Acrophobie: comment traiter la peur du vide ou des hauteurs ?

Acrophobie: comment traiter la peur du vide ou des hauteurs ?

Sans le savoir, j’ai longtemps souffert d’acrophobie, pour autant, je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite.

Autant me retrouver en haut de la Tour Eiffel n’était pas un problème, autant me retrouver sur la passerelle du téléphérique de l’aiguille du midi a été un drame. Mais, çà, c’était avant que je ne découvre les moyens de traiter mon acrophobie avec la thérapie comportementale.

Peut-être vous demandez-vous si vous souffrez d’acrophobie ? A moins que vous ne vous soyez posé la question parce qu’il vous est déjà arrivé de ressentir une peur des hauteurs et du vide importante, ou étonnante ? Peut-être avez-vous remarqué que, depuis cette première fois, inattendue, vous continuez à souffrir d’acrophobie ?

Du coup, même si vous ne passez pas votre vie en haut des gratte ciel, ou sur le somment de l’Himalaya, vous vous posez la question de savoir à quoi tient votre acrophobie.

Alors, je m’en vais vous expliquer tout ce qui concerne cette peur des hauteurs, c’est à dire, les symptômes de l’acrophobie, et comment soigner l’acrophobie.

Définition de l’acrophobie

C’est une lapalissade que de l’écrire mais, dans acrophobie, il y a phobie. Les phobies sont généralement des peurs ou des craintes irraisonnées, hors de contrôle.

L’acrophobie est donc une crainte, une hantise, ou encore une peur extrême des hauteurs et du vide. C’est l’une des phobies les plus communes, et les courantes. C’est un problème sérieux et handicapant, même si cette sensation de peur est irrationnelle.

Il existe tout un tas de gens contraints de refuser un emploi à cause de leur peur des hauteurs.

Ainsi, l’idée même de se retrouver coincés dans le bureau au 24è étage d’une tour leur est insupportable. De la même façon, elles peuvent refuser d’aller voir un ami malade parce qu’il se trouve hospitalisé dans une chambre au 4e étage.

La perception de la dite hauteur est propre à chaque individu. Ainsi, pour certaines personnes les symptômes de l’acrophobie peuvent s’exprimer dès le 1er étage (environ 5 mètres), et pour d’autres pas avant le 5è étage.

Dans la même veine, pour une personne qui souffre acrophobie, monter sur une échelle ou en descendre, aller sur le balcon ou encore regarder par la fenêtre, sont de véritables épreuves.

Ces personnes vont donc tout faire pour éviter de se confronter à ce qui leur pose problème. Et, bien sur, comme j’ai coutume de l’écrire, plus le processus d’évitement est utilisé, plus c’est contre productif.

C’est exactement la même chose quand une personne est phobophobe. Plus elle essaie de contrôler sa peur d’avoir peur, pire c’est.



Les symptômes de l’acrophobie

Imaginez : vous êtes en hauteur et vous cherchez expressément à redescendre. Du coup, vous évitez de regarder vers le bas et cherchez à vous agripper, ou à vous accrocher, à quelqu’un ou à quelque chose.

Vous avez peur quand vous êtes en hauteur, et cela vous met dans une situation inconfortable. Alors, cela se confirme, vous souffrez d’acrophobie.

L’acrophobie n’est pas le vertige.

En effet, le vertige est l’un des symptômes de la peur du vide et de la hauteur. Le fait d’être en hauteur va engendrer une crise de panique chez la personne victime de cette phobie.

On parle alors de crise de panique sur la foi des éléments suivants :

  • Vertige (sensation de rotation, tremblement des jambes),
  • Jambes qui flageolent,
  • Accélération du rythme cardiaque,
  • Étourdissement,
  • Paralysie temporaire,
  • Incapacité à se raisonner, à objectiver,
  • Besoin irrépressible de fuir.

Les causes de l’acrophobie

Pour mieux comprendre l’acrophobie, il faut chercher à en connaitre sa source. Deux facteurs sont souvent à l’origine de cette peur du vide, ou des hauteurs :

  • Un ancien traumatisme (ex: chute pendant votre jeunesse).
  • Une défaillance de l’oreille interne.

L’oreille interne joue un rôle primordial au niveau de la circulation des informations du cerveau aux membres, et par rapport à l’équilibre du corps. Si ce fonctionnement est affecté, il y a risques d’informations contradictoires au corps, aux muscles, à l’œil, et au cerveau.

Il y aura alors une confusion au niveau de l’organisme qui va réagir différente et, du coup, de façon inadaptée. Les informations reçues ne pourront plus être évaluées convenablement. Vous allez donc vous sentir déstabilisé(e).

C’est exactement ce qu’il m’est arrivé en haut de l’aiguille du Midi.

Des amis, mon épouse et moi, attendions depuis un bon moment l’arrivée du téléphérique pour redescendre. Nous étions à plusieurs, perchés sur une passerelle en colimaçon. Je sentais la passerelle bouger latéralement, sans doute le poids des personnes présentes, et le vent. J’ai senti que je me liquéfiais puis tout le monde s’est moqué de moi. Ce n’est qu’une fois redescends à Chamonix que j’ai retrouvé mon calme. Je suis sorti traumatisé de cette épreuve.

Pendant des années, j’étais mortifié à l’idée d’aller en hauteur. Je pense que, d’une certaine façon, j’avais honte de ne pas savoir maitriser ma peur alors que je n’avais aucune raison d’avoir peur. Dans tous les endroits en hauteur, tout était savamment sécurisé, et pourtant.

Des années plus tard, confronté aux conséquences de mon acrophobie, je me suis fait aidé par un confrère.

Depuis lors, je sais quoi faire, et comment faire. Je ne ressens plus aucune anxiété, ni honte ou culpabilité, à l’idée de me trouver, debout sur mes pieds et mes jambes, à 3000 mètres de hauteur.

L’acrophobie est le symptôme d’un tempérament anxieux

L’acrophobie touche beaucoup plus les femmes que les hommes.

Peut-être est-ce parce que les femmes ont naturellement tendance à être anxieuses. Une personne naturellement anxieuse est donc plus exposée à l’acrophobie que le reste de la population.

Il faut également signaler que, chez certaines personnes, la source de l’acrophobie provient des réactions de leurs parents, ou de leur entourage proche, vis-à-vis des hauteurs.

Exactement comme si vous avez été éduqué(e) par des personnes qui vous ont toujours dit qu’il y a un risque à se retrouver dans des endroits clos sans échappatoire et que ce type de situation ait fini par faire de vous une personne agoraphobe.

Les parents qui ont généralement peur des hauteurs donnent un modèle de réactions négatives et anxieuses à leurs enfants, lesquels finissent par se l’approprier, et le reproduire.

« Pourquoi, moi l’enfant, saurais-je gérer ce que mes parents n’arrivent pas à faire. Si eux n’y arrivent pas, moi non plus. S’ils ont peur, je ne peux qu’avoir peur« .

A leur tour, certains de ces enfants, devenus adultes, deviendront acrophobe. Ce qui, une fois n’est pas coutume, confirme combien l’éducation a sa part quant à la pathologie d’un individu.

De fait, traiter l’acrophobie repose sur des stratégies comportementales spécifiques à chacun.

La peur du vide se soigne comme n'importe quelle phobie

Acrophobie : les différents traitements

Il existe plusieurs méthodes pour traiter l’acrophobie :

  • Homéopathie.
  • Hypnose.
  • Kinésithérapie.
  • Thérapie comportementale.

Il est de notoriété publique que la thérapie comportementale est la méthode la plus efficace pour soigner les phobies.

Elle est donc toute aussi efficace pour soigner l’acrophobie puisque l’approche comportementale vous amène à progressivement corriger, puis à éliminer vos pensées, et croyances erronées.

Dans l’approche comportementale, et de façon préalable, le thérapeute va essayer de vous amener à accepter votre acrophobie.

En effet, et malheureusement, les personnes ayant peur du vide, donc souffrant d’acrophobie, sont souvent traitées de personnes faibles.

Plus simplement, il est souvent dit à leur sujet qu’elles manquent de courage. Les intéressées ont alors tendance à cacher la réalité de leur acrophobie, parce qu’elles en conçoivent de la honte (ex: votre serviteur).

C’est d’ailleurs comme cela que l’on entend beaucoup plus souvent parler de vertiges.

C’est un peu comme les personnes qui disent être allergique au tabac pour justifier leur abstinence au lieu de simplement reconnaître qu’elles sont dépendantes au tabac (j’en parle en connaissance de cause, je le suis…).

D’ailleurs, ne dit-on pas que le tabac est… une drogue?

La thérapie comportementale

Ensuite, le thérapeute comportemental va vous aider aider à décrire, et à identifier puis déchiffrer vos émotions ce qui va vous permettre de les anticiper.

Par la suite, grâce à différentes techniques complémentaires (ex: relaxation), vous pourrez plus facilement changer de comportement en situation de stress ou de panique face à des situations d’exposition au vide ou à des hauteurs conséquentes.

Par exemple, vous saurez mieux gérer une crise d’angoisse face au vide. Avec le temps, l’objectif est, bien sur, de neutraliser votre acrophobie, c’est à dire de ne plus le vivre comme un problème.

En ce qui me concerne, je sais que je suis acrophobe, mais après l’aide d’un confrère, je ne le vis plus comme un problème. Je sais désormais quoi faire, et comment faire.

Quoiqu’il en soit, pour traiter l’acrophobie, vous pouvez vous référez à la thérapie comportementale en cabinet, ou recourir à un programme thérapeutique en ligne.

Dans l’intervalle, quand vous êtes exposé(e) au vide, vous pouvez :

  • Respirer profondément,
  • Garder les yeux ouverts plutôt que fermer,
  • Soutenir une vision droite, et loin devant vous,
  • Vous concentre sur une tâche, ou un point, afin de ne pas paniquer,
  • Prendre appui sur une personne, ou quelque chose, pour avancer.

Ne pas faire n’importe quoi pour soigner l’acrophobie

Dans le cadre de votre traitement, il y a de fortes présomptions que vous vous essayiez à braver votre peur du vide, et alliez en hauteur. Vous pourriez aussi tenter de passer sur un pont, ou une passerelle.

Si vous envisagiez de tels comportements d’exposition, soyez très vigilant, et ne forcez rien. Progressez très doucement, faites un pas en avant et deux en arrière (dans le programme thérapeutique que j’ai conçu, je vous explique comment faire, et pourquoi cette méthode très paradoxale).

