de soutien, le coaching comportemental est plus efficace du fait d’un suivi personnalisé. Votre cas est spécifique et vous avez besoin de l’aborder dans un cadre bienveillant spécialement dédié à vous seul(e).
5 étapes : Ce sont les fondements du programme comportemental en ligne conçu pour vous. Pour vous aider à donner un cours apaisé de votre vie. Mais, en quoi un tel programme peut-il vous aider ?
Les 5 étapes à respecter
Vous faites un point précis de vos symptômes et apprenez à objectiver. Il n’y a pas à avoir honte de ce que vous ressentez. Vous n’êtes pas responsable d’avoir subi des violences. Vous n’avez rien provoqué. La victime, c’est vous ! Le programme vous aide à pendre toute la mesure de cette réalité.
Pour se protéger de leurs traumatismes, la plupart des gens réagissent par l’évitement, par le contrôle de leurs émotions. Le programme thérapeutique et comportemental en ligne vous aide à retravailler le contexte de vos traumatismes ceci afin de reprendre le contrôle de vos réactions émotionnelles. Cela n’a rien d’inquiétant et c’est bien plus facile que vous ne le pensez en plus d’être essentiel. Pour guérir de ce type de blessures, il vous faut les rouvrir pour mieux les refermer. C’est un mal pour un bien.
Un tel programme vous aide à tourner la page de votre passé liés à ces traumatismes de l’enfance. Il corrige vos schémas de pensées réactives. Chez les victimes de traumatismes de l’enfance, la culpabilité et ou la colère sont constantes. Vous menez donc un travail de fond qui efface ce type de raisonnement et de réactions.
Ce programme en ligne vous aide à avoir des pensées et des comportements plus positifs, plus constructifs. Sauf à ce que vous y preniez un réel plaisir, vous n’êtes pas obligé(e) de gâcher le reste de votre vie à cause de votre passé. Avec ce programme comportemental, vous construisez des pensées, et des actions, bien plus valorisantes pour vous lesquelles vous conduisent à une vie bien plus épanouie. Vous vous acceptez pour qui vous êtes comme vous êtes. Vous surmontez tous vos problématiques de honte et de culpabilité. En bref, vous apprenez à vous affirmer dans tous les sens d’acceptation de ce terme.
La solution comportementale
Pour ce qui me concerne, c’est grâce à l’approche systémique de Palo Alto que je suis sorti de troubles psychiques liés à des traumatismes de l’enfance. Ceux-ci n’ont à voir avec le décès d’un proche ou un abus sexuel mais plus avec des dysfonctionnements familiaux.
Quel que soit votre passé, souhaitez-vous être une personne heureuse et épanouie ?
J’imagine que oui. Il vous reste donc un dernier effort à effectuer, celui de renoncer à souffrir et à expier une faute que vous n’avez pas commise.
Une vie d’adulte gâchée
Les traumatismes de l’enfance sont constitués d’événements douloureux qui vous marquent à vie. On parle donc de traumatismes de l’enfance quand ces moments sont fortement gravés dans votre esprit au point de revenir continuellement, de vous faire réagir constamment.
Inconsciemment, vous vivez cette peur de les voir ressurgir ce qui conditionne vos réactions émotionnelles dans des situations qui réactivent tout ou partie de ces souvenirs traumatiques.
Quand les traumatismes interviennent au cours de l’enfance, ils ont un impact majeur sur le reste de votre vie. L’enfance est une période où votre cerveau est en pleine construction.
Durant cette période, vous absorbez toutes les situations afférentes à votre quotidien à plus forte raison quand celles-ci génèrent des points de douleurs, lesquels, plus tard, vous prédisposent à souffrir de troubles psychiques. Ici, j’évoque le stress, l’anxiété ou la dépression.
Pour étayer la définition de traumatismes de l’enfance, j’expose ci-après deux traumatismes fréquents qui constituent les paramètres fonctionnels de l’adulte que vous êtes devenu(e).
La perte brusque d’un parent est un événement très difficile à supporter. Il en est ainsi quand il s’agit du décès d’un parent à la suite d’un accident de la circulation ou d’une maladie grave. C’est un marqueur violent qui imprègne le cerveau ou plutôt la mémoire au point de générer une crise d’angoisse après un deces.
L’enfant est contraint de progresser dans sa vie dans un contexte et un environnement psycho affectif déséquilibré, celui où la réalité s’impose alors que ce même enfant ne dispose pas de tous les paramètres affectifs pour intégrer une information de ce type.
Les croyances et les rêves de cet enfant sont à jamais bouleversés. L’absence de parents constitue un grand vide affectif et l’enfant est impuissant à modifier le cours de ce drame que la réalité lui impose.
Du coup, certains enfants rencontrent des troubles sociaux et affectifs au point de se convaincre de ne pas vouloir s’attacher aux gens, dans n’importe quel type de relation. En effet, ces mêmes gens peuvent disparaître de manière soudaine et brutale.
L’enfant réagit par un comportement non affectif pour se protéger des conséquences de traumatismes ou se prémunit contre d’éventuels traumatismes à venir.
C’est ainsi que ces enfants, devenus adultes, ont des relations troublées avec d’autres personnes ce qui rejaillit dans tout ou partie des domaines de leur vie.
Une recherche relationnelle éperdue
Plus la relation avec le parent décédé est forte, plus l’impact du décès est important sur l’état psychologique de l’enfant.
Par exemple, une fille qui a une relation forte avec son père brusquement décédé est susceptible d’avoir des difficultés à entretenir des relations épanouies avec les hommes et ce pour deux raisons :
Elle recherche en chacun la relation qu’elle a avec son père, ce qui est quasi impossible à trouver, puisqu’il s’agit d’un idéal.
La peur de perdre ces hommes, de la même façon qu’elle a perdu son père, la préoccupe continuellement et l’empêche de s’investir totalement dans la relation de couple.
Ces deux situations sont également probables chez un homme qui entretient une forte relation avec sa mère décédée de manière tragique.
Le plus souvent, dans ce type de situation, les relations avec le parent survivant sont marquées par de vives tensions qui altèrent la relation parent – enfant.
Cette expérience psycho affective conditionne la vie de l’enfant qui devient adulte. Celui-ci réagit constamment du fait d’une instabilité psychologique et émotionnelle puisqu’il n’a pas pu se construire de façon équilibrée dans la mesure où l’un de ses deux parents est absent.
Je vous laisse imaginer ce qu’il en est en terme de douleurs psychiques, surtout quand on sait comment se construisent certains enfants malgré la présence des deux parents. Je parle là de névrose…
Des abus sexuels
Les abus sexuels font partie des traumatismes de l’enfance les plus fréquents. Ils sont paralysants à l’âge adulte et concernent les femmes le plus souvent, mais les hommes en sont également victimes.
Une personne sexuellement abusée au cours de son enfance a du mal à avoir confiance aussi bien en elle-même qu’en les autres.
L’assurance qu’elle a – plus ou moins – développé au cours des premières années de sa vie, s’en trouve altérée et, dans les cas où le bourreau est un parent proche, les traumatismes sont plus prégnants.
Ce manque de confiance en soi influe également sur la capacité d’apprentissage tout au long de l’enfance comme de l’adolescence.
La victime d’abus sexuels est beaucoup plus préoccupée à trouver une raison de continuer à vivre plus que d’apprendre. La personne victime est bien plus réactive aux évènements de son quotidien qu’elle n’est active et une fois à l’âge adulte, les conséquences de ces traumatismes sexuels peuvent apparaitre.
Une vie sexuelle quasi inexistante
Une personne adulte victime d’un ou plusieurs traumatismes sexuels au cours de son enfance a le plus grand mal à s’épanouir sexuellement.
Il lui est particulièrement difficile, voire impossible, de faire confiance à son partenaire au point de lui offrir son corps. Pour elle, la sexualité est synonyme d’abus et de domination. Par conséquent, il lui est fortement douloureux, voire impossible, de s’abandonner pour ressentir le moindre plaisir.
La dépravation sexuelle
Un éveil malsain à la sexualité au cours de l’enfance motive – parfois – une sexualité dite déviante à l’âge adulte. Les personnes dans ce genre de situations risquent de sombrer dans une dépendance au sexe, partant, d’avoir une sexualité débridée, voire malsaine ou déviante, ou de faire un usage excessif ou dépendant de substances psychotropes comme les stupéfiants ou l’alcool.
Parfois, certaines victimes d’agressions sexuelles sombrent au point de se livrer à la prostitution.
La perte tragique d’un parent, et les abus sexuels, ne sont que des exemples parmi d’autres traumatismes subis au cours de l’enfance. Dans tous les cas, des traumatismes de toute nature deviennent une prison à l’âge adulte.
La question se pose donc de savoir comment faire pour se libérer de traumatismes de l’enfance, de comment retrouver confiance en soi.
Qu’on le veuille ou non, que l’on s’en défende ou pas, nous avons toutes et tous une certaine tendance à la procrastination. La difficulté ne réside pas dans la procrastination elle même mais plutôt dans notre capacité à freiner voire à stopper notre tendance naturelle à procrastiner.
En effet, ce comportement qui tend à nous faire remettre au lendemain ce que d’aucuns pensent que nous pourrions faire le jour même exprime-t-il quelque chose ? Est-ce le symptôme d’un problème caché et, partant, comment identifier les comportements qui relèvent de la procrastination et justifient des symptômes dépressifs ?
Est-ce normal de procrastiner ? Quand faut-il s’inquiéter d’un excès de procrastination ? Comment traiter la procrastination? Autant de questions auxquelles cet article va tenter de répondre.
Pouvez-vous, oui ou non, vous permettre de remettre à plus tard ce que vous vous ordonnez de faire le jour même ? En vertu de quoi, ou de qui, devez-vous absolument considérer votre prétendue procrastination comme un problème ?
Sur la foi de quels symptômes pouvez-vous affirmer que vous faites de la procrastination ? Pourquoi envisager la procrastination comme un avantage ?
Toutes ces questions font l’objet de réponses qui, je n’en doute pas, risquent de vous étonner mais n’est-ce pas le meilleur moyen d’avancer que de générer un doute ?
Comment faire pour arrêter la procrastination ? Un sujet d’apparence compliqué que celui de la procrastination, ce symptôme d’anxiété, mais qui a une solution simple et déroutante puisque procrastiner consiste à repousser sans cesse jusqu’à leur extrême limite des tâches quotidiennes ou importantes.
Le procrastinateur, aussi appelé « retardataire chronique » remplit toujours ses devoirs dans la précipitation et au dernier moment après avoir passé des jours, voire des semaines, à repousser le moment de se mettre au travail.
Le mot procrastination, ou le verbe procrastiner, est un mot qui vient du Latin et signifie « remettre au lendemain« .
Si l’on se tenait à cette définition simple, pour ne pas écrire simpliste, les choses seraient peut-être plus faciles. Or, la procrastination n’est pas que cela.
Je garde en mémoire le problème de l’un de mes patients. Appelons le, Alexandre. Ce jeune homme, intelligent et plein d’humour, est étudiant à Sciences Po. Paris.
En dernière année, il doit passer des partiels et réviser son examen de fin d’année lequel examen, s’il y réussit, lui offrira la consécration. Sortir diplômé de l’IEP (Institut d’Études Politiques). Oui, mais voila.
Alexandre a beau être intelligent, cultivé, et tout et tout, il a une fâcheuse tendance à ne réviser que contraint et forcé. Il s’y prend toujours la veille pour le lendemain et n’arrive pas à organiser ses révisions de sorte à arriver plus détendu aux examens.
Alexandre passe son temps à penser à la façon dont il devrait travailler. Il oscille entre son canapé, la télévision, son bureau, les matières qu’il reprend, l’une après l’autre, sans arriver pour autant ni à se concentrer ni à faire le travail qui lui semble opportun.
Cet étudiant part dans tous les sens, s’éloigne, revient, et s’épuise à trouver des solutions.
Au gré du temps qui passe, une angoisse sourde pointe le nez, celle-là même qui lui rappelle que le temps passe et que, vraisemblablement, les objectifs sont loin d’être satisfaits. Autant de comportements et conséquences typiques de la procrastination.
La procrastination relève de la dictature du bien faire
Notre étudiant se remet au travail mais il a l’angoisse vissée au ventre.
Comme vous l’aurez compris, plus Alexandre essaie courageusement de s’organiser, moins il y arrive. Plus le temps passe, pire sont ses angoisses de ne pas arriver à satisfaire ses objectifs.
Toutes et tous, nous recevons une éducation fondée sur l’obligation de gérer tous les domaines de notre vie. Nous devons, et il est exigé de nous, de contrôler, avec mesure et efficacité, tout ce qui nous concerne. Ainsi, nous devons savoir répondre de tout, être plus excellent que seulement bon, et nous inquiéter d’être meilleur que la fois précédente.
La société, ou plus exactement le système dans lequel nous évoluons, exige de nous que nous soyons le plus au fait de ce que nous représentons pour les autres, et aussi des bénéfices que le système peut tirer de nous.
De fait, il s’agit de nous exploiter nous mêmes, ce qui signifie être les plus rentables possible. Il faut tirer profit de tout, il faut tirer profit de nous, et nous devons donc bien faire tout en affichant notre satisfaction, point !
Nous naviguons là en pleine dictature du savoir faire et du savoir être. Un peu comme ces dictateurs du mieux être et du développement personnel en passe de nous obliger à aller bien, à être heureux.
La procrastination est-elle vraiment un problème ?
Il est donc acquis que n’osons donc pas nous permettre de sortir du rang puisque verser dans la procrastination revêt un caractère empreint de culpabilité et que nous avons honte de ne pas savoir nous comporter de façon adaptée.