En bref, respectez-vous.

Effectivement, je vois trop de gens qui se sont essayés à des expositions massives, et qui se retrouvent encore plus bloqués qu’avant, simplement parce que, par orgueil, elles s’en sont trop demandé.

Si dans la région dans laquelle vous habitez, il n’y a pas de cabinet de thérapie comportementale, je vous invite à regarder la vidéo en bas du présent article (lien jaune). Elle vous explique comment vous traiter l’acrophobie facilement et rapidement.

Pour information, l’acrophobie, ou peur du vide, ou peur des hauteurs, est résolue en moins de 2 mois avec ce programme thérapeutique en ligne, lequel vous garantit plus de 95 % de résultats positifs.

Alors, comme le conclut l’un de mes amis, à chaque article qu’il écrit dans le cadre de ses activités professionnelles… Enjoy!

Acrophobie ou peur des hauteurs : y a t’il une différence ?

La peur du vide est une réaction naturelle et parfaitement saine. Face au danger, notre cerveau réagit et tente de nous préserver. Malheureusement, cette peur entraîne parfois des effets secondaires indésirables, comme des vertiges (symptômes de peur du vide).

Dans les cas extrêmes, cela provoquer des crises de panique, des vomissements voire des évanouissements. On parle alors de phobie. Quel que soit le degré d’appréhension, il est nécessaire d’apprendre à maîtriser sa peur du vide.

La peur du vide est différente du vertige. Avoir le vertige en hauteur est une réponse physiologique normale qui disparaît avec l’habitude. L’acrophobie implique une réaction plus forte, comprenant parfois des vertiges.

Il suffit de s’imaginer en hauteur ou de regarder quelqu’un en hauteur pour qu’elle se déclenche. Les crises de phobie peuvent alors être très violentes.

Faire la différence avec la peur des hauteurs et les vertiges

La peur du vide et les vertiges ne sont pas du tout la même chose.

La peur du vide et de la hauteur, que l’on appelle acrophobie dans ses formes pathologiques, provoque des vertiges, mais on peut avoir des vertiges sans acrophobie.

Il est vital de faire la différence entre les deux car les traitements varient selon la pathologie. Le vertige correspond à une sensation de déplacement du corps par rapport à l’environnement et inversement.

L’environnement semble pris dans des mouvements incontrôlables auxquels le corps ne peut pas s’adapter malgré tous vos efforts. En d’autres termes, et pour simplifier grossièrement, la tête vous tourne.

Les vertiges sont un symptôme de la phobie des hauteurs

L’acrophobie de son côté, c’est-à-dire la peur du vide, se manifeste quand vous vous trouvez en hauteur ou près du vide. Même si la simple idée du vide peut vous donner une attaque de panique, elle a besoin d’un élément déclencheur, ce qui n’est pas toujours le cas des vertiges.

En fait, la peur du vide est une phobie.

C’est donc un trouble anxieux et psychique qui nécessite une solution sur le plan psychologique. Les vertiges peuvent être le résultat d’un problème neurologique, d’une pathologie à l’oreille interne, d’une arthrose cervicale, etc.

Ce sont donc deux problèmes bien distincts.

Les symptômes de la peur des hauteurs

La peur des hauteurs est une peur plutôt répandue.

Ses symptômes sont assez classiques et correspondent aux symptômes de presque toutes les phobies. Cependant l’objet de la phobie implique quelques originalités, comme la sensation d’être irrésistiblement attiré(e) par le vide.

Voici donc les symptômes de l’acrophobie :

  • Vertiges et perte d’équilibre,
  • Paralysie temporaire, notamment à cause de spasmes musculaires,
  • Nausées et douleurs intestinales,
  • Sentiment d’oppression et difficultés respiratoires,
  • Accélération du rythme cardiaque,
  • Sueurs froides.

Les personnes qui souffrent d’acrophobie redoutent l’apparition d’une crise. et font généralement en sorte d’éviter toutes les situations susceptibles d’alimenter la phobie :

  • Vacances à la montagne,
  • Déjeuner sur un balcon,
  • Visite d’un appartement ou d’un bureau au sommet d’une tour,
  • Etc.

Parfois, la simple appréhension d’une situation de ce genre provoque les premiers symptômes de la phobie.

Comment se déconditionner de la peur des hauteurs ?

Il n’existe pas de médicaments contre la phobie.

Au mieux, les médecins prescrivent des anxiolytiques pour permettre au patient de passer une épreuve difficile. Par exemple, si vous avez une phobie de l’avion, prendre un anxiolytique facilite un voyage de quelques heures sans que vous n’ayez à supporter une crise de panique.

Ce n’est malheureusement pas une solution à long terme.

En effet, la phobie reste et les anxiolytiques provoquent une accoutumance rapide et une forte dépendance. Pour vaincre définitivement ses phobies, la meilleure solution reste la thérapie comportementale.

Le comportementaliste vous accompagne pour désensibiliser progressivement votre cerveau à l’objet de sa peur. L’objectif consiste à l’aider à neutraliser ses réactions face à des situations considérées comme dangereuses.

Votre cerveau les considère comme telles sur la foi de son expérience, c’est à dire d’éléments constituants votre histoire de vie et qu’il a gardé en mémoire. Dans un premier temps, il s’agit de neutraliser toute réaction violente et incontrôlée comme une éventuelle crise de panique.

Dans un second temps, d’évaluer et d’objectiver le danger de sorte à prendre de la distance par rapport au stress perçu par vous. Pour cela, la première partie de la thérapie est théorique, voire didactique.

Elle vous invite à observer et à analyser le mécanisme d’apparition de vos peurs et leur développement.

Comment ne plus avoir peur d'être en hauteur

L’objectif est d’identifier les pensées irrationnelles à la source de votre panique. Une fois que vous avez clairement identifié de quoi il retourne, vous vous désensibilisez progressivement de votre peur des hauteurs grâce à des techniques comportementales.

Grâce à celles-ci, jamais, au grand jamais, vous n’êtes obligé(e) de vous confronter physiquement à votre peur des hauteurs, à vous mettre à l’épreuve donc, pour vous forcer à dépasser votre phobie des hauteurs.

Dans le cas contraire, c’est comme si on vous obligeait à être hétéro alors que vous êtes homo ou l’inverse. Grâce à la thérapie comportementale, le respect de vous même vous est garanti.

Ainsi, progressivement, vous lâchez prise sur des situations anxiogènes et les abordez sereinement. Vous pouvez aussi faire le choix de vous en tenir à l’écart considérant alors que vous n’avez pas envie de vous faire du mal.

C’est à dire ne pas faire d’un problème un problème.

Comment ne plus avoir peur des hauteurs en montagne ?

Faire de l’escalade quand on a le vertige, c’est comme de vouloir conduire une voiture en état d’ivresse. C’est dangereux.

Il y a de fortes probabilités qu’une fois en montagne, vous soyez attiré(e) par le vide. J’en connais un rayon sur le sujet puisque… j’ai le vertige.

Je suis à la fois fasciné et attiré par ce qu’il y a en-dessous. Du coup, je sais que j’anticipe et que mon vertige est généré par cette sorte d’attirance et de répulsion anxieuse que j’ai pour le vide. Entendons nous bien, je ne suis pas acrophobe, j’ai le vertige tout simplement.

Je ressens cette sensation pénible quand je suis en montagne, ou sur une falaise au bord de la mer. Il n’y a rien pour me protéger d’une éventuelle chute, et je n’éprouve absolument pas cette sensation quand je suis en haut de la Tour Eiffel.

En altitude (montagne/falaise) j’ai à la fois peur de tomber et je me sens attiré par ce qu’il y a en contrebas. Comme une sorte de pulsion morbide. Depuis le temps que c’est comme çà, je sais quoi et comment faire pour éviter le vertige.

C’est comme pour trouver quelque chose dans mon frigidaire. Je recule de quelques pas et le vertige disparait.

Ainsi, je profite de la situation, de la vue, et du paysage. Quoiqu’il en soit, je trouve dommage de vous interdire tout ce qui est susceptible de vous procurer du plaisir au motif de ces vertiges en altitude.

Dans le même temps, se forcer à aller en montagne alors qu’on a peur du vide, n’est pas une solution. Du coup, comment et quoi faire quand on a le vertige lié à l’escalade ou à la marche en montagne ?

Vous préparer, tout simplement.

Dès lors, ne vous imposez pas ce que vous ne pouvez pas supporter. Commencez par gravir des montagnes ou à pratiquer l’escalade qui sont à votre portée.

Progressez lentement, sans jamais regarder en bas. Regardez toujours à la hauteur de vos yeux, droit devant vous. Si, pendant votre escalade, vous sentez les vertiges venir, arrêtez-vous et prenez le temps de reprendre vos esprits.

Surtout, ne forcez rien. En cas de vertiges plus ou moins importants liés à l’altitude, si vous vous contraignez à progresser, vous risquez de vous bloquer.

Cela signifie ne pas profiter du paysage et, en prime, vous faire trés peur pour une ascension plus conséquente quand vous vous sentirez prêt(e), en plus d’avoir de vous une image dégradée, de vous sentir coupable, et d’altérer votre confiance en vous.

Les vertiges en montagne sont alors à appréhender comme un processus de croissance. Vous n’êtes pas devenu(e) la personne que vous êtes du jour au lendemain n’est-ce pas ? Alors, laissez vous du temps, et respectez vos limites.

Vous êtes courageux(se), c’est déjà énorme.

Dès lors, ne soyez pas téméraire du fait d’un orgueil démesuré ou par peur du jugement des autres. L’expérience aidant, peut-être que votre limite sera de vous contenter du Semnoz en acceptant que vous ne pourrez pas escalader la chaine des alpes 😊.

Vous avez le vertige en escalade alors que d’autres ne ressentent aucun vertiges. C’est comme çà. Vous ne pouvez rien y changer et l’accepter est le meilleur positionnement que vous pouvez avoir.

Pourquoi certaines personnes ne souffrent-elles pas de la peur des hauteurs ?

La science n’a pas encore totalement élucidé ce mystère. Certaines personnes sont totalement immunisées contre la peur des hauteurs et tous ses effets secondaires. Ils peuvent escalader des gratte-ciel sans crainte et marcher en équilibre au bord d’un précipice sans peur. Pourquoi?

Plusieurs études ont comparé le fonctionnement cérébral de ces personnes avec celui de patients souffrant d’acrophobie. Des similitudes existent et permettent de conclure – temporairement – que les zones dédiées à la peur sont moins stimulées chez ceux qui n’ont pas la peur des hauteurs.

Ils ont donc moins peur que la normale, même quand cela n’a rien à voir avec la hauteur.

Pourquoi ont-ils cette particularité cérébrale, on ne le sait pas. On imagine cependant que ces individus ont été naturellement éliminés de la population il y a plusieurs millénaires.

En effet, la peur permet de survivre face à nos nombreux prédateurs, cette même peur relative à la peur des hauteurs.


Claustrophobie : comment s’en débarrasser ?

Claustrophobie : comment s’en débarrasser ?

Le mot claustrophobie désigne la peur des espaces clos et de l’enfermement. Le manque d’espace provoque naturellement un malaise chez l’immense majorité des personnes. En matière de claustrophobie et d’espaces clos, ou d’espaces confinés, je pense aux magasins, aux salles de cinéma, aux théâtres, etc., sans vision extérieure (sans fenêtres ou ouvertures sur l’extérieur).

Idem en ce qui concerne les espaces exigus fermés sans sortie visible et accessible. Je pense ainsi aux personnes détenues, incarcérées (prison) et claustrophobes.

La claustrophobie, c’est quand ce malaise se transforme en véritable état de panique comme quand quelqu’un souffre de la phobie des hauteurs. Si on ne la prend pas en charge, la claustrophobie peut devenir handicapante et empêcher de mener à bien de nombreuses activités.

Pour toutes ces raisons, il est donc vital de s’interroger quant à savoir quel est le meilleur traitement de la claustrophobie.

Définition de la claustrophobie

La claustrophobie désigne davantage la peur de l’enfermement que la peur des petits espaces. Une grande pièce sans fenêtres, ou pis encore, sous terre, produit d’intenses terreurs aux personnes claustrophobes.

La peur des petits espaces n’est finalement qu’une conséquence de cette crainte de l’enfermement. La personne claustrophobe associe le manque de mobilité à l’enfermement. Voilà pourquoi les ascenseurs sont une source d’angoisse très importante.

La claustrophobie est une phobie encore mal connue et mal comprise. Elle compte parmi les phobies les plus fréquentes puisque près de 10 % de la population mondiale en souffre. Pourtant, comprendre exactement ses origines est encore difficile.

Selon certains chercheurs, cette phobie serait même présente chez 100 % de la population, mais à divers degrés. Elle serait en fait un instinct de survie primaire que nous avons tous conservé.

Pour comprendre la claustrophobie, on ne doit pas la confondre avec la gêne que nous éprouvons tous quand nous manquons d’espace. Par exemple, la peur qui s’empare de nous quand nos bras sont bloqués ou que nous ne pouvons pas bouger à notre aise est tout à fait naturelle.

Chez les claustrophobes, la panique précède la véritable obstruction des mouvements. D’ailleurs, la simple idée d’être enfermé dans une pièce sans fenêtres peut produire des crises de panique.



Comment savoir si l’on est claustrophobe ?

Le meilleur moyen pour déterminer si vous êtes claustrophobe ou non, c’est de commencer par vous interroger sur les conséquences de votre peur au quotidien.

Si les petits espaces vous angoissent ou que vous n’aimez pas être enfermé(e) quelque part (ascenseur, avion, voiture, etc.), vous pouvez développer une claustrophobie, mais cela ne veut pas dire que vous êtes claustrophobe.

D’une manière générale, la médecine estime que la phobie est une peur qui produit des états de panique handicapants. Si monter dans un ascenseur vous inquiète ou vous met mal à l’aise, vous souffrez sans doute d’anxiété, mais pas encore de claustrophobie.

En revanche, si la simple idée de monter dans un ascenseur vous paralyse, si bien que vous ne prenez jamais l’ascenseur, alors vous êtes claustrophobe. Ce n’est pourtant pas une raison pour ignorer votre inquiétude face aux lieux clos.

La phobie est une question délicate parce que son développement varie énormément d’une personne à l’autre. Certaines phobies produisent même la phobie des phobies : la phobophobie !

Nous avons tous le réflexe de nous accommoder de notre anxiété et d’apprendre à vivre avec. Pour autant, je vous suggère de ne pas la prendre à la légère et de la traiter rapidement pour vous assurer qu’elle ne dégénére pas en phobie.

Les symptômes de la claustrophobie

Les symptômes de la claustrophobie correspondent globalement aux symptômes typiques de la phobie en général. Leur quantité et leur intensité varient énormément d’une personne à l’autre.

Vous n’avez pas besoin de collectionner tous les symptômes pour souffrir de claustrophobie. Dès lors que quelques-uns apparaissent et qu’ils handicapent le patient au quotidien, on parle de claustrophobie.

Les symptômes les plus courants de la claustrophobie sont:

  • Accélération du rythme cardiaque (palpitation, tachycardie, etc.),
  • Tremblements et sensations d’engourdissements, notamment dans les jambes,
  • Sueurs froides, frissons, bouffées de chaleur, etc.,
  • Nausées, vomissements, douleurs gastriques intenses,
  • Spasmes musculaires et contractions involontaires,
  • Douleurs thoraciques intenses,
  • Sensation d’étouffement et panique.

Les symptômes de la claustrophobie apparaissent quand le patient est confronté à un espace clos, souterrain et sans opportunité claire et rapide de sortie. Ce n’est pas l’espace en lui-même qui est inquiétant, mais l’impossibilité de réagir en cas de danger.

Par exemple, dans le cas d’une pièce souterraine fermée à clé, le claustrophobe pense aux risques d’inondation ou d’incendie. Généralement, la sensation de manquer d’air est la plus courante dans ces situations.

Les claustrophobes ont alors un réflexe qui peut sembler étonnant pour les autres: ils retirent leurs vêtements pour minimiser les symptômes. Enfin, d’une manière générale, les personnes atteintes de claustrophobie multiplient les stratégies de fuite et d’évitement face aux situations qu’ils savent difficiles à gérer.

Ils ne prennent jamais l’ascenseur ou le métro, évitent les pièces souterraines, etc.

Symptômes de la claustrophobie: être claustrophobe

Claustrophobie : tests pour savoir si on est claustrophobe

Sur internet, vous trouverez de nombreux tests qui promettent d’évaluer vos différentes phobies. Ils se composent généralement d’une série de questions qui vous demandent d’imaginer des situations et d’évaluer vos réactions.

La validité de ces tests faits en ligne est quasiment nulle. Vous ne courrez aucun risque à les réaliser, si ce n’est celui de recevoir des courriels non désirés après avoir donné votre adresse pour obtenir les résultats.

Pour savoir si vous souffrez d’une phobie comme la claustrophobie, vous devez commencer par vous référer aux symptômes de la phobie. Placez-vous délibérément dans des situations déclenchant la phobie et observez votre réaction.

Un simple malaise ou une crainte ne sont pas des phobies. Elles peuvent mener à la phobie, mais elles sont bien différentes des attaques de panique que la claustrophobie provoque.

Si vous souhaitez obtenir la certitude du diagnostic de votre phobie, je vous invite à vous adresser à un thérapeute. Souvent, les personnes phobiques ont du mal à consulter un médecin. Si elles se retrouvent face à un psychiatre, c’est à cause d’une crise de panique intense.

Si vous ne vous sentez pas à l’aise avec le corps médical et l’hôpital, vous pouvez consulter des thérapeutes en cabinet. Un comportementaliste professionnel peut vous aider de sorte à poser un diagnostic et à vous proposer des solutions.

Les causes ce la claustrophobie

L’origine des phobies, et donc de la claustrophobie, est difficile à connaître avec certitude.Plusieurs théories coexistent sur le sujet et plusieurs causes sont envisageables. En fait, tous les patients phobiques ne souffrent pas exactement de la même forme de phobie.

Le développement de ce trouble psychique varie d’une personne à l’autre. Pendant longtemps, le traumatisme était l’explication la plus courante de la phobie et de la claustrophobie.

Le patient a vécu une situation difficile et traumatisante, souvent dans son enfance, ce qui, plus tard, a produit plus tard une phobie (avec un temps de gestation variable) .

Par exemple, un enfant battu et enfermé dans un placard a de « fortes chances » de devenir un adulte claustrophobe. Cette théorie est aujourd’hui largement reconnue et rencontre une grande adhésion.

Beaucoup de phobies sont le résultat de traumatismes plus ou moins facile à identifier. Néanmoins, les recherches médicales et comportementales ont mis en lumière les autres sources de la claustrophobie et des phobies en général.

Claustrophobie et troubles anxieux

Les troubles anxieux sont des troubles psychiques répandus, caractérisés principalement par le développement d’une anxiété handicapante. Parmi les troubles anxieux, on retrouve l’anxiété généralisée, les troubles obsessionnels compulsifs, les phobies, etc.

Les causes des troubles anxieux sont assez mal connues mais sont, le plus souvent, liées à certains traumatismes vécus par le patient. Le fait de grandir dans un environnement violent et anxiogène est également une cause courante.

Toutes les personnes anxieuses ne souffrent pas de troubles anxieux. Néanmoins, l’anxiété évolue avec le temps si elle n’est pas gérée et elle empire. D’ailleurs, les seniors sont la population en plus grand nombre de troubles anxieux.

Souvent, l’anxiété naturelle, mais trop stimulée, produit des troubles anxieux qui peuvent eux-mêmes dégénérer en phobies. Dans le cas de la claustrophobie, beaucoup de patients constatent un développement de ce genre.

Pour des raisons parfois difficiles à cerner, ils souffrent d’anxiété et leurs inquiétudes permanentes se fixent parfois sur des éléments comme les espaces clos. Avec le temps, l’anxiété empire jusqu’à devenir un trouble anxieux, c’est-à-dire une inquiétude irrationnelle et handicapante.

Chaque fois qu’ils se retrouvent face à une situation anxiogène, la peur s’accroît jusqu’à former une phobie.

Les claustrophobes sont victimes de symptômes d'anxiété

La claustrophobie est-elle héréditaire ?

La question de l’hérédité de la claustrophobie n’est pas anodine ou idiote.

En fait, elle résonne avec la question essentielle et épineuse de l’hérédité des phobies en général, des troubles anxieux, et même de l’anxiété. Pour bien comprendre la question de l’hérédité des phobies et de l’anxiété, nous devons l’envisager sous ses deux angles principaux: la génétique et l’environnement.