Vous lâchez votre emprise sur vous même ou faites le choix de vous laisser aller ? Immédiatement, comme dans un réflexe on ne peut plus conditionné, vous ressentez comme une peur mêlée à un plaisir coupable.
La question se pose donc de savoir ce que votre procrastination exprime vraiment et en fonction de quoi comme en fonction de qui.
J’ai souvenir d’une jeune femme, étudiante en médecine, littéralement paniquée parce qu’elle avait une nette tendance à la procrastination.
Elle avait essayé de se contraindre à s’organiser plus qu’elle ne l’était déjà, à s’astreindre à travailler de telle à telle heure, une matière après l’autre et, à cette fin, se levait tôt et se couchait tard.
Malgré ses bonnes résolutions, elle passait beaucoup d’après-midi à flâner, à lire des revues, ou encore à regarder des séries télévisées et, dès lors, se sentait impuissante à combattre sa procrastination alors que les partiels arrivaient.
Cette étudiante en dernière année de médecine se rendait compte de tout ce qui lui restait à réviser. Alors, elle anticipa son échec à venir, passant par des crises de larmes et des crises de panique, essayant tout pour ne pas procrastiner, tout en laissant sa procrastination s’installer chaque jour un peu plus.
J’ai donc demandé à cette future médecin quel était le problème. Ce dernier résidait dans ces années qui se succèdent, de la nécessité impérieuse de réussir chaque partiel pour ne pas prendre le risque de redoubler et, surtout, de ne pas prendre le risque d’être larguée (dixit).
En effet, l’idée de repiquer une année l’insupportait, et pourtant.
Ce n’était donc pas de buller qui lui posait problèmes mais bien de la conséquence de sa procrastination. Mais j’y pense, de quoi procrastiner est-il le résultat ?
Les symptômes de la procrastination
A propos de cette jeune étudiante en médecine, plusieurs questions s’imposaient :
Sa procrastination était-elle le résultat d’une absence de désir de réussir et de satisfaire à ses objectifs?
Sa procrastination reposait-elle sur une trop grande exigence vis à vis d’elle-même ?
Sa procrastination était-elle liée au regard des autres ?
Cette procrastination était-elle associée à la peur de réussir ou à celle d’échouer ? Sans doute, tout cela en même temps, augmentée de petites choses propres à chacun d’entre nous. Nos histoires de vie, l’image de soi, la confiance en soi, pour ne citer que ces éléments là, sans oublier, bien sûr, la peur d’être jugé(e).
Autant de questions étayées par les symptômes correspondants ci-après lesquels reposent sur un sentiment d’inquiétude globale et persistant :
Angoisses,
Troubles anxieux,
Difficultés voire incapacité à dresser les priorités,
Difficultés à dresser et respecter un emploi du temps (organisation, planning),
Difficulté d’organisation,
Peur d’échouer,
Peur de réussir,
Fatigue voire épuisement,
Irritabilité,
Mésestime de soi,
Manque de confiance en soi,
Troubles du sommeil (endormissement, troubles du sommeil),
Troubles dépressifs (dans certains cas),
Attaque de panique.
Aucun de ces symptômes liés à la procrastination n’est à prendre à la légère.
Il est trop facile de réduire ces personnes qui sont dans la procrastination à des propos réducteurs comme ceux-ci :
« …Elles n’ont qu’à s’organiser… ».
« …C’est une question de volonté… ».
S’ils le pouvaient, les procrastinateurs de tous poils feraient bien volontiers ce qu’il faut pour instaurer des changements dans leurs comportements d’évitement.
Pour comprendre la procrastination, nous devons d’abord la distinguer clairement de la paresse.
Le procrastinateur n’est pas forcément paresseux et ne fait pas rien. Au contraire, pour échapper à la tâche importante qu’il doit entreprendre, il est tout à fait capable de se noyer dans une activité compulsive et frénétique.
Faire le ménage, faire les courses, se lancer dans un tout nouveau projet stimulant : tout est bon pour ne pas faire ce que l’on doit faire. En fait, on reconnaît la procrastination au fait que le retardataire chronique multiplie les efforts pour s’écarter de la tâche importante et, inconsciemment, organiser leur désorganisation.
Toutes les stratégies d’évitement seront bonnes tant qu’elles n’ont aucun lien avec ce qu’il devrait faire. Contrairement aux paresseux, les procrastinateurs ne manquent pas d’énergie. Ils éprouvent seulement des difficultés à l’orienter vers des tâches n’apportant aucune satisfaction immédiate.
Un des comportements typiques des procrastinateurs consiste à multiplier les centres d’intérêt et à en changer très souvent. Ils s’investissent très vite et très fort dans un secteur jusqu’à atteindre un stade qui exige d’eux un investissement sur le long terme pour porter ses fruits.
Dès lors, la procrastination reprend le dessus et ils s’intéressent à une autre source de satisfaction immédiate.
Les causes de la procrastination
Rappelez vous notre étudiant de Sciences Po. à Paris.
Il s’est rapidement avéré qu’il est le fils d’intellectuels qui ont beaucoup étudié et travaillé. Ses parents, enseignants, ont toujours œuvré de sorte à être au fait de leurs pratiques professionnelles.
Alexandre s’est toujours rendu compte combien ses parents s’investissaient. Il a d’ailleurs toujours eu en mémoire cette maxime familiale : « On a rien sans rien« . Pas faux mais est-ce vrai pour autant ?
Alexandre aimerait faire sien ce point de vue à ceci près qu’il a beaucoup de mal à accepter que lui a beaucoup de facilités à réussir sans faire grand chose ou, à tout le moins, sans que cela lui demande un investissement conséquent.
Ce jeune homme en conçoit de la honte et de la culpabilité.
Il n’accepte pas d’avoir des facilités tant intellectuelles que neurologiques. Il s’enjoint donc de travailler suivant une méthode qui lui semble correspondre à celle qui lui a été apprise, la même qu’il a observé chez ses parents.
Mais voilà : si cette méthode est bonne pour certaines personnes, elle n’est adaptée à lui puisqu’elle ne correspond pas à sa personnalité. Est-ce par sentiment de culpabilité qu’il œuvre, inconsciemment, à sa procrastination ? C’est probable.
Inconsciemment, Alexandre fait de la résistance à sa propre personnalité. Il ne s’aime pas voire, est capable d’être très en colère après lui. Il ne s’estime pas légitime et, ce faisant, il finit par convenir qu’il s’en veut de constater, au fond de lui, qu’il a plus de facilités que beaucoup d’autres.
Pour se défaire de ce qui lui procure un sentiment de culpabilité qui participe à l’angoisser, il s’enjoint de travailler beaucoup ce qui, comme souvent dans le cas d’angoisses, le confronte à un résultat inversement proportionnel à l’effet désiré.
Les causes psychologiques de la procrastination
Les sciences psychologiques n’ont pas encore complètement tranché la question des origines de la procrastination. L’une des théories les plus répandues relie l’anxiété et les troubles anxieux à la procrastination.
Les comportements du retardataire chronique ne seraient que des stratégies d’évitement, comme celles que l’on retrouve dans les phobies. Sans satisfaction immédiate, moyen idéal pour calmer l’anxiété, le travail serait la source d’un trop grand stress.
D’autres théories avancent qu’en plus de l’anxiété, le manque d’estime de soi serait un facteur important. Plus encore, le phénomène de l’impuissance apprise jouerait un grand rôle.
Ce syndrome de l’impuissance apprise résulterait d’un contact répété pendant l’enfance à des situations douloureuses et sans issue. Le sujet intégrerait alors progressivement son impuissance à agir comme une composante naturelle des choses. Difficile alors de se motiver à faire quelque chose.
Enfin, une dernière théorie propose un lien entre l’impulsivité et la procrastination. L’incapacité à se contrôler serait à l’origine de l’impossibilité d’exécuter des tâches dans les délais.
Cette théorie aurait également démontré qu’il était possible d’apprendre à contrôler son impulsivité et donc de vaincre la procrastination. Effectivement, d’excellents résultats peuvent être obtenus en thérapie.
Procrastiner n’a rien d’innocent
L’un des premiers symptômes de la procrastination est de ne pas arriver à s’organiser.
A force d’échecs répétés, vous finissez par tout lâcher. Dès lors, colère et angoisses vous assaillent, et les questions relatives à vos peurs liées aux conséquences de votre procrastination, comme de votre incapacité à gérer la situation enrichissent votre problème.
Vous déployez des trésors d’inventivité pour éradiquer le problème.
Plus vous agissez de la sorte, plus vous tentez de prendre de sages résolutions, moins vous y arrivez. Un peu comme un malade alcoolique qui dirait : « Demain, j’arrête » et qui, le lendemain venu, résiste au point d’en être tellement frustré qu’il boit de nouveau de façon excessive et dépendante.
Quand vous êtes victime de procrastination, n’essayez pas de trop insister. N’oubliez jamais : Vous êtes victime, pas coupable ! Plus vous résisterez à votre absence de désir, plus votre souffrance va grandir. Dès lors, essayez plutôt d’accepter que c’est comme cela aujourd’hui.
J’entends déjà certaines personnes me dire que les jours suivants seront à l’identique du premier si ce n’est pire encore. C’est donc bien la preuve que c’est bien votre désir d’être et de faire qu’il vous faut retrouver.
Dans un tel contexte, agir de sorte à progresser n’a plus de sens et plus le temps passe, moins vous arrivez à identifier le sens – l’intérêt associé au plaisir – à ce que vous faites. Alors oui, je vous le confirme : vous êtes victime d’un symptôme classique qui vous contraint à supporter la procrastination.
Dès lors, nul n’est besoin de chercher une solution miracle, elle n’existe pas. Peut-être est-il préférable de chercher avantage à procrastiner ?
La procrastination aurait-elle des avantages ?
En renonçant à leur projet, alors qu’excités à l’idée de le satisfaire, ils ont, inconsciemment saboté leurs possibilités. Comme lorsqu’un publicitaire connu avait dit »: « Si t’as pas une Rolex™ à 40 ans, t’as raté ta vie » (pour la petite histoire, je n’ai pas de Rolex).
Ils essayent de lutter contre ce qui participent à aggraver le problème mais une fois n’est pas coutume. Lutter contre la procrastination est le meilleur moyen de l’enrichir. Alors, comment faire pour combattre la procrastination ?
Dans tout système, il y a un ou des modèles. Chaque système a le sien propre et chaque modèle spécifique s’inscrit dans une dimension plus globale. Comme les mathématiques : l’ensemble et les sous-ensembles.
En toute bonne foi, la plupart des gens font l’amalgame entre le savoir être et le savoir faire. L’erreur consiste à transposer ces deux aspects de comportements dans leur vie sociale ou affective ce qui est une erreur classique, mais une erreur quand même. Pourquoi ?
Parce-que c’est une erreur d’appréciation et de comportement. D’un côté il s’agit de produire dans un contexte et un environnement commercial et collectif, de l’autre, il ne s’agit que de soi, de vous.
Le milieu de travail a une tendance prononcée à exiger compétence et adaptabilité de ses salariés sans nécessairement prêter attention à la dimension humaine, donc émotionnelle, de ses sujets.
Nous en savons tous quelque chose en ces temps macroniens fort troublés (Christophe Castaner et son successeur Darmanin vont-ils m’envoyer la si violente CRS 8 pour me neutraliser ?). Petite aparté: ne trouvez-vous pas que Castaner çà rime avec… « castagner« ?
La procrastination est-elle un symptôme d’anxiété ?
Toutes les études sur la question s’accordent à dire que la procrastination est un comportement acquis. Aucune part d’innée n’a été détectée et chaque procrastinateur peut venir à bout de ses tendances avec l’aide adéquate.
Sans surprise, et en lien avec tout ce que nous venons de dire, les étudiants en période d’examen seraient les plus touchés par la procrastination. Le stress et l’anxiété sont si importants pendant ces périodes d’examens que beaucoup d’étudiants s’inquiètent notamment de ne pas maîtriser et comprendre tout le système de notation.
Ils ne peuvent donc pas miser sur eux et leur confiance en eux mais, heureusement, des solutions existent sachant que, effectivement, la procrastination est un symptôme d’anxiété.
Quand procrastiner est la somme de certaines peurs
Les personnes qui sont victimes de procrastination sont souvent confrontées à des troubles anxieux liés à la peur de mal faire opposé au désir de bien faire.
En matière de procrastination, il est souvent rabâché aux intéressés que tout est une question de volonté, ce qui est une erreur fondamentale.
Tout le monde peut avoir la volonté de réussir sa vie. Pour autant, entre vouloir et pouvoir, il y a une marge. Il y a tellement de critères qui rentrent en ligne de compte que c’est difficile et que ces critères sont les mêmes que ceux qui font l’échec ou la réussite.
Exprimer ces poncifs à propos de la procrastination est bien plus facile que de réfléchir et faire acte de bienveillance (un ange passe…).
Sur la foi d’objectifs de vie, chacun d’entre nous se fixe des objectifs. C’est en les réalisant de façon progressive que l’on tend vers la réussite et qu’enfin, nous réussissons, parfois mais pas toujours.
A ce sujet, il arrive très souvent que les personnes qui souffrent de manque de confiance en soi commettent une erreur très classique.
Ils veulent en finir avant même d’avoir commencé. Un peu comme s’ils envisageaient de gravir le Mont Blanc mais, une fois au pied de celui-ci, ils lèvent la tête et, face à la taille du glacier, ils renoncent sans même avoir commencé.
L’erreur est donc de regarder trop haut, trop vite.
Puisque la procrastination est un comportement acquis dû à un mal-être plus général (anxiété, manque de confiance en soi, impulsivité, etc.), il est possible de la vaincre en modifiant ses comportements et son fonctionnement cognitif.