D’un côté, la science suggère que la génétique joue un rôle, même s’il est potentiellement faible, dans le développement de l’anxiété et des phobies comme la claustrophobie. En fait, une petite partie de notre cerveau gère la peur et les réactions dites de « combat – fuite »: l’amygdale.

Or, cette zone semble travailler à l’excès  chez les personnes anxieuses. Le développement excessif de l’amygdale peut être un trait génétique héréditaire.

D’un autre côté, on ne doit pas minimiser le rôle de l’environnement dans le développement cérébral, même à l’âge adulte. Un enfant qui grandit dans une famille violente ou entouré de personnes anxieuses est fréquemment exposé à la peur.

Son amygdale se développe en conséquence et fonctionne ensuite de façon excessive. De même, un traumatisme produit une crainte intense envers certaines situations. La rencontre fréquente avec ces situations fait travailler l’amygdale jusqu’à provoquer des troubles anxieux.

Comment gérer une crise de claustrophobie ?

Ce que l’on désigne souvent par «crise phobique» est en fait une crise de panique provoquée par une phobie. Quand la claustrophobie est intense, elle ne produit plus seulement un mal-être et des stratégies d’évitement, mais carrément des attaques de panique.

Certains claustrophobes font des crises de panique s’ils sont forcés à prendre l’ascenseur. Dans les cas les plus graves, la simple pensée de l’ascenseur provoque la crise de panique.

Pourtant, la stratégie de l’évitement n’est pas la meilleure. Refuser de se confronter à la peur est une solution à court terme, car si la peur continue à évoluer, la simple pensée de l’objet de la phobie provoque la crise.

Pour gérer vos crises de claustrophobie, vous avez donc tout intérêt à traiter votre phobie en consultant un comportementaliste tout comme vous pourriez-vous interroger sur le sujet analogue ci-après : « Peur du dentiste que faire ? ».

Leurs méthodes thérapeutiques affichent un très haut taux de réussite et vous débarrassent de vos phobies en quelques semaines seulement.

En attendant d’avoir vaincu vos attaques de panique phobiques, vous pouvez apprendre à les gérer au quotidien. Outre le fait de limiter votre exposition au stress, vous pouvez aussi travailler votre résistance.

La pratique quotidienne d’exercices de respiration, de méditation et de cohérence cardiaque permet de mieux réagir à l’arrivée d’une crise. D’une manière générale, quand vous sentez la panique vous gagner, vous pouvez réagir ainsi:

  • Isolez-vous dans un endroit calme.
  • Asseyez-vous, fermez les yeux et concentrez-vous sur votre respiration pendant cinq minutes pour ralentir votre rythme cardiaque et vous calmer.
  • Réalisez quelques étirements pour combattre les contractions involontaires dues à la crise de panique.
  • Faites quelques mouvements de sport (squats, fentes, pompes, etc.) pour relâcher vos muscles et évacuer la tension.
  • Retourner affronter votre stress seulement une fois que vous êtes plus calme que dans les minutes qui ont précédé le début de la crise.

Claustrophobie et angoisse nocturne

La claustrophobie et les crises de panique peuvent se manifester subitement et violemment au milieu de la nuit. L’anxiété a tendance à perturber le sommeil (insomnie, cauchemar, somnambulisme, etc.), mais le sommeil peut aussi libérer de nombreuses angoisses.

Les personnes anxieuses souffrent parfois de terreurs nocturnes. Leur phobie peut alors alimenter ces terreurs. Les claustrophobes sont particulièrement sensibles à ces questions, car la nuit est généralement un moment où nous nous enfermons dans des espaces confinés.

On leur conseille donc d’installer leurs chambres dans une pièce plus grande, de positionner le lit de façon à toujours avoir un œil sur la porte et de ne pas fermer les volets ou les rideaux.

Une des angoisses nocturnes les plus fréquentes chez les claustrophobes pousse aussi à leur conseiller de ne pas coller leur lit à un mur. Effectivement, ils se réveillent parfois au milieu de la nuit et tapent violemment contre le mur.

Ainsi, dans la semi-conscience du réveil, ils ont l’impression qu’il a changé de côté et qu’ils sont désormais enfermés dans leur lit comme dans un cercueil.

Qu’est-ce qui déclenche les crises de claustrophobie ?

Différentes situations peuvent déclencher les crises de claustrophobie. Elles ont toutes en commun de placer le claustrophobe dans un espace clos, parfois souterrain et dont l’issue n’est pas facilement atteignable.

Par ailleurs, les espaces clos ne sont pas les seuls à déclencher de la claustrophobie. Certains patients seront beaucoup plus sensibles à des milieux qu’à d’autres. Par exemple, certains claustrophobes ont très peur de l’avion, mais pas de la voiture.

D’autres auront peur d’aller sous terre alors que d’autres ne supporteront pas les pièces fermées à clé. Enfin, dans les cas les plus graves, la claustrophobie est générale et se déclenche dans toutes ces situations.

être claustrophe et avoir des terreurs nocturnes

Claustrophobie en avion

La peur de l’avion est extrêmement répandue. Quand elle devient une phobie, on constate que les personnes qui en souffrent sont en fait plus souvent claustrophobes qu’aérophobes.

La claustrophobie en avion est très répandue parce que la situation regroupe toutes les caractéristiques nécessaires à l’émergence de la phobie. En avion, ce petit espace clos et le danger qu’il représente obsèdent les claustrophobes.

L’idée de ne pas pouvoir s’échapper en cas de danger devient insupportable. Surtout, la peur naturelle qu’inspire ce moyen de transport que le grand public comprend mal alimente la claustrophobie.

Claustrophobie dans le métro

Le métro est aussi un milieu très propice aux crises de claustrophobie. C’est un milieu clos à plus d’un titre. D’abord, il se trouve souvent sous terre, ce qui peut être l’objet d’une terreur sincère pour les claustrophobes.

Ensuite, les petits wagons de métro sont fermés à intervalle régulier. Le claustrophobe ne peut donc pas s’échapper entre deux stations si un danger venait à se manifester dans la rame.

Enfin, le trajet du métro entre deux stations nécessite souvent de passer par un tunnel. Le claustrophobe est alors enfermé dans un wagon, sous terre et dans un tunnel. En cas de problème, la fuite semble totalement impossible.

Dans les faits, de nombreux protocoles de sécurité existent en cas de problème, mais la phobie empêche de penser rationnellement.

Claustrophobie dans l’ascenseur

L’ascenseur est sans aucun doute la première source d’angoisse claustrophobe. Même les personnes légèrement anxieuses admettent que prendre l’ascenseur n’est jamais rassurant. Pour les claustrophobes, c’est souvent totalement impossible.

L’ascenseur est un espace particulièrement petit où on se retrouve souvent collé à d’autres personnes. En plus, c’est un espace clos et son fonctionnement est parfaitement invisible. Pourtant, il représente bien un danger potentiel, même si les accidents sont rarissimes.

La phobie de l’ascenseur est donc plus fréquente que les autres, mais aussi très handicapante. Surtout si vous travaillez dans un gratte-ciel.

Claustrophobie à la mosquée

Une autre source fréquente des crises de claustrophobie peut être la mosquée. Lors des prêches qui attirent de nombreux fidèles, les claustrophobes se sentent enfermés, voire en danger.

Pourtant, les mosquées sont souvent des lieux larges et ouverts. Malgré cela, la présence de centaines de fidèles donne une sensation étouffante d’enfermement. Surtout si vous vous trouvez au milieu de la foule, sans possibilité de sortir rapidement.

Les crises de claustrophobie à la mosquée sont difficiles à gérer, car le lieu se prête au recueillement. Une telle phobie peut handicaper la vie spirituelle des croyants et être à l’origine de grandes souffrances.

N’hésitez donc pas à solliciter l’aide d’un comportementaliste professionnel pour en venir à bout en quelques semaines.

Claustrophobie et COVID : le masque chirurgical provoque t’il des crises ?

Lors de la mise en place de l’obligation du port du masque dans certaines situations, peu après le premier confinement de 2020, certains opposants à cette mesure ont mis en avant leur claustrophobie pour s’autoriser à ne pas respecter cette nouvelle loi.

Le port du masque peut-il vraiment provoquer des crises de claustrophobie? Je ne sais pas répondre à cette question.

D’un point de vue médical, on peut générer une phobie sur à peu près tout et n’importe quoi.

Métro et ascenceur: Des sources d'état de panique liés à la sensation d'enfermement

Quelqu’un peut donc tout à fait souffrir d’une phobie des masques chirurgicaux. Cependant, est-il correct d’associer l’inconfort du masque à la sensation d’étouffement de la claustrophobie ?

En théorie, le port du masque ne correspond pas à un environnement qui causerait de la claustrophobie. La personne qui porte le masque n’est pas enfermée (surtout si elle est en extérieur) et rien ne l’empêche de retirer le masque, si ce n’est la peur de l’amende.

On peut donc difficilement envisager le développement de peurs irrationnelles autour d’une situation finalement peu contraignante, au regard de ce qui inquiète les claustrophobes évidemment.

Un peu comme la phobie administrative. Cela semble déplacé et pourtant. Parler de claustrophobie semble donc exagéré dans un premier temps. Néanmoins, nous n’aurions pas raison de mépriser l’inconfort et le malaise de certains avec le masque.

Sans oublier l’importance de le porter, prendre au sérieux les phobies qu’il stimule est nécessaire. Cela fera peut-être évoluer la psychiatrie, comme la police et la justice 😊.

Surtout, cela peut aide certaines personnes anxieuses à découvrir qu’elles souffrent de troubles anxieux qu’elles ignorent.

Claustrophobie et IRM : comment faire quand on est claustrophobe ?

L’IRM (Imagerie par résonance magnétique) est un processus d’imagerie médicale récent, efficace et nécessaire pour détecter certaines pathologies. Le problème, c’est que la machine qui réalise ses images place le patient allongé pendant plusieurs minutes dans un tunnel particulièrement étroit.

Ceux qui souffrent de claustrophobies ne peuvent donc pas faire d’IRM. Parce qu’ils en ont l’incapacité psychique, certes, mais aussi parce que leur agitation fausse les images obtenues.

Heureusement, une solution existe désormais : l’IRM à champ ouvert (en opposition à l’IRM à champ fermé – la machine la plus courante et impossible à utiliser quand on est claustrophobe -).

Dans cette machine à champ ouvert, le patient n’est pas allongé dans un tunnel étroit, mais placé entre deux plaques horizontales.