C’est exactement le travail du comportementaliste. Il amène progressivement ses patients à vaincre leurs difficultés. D’abord, il leur donne toutes les armes diagnostiques nécessaires pour observer et comprendre les origines de leurs difficultés.
C’est la particularité de l’approche comportementale issue de l’approche stratégique et brève de Palo Alto qui utilise un outil particulier d’analyses : la contextualisation. Ainsi, à la faveur des exercices comportementaux, le patient apprend à gérer ses émotions.
Il les accepte de façon plus progressive et constructive dans le cadre de situations problématiques. Dès lors, grâce à ses nouveaux outils, le patient apprend à ne plus réagir mais à agir.
Réagir est de l’évitement. Agir, c’est construire un comportement adapté pour gérer une situation complexe et lui apporter une solution durable. Dans le cas de la procrastination, il est essentiel de faire face aux problèmes qui nourrissent le fait de toujours reporter à plus tard.
Mais il ne s’agit pas de faire n’importe quoi, n’importe comment. En effet, s’imposer des tâches est contre-productif. Il existe donc une méthode trés productive pour arrêter de procrastiner.
Méthode dont je vous propose de prendre connaissance à l’aide du lien en bas du présent article. Pour l’heure, il faut également essayer d’apprendre, à votre rythme, à regarder au-delà de l’inquiétude immédiate.
Il faut aussi savoir évaluer les gains immédiats d’un travail accompli en temps et en heure. Dès lors, pouvoir se reposer le soir grâce à la satisfaction d’une journée rondement menée est une source de bien-être incomparable.
Comment combattre la procrastination ?
Une entreprise est composée de femmes et d’hommes lesquels, tout au long de leur journée de travail, font abstraction de ces mêmes émotions pour satisfaire à leur feuille de route, à leur contrat de travail, le tout – souvent – au détriment de leur bien-être.
Mais, trop fréquemment, les salariés creusent leur tombe et achète la pelle pour creuser un trou. Mais, c’est une autre histoire.
Ne tombez pas dans le piège. Ne faites pas l’amalgame entre un environnement socio-professionnel et un environnement affectif. Essayez de ne pas être dans le déni de vous même, ni de votre réalité émotionnelle.
Ne dit-on pas qu’il y a des jours avec et des jours sans ? Alors, soyez gentil(le) avec vous, pardonnez-vous parce que, qui, mieux que vous même, peut être empreint de compassion à votre égard ?
Si vous le voulez bien, la procrastination peut avoir d’insignes avantages comme favoriser un moment créatif ou récréatif. Pensez-y et épargnez-vous quelques erreurs d’appréciation.
Comment ne plus procrastiner ?
En matière de procrastination, la première erreur à ne surtout pas commettre c’est de vouloir insister, de se forcer à faire des choses que, naturellement, vous n’arrivez pas à faire.
Puisque la procrastination relève d’une équation particulière (image de soi + désir + peur d’échouer + peur de réussir + confiance en soi + anxiété) comme d’un problème lié à sa propre organisation mieux vaut agir de la façon suivante :
Poser les bases d’une organisation au quotidien.
Le planning ne doit concerner que la semaine en cours.
Chaque W.E, faire le planning de la semaine suivante.
Quand vous n’arrivez pas à faire quelque chose, passez à la tâche d’après, conformément à votre planning hebdomadaire.
Ne cherchez pas la volonté de faire.
Laissez le désir de faire vous attraper.
Si une tâche n’est pas réalisée un matin (par exemple), essayez de vous y atteler l’après midi du même jour, voire le lendemain.
Devant un problème de procrastination, l’intérêt n’est pas de se forcer pour y arriver. Plus vous réagissez de la sorte, moins vous y arrivez. Plus vous insistez, plus vous prenez le risque d’aggraver votre anxiété naturelle et, par conséquent, votre procrastination.
A force de vouloir contrôler un problème comme la procrastination alors qu’il vous échappe, vous allez être confronté(e) à des émotions qui vous faire émerger des symptômes d’angoisse ou d’anxiété.
N’y a t’il pas autre chose de mieux à faire, à inventer?
Comment arrêter de procrastiner ?
Pour mettre fin à la procrastination, l’idée est plutôt d’essayer d’être inventif et stratégique. Par exemple, pourquoi ne pas arrêter de vous contraindre et plutôt créer une dynamique.
En créant, petit à petit, une dynamique de réalisation, vous allez avancer de plus en plus, et rejoindre la réussite. Cela vous permettra d’avoir de vous une image plus positive puis de retrouver confiance en vous, tout en régulant progressivement la procrastination.
Je me souviens avoir reçu au cabinet une jeune femme, étudiante en dernière année de médecine.
Elle devait passer les ECN (Faculté de Médecine, concours: Épreuves Classantes Nationales). Devant l’ampleur des connaissances à réviser et face à son épuisement, elle n’envisageait qu’une chose : un échec retentissant qui la placerait dans les toutes dernières places du classement.
J’ai essayé de comprendre ce qu’il se passait pour elle. Elle était effectivement très stressée et ce d’autant plus qu’elle cultivait d’elle un certain mépris. Elle n’avait de cesse d’exprimer qu’elle avait toujours passé ses partiels grâce aux rattrapages.
A son sens, par rapport à d’autres, elle était incompétente.
Ses études de médecine lui sortaient par tous les pores de la peau, elle ne les supportait plus tout comme elle ne supportait plus, non plus, l’ambiance souvent délétère qui régnait au sein des établissements hospitaliers dans lesquels elle faisait ses stages.
Elle avait tout le temps peur d’être interrogée, s’angoissait à l’idée de se tromper dans les réponses. elle ne savait que trop combien certains chefs de services avaient de facilité à humilier les étudiants. Les intéressés se justifiant à ce propos en disant qu’ils avaient subi les mêmes humiliations. Comme si c’était une excuse.
La procrastination repose sur une anticipation constante
Fortement angoissée à l’idée d’échouer au concours, cette jeune femme souffre d’autant plus qu’elle n’arrive plus à réviser. Elle a au moins une vingtaine de matières à revoir et le temps et l’énergie lui manquent.
Là où cela se complique carrément, c’est lorsque je lui demande quel est son problème en plus de celui lié à son angoisse naturelle. Et de m’expliquer que, chaque après-midi, au sortir de son stage, elle rentre chez elle, déjeune à peine, et s’installe à son bureau pour réviser.
Elle travaille sans aucun plan, sans aucune organisation. Tout ce qui retient son attention, ce sont ces 20 matières à connaître. Elle débute une première matière pour se rendre compte, très rapidement, de son incapacité à la mémoriser.
Elle en attaque une seconde pour, tout aussi rapidement, se rendre compte de la même chose et ainsi de suite. Plus le temps passe, plus elle sent comme une crise de panique l’envahir.
Le plus généralement, elle finit épuisée, en larmes, avec une seule idée vrillée dans son esprit : « Je vais me planter » ce qui relève de pensées obsessionnelles et de ruminations.
Fondamentalement, ce futur médecin ne peut pas échouer. Ce qu’elle peut craindre de pire, c’est un classement qui ne lui soit pas favorable et la fasse exercer dans des compétences qui ne lui convenaient pas.
En conséquence de quoi, cette jeune femme ne focalise que sur 2 problèmes. Le premier, ce sont les révisions, le second, le problème du classement. L’un et l’autre génèrent des angoisses terribles qui empêchent toute objectivité et facilitent la procrastination.
Car le vrai problème est bien celui là : son incapacité à prendre de la distance, à objectiver donc, et à paramétrer ses objectifs et les moyens de leur réalisation.
Pour arrêter de procrastiner, il faut rester ici et maintenant
Elle souhaite exercer la fonction de médecin généraliste. En y regardant de plus près, nul n’était besoin qu’elle soit dans les 3000 premiers du classement national pour y satisfaire. Le fait d’être classée entre la 6000é et la 7000é place peut lui convenir.
Elle le sait mais, tellement angoissée, elle a oublié cette réalité. Seconde réalité, sa difficulté à accepter qu’elle ne peut engranger 20 matières sur un laps de temps aussi court.
Je lui ai donc demandé de sélectionner 5 matières qui soient celles avec lesquelles elle se sent le plus à l’aise. J’ai argué du fait que, plantée pour plantée, autant qu’elle se fasse plaisir.
Elle suit ma suggestion et ses troubles anxieux commencent à décroître ce qui lui a permis de travailler de façon plus efficace. Mais çà n’a pas empêché son stress à l’approche des trois jours de concours avec, cependant, un insigne avantage : émotionnellement, elle était mieux armée.
Il y a peu, cette jeune médecin m’a téléphoné pour m’informer qu’elle intégrait un hôpital à Paris, en qualité d’interne. Notre stratégie avait été la bonne, elle avait réussi son concours et était bien classée.
Ensuite, elle a mis à profit les mois d’été pour se reposer, et réviser les matières à propos desquelles elle se sentait un peu juste. De façon positive, elle avait su, et pu, contrôler sa procrastination.
Plusieurs éléments avaient participé à fragiliser cette future médecin :
L’épuisement lié à ses conditions de travail en qualité d’étudiante en médecine (à ce propos, si vous saviez la façon dont l’état maltraite les étudiants en médecine, vous seriez choqués).
Le stress issu des partiels et autres révisions.
L’image fragile qu’elle avait conçu d’elle au fil du temps.
La fragilité émotionnelle lié aux conditions de tout concours.
Quelle solution à la procrastination ?
Cette jeune femme et moi avons aussi pu identifier un autre élément important.
Au cours de ses études elle était très seule, fortement livrée à elle même. Ses parents finançaient ses études mais ils ne la soutenaient pas moralement, et il en avait toujours été ainsi.
Quand elle m’a téléphoné il y a quelques jours, je lui ai suggéré de consulter pour essayer de travailler sur sa confiance en elle. Je ne sais pas si elle l’a fait.
La stratégie que j’ai développé avec cette jeune femme est une stratégie parmi d’autres.
Quoiqu’il en soit, n’oubliez pas : il ne sert à rien de vous forcer. Essayez plutôt d’accepter la situation pour ce qu’elle est. Dans le cas contraire, contrôler votre procrastination, c’est comme vous contraindre à embrasser quelqu’un qui vous dégoûte.
Je vous laisse le soin de sérier vos priorités et de progressivement maitriser votre procrastination.
Astuces pour arrêter de procrastiner
Vaincre la procrastination est un travail quotidien qui demande d’affronter le problème avec les bonnes armes.
L’idéal est de consulter un comportementaliste, mais vous pouvez toujours commencer par appliquer quelques astuces pour découvrir si vous avez besoin d’aide ou non.
Astuces psychologiques
Toutes les astuces psychologiques pour vaincre la procrastination pourraient se résumer par la prise de conscience de votre problème, son analyse et le partage de vos émotions avec votre entourage.
Mais prendre conscience de son trouble anxieux dont la procrastination est un symptôme est un pas important mais insuffisant.
Alors que la paresse peut apporter beaucoup de plaisir, la procrastination est issue de la souffrance psychique (même raisonnable) et en provoque tout autant.
Contre la procrastination, vous pouvez donc :
En parler autour de vous pour que votre entourage entende et comprenne que vos retards chroniques sont liés à une inquiétude générant de la souffrance.
Prendre soin de vous. Pour cela, utilisez l’énergie qui vous détourne de votre tâche à bon escient : faire du sport, pratiquer des exercices de relaxation et toutes les choses qui vous aident à considérer que vous avez passé une bonne journée constructive malgré tout.
Prenez soin de votre hygiène de vie. Pour bien travailler, vous devez bien manger et bien dormir. Dépensez-vous quotidiennement pour que votre esprit soit reposé et satisfait quand vous vous mettez au travail.
Astuces pour une meilleure organisation
Pour moins procrastiner, il est aussi important de bien s’organiser. L’un des moteurs les plus puissants qui vous poussent à procrastiner, c’est le manque de satisfaction et de récompense immédiates.
Découpez chaque tâche en petits morceaux afin d’avoir le sentiment d’accomplir quelque chose chaque jour. Pour ne plus procrastiner, voici quelques astuces :
Fixez-vous des objectifs quotidiens raisonnables et atteignables. Il n’y a rien de pire pour nourrir la procrastination que de se fixer des objectifs inatteignables. En réagissant de la sorte, vous abîmez votre confiance en vos capacités. Au début, fixez-vous des objectifs atteignables en à peine trois heures de travail par jour.
Travaillez tôt le matin. Quand la journée vient d’à peine commencer, les procrastinateurs sont plus détendus, car ils ont l’impression d’avoir tout le temps nécessaire pour faire ce qu’ils doivent faire. Profitez de ce sentiment pour travailler quelques heures dès le réveil.
Coupez votre connexion à internet. Le Web est le pire ennemi des procrastinateurs. Si vous avez besoin de votre connexion, installez des extensions de navigateur pour bloquer des sites pendant certaines plages horaires.
On parle sans cesse de confiance en soi. Ce vocable, ou ce comportement, suscite bien des vocations (si, si) et bien des fantasmes.
Nous devons, toutes et tous, faire de preuve de confiance en soi et ce dans toutes les domaines de nos vies comme dans toutes les circonstances. A priori, pour la plupart d’être nous, c’est plus facile à dire qu’à faire.
Le présent article a pour vocation à vous donner les bons outils pour vous permettre de retrouver confiance en soi en quelques semaines seulement, sans médicaments d’aucune sorte ni solution miracle, juste en utilisant une stratégie comportementale spécifique.
En effet, vous possédez déjà toutes les qualités pour retrouver confiance en soi et le contenu du présent article a pour vocation de vous expliquer comment mettre en valeur vos compétences et, ainsi, savoir comment faire pour retrouver confiance en soi, rapidement, et facilement en éliminant vos croyances limitatives.
Exercices pour développer la confiance en soi
Quel que soit l’âge que vous ayez, quelles qu’aient été – ou soient – vos expériences de vie, il vous est parfois difficile de vous se sentir en sécurité au point de vous affirmer sans difficultés – sans peurs – et ceci, quelles que soient les circonstances. Du coup, comment avoir confiance en soi n’est pas une question facile.
Comment avoir confiance en soi repose sur un schéma d’une simplicité déconcertante.
Tant à propos de vos relations affectives, sentimentales, sociales ou encore professionnelles, la confiance en soi repose tout simplement sur un positionnement, un comportement : enfant ou adulte.
Partant, la question de savoir comment avoir confiance en soi :
Est-ce un truc avec lequel nous naissons ou pas ?
Est-ce simple d’avoir confiance en soi ?
Cela nécessite t’il un long apprentissage ?
Est-ce parce-que l’on souffre d’anxiété sociale que l’on est condamné(e) à ne jamais répondre à la question de savoir comment avoir confiance en soi ?
es ressources pour avoir confiance en soi sont-elles réservées à une élite ?
Comment estimer – évaluer – son capital confiance en soi ?
Quelle est la clé pour avoir confiance en soi ?
Nous avons tous une histoire et nous avons donc tous un passé, celui-là même qui a participé à construire les schémas de notre personnalité.
Il s’agit donc pas seulement de savoir comment avoir confiance en soi, ou comment cultiver son estime de soi. Partant, il convient donc de se poser les bonnes questions de sorte à, comme j’aime à dire, faire la paix avec votre passé. Qu’entends-je par là ?
Considérant la façon dont vous avons été aimé(e), nous aurons des difficultés à nous affirmer dans certains domaines de notre vies, à des degrés divers et dans tout ou partie des domaines de notre vie.
Il s’agit donc d’identifier ce qui a pu vous poser problème enfant pour que ce qui fut un problème n’en soit plus un. Identifier la source vous permettra de comprendre et, partant, de savoir comment avoir confiance en soi en transformant les freins en ressources
De facto, de faire d’un problème une solution. C’est tout l’art de l’approche systémique de Palo Alto : contextualiser un problème pour vous apporter une solution qui vous soit dédiée. L’approche comportementale a fait ses preuves à ce sujet.
La clé ultime qui facilite la confiance en soi
Une fois les freins identifiés, il va s’agir de créer une dynamique d’expérimentation. Ne vous inquiétez pas, il ne s’agit pas de prendre le risque de dire, frontalement, à la voisine du dessus que vous l’e……. jusqu’à la dernière génération.
Cela n’ait d’aucune utilité et ne ferait que rajouter au problème.
En ré agissant de la sorte vous seriez confronté(e) à un retour de bâton de type : ressentiment, honte, incompréhension, voire pire mais, surtout diamétralement opposé à l’effet escompté.
Par extension, votre image de vous même serait encore plus dépréciée et vous vous retrouveriez bien seul(e) devant l’expression stérile de votre colère et en seriez quitte pour une dose conséquente de honte et de culpabilité.
De fait, quand vous voulez aborder un problème, il est totalement inutile, et vain, de l’aborder de façon directe. Seule une approche stratégique et progressive va vous aider.
Il s’agit de prendre le problème par la bande, comme au billard français. A l’inverse, si vous attaquez le problème de front, vous allez générer plus de désordre qu’autre chose, et vous en serez pour vos frais.
En sus de la première clé d’accès qui vous permet de savoir comment avoir confiance en soi, il existe une seconde clé qui se suffira à elle même pour vous offrir tout ce que vous puissiez souhaiter.
Cette seconde et ultime clé, c’est le transfert d’un statut d’enfant, qui n’ose s’affirmer par peur de ne plus être aimé, à un statut d’adulte qui s’affirme dans toutes les circonstances qui vous tiennent à cœur d’une part, et à propos desquelles il vous apparaît fondateur de vous exprimer d’autre part.
Cette seconde clé, c’est un petit objet que vous allez utiliser d’une façon dite « transactionnelle ».
Accueillir ses émotions
Quand vous êtes confronté(e) à votre anxiété, et que vous en avez conscience, ce qu’il est important de faire, c’est, séance tenante, de s’arrêter, de tout arrêter ! Cela signifie que vous allez immédiatement cesser d’imaginer la façon dont vous pourriez traverser vos émotions sans encombres.
Dès lors, vous avez l’habitude de réagir ainsi :
« J’ai toutes les raisons d’avoir peur, de me sentir si mal, mais je vais faire comme si je n’avais pas peur alors que j’ai peur de ne pas arriver à contrôler mon problème». Je vous rappelle qu’en agissant de la sorte vous allez contre votre cerveau lequel va aggraver votre perception émotionnelle.
Donc, plutôt que de lutter contre votre anxiété, vous allez l’accepter.
Essayez de vous convaincre qu’il est normal que vous ayez peur, qu’il est normal que vous ressentiez cette angoisse et que vous ayez toutes les peines du monde à la contrôler.
Vous en rajoutez si vous le souhaitez pour aller jusqu’au bout de vos émotions mais vous ne luttez pas contre elles et ne faites rien qui ne vous soit pas naturel et vous demande un effort, comme si, comédien(ne), vous tentiez de jouer un rôle sur scène alors que vous n’avez pas appris votre texte.)
Agir ainsi fait de vous un être humain qui a des émotions.
Dans le cas contraire, c’est comme si vous luttiez contre votre joie et que vous affichiez un visage sombre alors que vous ne ressentez que légèreté et bien être.
Dans le cas contraire, vous sombreriez dans le cadre comportemental de toutes ces personnes qui font montre d’une pudeur excessive au point qu’elles ne savent même plus exprimer leurs joies, et encore moins leurs désirs et leurs plaisirs.
Moralité, accueillir vos émotions et ne pas lutter contre est le meilleur des services que vous puissiez vous rendre. Encore faut-il que pour accueillir vos émotions vous les acceptiez.
Définition de la confiance en soi
Quand on parle de confiance en soi, on parle de sentiment de sécurité.
C’est à dire que l’on se sent affirmé(e) sur ses bases tant personnelles, que sociales, professionnelles, etc. Dans le cas contraire, c’est plutôt l’anxiété qui s’installe de façon durable et qui, parfois, est agrémentée d’angoisse ou de crise d’angoisse.
Or, dans les questions de confiance en soi, il existe différentes variables… invariables.
Ces variables sont les suivantes :
Image de soi,
Affirmation de soi,
Sentiment de sécurité (à tous égards),
Désir de réussir sans en faire un objectif majeur,
Pour ne citer que les plus importantes, sans oublier :
Comportement adulte,
Comportement responsable.
En ce qui vous concerne, vous êtes victime d’angoisse, d’anxiété ou de phobie et depuis le temps que vous en souffrez, il serait normal que l’image que vous avez de vous soit modeste ou mitigée. De fait, il peut vous être difficile de vous affirmer, de dire non à propos de certaines choses ou dans vos relations avec certaines personnes.
L’angoisse, tout comme l’anxiété et/ou la phobie, génère un sentiment d’insécurité patent qui vous empêche de vous en sécurité. Vous avez donc toutes les raisons, du fait de peurs projectives, de craindre de ne pas réussir donc d’échouer.
Les notions d’échec et de réussite déterminent la confiance en soi
Chacun d’entre nous fait l’objet de ce que l’on appelle une injonction – un ordre -, celle de réussir. Nous craignons donc toutes et tous de ne pas être à la hauteur d’une situation, quelle qu’elle soit, de ne pas avoir le comportement adapté, et cette inquiétude est facteur d’angoisse voire de crise d’angoisse.
A chaque fois que vous êtes confronté(e) à un événement, et ceci quel qu’en soit le contexte ou l’environnement, dont vous redoutez l’issue – peur de ne pas savoir vous maitriser et maitriser les composantes de cet évènement -, et sur la foi des éléments qui constituent votre personnalité, votre cerveau vous adresse une ou plusieurs informations qui vont vous alerter, et exiger de vous que vous ayez le comportement adapté.
Encore faut-il que vous soyez au clair quant aux objectifs poursuivis ce qui n’est pas souvent le cas, loin s’en faut.
En conséquence, si, par rapport à la vision que vous avez d’une situation, et de vous même, vous commencez à rentrer dans ce qu’il est convenu d’appeler une « peur projective », c’est à dire une peur irraisonnée de ne pas être à la hauteur d’une situation, vous allez tenter d’ignorer les messages que notre cerveau vous adresse pour aller au plus près de vos objectifs ce qui va nourrir votre anxiété puisque, dans le même temps, vous serez anxieux(se) à l’idée de ne pas y arriver.
Une réaction improductive
Vous allez donc contrôler votre comportement, donc votre angoisse laquelle est un symptôme de l’anxiété, en inhibant – en ignorant – la réalité de vos émotions (peur, joie, tristesse, dégoût, colère, honte, culpabilité) pour éviter angoisse, anxiété et/ou phobie.
Il s’agit pour vous de réussir à faire ce que naturellement vous n’arrivez pas à réaliser sans que vos émotions ne vous entravent. En niant la réalité émotionnelle perçue, vous allez souffrir de ce dont vous cherchez précisément à vous protéger. En bref, pour éviter l’angoisse et ses conséquences, vous… la créez !
A ce moment, votre cerveau comprend que vous ne comprenez pas les informations qu’il vous donne. Il va donc augmenter les niveaux d’expression du danger perçu et ainsi, aggraver votre problème de sorte à vous « inviter » à adopter un comportement adapté.
La preuve par l’exemple
Imaginons que vous ayez peur de croiser quelqu’un pour quelque raison que cela soit (ou peur d’un rendez vous personnel ou professionnel, ou d’une réunion de famille, etc.).
Imaginons maintenant, alors que vous êtes une personne adulte et responsable et que, pour ne pas perdre la face devant les gens avec lesquels vous vous trouvez, vous ne souhaitiez pas que votre peur – votre angoisse – s’exprime devant tout le monde. Pourquoi ce comportement réflexe ?
Tout simplement parce que vous en concevez de la honte, de la culpabilité ou encore que vous avez peur, à juste titre, que l’on se moque de vous en disant :
« C’est ridicule ! Que veux-tu qu’il se passe ?«
« Cette personne m’a l’air totalement inoffensif«
Et je ne sais quoi encore.
Cela vous rappelle t’il quelque chose ?
Peut-être que ces personnes ont raison mais, en attendant, vous avez peur. Vous avez très peur même et ce d’autant plus que, auparavant, vous aviez déjà peur d’avoir peur…
Par rapport à vos émotions et aux informations que votre cerveau a accumulé au gré de vos expériences de vie et de votre maturité, il est une réalité qui est que vous avez peur de cette personne (ou de la façon dont l’entretien pourrait se dérouler) et votre peur est incontournable, voire ingérable. Ce faisant, vous n’êtes pas en mesure d’objectiver.
La peur du jugement des autres
Fort des propos des « autres », vous allez vous obliger à vous comporter comme si cette situation ne vous posait aucun problème.
Vous ressentez l’angoisse mais allez faire comme si vous ne subissiez aucune angoisse. Votre cerveau vous dit que c’est la guerre et vous, vous feignez la paix.
En réagissant de la sorte, votre cerveau comprend que vous ne comprenez pas le danger auquel il vous confronte en vous demandant de faire ce qu’il faut.
Par exemple :
Vous comporter le plus tranquillement du monde.
Vous écarter de la personne qui vous pose problème quand vous la croisez sans que rien ne puisse laisser préjuger de votre trouble.
Passer votre chemin comme si de rien n’était.
Cependant, vous conservez un grand avantage en réagissant de la sorte. Les autres n’y voient rien à redire. Alors, peut être que vous allez faire ce que je viens de préciser, mais cela sera précédé d’un cri intérieur ou, peut-être, allez vous partir en courant ou en prétextant un problème de dernière minute (je connais çà pour l’avoir déjà vécu).
A réaction inappropriée, résultat inversement proportionnel
En faisant comme cela, dans le même temps, vous allez confusément ressentir la peur – l’angoisse – d’être la risée de vos congénères, et vous allez donc craindre de ressentir de la honte et de la culpabilité quant à n’avoir pas su maitriser vos émotions, contrôler votre comportement, ou contrôler votre angoisse.
Pour vous éviter cela, vous allez à persister vous contraindre de faire comme si de rien n’était mais à ce petit jeu vous risquez donc d’avoir de plus en plus peur.
En effet, vous allez imaginer que cette personne va vous parler, ou vous retenir, pour exprimer quelque chose que vous ne voulez pas entendre, ou je ne sais-je quoi d’autre encore.
Quand on a pas confiance en soi, anticiper est une erreur
En bref, vous allez imaginer des choses dont vous ne savez absolument rien. C’est ce que l’on appelle une peur projective (imaginer un avenir dont on ne sait rien), et vous allez faire « çà » tout en essayant de faire bonne figure.
Vous pourriez vous dire : « J’ai trop peur. Comment faire faire pour éviter çà ? M’en aller ou me cacher ?« . Or, ce qui vous empêche de faire cela c’est précisément ce que vous craignez que les autres pensent de vous si vous dites cela et si vous vous comportez en conséquence.
Malgré tout, vous essayez de vous raisonner mais cela ne marche pas. Vous essayez de contrôler le flot de votre angoisse et vous commencez à imaginez des choses qui vous inquiètent et, dans le même temps, vous essayez de contrôler votre peur mais plus vous contrôlez vos émotions, moins vous avez un comportement adapté.
Ainsi, plus vous contrôlez vos émotions plus vous les aggravez. En effet, votre cerveau agit de la sorte car il comprend que vous ne prêtez pas garde au danger qu’il vous présente.