Sa visibilité reste donc dégagée sur les côtés, ce qui suffit généralement à éviter le déclenchement d’une crise de claustrophobie.

Comment gérer l’angoisse au cours d’une IRM ?

Le seul défaut de l’IRM à champ ouvert, c’est que les machines de ce genre ne sont pas les plus nombreuses. Obtenir un rendez-vous pour une IRM peut être très long et coûteux en temps normal.

C’est encore pire avec une IRM à champ ouvert. Certains patients claustrophobes préfèrent donc travailler sur leur phobie pour réussir à se servir d’une machine à IRM classique. Pour cela, idéalement, il est fortement conseillé de suivre une thérapie comportementale.

En prenant contact avec un comportementaliste, vous pouvez suivre une thérapie qui vous débarrassera de votre phobie en quelques semaines. Si vous n’avez pas le temps ou que vous n’êtes pas encore prêt pour cela, vous pouvez essayer certains exercices de relaxation de type respiration, méditation, étirements et la pratique d’un sport.

Ils vous seront utiles avant et pendant l’examen.

Quel calmant prendre avant une IRM ?

Dans les situations extrêmes, et si le patient n’a pas d’autres choix, on lui prescrit un anxiolytique. Une dose légère suffit à museler l’angoisse et la phobie suffisamment longtemps pour réaliser l’IRM.

Les benzodiazépines sont très efficaces contre l’anxiété et ses différentes manifestations. Cependant, ils produisent une accoutumance rapide en plus d’avoir de nombreux effets secondaires indésirables.

Quelle est la différence entre claustrophobie et agoraphobie ?

Contrairement à ce que l’on croit souvent, l’agoraphobie n’est pas la crainte de la foule. C’est plus précisément la crainte des situations dont on ne peut s’échapper facilement. Comme ces situations impliquent bien souvent la présence d’autres personnes, on associe l’agoraphobie à la peur de la foule.

Pour reprendre l’exemple de la mosquée, ce n’est pas tellement ce dont la foule est capable qui inquiète, mais plutôt l’impossibilité de la traverser rapidement pour atteindre la sortie. Dès lors, une telle définition de l’agoraphobie rend difficile la distinction avec la claustrophobie.

Certains médecins estiment même que la claustrophobie est une forme de l’agoraphobie. Simplement, dans le cas de la claustrophobie, l’inquiétude du patient se concentre sur les espaces clos, souterrains et de petite taille.

L’agoraphobe a peur, même au milieu d’un gigantesque gymnase à l’air libre, simplement s’il se trouve loin de la sortie.

Pour information, l’agoraphobie est aussi souvent confondue avec la peur des groupes et des autres parce qu’elle implique des comportements typiques de la phobie sociale (isolement, replis sur soi, etc.).

Or, la phobie sociale est la peur du regard des autres, qu’il s’agisse d’une seule personne ou d’une foule.

Claustrophobie et phobie scolaire

La phobie scolaire est un sujet complexe dont les origines sont sujettes à débat. En fait, on peut raisonnablement émettre comme hypothèse que la phobie scolaire sert à désigner un ensemble de troubles anxieux et de phobies qui touchent de près ou de loin le rapport de l’enfant à l’école.

Certains enfants développent une phobie scolaire à cause d’une angoisse de la séparation. D’autres souffrent de phobie sociale, ce qui leur rend extrêmement pénible d’aller à l’école et de subir le regard des autres (réel ou imaginé).

Enfin, évidemment, la claustrophobie mène – plus ou moins – au développement d’une phobie scolaire.

Être enfermé(e) plusieurs heures dans des salles closes, parfois sans fenêtres, peut être extrêmement angoissant pour les claustrophobes et les agoraphobes.

Pour vaincre la claustrophobie, quel médecin consulter ?

La claustrophobie est un trouble psychique. Le médecin le plus à même de vous venir en aide est donc un psychiatre. Évidemment, le parcours médical d’un claustrophobe commence rarement directement à l’hôpital psychiatrique.

Si vous souffrez de claustrophobie, vous pouvez commencer par en parler à votre médecin généraliste. Il peut vous guider vers un spécialiste, que ce soit un psychiatre ou un autre professionnel du secteur médical ou paramédical.

Si votre médecin généraliste ne réagit pas comme vous le souhaitez à vos demandes, ne vous en formalisez pas. Les médecins ne sont pas toujours formés pour réagir à ce type de troubles psychiques.

Malheureusement, les troubles anxieux et les phobies sont encore largement méprisées. Dès lors, demandez plutôt un deuxième avis à un autre médecin.

Quels sont les médicaments contre la claustrophobie ?

Le traitement médicamenteux des phobies n’est pas systématique et il n’est pas toujours facile à mettre en place. En fait, on privilégie souvent la prise ponctuelle d’anxiolytiques quand le patient n’a pas d’autres choix.

Parfois, les personnes souffrant de phobie doivent affronter l’objet de leur peur sans pouvoir l’éviter, par exemple prendre l’avion pour se rendre à un enterrement. Si elles ne sont pas prêtes à le faire seules, un anxiolytique aide à franchir cette étape.

Parmi les phobies, seule la phobie sociale fait l’objet d’un traitement médicamenteux de fond, et sur le long terme. On a généralement recours aux antidépresseurs, car la phobie sociale a un lien plus étroit avec les syndromes dépressifs que les autres phobies.

Malgré tout, les médicaments n’offrent pas des résultats suffisants pour qu’on les considère comme la meilleure solution. La thérapie, notamment comportementale, reste la meilleure solution.

Comment soigner la claustrophobie ?

Pour soigner la claustrophobie, vous devez vous tourner vers les mêmes solutions que pour soigner toutes les autres phobies. Généralement, soigner une phobie passe d’abord, et surtout, par le fait de soigner ses troubles anxieux.

Puisque la phobie est bien souvent l’expression d’une anxiété profonde, on traite l’ensemble du problème pour vaincre définitivement la claustrophobie.

La thérapie comportementale reste la meilleure solution car c’est celle qui permet au patient d’analyser et de comprendre le mécanisme de la claustrophobie d’une part, et les causes de l’anxiété et de la phobie d’autre part.

Comment traiter la peur phobique des espaces fermés?

Un travail de contextualisation correctement mené permet de mettre en lumière les traumatismes à l’origine de sa phobie. La reformulation de ces événements, qu’il n’avait pas réussis à affronter plus jeune, aide le patient à objectiver et vaincre ses peurs.

Parmi les différentes thérapies que le patient peut mener, on retrouve la thérapie comportementale.

Aujourd’hui, l’Assurance maladie française la recommande – avant toutes les autres – dans la gestion de l’anxiété et des phobies.

L’hypnose est-elle efficace contre la claustrophobie ?

Parmi les thérapies disponibles contre la claustrophobie, l’hypnose est aussi une solution efficace. Ses résultats sont moins bons que ceux de la thérapie comportementale, mais cela s’explique par l’absence de réceptivité à l’hypnose de certains patients.

Pour ceux qui se montrent réceptifs, l’hypnose ressemble parfois à une solution miracle. Tant et si bien que certains comportementalistes l’intègrent en se formant à l’hypnothérapie.

Une fois de plus, vous ne devez pas hésiter à multiplier les approches et les tentatives pour trouver celle qui vous convient le mieux.

Vaincre la claustrophobie avec la thérapie comportementale

La thérapie comportementale a rapidement gagné en popularité depuis plus de dix ans grâce à sa grande efficacité. Contrairement à la psychothérapie, elle ne demande pas plus de quelques semaines pour vaincre l’anxiété et la phobie.

Une psychothérapie, de son côté, exige souvent un travail de plusieurs années. Bien sûr, les deux ne sont pas incompatibles mais je vus déconseille de les mener en parallèle.

Le fonctionnement de comportementale la thérapie est en apparence très simple, mais elle demande l’expérience et la finesse d’un comportementaliste qualifié. Généralement, cette approche thérapeutique fait appel à deux boîtes à outils complémentaires.

D’abord, les outils cognitifs, ensuite les outils comportementaux. Les outils cognitifs permettent d’analyser, de comprendre et de prendre de la distance d’avec la peur.

Les outils comportementaux permettent d’affronter progressivement sa peur et de la vaincre grâce aux apprentissages de l’analyse. La thérapie comportementale est aussi très populaire parce qu’elle offre une grande autonomie au patient.

Certains comportementalistes proposent même des solutions très efficaces et 100 % en ligne.


Phobie sociale : comment la soigner efficacement ?

Phobie sociale : comment la soigner efficacement ?

La phobie sociale, également connue sous le nom de trouble d’anxiété sociale, est un trouble mental qui se caractérise par une peur intense et persistante de situations sociales diverses. Je parle là de relations sociales.

Les personnes atteintes de phobie sociale ont souvent peur d’être humiliées, ridiculisées ou rejetées dans les situations sociales, ce qui, bien évidemment, a un impact significatif sur leur vie quotidienne.

Dans cet article, je vais vous exposer les causes de la phobie sociale, les facteurs qui contribuent à son développement, et répondre à la question de comment vaincre une phobie sociale.

Quelles sont les causes de la phobie sociale ?

La phobie sociale est un trouble mental courant caractérisé par une peur intense et persistante liées à des situations sociales données.

Les personnes phobiques ont souvent peur du regard des autres, craignent d’être humiliées ou embarrassées et, pour se protéger, évitent souvent les situations sociales qui déclenchent leur anxiété.

Bien que les causes exactes de la phobie sociale ne soient pas encore entièrement cernées, plusieurs facteurs contribuent à son développement.



Les facteurs génétiques

Des études ont montré que la phobie sociale est en partie héritée. Les personnes ayant des antécédents familiaux de troubles anxieux ont un risque plus élevé de développer ce type de phobie.

Plusieurs gènes seraient impliqués dans la phobie sociale, mais leur rôle exact n’est pas encore trés clair.

Les facteurs environnementaux

Les expériences de vie jouent également un rôle dans le développement de la phobie sociale. Les personnes qui ont subi des expériences sociales traumatisantes telles que l’intimidation, la stigmatisation ou la discrimination sont plus sensibles.

De telles difficultés expliquent la peur d’aller travailler chez certain(e)s salariés qui évoluent dans un environnement professionnel délétère.

Les personnes qui ont des parents avec des problèmes de santé mentale ou des troubles anxieux ont également un risque plus élevé de développer des symptômes de phobie.