Une perte de maîtrise programmée
Le cerveau accroît l’intensité de vos émotions parce-que vous essayez toujours plus de vous enjoindre de contrôler la situation, mais plus vous essayez de la contrôlez, et plus vous êtes… confronté(e) à ce que vous redoutez.
Il y a donc un moment où vous courrez le risque d’être comme « scotché ».
C’est à dire que vous avez beau essayer de vous rassurer par rapport à la situation, rien n’y fait puisque votre cerveau a le pouvoir sur vous. Au contraire de vous, il agit de façon objective puisqu’il se fonde sur les éléments constitutifs de votre personnalité pour vous faire appréhender une situation comme dangereuse ou non.
Donc, moins vous réagissez de façon adaptée aux informations que vous adresse votre cerveau, plus celui-ci accroît l’intensité de vos émotions.
Moins vous avez un comportement adapté, plus vous souffrez et moins vous trouvez de solutions à votre problème alors que, paradoxalement, c’est précisément ce que vous souhaitez.
C’est un peu comme la procrastination ce que je vous explique. Plus vous essayez de contrôler une chose que vous avez du mal à faire dans les délais impartis, plus vous avez peur de ne pas y arriver, plus vous vous trouvez dans une situation trés anxiogène: celle de remettre au lendemain ce qu’on peut faire le jour même. Là aussi, c’est votre anxiété, votre peur projective, qui vous faire réagir de la sorte.
Maintenant, j’ai une bonne nouvelle pour vous.
Accueillir ses émotions
Quand vous êtes confronté(e) à votre anxiété, et que vous en avez conscience, ce qu’il est important de faire, c’est, séance tenante, de s’arrêter, de tout arrêter ! Cela signifie que vous allez immédiatement cesser d’imaginer la façon dont vous pourriez traverser vos émotions sans encombres.
Dès lors, vous avez l’habitude de réagir ainsi :
« J’ai toutes les raisons d’avoir peur, de me sentir si mal, mais je vais faire comme si je n’avais pas peur alors que j’ai peur de ne pas arriver à contrôler mon problème». Je vous rappelle qu’en agissant de la sorte vous allez contre votre cerveau lequel va aggraver votre perception émotionnelle.
Donc, plutôt que de lutter contre votre anxiété, vous allez l’accepter.
Essayez de vous convaincre qu’il est normal que vous ayez peur, qu’il est normal que vous ressentiez cette angoisse et que vous ayez toutes les peines du monde à la contrôler.
Vous en rajoutez si vous le souhaitez pour aller jusqu’au bout de vos émotions mais vous ne luttez pas contre elles et ne faites rien qui ne vous soit pas naturel et vous demande un effort, comme si, comédien(ne), vous tentiez de jouer un rôle sur scène alors que vous n’avez pas appris votre texte.)
Agir ainsi fait de vous un être humain qui a des émotions.
Dans le cas contraire, c’est comme si vous luttiez contre votre joie et que vous affichiez un visage sombre alors que vous ne ressentez que légèreté et bien être.
Dans le cas contraire, vous sombreriez dans le cadre comportemental de toutes ces personnes qui font montre d’une pudeur excessive au point qu’elles ne savent même plus exprimer leurs joies, et encore moins leurs désirs et leurs plaisirs.
Moralité, accueillir vos émotions et ne pas lutter contre est le meilleur des services que vous puissiez vous rendre. Encore faut-il que pour accueillir vos émotions vous les acceptiez.
Pour avoir confiance en soi, il faut accepter ses émotions
Quel est l’intérêt d’accepter ses émotions ? Moins vous allez accepter et exprimer vos émotions, plus elles vont se superposer les unes les autres jusqu’à ce que leur poids vous devienne insupportable. C’est ce que, par ailleurs, on appelle dans les domaines de la gestion du stress : « l’escalier de la pression ».
Toutes vos émotions accumulées vont être d’un tel poids que vous allez avoir de plus en plus de mal à être et à faire au point que vous courrez le risque dans une situation mineure d’avoir une réaction émotionnelle totalement disproportionnée.
Imaginons par exemple que, comme moi, vous ayez la chance d’être parent.
Vous êtes tendu(e) et fatigué(e). Votre journée a été pénible. Alors que vous êtes à table en famille, l’un de vos enfants fait une « bêtise », une toute petite bêtise ou plutôt une maladresse du genre de celle de faire tomber l’un de ses couverts pour la je ne sais quantième fois depuis le début du repas.
C’est le truc de trop : vous « débordez d’émotions », et admonestez très durement votre enfant voire le frappez et, immédiatement, vous ressentez un malaise intérieur.
Vous vous sentez d’autant plus mal que votre compagne ou votre compagnon vous prend à partie à cause de votre comportement excessif et vous vous sentez coupable d’avoir réagi de la sorte. Autant d’émotions qui vous mettent à mal et altèrent votre confiance en vous. Décidément, allez vous vous dire, je ne fais que de la m….
N’eut-il pas été plus opportun alors d’accepter vos émotions plutôt que de les garder à l’intérieur de vous au point qu’elles n’explosent ?
N’eut-il pas été opportun que vous préveniez votre entourage en leur disant que vous êtes désolé(e) mais que vous avez besoin de leur aide car vous êtes fatigué(e) et quelque peu réactif(ve) et que vous craignez la contrariété de trop, de celle qui peut vous faire passer d’un moment de partage familial à un conflit particulièrement pénible qui va aggraver votre perception négative des choses ?
Le pire pour le meilleur
Il existe un exercice bien particulier qui vous aidera en toutes circonstances, qu’il s’agisse d’angoisse, de crise d’angoisse, de phobie, ou encore d’anxiété.
Cet exercice, quand vous le réalisez précisément comme je vous l’indique, va calmer les émotions de votre cerveau. Grâce au « langage hypnotique » que vous allez employer, votre cerveau va se réguler et vous ne souffrirez plus.
Comment cet exercice agit-il ? En fait, il s’agit de quelque chose de très simple, quelque chose que l’on connaît de façon scientifique et qui est appliqué auprès des personnes atteintes d’hyperactivité et de troubles de l’attention et/ou de la concentration.
Qu’est-ce qu’une personne hyper active ? C’est une personne dont le cerveau fonctionne beaucoup plus rapidement que la normale. Schématiquement, imaginez qu’un cerveau normal fonctionne à 100 kilomètres à l’heure et que celui d’un(e) hyper actif(ve) « tourne » à 3 ou 400 kilomètres à l’heure.
Le trouble est constitué quand un(e) hyper actif(ve) veut exécuter une tâche, par exemple attraper un crayon sur une table. Il aimerait le faire mais ne peut pas y arriver dans des conditions convenues habituellement.
Non pas que l’intéressé(e) ne puisse pas l’attraper avec ses doigts mais, au moment même où la personne veut attraper son crayon, son cerveau lui donne une multitude d’autres ordres différents, ce qui l’empêche d’agir conformément à l’ordre initial : prendre un crayon.
Vouloir n’est pas pouvoir
On dit souvent que les personnes affectées par un trouble de l’attention ou de la concentration ont le « tracassin ». Elles ne tiennent pas en place. J’en veux pour preuve ces enfants hyper actifs qui, tant qu’ils ne sont pas diagnostiqués, rencontrent de gros problèmes scolaires, des problèmes d’apprentissage et de discipline.
Vous aurez beau enjoindre à un hyper actif d’exécuter les ordres que vous lui donnez, vous aurez beau exiger, voire tempêter, il ne le pourra pas. Ce n’est pas qu’il ne le veuille pas, c’est qu’il ne le peut pas.
Votre cerveau a une particularité
Ces personnes hyper actives sont atteintes d’un trouble neurologique qu’il est impossible à stabiliser sans un médicament spécifique : La Ritaline®.
Ce médicament, cette molécule, est une méta amphétamine, c’est à dire un hyper excitant qui va agir sur le cerveau de la façon suivante.
Alors que le cerveau de l’hyper actif fonctionne très très vite, trop vite au point que la personne rencontre des troubles de l’attention et de la concentration, le cerveau va fonctionner encore plus vite.
Du fait de la meta amphétamine, il va passer de 400 à 600 à l’heure (valeur schématique) et, face à un tel danger, le cerveau qui risque d’exploser comme s’il surchauffait (comme une centrale nucléaire), va avoir un comportement très particulier pour se sécuriser.
Le cerveau va auto réguler son système par nécessité de vie. Il va ralentir son mode de fonctionnement pour retrouver une vitesse de fonctionnement normale. C’est à dire que sous l’effet de ce puissant psycho stimulant qu’est la Ritaline, il va revenir à une vitesse stabilisée, ce qui va permettre à son propriétaire d’avoir une vie comme tout le monde.
C’est le principe même de cet exercice que j’ai précédemment évoqué.
Ceci concerne l’exercice de fond à réaliser quand vous êtes victime d’angoisse, d’anxiété ou de phobie depuis un certain temps déjà et que vous avez essayé nombre de méthodes sans résultats satisfaisants.
Maintenant, il se peut qu’en cours de traitement, que vous soyez victime d’une rechute.
Je ne le dirais jamais assez…
Peut-être aurez-vous compris que votre cerveau aggrave vos émotions quand vous les refusez, quand vous les occultez. Désormais, vous avez compris combien il est important d’accepter vos émotions pour ce qu’elles sont.
Vos émotions font de vous un être humain qui n’a à jouer qu’un seul rôle, le sien propre et non celui issu de ce que vous pensez que les autres pensent de vous, ou de l’image que vous voulez leur donner de vous.
Imaginez qu’en matière de confiance en soi, plutôt que de partir dans tous les sens, vous êtes avec un enfant qui vous pose une question à laquelle vous ne savez pas répondre ce qui vous impose 3 choix :
Répondre n’importe quoi et avoir mauvaise conscience,
Formuler une réponse un peu au hasard, et vous sentir coupable,
Ne pas savoir mais, ensemble, avec l’enfant, aller chercher la bonne réponse.
En faisant acte d’honnêteté avec vous même, vous serez beaucoup plus respecté que vous ne le croyez. Pour y arriver, pour réussir, il vous suffit de faire les exercices dont vous venez de prendre connaissance. Le reste, c’est à dire la confiance en vous, viendra de façon progressive, à votre insu.
Une question d’estime de soi
Chez la plupart des personnes qui me contactent, il apparaît clairement que la confiance en soi a un lien avec l’image de soi.
Cette question de l’estime e soi, si elle reste sans réponse positive, plonge les gens dans une abîme qui les empêche de montrer et revendiquer leur présence.
C’est donc en fonction de l’image de soi qu’un être humain va ou non s’affirmer, prendre la place qu’il souhaite dans ce monde, prendre des risques, réussir ou échouer et, partant, se doter ou non des outils ad hoc pour savoir comment avoir confiance en soi.
Il est évident que moins bonne est votre image de vous même, plus vous aurez de difficultés à marquer votre place dans quelque système que cela soit et moins vous pourrez répondre à cette question de savoir comment avoir confiance en soi.
Dès lors, comment se fait-il que certaines personnes réussissent mieux que d’autres ? Comment se fait-il que des hommes et des femmes sans être des canons de beauté arrivent à séduire des hommes et des femmes considérés – eux – comme des beautés ?
Nul n’est besoin d’être grand clerc – de notaire – pour comprendre que moins vous vous aimerez, que plus vous rechercherez l’approbation des autres, et plus vous serez fragilisé, et plus vous aurez des difficultés, assumées ou pas, à répondre à ce besoin de savoir comment avoir confiance en soi.
Faut-il être bien né(e) ?
Parfois, d’aucuns me disent qu’il est facile d’avoir confiance en soi quand on naît dans une famille aisée, que l’on habite dans les beaux quartiers de sa ville, quand on a un beau métier, quand… quand… C’est faux !
C’est une erreur de base mais si fréquemment évoquée que je tiens à insister : il n’y a rien de plus faux que cette affirmation qui consiste à être convaincu(e) que savoir comment avoir confiance en soi est réservé aux hommes bien nés.
Je connais bien des gens dont on dit qu’ils ont tout et qui, pourtant, souffrent d’un considérable déficit de confiance en soi.
Il ne s’agit pas d’être bien né(e) pour savoir s’affirmer et prendre des risques. En fait, il est un élément des plus simples, mais aussi des plus compliqués, qui répond à cette question de savoir comment avoir confiance en soi, c’est une question d’amour.
L’amour des siens, l’amour de soi, l’amour inconditionnel.
Plus vous aurez été bien aimé enfant, plus vous vous serez senti(e) en sécurité dans votre environnement familial et affectif, et plus vous serez doté(e) d’un capital de confiance en soi conséquent en qualité d’adulte.
L’argent, le lieu de vie, n’a donc rien à y voir ou, plus précisément, l’argent ne fait pas le bonheur comme le dit l’adage, tout au plus, l’argent participe à votre bien être pour partie, mais c’est tout.
En conséquence de quoi, nul n’est besoin d’appartenir à une élite pour répondre à cette question de savoir comment avoir confiance en soi.
Je connais bien des gens pour lesquels cette appartenance est un handicap plus qu’une chance.
Est-ce une question d’apprentissage ?
D’aucuns pensent, ou sont convaincus, que savoir comment avoir confiance en soi reposent non seulement sur ce qui est précédemment écrit mais mais aussi, et surtout, sur un long apprentissage. Seconde erreur !
Nul n’est besoin de suivre de longs et coûteux stages de développement personnel pour répondre à cette question de savoir comment avoir confiance en soi.
Il est certain que pour certains, il sera plus difficile de s’affirmer, de s’aimer, de prendre position, de marquer sa présence, mais, avoir confiance en soi est bien plus facile que vous ne le croyez.
Nathalie est une femme dynamique et courageuse. Chef d’entreprise, on pense qu’elle ne rencontre aucun problème d’affirmation de soi. C’est oublier que même les entrepreneurs ont des états d’âme.