Les facteurs cognitifs

Les facteurs cognitifs, tels que les pensées négatives et les croyances irrationnelles, contribuent également au développement de la phobie sociale.

Les personnes atteintes de phobie sociale peuvent avoir des pensées obsessionnelles telles que « tout le monde me regarde » ou « je suis ridicule« . Ces pensées aggravent l’anxiété et la peur des interactions sociales.

Les facteurs neurobiologiques

Des recherches ont montré que les personnes atteintes de phobie sociale ont une réponse émotionnelle plus forte aux stimuli sociaux que les autres.

Ces études ont également démontré que ces personnes phobiques présentent des différences dans la structure et la fonction de certaines parties du cerveau, telles que l’amygdale et le cortex cingulaire antérieur.

Ces différences contribuent à une réactivité émotionnelle accrue dans tout ou partie des relations sociales.

Les facteurs sociaux et culturels

Les normes sociales et culturelles jouent un rôle dans le développement de la phobie sociale. Dans certaines cultures, l’interaction sociale est trés valorisée, ce qui crée une pression supplémentaire.

Ainsi, certaines personnes se sentent stigmatisées dans certaines cultures, ce qui rend difficile la recherche de traitement et l’acceptation de ses émotions.

Par exemple, dans certains systèmes, ne pas avoir d’ami(e)s est – presque – considéré comme suspect. Dans un autre registre, adopter un mode de vie gothique est une façon de cultiver sa différence et aussi de se sentir montré(e) du doigt donc stigmatisé(e). Ce mode de vie étant, peut-être, une façon d’éviter un isolement global.

Les conséquences de la phobie sociale

La phobie sociale est responsable de multiples conséquences sur la qualité de vie d’un individu en souffrance à ce propos.

L’état émotionnel correspondant est caractérisé par une peur intense et persistante des situations sociales, ainsi que par un évitement répété des interactions sociales pour contrôler les sentiments d’anxiété et de gêne.

Vous trouverez ci-après quelques-unes des conséquences les plus courantes.

Phobie sociale: Quels sont les facteurs de l'anxiété sociale et comment la traiter?

L’isolement social

Les personnes évitent la plupart des situations sociales, ce qui participe à les isoler de leur famille et de leurs amis. Cet isolement mène – souvent – à la solitude, à la dépression et à l’anxiété, ce qui génère un cercle vicieux dans la mesure où cela s’aggrave avec le temps.

Difficultés de nouer des relations

Les personnes concernées ont du mal à nouer des relations. Les relations intimes peuvent s’avérer particulièrement difficiles parce-que sources d’une anxiété intense, ce qui conduit à de la la maladresse, à des disputes et, parfois, à une certaine brutalité.

Ainsi, il est difficile d’exprimer ses émotions, de partager ses sentiments ou, par exemple, de verbaliser son désir.

Par peur d’être rejetées, ces personnes ne trouvent pas toujours les bons mots pour satisfaire leur objectif. Partant, elles obtiennent un résultat inverse à celui souhaité, ce qui les met encore plus mal à l’aise et aggrave leur sentiment de rejet.

Difficultés à performer au travail ou à l’école

Dans la même logique, la phobie sociale affecte les performances professionnelles et scolaires.

Ces personnes ont du mal à parler en public, à faire des présentations ou à participer à des réunions, ce qui peut nuire à leur carrière et, d’une façon plus générale, à leur vie professionnelle.

Elles peuvent également avoir du mal à socialiser avec leurs collègues ou camarades de classe, ce qui les fait se sentir isolés et exclus.

Développement des troubles anxieux et troubles de l’humeur

Les personnes atteintes de phobie sociale ont un risque accru de développer d’autres troubles anxieux tels que le trouble panique, le trouble obsessionnel-compulsif et le trouble d’anxiété généralisée.

Elles peuvent également développer une dépression en raison de leur isolement social et de leurs difficultés à nouer des relations.

Dépendance à l’alcool et aux drogues

Les personnes atteintes de phobie sociale sont sujettes à la dépendance à l’alcool ou aux drogues lesquelles sont un moyen de faire face à l’anxiété.

L’utilisation excessive de ces substances psychoactives aggrave les symptômes de phobie et conduit souvent à des problèmes de santé physique et mentale.

Qualité de vie altérée

Les phobiques ont souvent des difficultés à participer à des activités sociales, à voyager, à manger dans des restaurants et à profiter d’autres activités normales de la vie quotidienne.

Par extension, la phobie sociale est responsable de conséquences handicapantes dans la vie et l’épanouissement d’un individu.

Pour remédier à cette souffrance, il est important de chercher de l’aide auprès d’un professionnel de la santé mentale. Celui-ci est compétent à vous apprendre des techniques de gestion de l’anxiété comme à réduire l’impact de votre phobie dans tout ou parie des domaines de votre vie.

A ce propos, la thérapie comportementale est particulièrement efficace et améliore considérablement la vie des patients quand ceux-ci mènent le protocole thérapeutique jusqu’à son terme.

La phobie sociale ne se réduit pas à la timidité

La phobie sociale n’est pas qu’un simple problème de timidité ou de maladresse dans les relations sociales. Cette phobie constitue un trouble mental qui affecte la capacité d’une personne à fonctionner normalement dans les relations issues de sa vie quotidienne.

Exposée à des situations sociales, une personne phobique sociale éprouve des symptômes physiques tels que:

  • Transpiration excessive,
  • Battements cardiaques rapides,
  • Tremblements,
  • Nausées.

Les causes exactes de la phobie sociale ne sont pas trés bien comprises. Plusieurs facteurs contribuent à son développement. L’un d’entre eux, le plus courant, est l’environnement familial.

Effectivement, les personnes qui ont grandi dans des familles où les parents étaient surprotecteurs ou critiques ont plus de chances de développer ce type de phobie relationnelle. On parle alors de famille dysfonctionnelle.

De même, les gens qui ont subi des abus physiques ou émotionnels pendant leur enfance ont également plus de chances de développer une phobie sociale.

Un autre facteur est l’expérience de situations sociales embarrassantes ou traumatisantes dans le passé.

Les personnes qui ont été humiliées ou rejetées ont plus de chances de développer cette forme de phobie laquelle n’est, in fine, que le symptôme d’une anxiété plus globale.

De même, les personnes qui ont été témoins d’un événement traumatisant tel qu’un accident ou un incident violent peuvent également développer de l’anxiété sociale. Cela repose sur les réactions émotionnelles et les comportements réactifs suscitées par l’évènement.

Les facteurs biologiques jouent également un rôle dans le développement d’une phobie. Des études ont montré que les personnes atteintes de phobie sociale ont des niveaux élevés d’anxiété et des taux plus élevés de cortisol (hormone du stress).

Les déséquilibres chimiques dans le cerveau participent alors au maintien voire au développement de l’anxiété sociale.

La phobie sociale peut également être exacerbée par des facteurs environnementaux tels que le stress, la pression sociale ou les changements de vie importants.

A titre d’exemple, je pense à un déménagement ou à un changement d’emploi. Dés lors, les personnes concernées trouvent ces situations difficiles à gérer et ressentent un sentiment d’insécurité accru du fait de ces changements et de la nécessité de s’adapter.

Quoi et comment faire quand on est phobique social ?

La phobie sociale est un trouble anxieux courant responsable d’une détresse émotionnelle importante et affecte durablement la qualité de vie.

Les phobiques sociaux éprouvent alors une peur intense et persistante dans les situations d’expositions sociales et éviter les interactions sociales pour se protéger de leur anxiété.

Heureusement, il existe des moyens de traiter la phobie sociale de sorte à avoir une vie plus épanouissante.

Consulter un(e) professionnel de la santé mentale

La première étape pour faire face à la phobie sociale est de consulter un professionnel de la santé mentale.

Les thérapeutes formés à l’approche systémique de Palo Alto sont à même de vous aider à comprendre votre trouble anxieux, à identifier les déclencheurs de cette anxiété, à apprendre des techniques de gestion du stress et à surmonter vos peurs.

Rejoindre un groupe de soutien (groupe de paroles)

Les groupes de soutien offrent un espace sécurisé pour partager les expériences et apprendre des autres qui vivent également le même type de situation.

Les groupes de soutien aident les personnes isolées à se sentir moins seules et à trouver des stratégies efficaces pour faire face à leur anxiété.

Pratiquer la relaxation

La relaxation peut être un outil efficace pour réduire l’anxiété liée à la phobie sociale. Des techniques de relaxation telles que la respiration profonde, la méditation et le yoga participent à calmer l’esprit et le corps comme à réduire la tension physique.

Mais, une fois n’est pas coutume, si la méditation ou la relaxation permettent d’apaiser vos sens, ni l’un ni l’autre ne sont une solution. Dans le cas contraire, pourquoi y revenir si souvent?

Faire face à ses peurs

La confrontation progressive est une technique courante utilisée dans le traitement de la phobie sociale et cette pratique est fort critiquable.

Celle-ci implique de s’exposer progressivement à des situations sociales qui déclenchent de l’anxiété.

Par exemple, une personne atteinte de phobie sociale peut commencer par se tenir dans une file d’attente pour de courtes périodes de temps, puis augmenter progressivement le temps qu’elle passe dans ce type de situations.

Agir de la sorte c’est comme se planter devant une brute de 2 mètres, réputée violente, en essayant de se convaincre qu’il ne va rien nous arriver et que l’on a les moyens d’affronter la situation.

Vous aurez compris que je m’oppose à ce type de comportement lequel constitue un manque de respect du patient et consiste à lui asséner qu’il fait mal alors qu’il ne le fait pas exprès. Par exemple, qu’il n’ a aucune raison d’avoir peur. Ben voyons.

J’insiste : ce n’est pas qu’il ne veuille pas, c’est qu’il ne peut pas.

Le mythe des pensées positives

D’après certain(e)s, les pensées négatives, les croyances irrationnelles favorisent l’anxiété liée à la phobie sociale.

Il suffirait donc d’opposer à ces ruminations ou à ces pensées obsessionnelles des pensées positives. C’est un mythe, et il est dangereux.

Les personnes atteintes de phobie sociale sont – trop – souvent invitées à utiliser des stratégies de pensée positive telles que l’affirmation de soi et la réfutation des pensées négatives pour changer leur façon de penser et réduire leur anxiété.

En l’espèce, il s’agit là aussi d’une sorte de méthode Coué qui consiste à se convaincre que tout va bien. Pour être honnête, je ne suis pas partisan de ce type de méthode.

Réagir de la sorte, c’est comme essayer de se convaincre qu’Emmanuel Macron (président de la république) et le gouvernement agissent pour le bien des français.

Être gentil(le) avec soi même

Il est évident que la phobie sociale est un trouble anxieux pénible et fort handicapant. A plus forte raison quand les personnes concernées ont toutes les peines du monde à se montrer patientes avec elles-mêmes, tolérantes donc, et à se rappeler qu’il est normal de faire des erreurs et de ne pas être parfait.

Pourtant, en faisant acte de compassion et de gentillesse, les personnes phobiques sont susceptibles de réduire leur anxiété et d’améliorer leur estime de soi.

Comment traiter la phobie sociale ?

Le traitement de la phobie sociale est complexe et nécessite souvent une aide extérieure. Je pense aux thérapeutes de tous ordres.

Ceux-ci peuvent recourir à différentes options de traitement allant de la thérapie comportementale aux médicaments, en passant par la thérapie de groupe.

La thérapie comportementale

La thérapie comportementale est souvent en première ligne en matière de traitement de la phobie sociale.

Cette approche thérapeutique se concentre sur une méthodologie éprouvée pour naturellement modifier les pensées et les comportements qui contribuent à l’anxiété sociale.

Attention, il ne s’agit pas là d’exercices d’exposition, c’est à dire d’exercices sous contraintes comme avec la thérapie comportementale et cognitive.

Je ne vais pas revenir sur les différences fondamentales entre ces deux approches thérapeutiques. En effet, vous trouverez tous les éléments d’appréciation au sein de ce blog en utilisant la rubrique « Rechercher ».

La thérapie comportementale fondée sur l’exposition progressive au cours de laquelle la personne est confrontée à des situations sociales progressives, peut aider à réduire l’anxiété associée à la phobie sociale mais peut aussi aggraver les symptômes d’anxiété quand on arrive pas à satisfaire les objectifs thérapeutiques.

Phobie sociale: Une solution efficace avec la thérapie comportementale

Les thérapies cognitives se concentrent sur la modification des pensées négatives qui contribuent à l’anxiété sociale.

Les personnes atteintes de phobie sociale ont souvent des pensées négatives sur leur propre comportement et les réactions des autres. Les thérapies cognitives prétendent aider les personnes à identifier ces pensées négatives et à les remplacer par des pensées positives et plus réalistes.

Peut-être, mais cela ne s’inscrit que dans une dimension rationnelle et intellectuelle qui ne tient pas nécessairement compte du patient lui-même et encore moins du système dans lequel il se trouve. C’est donc un manque de respect.

Vous savez ce que je pense de ce type de méthodologie. Je vous en ai parlé dans un chapitre précédent. Mais, bien sûr, le choix vous appartient.

Les thérapies de groupe

Les thérapies de groupe peuvent également être utiles pour les personnes souffrant de phobie sociale. Les groupes de soutien peuvent fournir un environnement sûr et bienveillant pour les personnes atteintes de phobie sociale pour discuter de leurs expériences et de leurs problèmes.

Les groupes de thérapie peuvent également fournir des occasions pour les personnes d’acquérir des compétences sociales et de pratiquer l’exposition progressive dans un environnement contrôlé.

Les médicaments

Les médicaments sont souvent utilisés conjointement à la thérapie comportementale pour traiter la phobie sociale.

Les benzodiazépines peuvent être utiles pour réduire l’anxiété à court terme. Cependant, ces médicaments sont trés addictifs et doivent être utilisés avec prudence.

Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) sont souvent prescrits pour traiter la phobie sociale. Ces médicaments peuvent prendre plusieurs semaines avant de produire un effet, mais ils peuvent aider à réduire l’anxiété à long terme.

Techniques pour gérer l’anxiété

Il existe également plusieurs techniques de gestion de l’anxiété que les personnes atteintes de phobie sociale peuvent utiliser pour réduire leur anxiété.

Les techniques de relaxation telles que la respiration profonde et la méditation peuvent aider à réduire l’anxiété en calmant le système nerveux. La pratique régulière d’un sport associée à une alimentation équilibrée participe aussi à réduire les symptômes de l’anxiété sociale.

Comment aider une personne phobique sociale ?

Le plus souvent, les proches de personnes phobiques essaient de les convaincre de passer outre. C’est à dire de se forcer à faire une chose ou une autre qui ne leur est pas naturelle.

Si cette façon d’essayer d’entrainer la personne phobique sur une solution rationnelle se comprend, elle est trés souvent contre productive.

En effet, plus on montre à un(e) phobique qu’il ou elle n’a pas de raison d’avoir peur, plus l’intéressé(e) se sent incompris et aura tendance, par réaction, à s’isoler ou à éviter.

Ce qui est bon pour vous ne l’est pas nécessairement pour le copain d’à côté.

Comment se débarrasser d’une phobie sociale ?

La phobie sociale est un trouble d’anxiété qui peut être très invalidant pour les personnes qui en souffrent. Elle se caractérise par une peur intense et persistante des situations sociales, et entraîne un évitement assez constant des interactions sociales.

L’approche systémique de Palo Alto est une approche de la psychothérapie particulièrement utile pour les personnes atteintes de phobie sociale.

Cette approche se concentre sur les interactions entre les membres d’un système, tels que les relations familiales ou les interactions sociales, plutôt que sur les individus eux-mêmes.

Je vous précise cela dans le paragraphe suivant.

Traitement de la phobie sociale

Dans une perspective systémique, la phobie sociale est vue comme le résultat d’interactions dysfonctionnelles dans un système social donné.

Chaque individu peut avoir des relations sociales négatives ou stressantes, ce qui peut contribue à leur anxiété sociale. Par exemple, si une personne a été intimidée ou rejetée dans le passé, elle peut développer une phobie sociale en raison de la peur d’être rejetée à nouveau.

L’approche systémique de Palo Alto aide ces personnes à comprendre quelles interactions sociales contribuent à leur anxiété.

Elle encourage les patients à observer comment ils interagissent avec les autres, et à identifier les pensées et les comportements qui contribuent à leur anxiété.

En comprenant comment leurs interactions sociales peuvent être interprétées de manière erronée, les patients peuvent apprendre à éviter les interprétations négatives et à modifier leurs comportements pour obtenir des résultats plus positifs.

Comment guérir la phobie sociale ?

Il existe plusieurs thérapies systémiques fort utiles pour les personnes atteintes de phobie sociale. C’est le cas de la thérapie familiale pour celles et ceux dont la phobie est le résultat de relations familiales dysfonctionnelles.

La thérapie de couple peut également aider des patients à améliorer leurs interactions sociales en se concentrant sur leur relation avec leur partenaire.

La thérapie stratégique est une autre approche systémique trés efficace pour guérir la phobie sociale. Cette approche se concentre sur la neutralisation des comportements handicapants – les réactions – plutôt que sur la modification des pensées.

Les patients sont aidés à neutraliser les comportements qui les mettent en difficultés dans des situations sociales, et à évaluer la différence laquelle réside dans l’apprentissage naturel du lâcher prise.


Peur d’aller au travail : comment vaincre l’ergophobie ?

Peur d’aller au travail : comment vaincre l’ergophobie ?

La phobie du travail, que l’on appelle aussi ergophobie (peur d’aller travailler), dépasse largement la simple paresse ou le stress devant un employeur quelque peu difficile ou exigeant.

La peur d’aller au travail empêche ceux qui en souffrent de se rendre au travail ou de chercher un emploi quand ils sont au chômage.

Et si certains ergophobes parviennent à se rendre au travail, c’est au prix d’une grande souffrance psychique ce qui nous amène à nous poser 2 questions :

  1. Y a t’il une relation entre trouble anxieux généralisé et travail ?
  2. D’où vient cette phobie du travail et comment ne plus en souffrir ?

Les symptômes de la peur d’aller au travail

Les symptômes de la phobie du travail sont très proches, voire identiques, aux symptômes de toutes les autres phobies.

Quand le patient se retrouve confronté à l’objet de sa phobie, il ressent les symptômes suivantes :

  • Vertiges, évanouissement, malaise,
  • Bouffées de chaleur, frissons, sueurs froides, etc.,
  • Tremblements,
  • Palpitations, tachycardie,
  • Nausées, vomissements, douleurs abdominales,
  • Peur panique (ex : peur du vide phobie),
  • Sensation d’étouffement.

En revanche, comme pour toutes les phobies, l’objet qui déclenche la phobie du travail varie d’une personne à l’autre. Dans certains cas extrêmes, la simple idée de quitter son domicile suffit à déclencher la crise de phobie.

Dans d’autres cas, ce seront des situations plus précises, comme un entretien avec un supérieur ou une réunion qui produisent la crise. Il en est ainsi quand une personne a peur de prendre la parole en public. Attention : il ne faut pas pas confondre la phobie du travail avec une angoisse existentielle.

La remise en cause de sa vie et de ses accomplissements à certains âges amène à ressentir une grande lassitude dépressive face aux tâches quotidiennes d’un travail qui nous plaisait avant.

On ne parle pas alors de phobie, mais de crise existentielle, associée ou non à une dépression au travail.



Peur d’aller au travail : les différentes causes de l’ergophobie

L’ergophobie est une phobie peu connue et très mal reconnue, comme la phobie administrative soit-il écrit en passant. Cela s’explique du fait que nos sociétés modernes tournent toutes entières autour du travail.

Pourtant, l’ergophobie est une phobie plutôt banale à bien des égards, d’un point de vue psychiatrique évidemment. Ainsi, les causes de l’ergophobie sont celles de nombreuses phobies. Ce qui signifie que les causes de l’ergophobie sont très différentes d’un patient à l’autre.

Généralement, la phobie apparaît suite à un événement traumatisant. Souvent, ces stress traumatiques ont eu lieu pendant l’enfance ou l’adolescence. Dès lors, ils sont les plus susceptibles de provoquer une phobie.

Un échec professionnel cuisant ou une humiliation publique dans un cadre professionnel sont des sources fréquentes de dépression dont émergent souvent des ergophobies. Certaines personnes semblent également plus frappées par les phobies que d’autres.

Une faible estime de soi et un trouble de l’anxiété généralisée sont des causes fréquentes de phobie. Comme nous passons un tiers de notre vie au travail, cet environnement produit facilement des phobies (phobie sociale, anxiété sociale, peur de mal faire, anxiété de performance, etc.).