Comme tout le monde, les chefs d’entreprise ont des émotions qu’il leur est parfois difficile de contrôler et du fait de leurs responsabilités ils ont toutes les raisons de s’interroger quant à comment faire pour ne pas avoir peur de s’affirmer.
Nathalie fait partie de ces gens qui, même s’ils semblent établis et sûrs d’eux, n’en sont pas moins handicapés dans leur vie de tous les jours par de vieux démons affectifs.
Chez Nathalie, ce vieux démon est une histoire familiale mouvementée qui fragilise l’image qu’elle a d’elle même et ce, depuis longtemps.
Je vais donc vous raconter, si ce n’est l’histoire de Nathalie, comment cette femme de 50 ans a appris à revendiquer affirmation de soi et image positive. Un joli parcours pour une femme simple et courageuse qui, ce faisant, a su mettre en place des outils simples et efficaces pour retrouver confiance en soi.
Mais, avant, je tiens à vous préciser un certain nombre de points importants.
En matière d’affirmation de soi, comment dire « non » ?
La plupart des gens ont peur des conflits et, comme ils ont peur d’avoir à gérer un conflit et de ne pas arriver à se faire entendre, ils sont confrontés à des frustrations importantes puisqu’ils n’expriment pas leur point de vue ou n’osent pas s’affirmer.
Ce n’est pas que la plupart des personnes concernées ne veulent pas s’affirmer, c’est qu’elles n’osent pas. Ainsi, beaucoup de gens ne s’affirment pas par peur d’être jugés, mis à l’index, voire ostracisés.
A la seule idée de s’affirmer, d’émettre un avis contraire, elles ressentent de l’angoisse voire une peur panique. J’ai ainsi beaucoup d’exemples de personnes terrorisées par des réunions professionnelles parce-qu’elles savent qu’à un moment ou à un autre, on leur demandera leur avis.
A la seule idée de s’affirmer en exprimant un avis contraire, elles sont angoissées. Dès lors, si elles craignent que leur avis soit mis en cause, elles ont peur de ne pas savoir argumenter, peur d’être moquées voire, dans le pire des cas, peur de perdre leur emploi.
Leur estime de soi en prend un grand coup car elles se sentent coupables d’avoir manqué d’affirmation de soi, d’avoir failli à cette possibilité de faire entendre leur voix, de revendiquer leur désaccord. Alors, elles ne cessent de s’en vouloir, tout en se demandant sans cesse comment faire pour s’affirmer.
S’affirmer nécessite que l’on soit au clair avec soi même. Cela signifie que l’on ait pas, ou plus, peur des conséquences éventuelles d’avoir exprimé un avis contraire à celui des autres. Il faut donc être détaché(e) et objectif(ve) quand à l’image que l’on donne de soi aux autres.
Pour arriver à ce détachement émotionnel, cela nécessite de ne pas se sentir encombré(e) par des troubles anxieux ou par diverses peurs, telles que la peur de se donner en spectacle, ou la peur de ne pas être à la hauteur.
En bref, pour s’affirmer, il faut se sentir suffisamment sur(e) de soi. Partant, être détaché(e) de tout stress excessif voire pathologique sans oublier la nécessité de savoir comment et quand s’affirmer.
Quand et comment s’affirmer ?
Souvent, j’entends des gens me dire que pour s’affirmer, il convient de savoir quand s’affirmer.
Effectivement, tous les contextes ne se prêtent pas à revendiquer, sans être agressif(ve), une idée contraire à une ou plusieurs personnes et ce, que ce soit dans un environnement social, affectif, sentimental, familial, économique, ou professionnel.
Il me semble évident que beaucoup de gens ne s’affirment pas de crainte de ne pas le faire au bon moment ou pas de la bonne façon. Ils ont donc peur des conséquences si jamais ils échouent à se faire entendre.
J’avoue que lorsqu’un propos dénote parmi la majorité, il n’est pas rare que la personne qui possède la décision finale balaie d’un revers de main la moindre avis contraire ou l’écoute d’une façon distraite pour finir par l’écarter alors que la personne n’a pas fini d’affirmer son opinion ce qui est particulièrement frustrant.
Il serait donc question de savoir quand s’affirmer.
In fine, il n’y a ni bon ni mauvais moment pour s’affirmer. Le plus mauvais moment c’est quand la ou les personnes présentes ne veulent pas entendre ce que vous souhaitez affirmer sachant que, pour autant, ce n’est pas une raison pour vous taire et ce même si, en plus du reste, parler en public vous est difficile.
Savoir quand s’affirmer c’est comme de se poser la question de savoir quand dire à une personne qu’on la quitte.
Il n’y a ni bon ni mauvais moment, il y a seulement des opportunités.
A vous de saisir votre chance et votre courage à 2 mains pour vous affirmer, sans être agressif(ve), et en désinvestissant votre propos de toute émotion ce qui signifie avoir une attitude claire, droite, et respectueuse de vous même comme de votre interlocuteur.
Exprimez votre opinion pour votre seul compte sans rechercher l’approbation des autres. Pensez à toujours débuter l’affirmation de soi par des mots positifs et constructifs. Ensuite, exposez les les raisons qui motivent votre désaccord.
Pour être bref, déconstruisez le sujet soumis à approbation. Exposez les avantages de votre proposition ou de votre point de vue. Le principe consiste alors à faire entendre aux autres que si leur idée initiale est bonne la votre est meilleure. Vous allez donc vous livrer à un exercice où vous allez apprendre des autres, et apprendre aux autres.
Le seul risque que vous prenez c’est ne pas agir ici et maintenant.
En agissant, plutôt qu’en rongeant votre frein, votre compétence est reconnue (même si elle n’obtient pas l’aval final). Vous faites entendre votre voix bien que cela nécessite, il est vrai, un minimum de capital de confiance en soi. Mais conservez à l’esprit que l’absence d’action nuit au changement.
Comment ne plus avoir peur de s’affirmer ?
Posons la question de façon différente que sous le seul angle de la peur.
S’affirmer nécessite t’il d’avoir confiance en soi, de façon impérative ? A bien y réfléchir, pas vraiment. S’affirmer repose sur l’agir, ce qui signifie s’épargner des frustrations, et ne pas prendre de risques inutiles.
Vous avez du mal à vous affirmer ? Alors, progressez par petites touches.
Affirmez-vous dans un environnement et un contexte dans lesquels les risques pour vous sont moindres. Dans votre sphère familiale ou sentimentale par exemple, ou dans votre sphère sociale, auprès de vos ami(e)s.
Prendre confiance en soi et s’affirmer passe par de petits essais, des petites touches progressives.
Cela vous permet d’évaluer l’équilibre entre votre investissement et les résultats ou les bénéfices. Commencez par exprimer votre vision du ou des sujets qui ne prêtent pas à conséquence : « J’aime beaucoup ce plat. C’est trés bon, mais, je pense que j’aurais mis moins de sel.« .
Ne mettez jamais l’autre en accusation ni en porte à faux : il faut respecter votre interlocuteur. N’oubliez jamais que vous avez le droit d’exprimer ou affirmer une opinion contraire à celle des autres lesquels ont aussi le droit de ne pas être d’accord avec vous.
C’est en procédant par paliers successifs que s’affirmer vous permet de prendre confiance en soi. Cela signifie ne pas anticiper sur les réactions des gens. Procédez par étapes comme si vous montiez un escalier, marche après marche, à votre rythme.
Vous aimeriez une remise sur l’achat d’une automobile ? Allez voir plusieurs concessionnaires de la marque du véhicule qui vous intéresse et commencez par négocier « petit » puis de plus en plus grand pour obtenir la meilleure remise possible
A moins que, dès le départ, vous exprimiez votre désir d’une remise importante sur l’achat de cette voiture. A vous de prendre confiance dès le départ, voire de prendre un risque choisi de façon progressive.
Vous seul(e) savez comment vous souhaitez pratiquer l’affirmation de soi. Petit conseil cependant, allez-y doucement. N’exigez rien de vous que vous ne puissiez naturellement faire.
Comment pratiquer l’affirmation de soi ?
Affirmer son besoin, s’affirmer dans son désir, nécessite un minimum de savoir faire.
Si vous vous lancez tête en avant, sans expérience, vous risquez de vous faire du mal. Je vais donc tenter de vous expliquer comment pratiquer l’affirmation de soi.
Avoir plus qu’un minimum de sens critique est une excellente chose. Encore faut-il savoir comment exprimer sa pensée de façon claire, limpide, et convaincante surtout qu’on sait que, dans tous les cas, vous ne ferez pas l’unanimité.
Pratiquer l’affirmation de soi est presque un art, celui du savoir être et du savoir faire mais un art à la portée de tous. Alors voici, de façon simple, comment pratiquer l’affirmation de soi.
Comme je l’ai écrit dans le chapitre précédent, pratiquer l’affirmation de soi doit se faire dans le respect de soi, comme dans le respect des autres.
L’affirmation de soi est à la fois une question d’attitude, au sens physique du terme, et de comportement. C’est à dire une réponse modulée en fonction des besoins et de l’objectif à atteindre.
Ce qu’il ne faut pas faire
Ne jamais juger,
Ne pas critiquer,
Ne pas menacer (mode agressif),
Ne jamais tenir des propos discriminants,
Ne jamais menacer si vous n’obtenez pas satisfaction,
Ne jamais crier pour se faire entendre.
Ce qu’il faut faire :
Toujours parler en son nom à soi: « Je »,
Être au clair avec ses émotions (ce qui signifie toujours exprimer ce que vous ressentez comme émotion. Par exemple : joie, colère, tristesse, frustration, etc.),
Accepter de ne pas être entendu(e) ou compris(e),
Accepter les refus,
Accepter les critiques,
Être objectif,
Ne pas faire une affaire personnelle du sujet à traiter (votre vie n’est pas en danger, sauf si vous le voulez),
Accepter que tout changement ne peut se faire du jour au lendemain,
Accepter de reformuler, voire d’accompagner, quand une personne reprend ses vieilles habitudes,
Accepter une vision ou une pensée contraire à la votre,
Accepter que s’affirmer passe aussi par le lâcher prise.
Comme vous l’aurez compris, il y a plus de choses à faire que de choses à ne pas faire. Mais, selon un vieux principe, c’est en donnant plus que l’on reçoit beaucoup.
Reste maintenant à savoir comment s’affirmer sans blesser l’autre.
Comment s’affirmer sans blesser l’autre ?
Quand on parle d’affirmation de soi, il est toujours question d’estime de soi. Il s’agit là de ce que j’appellerai, non sans cynisme, une lutte d’égo.
Qui suis-je pour parler ainsi ou, comme le dirait quelqu’un qui m’est proche : « Tu parles d’où ?‘. Donc, quand on parle de s’affirmer sans blesser l’autre, on parle de « communication ».
Du coup, il est convenu qu’il existe plusieurs modes de communication lesquels s’inscrivent dans une dimension verbale et non verbale. A ce propos, je ne saurais que trop vous inviter à lire cet article fort intéressant :
Les 3 premiers modes de communication ne sont pas adaptés comme techniques pour s’affirmer. Seule la 4è semble l’être mais j’émettrais quelques réserves. Mal employée, la technique de l’assertivité amène à manipuler.
Cette méthode de communication, quand elle est mal utilisée, peut mener à des dégâts monstrueux.
Le monde de l’entreprise en a fait ses choux gras des années durant, invitant, de gré ou de force, les cadres à suivre des formations.
Dès lors, tout un tas de concepts ont vu jour, comme le fogging qui est une technique d’assertivité. Ici, l’assertivité devient une sorte de dogme auquel personne ne peut échapper et pourtant…
Quand un système cherche à conceptualiser un comportement, et à le rendre incontournable, mon système d’alerte s’éveille, il fait du bruit.
Je nourris la même impression au sujet de la PNL (Programmation Neuro Linguistique) comme mode de communication interpersonnelle, technique à propos de laquelle il y a beaucoup à dire mais, ceci est une autre histoire.
Il y a des moyens trés simples pour apprendre à s’affirmer sans blesser. Alors, revenons à notre question : Comment s’affirmer sans blesser l’autre ?
C’est simple :
Soyez respectueux de la parole de l’autre,
Évitez tout jugement de valeurs,
Ne parlez qu’en votre nom,
Acceptez d’avoir peur de ne pas être entendu(e),
Exprimez vous sans critiquer,
Travaillez votre stress de sorte à ne pas être submergé(e) par l’émotion.
N’hésitez pas à vous rendre vulnérable plutôt que de jouer à la personne sûre d’elle et, comme le disait Friedrich Nietzsche (philosophe allemand) : « Deviens qui tu es« .
A ce sujet, n’oubliez pas la congruence.
Cela signifie agir de sorte à ce que votre comportement physique soit conforme à votre comportement verbal. Par exemple, ne signifiez pas votre accord en ayant un visage emprunt de révolte intérieure ou en disant « oui » tout en ayant la tête qui dit « non ».
Mais avant d’arriver à vous affirmer sans blesser l’autre, il va vous falloir intégrer – et dépasser – votre histoire personnelle. En effet, cette dernière est souvent un frein à l’affirmation de soi.
Que veut-dire l’affirmation de soi ?
Dans la langue française, s’affirmer vient de la modification du verbe « affermer » ce qui signifie « rendre ferme ». Par extension, au travers des siècles, « s’affermer » est devenu « s’affirmer ».
S’affirmer signifie prendre position sur un sujet ou un autre, sur un comportement ou un autre.
D’une certain façon, cela induit une capacité à dire « non », à s’opposer et, partant, à ne pas craindre les conséquences sociales et/ou affectives de cette affirmation de soi. L’ensemble permettant ainsi de conserver estime de soi et respect de soi.
Quand je parle de respect de soi, je pense au respect de votre vision des choses comme des diverses valeurs que vous portez ou revendiquez. L’affirmation de soi consiste alors à ne pas hésiter à s’opposer et à valoriser votre point de vue dans le respect de l’autre.
Comme je viens de vous l’expliquer, s’affirmer c’est prendre clairement position par rapport à un sujet ou à un comportement.
Par exemple, imaginons que vous travaillez et qu’au cours d’une réunion, la plupart des personnes présentes s’accordent sur une décision avec laquelle vous n’êtes pas d’accord et ce quel que soit le sujet qui vous tienne à cœur ou pas.
Le respect de soi, comme le respect des autres, vous invite alors, non pas à exprimer votre désaccord de façon directe mais à motiver vos interrogations au sujet d’une décision en cours.
S’affirmer va donc consister à exprimer votre vision des choses pour, de façon progressive, démontrer comment et pourquoi la décision collégiale qui semble vouloir être prise n’est pas adaptée aux objectifs poursuivis.
Bien sur, pendant votre exposé, vous aurez toujours des gens pour vous couper la parole, pour vous dire que ce que vous présentez est inapproprié, voire inepte.
Ne perdez pas votre sang froid et dites à ces personnes qu’elles auront tout le temps de présenter leurs contre-arguments le moment venu.
Dans ce type de situation, s’affirmer ne consiste pas à emporter la victoire mais plutôt à faire entendre la différence de votre perception.
Si une décision est prise et va à l’encontre de vos arguments, au moins, vous aurez essayé. Voilà ce qu’est s’affirmer : c’est dire non, sans s’opposer avec véhémence. S’affirmer c’est faire valoir un point de vue sans, pour autant, souhaiter avoir raison et, par conséquent, « emporter le morceau ».
Quand s’affirmer est difficile voire impossible
La première fois où Nathalie et moi commençons à travailler, je suis surpris par sa douceur et sa gentillesse. Ses fonctions et sa personnalité laissent penser qu’elle se bat depuis bien longtemps pour rester à la place sociale et professionnelle qui est la sienne.
Cette femme travaille dans les domaines de la communication.
Elle dirige une agence spécialisée dans la conception d’outils de communication. C’est un marché concurrentiel qui nécessite de la réactivité et un entregent certain, et force m’est de constater que dans ce secteur d’activité, il est nécessaire d’être à la pointe, voire d’être en avance sur les autres.
Les temps sont ce qu’ils sont, et les responsables d’entreprises doivent se comporter comme des battants – je déteste cette expression – ou, pire, comme des requins aux dents acérés.
Ces comportements sont rendus nécessaires par un contexte social et économique particulièrement difficile lequel nécessite de perpétuellement se remettre en cause. Autant dire que c’est épuisant à plus forte raison quand on a des problèmes pour s’affirmer.
C’est dans un état d’épuisement avancé, nous parlons d’ailleurs de burnout, qu’elle me consulte.
Un sentiment de découragement constant
Elle est très angoissée à l’idée de continuer ses activités. Certains de ses clients sont odieux avec elle, ils exigent toujours plus, sans vouloir payer bien sur mais ils ne veulent travailler qu’avec elle, en aucun cas avec l’un de ses collaborateurs ce qui n’est pas un comportement innocent comme nous le verrons.
Quand cette patiente me parle de son quotidien, je me rends rapidement compte combien elle est fatiguée. Elle ne sait plus comment faire et ne cesse pas d’être la victime de certaines personnes toxiques aussi bien dans son univers personnel que professionnel.
Elle manque d’énergie et revendique des comportements plus respectueux mais cela ne donne rien. Elle est lasse. Pire, elle a le sentiment que plus elle revendique, moins elle obtient ce qui, le temps aidant, génère chez elle une sorte d’anxiété.
Je parle d’anxiété car, au final, elle est tendue en permanence, dort mal. s’alimente peu et sa relation avec son compagnon l’insécurise. Elle ne se sent ni soutenue, ni comprise. En bref, elle se sent assez seule, comme livrée à elle même.
Dénouer les nœuds
Dès la première consultation, cette personne et moi entreprenons de dénouer les fils de sa situation.
Quand j’écris cela, je pense à la nécessité impérieuse de comprendre ce qu’il se passe et de comment les choses se passent. En bref, si je comprends d’entrée le problème global, j’ai besoin d’aller dans le moteur.
Comme souvent, ce que je découvre m’aide à comprendre le comment du pourquoi. Nathalie considère que sa mère ne l’aime pas vraiment. Dotée d’un comportement pervers narcissique, cette mère reproche à sa fille d’être gentille, trop gentille, gentille a tendance manipulatrice lui dit-elle.
Le gag en pareille situation c’est que, vraisemblablement, la mère sait de quoi elle parle.
Cette mère reproche à son enfant devenue adulte d’avoir des comportements de séduction autant avec les hommes qu’avec les femmes. Il semble donc évident que cette mère voit en sa fille une rivale.
Depuis toujours, la fille essaie de comprendre ce qui peut susciter une telle animosité chez sa mère. Elle ne comprend pas, mais les choses s’éclairent à la faveur de ses consultations thérapeutiques.
Des années se passent au cours desquelles elle a toujours peur que sa mère l’invective. Elle grandit dans un environnement d’insécurité affective patent. Son père fuit ses responsabilités assez tôt et brille par son absence tant physique que psychique.
La mère agit comme une matrone qui mène son monde à la baguette ce qui n’aide pas l’enfant puis l’adulte à avoir d’elle une image positive. Partant, elle ne cultive pas les principes de base de la confiance en soi.
Très tôt, cette patiente exprime sa sensibilité. Elle s’intéresse à l’art comme à toute autre forme d’expression artistique. Très jeune, elle crée une société en lien avec cet environnement professionnel.
A l’époque, il y a plus de 30 ans, tout est encore possible. Les risques sont minimes ce qui n’empêche pas sa mère de lui signifier son désaccord, sa désapprobation. Mais elle n’en n’a cure et persiste et bien lui en prend.
Tout au long de ces années, elle essaie, souvent avec succès, de s’entourer de collaboratrices qui partagent la même vision des choses qu’elle.
Intelligemment, cette professionnelle de la communication recrute des femmes et des hommes qui lui semblent capables de faire à sa place ce qu’elle n’arrive pas à faire elle-même : s’affirmer, être sur(e) de soi comme de ses compétences.
Elle gère l’ensemble non sans dépenser une énergie folle tout en ayant peur de ne pas être à la hauteur. C’est d’ailleurs dans ce contexte qu’elle rencontre son futur mari.
Un positionnement infantile
Les années passent.
Cette chef d’entreprise voit les comportements de ses clients changer. Ils deviennent de plus en plus exigeants, acceptent de moins en moins de payer conformément à leurs demandes. La concurrence est rude et les écueils professionnels nombreux.
La mère de Nathalie est de plus en plus active auprès de sa fille quant à lui exprimer son dédain. La fille se « bat » avec son frère pour savoir qui des deux s’occupe de cette mère toxique qui va vieillissant.
Depuis longtemps, le frère a pris la poudre d’escampette et vit à l’étranger. C’est donc à la fille qu’échoit la responsabilité de s’occuper de sa mère ce qui, bien évidemment, enrichit le lien de subordination et ravive chaque jour un peu plus, la difficulté que ma patiente rencontre quant à s’affirmer.
Au delà de toutes ces explications très intéressantes, je souhaite que Nathalie identifie ce qui lui pose problème en matière d’affirmation de soi.
A cette fin, je lui confie quelques exercices comportementaux et lui demande de réfléchir à deux questions. Celles-ci sont extrêmement importantes et ses réponses permettront de confirmer, ou d’infirmer, ce dont je vous parlais précédemment.
Très vite, à la faveur de sa seconde consultation, il s’avère qu’elle a peur d’utiliser des modes d’affirmation de soi.
Peur de perdre l’approbation de sa mère laquelle, pourtant, ne vit plus avec elle. Très rapidement, il apparaît que face à la nécessite de faciliter l’affirmation de soi, Nathalie réagit comme une enfant. Elle est sidérée par sa propre histoire, comme si sa mère était présente dans son quotidien tant affectif que professionnel.
Apprendre à lâcher prise pour pratiquer l’affirmation de soi
Une fois les réponses aux questions traitées et exploitées, je lui demande d’exprimer par écrit un certain nombre de choses. Je souhaite que, de façon déportée, elle se libère de ses entraves affectives.
Comme vous le savez, je ne suis pas favorable aux exercices d’exposition. Il est donc exclu que je lui demande de s’affirmer directement auprès de sa mère. En plus du fait que, partant de l’idée qu’il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, c’est totalement vain et douloureux.
Cette patiente s’adonne à cet exercice avec un plaisir mal dissimulé. Elle s’exprime enfin, sans réserves ni retenues.
Elle lâche tout ce qu’elle a sur le cœur. Il ne lui faut pas plus de 15 jours pour rédiger certaines lettres. C’est radieuse qu’elle me consulte de nouveau. Quand j’écris « radieuse », je pense qu’il est préférable d’écrire « hilare ». Elle s’est lâchée ce qui lui fait le plus grand bien.
Pourtant, elle ne peut s’empêcher d’exprimer des réserves quant à cet exercice.
Elle craint que ses difficultés à propos en matière d’affirmation de soi perdurent. Elle ne voit pas comment faire, ce à quoi je lui réponds qu’il est opportun d’y aller doucement, de ne pas générer de changements trop rapides. Il faut préparer le terrain parce-qu’une autre situation reste à éclaircir et à traiter.
Une technique surprenante pour s’affirmer
Grâce aux lettres qu’elle a écrites, Nathalie se sent mieux.
Doucement, elle retrouve une image d’elle même plus positive. Elle commence à exprimer ses limites tant à son bureau que chez elle. Elle se pré occupe moins de ce que son mari lui suggère de faire. Elle y attache moins d’importance dans la mesure où elle se positionne de façon plus claire.
Cette femme-enfant devenue adulte cherche beaucoup moins l’approbation. Les lettres, et le débriefing qui s’en suit lui permettent de se libérer de ses entraves affectives.
Il en reste un dernier problème à résoudre et pas des moindres.
Nathalie se fait littéralement polluer par un client. Un type odieux et capricieux qui n’a de cesse de la menacer, qui lui téléphone sans cesse, exige que ce soit elle qui lui réponde, et qui ne supporte pas de parler à quelqu’un d’autre.
Nathalie peine à s’affirmer à propos de ce client. Elle continue à avoir peur de ce monsieur, redoute des conséquences commerciales et économiques si elle n’exécute pas les « ordres » de son client. Pourtant, la réalité est que Nathalie est victime de harcèlement, tout comme avec sa mère.
Dire non et exercer l’affirmation de soi face à un tel harcèlement est particulièrement difficile, surtout quand on a le sentiment d’être une petite fille devant un tel monstre d’égoïsme et d’égocentrisme.
Nous contextualisons cette situation, exactement comme nous l’avons fait dès le début de son coaching. Je sais que nous découvrirons les mêmes problèmes avec les mêmes effets, mais je tiens à m’en assurer.
La technique du SWITCH
La preuve est faite.
Nathalie a bien ce problème d’affirmation soi généré par le sentiment d’être une enfant. Devant une telle autorité, face à des menaces inadmissibles et réitérées, elle n’arrive pas à utiliser ses ressources pour exprimer ses désaccords.
A chaque fois qu’elle essaye de »refiler le bébé » à un collaborateur, le client devient comme fou. Elle essaie de lui dire que quelque chose ne va pas dans ses comportements mais plus elle le lui dit, pire il est.
Bien évidemment, elle se renseigne quant à savoir si ce harcèlement lui est exclusivement réservé. Les salariés de ce client lui disent qu’il se comporte aussi avec eux comme un dictateur. Je propose donc à ma patiente d’utiliser une méthode simple pour recadrer le dictateur de service.
Je vous concède que la méthode employée est un peu particulière mais c’est le seul moyen de ramener le client à de meilleures considérations. Nathalie a du mal à mettre en place cette technique, pourtant, dès qu’elle commence à le faire, le résultat ne tarde pas à se faire sentir.
J’explique à ma patiente que son client a sans doute besoin de faire régner la terreur par souci de se protéger de sa propre incompétence et dans ce domaine, sur la foi de ce que ma patiente me raconte, ce type est brillant.
Terroriser les terroristes
Je fais remarquer à Nathalie que ce monsieur a un comportement exclusif avec son fournisseur de services.
Il fonctionne à la peur. Il distille la peur en Nathalie et çà marche. Cette patiente est tellement sidérée qu’elle manque à tous ses désirs de s’affirmer.
Je lui demande alors d’utiliser la peur comme vecteur du changement. Nous allons utiliser les fondements du comportement de son client pour les retourner contre lui et, ainsi, obtenir ce dont elle a besoin : la paix.
Je demande à cette femme de se comporter de la façons suivante.
Dès le prochain coup de téléphone du dictateur, elle fait dire à l’une de ses collaboratrices que la directrice de la société a peur de parler au dit client, qu’elle est terrorisée à l’idée de mal faire ou de mal dire.
Ma patiente se raidit et m’oppose qu’elle risque de perdre le dit client, ce à quoi je lui réponds que c’est à elle de choisir. Stratégie d’affirmation de soi, donc équilibre et bien être, ou vivre dans la peur, dans le stress constant.
Elle choisit la première solution. Ouf !
Première chose, je lui demande de choisir un(e) salarié(e) en qui elle a confiance. Cette personne est très vite identifiée. Nathalie lui explique la situation et obtient son approbation. Un matin, le dictateur téléphone et exige de parler « à la patronne » (dixit).
La collaboratrice répond que, malheureusement, ce n’est pas possible. Cette collaboratrice est tétanisée de peur et craint de parler à ce client. Elle finit par préciser au client que la direction considère, après réflexion, que l’agence et sa directrice ne sont pas un bon fournisseur pour le dit client et conclut en suggérant à ce dernier qu’il conviendrait qu’il en cherche un autre (de fournisseur).
Changer soi sans exiger de l’autre
Le client est désemparé. Très rapidement, il s’emporte et exige que ma patiente le rappelle ce que, à ma demande, elle ne fait pas. Le type rappelle. Une conversation s’engage et la collaboratrice de Nathalie répète les mêmes choses que la première fois.
La salariée insiste quant au fait qu’elle craint que la société ne soit pas à la hauteur des exigences légitimes du dit client. Ce à quoi l’intéressé répond que, oui, il est exigeant, qu’il requiert l’excellence, d’ailleurs il exige que Nathalie le rappelle.
Comme la directrice de la société est une personne à la voix très douce, je souhaite qu’elle utilise son timbre pour rappeler le client en un moment plus adéquat, quand elle sera prête à porter l’estocade.
Je souhaite qu’elle téléphone à ce monsieur, et lui envoie des ancres positives. C’est un bon professionnel, il a raison d’être exigeant, le meilleur lui est dû, etc. Elle doit absolument enrichir la vision du monde du client et le rassurer pour faciliter l’affirmation de soi.
Nous savons que plus Nathalie s’affirme en allant contre le client, plus cela enrichit le problème. Le client a faim et soif, nous allons donc lui donner à manger et à boire. Il a besoin d’être rassuré mais il a aussi peur d’être lâché du fait de ses comportements. Nous jouons donc sur les deux tableaux.
Comment exprimer sa limite
A ma demande, Nathalie explique à son client que ses attentes sont tout à fait légitimes. Mais que, elle, la fournisseure, est incapable de les satisfaire, qu’elle ne sait pas être à la hauteur de la situation et, ce faisant. ne mérite pas ce client. En conséquence, elle l’invite fortement à chercher un autre fournisseur.
Le type est, parait-il, déconfit au téléphone. Il tente de se battre, exprime toute la peur qu’il a d’être seul, sans professionnelle comme elle. La stratégie porte ses fruits.
A ma demande, Nathalie en rajoute. Elle exprime le désir qu’elle a de répondre favorablement aux demandes dudit client mais, dans le même temps, elle insiste quant au fait qu’elle constate combien il lui est difficile de savoir y répondre. En tous cas, aussi fidèlement que lui le souhaite et qu’elle comprend que dans une telle situation, qu’il tempête et soit si en colère.
Elle reconnaît qu’à cause d’elle, il est obligé de tout gérer, que c’est elle qui le met en difficulté, qu’il est bien gentil de continuer de travailler avec une entreprise peuplée d’incapables, lesquels aggravent ses difficultés alors qu’il s’investit tant.
Le retournement de situation tant attendu s’exprime.
Le dictateur implore Nathalie que, surtout, elle ne le laisse pas tomber, que sans elle, il est lui même dans une situation difficile, qu’il est désolé, que oui, il est exigeant mais qu’il n’avait pas compris combien Nathalie avait à cœur de le satisfaire.
Nathalie accuse réception et dit à son client qu’elle réfléchit mais que…
Réussir à s’affirmer sans effort
Je demande à Nathalie de surseoir à toute décision, de laisser le dictateur se perdre dans son propre jeu, d’attendre qu’il rappelle et, surtout, de ne pas lui répondre favorablement. Pas dès la première relance pour, ensuite, à la faveur d’une seconde relance du client, reformuler à celui-ci ses peurs de ne savoir être à la hauteur.
Et le miracle a lieu.
Le dictateur se ramollit et propose à son fournisseur de l’aider. Un comble. Comme il ne lui veut aucun mal lui dit-il, il lui propose de « mettre » entre lui et elle, une collaboratrice. De fait, le client entend ce que son fournisseur lui précise et, de lui même, il participe au processus d’affirmation de soi.
Les mois passent. Cette cheffe d’entreprise m’ informe que stress et angoisses ont disparu de façon marquée et pérenne et qu’à propos de son client, tout est devenu plus simple et plus fluide.
Je suis ravi.
En quelques mots, la technique que je demande à cette femme d’utiliser est celle qui répond à ce que l’on appelle la « rigidité asymptomatique ».
Cela repose sur l’adoption d’un comportement qui inverse les tendances, qui favorise l’affirmation de soi en utilisant les autres pour ce faire. C’est ce que j’appelle le « switch ».
Bas dans le positionnement, haut dans le cadre.
De la peur à l’estime de soi
Ma patiente a besoin de conserver ce client pour d’évidentes raisons économiques. Elle n’arrive pas à calmer l’agressivité de cet homme qui la terrorise, et elle utilise la terreur générée par ce dernier pour le terroriser à son tour.
Pour résoudre un tel problème, nous utilisons une grande maxime dans les techniques comportementales pour conduire le changement : « La solution est dans le problème ». Dans le cas de Nathalie, cela a fonctionné au delà de nos espérances, et nous sommes ainsi passés de la peur à l’estime de soi.
Ma patiente a appris à utiliser sa vulnérabilité pour en faire une force, un peu comme la timidité dont on sait qu’elle est est une force de séduction massive quand elle est utilisée d’une certaine façon.
Nous sommes dans un monde où nous nous devons de savoir faire un certain nombre de choses de façon précise et ordonnée. Pour réussir à satisfaire cet objectif, nous devons conserver le focus, c’est à dire nous consacrer à cette seule chose.
Si nous n’y arrivons pas, nous invoquons la difficulté liée à la tâche elle même ou un problème de concentration alors même que, parfois, il peut être impossible à une personne de se concentrer car elle souffre de troubles obsessionnels compulsifs.
L’un dans l’autre, cela amène à réfléchir au lien existant entre anxiété et concentration et, de fait, à se poser la question de savoir comment traiter l’anxiété qui empêche de se concentrer.
Mon expérience aidant, je trouve que le problème de concentration a un lien fort avec la procrastination. En effet, nous nous imposons de multiples tâches, fonctions et responsabilités en conséquence de quoi notre cerveau est empreint d’une multitude d’informations qu’il est incapable de gérer de front.
A ce propos, beaucoup de gens s’imposent d’y arriver ce qui donne un résultat à l’inverse à celui souhaité et ce qui, bien sûr, alimente un stress conséquent. Je ne parle pas du stress qui vous procure plaisir et excitation, j’évoque celui qui vous empêche d’agir : le stress toxique.
Comme vous le constaterez à la lecture de cet article, il y a des sujets à propos desquels il est important que vous soyez au clair. Il en va ainsi de votre hygiène de vie comme du traitement adapté de maladies diverses lesquelles affectent votre concentration.
Comment adopter un style de vie qui fasse que vous soyez le ou la plus détendu(e) possible ?
Comment faire face aux exigences de votre quotidien ?
Faut-il adopter une alimentation plus saine ?
Est-il nécessaire d’avoir une bonne hygiène de sommeil ?
Une certaine routine comportementale est-elle conseillée ?
Autant de questions auxquelles je réponds et même plus.
Comment faire si vous rencontrez un problème de concentration ?
La plupart des personnes qui souffrent de problème de concentration ne savent pas quoi faire pour s’en sortir. Alors, voici quelques conseils pratiques pour vous aider :
Ayez une bonne hygiène de vie,
Dormez bien,
Mangez bien,
Réveillez-vous tôt le matin
Pratiquez une activité sportive régulière.
Bouger régulièrement stimule votre corps et votre esprit. Faire entre 30 minutes et une heure de sport par jour vous aide à garder un esprit sein dans un corps sain.
Évitez les distractions
Tout ce qui peut vous détourner de votre objectif initial est mauvais pour vous. Au cas où votre esprit vagabonde, notez les choses qui vous viennent en tête et revenez-y plus tard.
Pratiquer le QI Gong
Le Qi Gong est une forme de gymnastique qui associe la méditation, la concentration et des mouvements. Il fait partie de la médecine traditionnelle chinoise. Composés d’exercices respiratoires et physiques, le but est d’harmoniser votre énergie vitale (qi).
Faire des pauses
Il ne sert à rien de courir tout le temps. Prenez environ dix minutes de pause toutes les heures pour aérer votre esprit. Programmez de courtes siestes les après-midis pour reprendre des forces.
Technique respiratoire
Respirer est essentiel pour la vie. Dans le même temps, respirer de manière consciente vous permet d’améliorer vos capacités de concentration. Pour respirer de façon constructive, je vous précise un petit exercice ci-dessous.
Mettez-vous debout, de façon stable, ou asseyez-vous confortablement. Ensuite, inspirez profondément, sans trop forcer et répétez dix fois le cycle inspiration-expiration. Focalisez vous sur l’air qui rentre et ressort dans vos poumons. Détendez-vous, oxygénez vos cellules et mettez de côté toute émotion perturbatrice.
Utiliser des fortifiants
Les fortifiants contribuent à augmenter vos capacités de concentration. Pour le cas des enfants et adultes qui souffrent de stress aux examens, il est recommandé d’utiliser les remèdes homéopathiques. Leur efficacité a été maintes fois démontrée :
Rester focalisé(e) le plus longtemps possible sur une – seule – chose.
Décidez du moment où vous relâchez votre attention.
Ne vous éparpillez pas et faites une chose à la fois.
Faire plusieurs choses en même temps vous donne l’impression d’être occupé(e) mais, en réalité, cela vous rend improductif. Ici, je fais allusion à la procrastination. Faites une seule chose à la fois et faites-la de sorte à ne plus avoir besoin d’y revenir.
Planifier votre temps
Vous avez plusieurs choses à faire. Le mieux à faire est de les planifier mais attention : organisez les choses de façon à vous attaquer à vos priorités, et n’oubliez pas de toujours prendre une courte pause entre deux activités.
Multi vitamines
Prenez des préparations faites à base de substances multi vitaminées. Cela remédie aux problèmes de concentration causés par des carences nutritionnelles.
Manque de concentration et aspect comportemental
La plupart du temps, la plupart des gens opposent à un problème de concentration une façon rationnelle de fonctionner. Cela signifie exercer sur soi une forme de contrainte : « Je dois« , « Je m’oblige« , etc.
Si cela se comprend, à priori, et comme je l’explique souvent dans les articles de ce blog, cette façon rationnelle de fonctionner est très insuffisante en plus d’être trés improductive. Pourquoi cela ?
Elle l’est parce que, le plus souvent, vous réglez la surface de votre problème. Vous prenez le risque d’être envahi(e) par de multiples tâches si, d’aventure, vous ne mettez pas en place une vraie stratégie de changement laquelle, par extension, vous empêche de faire des choix et de vous affirmer quant à ces derniers.
C’est la raison pour laquelle, en bas du présent article, je vous propose une solution comportementale pour traiter votre problème de concentration.
Un problème de concentration, c’est quoi ?
Le problème de concentration désigne la diminution de la faculté d’une personne à se concentrer. Être concentré(e), ou se concentrer, signifie focaliser son attention sur une tâche, une fonction, ou un comportement, à l’exclusion de toute autre chose. Pour un temps variable, aléatoire, ou précisé par vous.
Les personnes qui souffrent de problème de concentration ne se souviennent pas toujours des informations qui leur sont communiquées alors que cela remonte, parfois, à quelques secondes ou à quelques minutes. Il y a comme un blocage au niveau de leur cerveau.
Ces troubles sont en général passagers et ponctuels mais, dans certains cas, le problème de concentration se révèle sérieux. Il s’étend sur de longues périodes lesquelles sont accompagnées de signes physiques et psychiques.
Par exemple :
Vous arrive-t-il de rechercher un mot ou un nom connu sans le trouver ?
Vous retrouvez-vous dans un endroit de votre maison sans vous souvenir exactement ce que vous venez y faire ?
Vous arrive-t-il de prévoir de faire une chose à un moment de la journée puis de ne plus du tout vous en souvenir ?
Constatez-vous que vous ne parvenez plus à résoudre les jeux d’esprit aussi vite qu’autrefois ?
Si vous répondez affirmativement, ne serait-ce qu’à l’une de ces questions, sans doute souffrez-vous d’un problème de concentration.
Quelles sont les causes d’un problème de concentration ?
La concentration est l’aptitude à fixer de manière volontaire toute son attention sur une chose, une personne ou un sujet précis.
C’est la capacité à faire d’une chose une priorité à passer tout le reste au second plan. Le problème de concentration naît de la difficulté à se concentrer sur des choses précises pendant une durée plus ou moins longue.
Le problème e concentration est causé par un surmenage du cerveau. Celui-ci n’arrive plus à faire des efforts supplémentaires et passe en « service minimum ».
Pour leur fonctionnement optimal, les tissus du cerveau ont besoin d’une bonne oxygénation. Le défaut d’oxygénation peut être dû à des phases de récupération insuffisantes à la suite d’efforts considérables.
D’une manière générale, un problème de concentration sont liés aux facteurs ci-après :
Chez l’enfant, le TDAH, trouble du déficit de l’attention et hyperactivité, est caractérisé par un déficit de l’attention. Avec ou sans hyperactivité ce qui entraine des problèmes de concentration la plupart du temps.
Comment traiter un problème de concentration ?
Les éléments dont vous venez de prendre connaissance sont à considérer comme de points d’appuis. Tous ces supports, constituent une aide et pas la solution.
Votre problème de concentration repose sur un paradoxe échec/réussite qui génère un conflit intrapsychique, un peu comme si votre cerveau droit vous dit une chose et que votre cerveau gauche le contraire.
Se concentrer et, in fine, en finir avec un problème de concentration requiert une intervention comportementale adaptée à votre cas.
L’approche systémique de Palo Alto vous permet de résoudre facilement et rapidement votre problème de concentration.