Cette forme de prédisposition a donc des origines environnementales et aussi contextuelles. Des parents violents ou souffrants eux-mêmes d’anxiété ont souvent des enfants anxieux.

Peur d’aller au travail ou peur de sortir de chez soi ?

Peur d'aller au travail : Symptômes de la phobie du travail

Dans certains cas, le patient confond sa phobie de sortir de chez lui avec une phobie du travail. Puisque le travail représente souvent notre activité extérieure la plus courante, ceux qui ont peur de sortir de chez eux ont peur d’aller au travail.

Ils peinent à faire la différence entre les deux, car penser rationnellement face à une phobie n’est ni facile ni opportun. En effet, si intellectualiser ou rationaliser face à une phobie était la solution, cela se saurait…

Cet aparté étant fait, on appelle souvent la peur de sortir, l’agoraphobie. Cette phobie se caractérise par la peur intense de se trouver dans un endroit dont on ne peut pas s’échapper facilement.

Beaucoup de situations correspondent à cette phobie, notamment le travail. En cas de difficultés ou d’inconfort au travail, le patient ne peut pas simplement s’enfuir et rentrer chez lui. Il associe alors son agoraphobie à de l’ergophobie voire à de l’anxiété sociale.

Pourtant, identifier correctement la nature de ses phobies est essentiel. Sans cela, le traitement de la phobie est impossible. D’ailleurs, le rôle d’un comportementaliste professionnel consiste justement à analyser précisément la phobie, ses origines et, avant tout, à en comprendre le mécanisme.

En effet, grâce à un outil dit de contextualisation, il s’agit d’apporter une réponse adaptée à l’aide de la thérapie comportementale.

Peur d’aller au travail et arrêt de travail

Tous les troubles psychiques et psychiatriques ouvrent théoriquement le droit à un arrêt de travail d’une durée variée. Les troubles anxieux et les phobies ne font pas exception.

Si vous souffrez d’ergophobie, vous pouvez donc demander un arrêt de travail à votre médecin. En revanche, cet arrêt de travail ne pourra pas être rédigé par n’importe qui.

Effectivement, seul un psychiatre est en mesure de statuer définitivement sur l’existence d’un trouble psychique nécessitant un arrêt maladie. La situation est alors douloureuse pour beaucoup de patients qui peinent à obtenir cet arrêt de travail. Cela leur permet pourtant d’obtenir le temps dont ils ont besoin pour se soigner.

A ce propos, il est important de noter que l’Assurance maladie recommande le recours à la thérapie comportementale (ou thérapie cognitivo-comportementale), notamment, parce qu’elle est très efficace et très rapide.

La thérapie comportementale soigne plus de 95 % des phobies en quelques semaines seulement. Les patients peuvent même la suivre en toute autonomie, à distance. Elle est également très utile pour renforcer sa résistance au stress et bénéficier d’un meilleur rapport au travail, quand celui-ci se déroule dans de bonnes conditions évidemment.

Dernière précision, en cas de harcèlement moral de la hiérarchie, le problème ne vient pas du patient phobique, mais de l’organisation du travail laquelle facilite ce type de comportement abusif.

Peur d'aller au travail : Peur de sortir de chez soi pour aller travailler

Ergophobie : pourquoi votre travail vous angoisse-t-il ?

Les raisons qui mènent votre travail à vous angoisser sont nombreuses et très diverses. Dès lors, comprendre les raisons derrière le sentiment d’angoisse est une étape essentielle pour se rassurer et vaincre l’anxiété.

Cependant, que ce soit écrit tout de suite: comme vous le lirez souvent dans les différents article de ce blog, en terme purement comportemental, se rassurer au travail ne sert à rien! Seul un travail thérapeutique adapté à votre situation, à l’aide d’exercices comportementaux dédiés, vous aidera à vaincre l’angoisse au travail.

Ainsi, je vous invite à vous interroger sur le contexte et les ces causes de votre angoisse en intégrant la différence fondamentale entre:

  • Les angoisses individuelles,
  • Les angoisses contextuelles.

Les angoisses contextuelles sont les plus évidentes et les plus faciles à résoudre. Comme leur nom l’indique, elles dépendent du contexte dans lequel vous travaillez. Bien sûr, certains éléments de ce contexte vous sont personnels, mais l’angoisse reste contextuelle.

Par exemple, si vous vous sentez inadapté(e) dans votre travail ou que vous manquez de certaines compétences, l’angoisse est personnelle, mais contextuelle. Généralement, les angoisses contextuelles sont liées à l’ambiance au travail, à la pression exercée sur vous et au comportement de la hiérarchie (ex: harcèlement)..

Ces angoisses sont à prendre au sérieux. Elles peuvent provoquer l’apparition de troubles anxieux, des syndromes dépressifs profonds et pousser les travailleurs anxieux au suicide.

Face aux angoisses contextuelles, un changement du milieu ou d’environnement sont absolument nécessaires. De l’autre côté, les angoisses individuelles relèvent davantage de la personnalité et de la psyché de chacun.

Certaines personnes souffrent de troubles de l’anxiété généralisée ou d’une phobie du travail. Ces personnalités anxieuses ressentent une forte angoisse au travail ou à la simple idée de travailler.

Généralement, c’est surtout la pression de la performance ou le fait de devoir obéir à un cadre strict qui génère l’angoisse.

Peur d'aller au travail : L'angoisse apparait en fonction de certains contextes.

Ergophobie : comment se rassurer au travail et vaincre l’angoisse ?

Le travail est le milieu le plus souvent associé à l’angoisse. C’est aussi l’endroit où nous passons le plus de temps dans une journée. Le milieu professionnel peut tout à la fois être l’objet de grandes angoisses et la cause de l’apparition de nombreux troubles anxieux, notamment de la phobie du travail.

Les personnes anxieuses qui souffrent d ergophobie doivent donc apprendre à se rassurer au travail pour briser ce cercle vicieux et délétère. Grâce à quelques astuces simples, vous pouvez vous sentir mieux au travail, combattre l’anxiété et l’empêcher de vous paralyser.

Généralement, les choses s’arrangent progressivement d’elle-même grâce à la mise en place d’un cercle vertueux. Vous gagnez en confiance, vous travaillez mieux et vous angoissez de moins en moins.

Attention tout de même à ne pas sombrer ensuite à la moindre contrariété. La première chose à faire pour se rassurer au travail, c’est d’accueillir l’anxiété et de ne pas essayer à tout prix de la faire taire.

Utiliser quelques exercices de respiration et de cohérence cardiaque est une bonne initiative. Mais cela n’est pas une solution à long terme. En effet, vous ne devez pas en faire une excuse pour ne pas écouter vos tensions et vos inquiétudes.

Prenez le temps de les regarder en face pour mieux les comprendre. Ensuite, essayez de bannir de nombreuses habitudes de travail mal adaptées aux personnes anxieuses. Les listes de choses à faire sont de vrais pièges si vous jugez mal votre temps et la durée de chaque tâche.

Si vous dressez de telles listes, soyez très précis sur la nature de chaque tâche et n’hésitez pas à fonctionner avec des microtâches pour remplir raisonnablement la journée.

Bien sûr, si vous constatez que votre hiérarchie est à l’origine de vos angoisses, car les quantités de travail qu’elle vous donne sont toujours impossibles à finir dans les temps, le problème ne vient pas directement de vous.

Peur d'aller au travail : Harcèlement et gestion du risque social en milieu de travail

Si vous l’estimez nécessaire, essayez de faire comprendre à votre supérieur hiérarchique l’intérêt qu’il a à prendre en compte la question de l’anxiété au travail. Ainsi, n’hésitez pas à l’informer de toute forme de harcèlement dont vous êtes victime.

Autant à propos de harcèlement au travail, que de harcèlement sexuel au travail, n’hésitez pas non plus à informer la médecine du travail. Celle-ci joue un rôle important en matière de prévention des risques psychosociaux.

Je pense, par exemple, au comportement abusif de certains personnels d’encadrement lesquels, bien évidemment, sont la cause d’angoisses chez certains employés quel que soit leur statut.

Comment surmonter l’ergophobie ?

Le problème de l’angoisse au travail, c’est qu’elle ne se limite presque jamais au monde du travail. Soit elle lui préexiste, comme dans le cas d’un trouble de l’anxiété généralisée, soit elle provoque un trouble anxieux qui ne cesse de grandir tant qu’il n’est pas traité.

Heureusement, avec l’aide nécessaire, on peut facilement surmonter ses angoisses. A ce propos, je vous rappelle que l’Assurance maladie recommande aux personnes souffrant de troubles anxieux de suivre une thérapie comportementale.

Avec l’aide d’un comportementaliste professionnel, vous apprenez à mieux gérer votre anxiété en comprenant le mécanisme et le contexte des peurs irrationnelles à l’origine de vos peurs.

Cette exploration très personnelle vous mène souvent à comprendre les événements, traumatisants ou non, à l’origine de votre personnalité anxieuse. Ensuite, la thérapie comportementale prévoit des exercices comportementaux qui vous permettent de neutraliser l’objet de votre peur.

Cette mise en situation progressive  – exclusivement mentale – produit une mithridatisation de la peur. Grâce à la compréhension de ces peurs irrationnelles, le patient apprend à ne plus ressentir d’angoisse face à des événements qui le terrorisaient avant.

Il apprend donc à objectiver et à lâcher prise. Les résultats de cette thérapie sont souvent impressionnants. Plus de 9 patients sur 10 sont définitivement débarrassés de leurs angoisses au travail en quelques semaines seulement.

Si vous souhaitez partager votre expérience liée à la peur d’aller au travail (ergophobie), ou m’adresser un message, je vous invite à utiliser le formulaire en-dessous du présent article.


Phobie du dentiste : comment s’en débarrasser ?

Phobie du dentiste : comment s’en débarrasser ?

Avoir la phobie du dentiste ne vous condamne pas nécessairement à ne plus jamais faire soigner vos dents. On peut recevoir des soins dentaires, même quand on souffre de dentophobie.

Mieux encore, on peut même se débarrasser définitivement d’une phobie avec l’aide appropriée. Que vous souffriez d’une phobie paralysante ou d’une peur intense, des solutions existent.

La peur du dentiste ou dentophobie est une peur répandue qui peut avoir des conséquences plus ou moins graves. Ainsi, la peur du dentiste empêche ceux qui en souffrent de se faire soigner les dents.

D’où l’intérêt de s’interroger sur la question de savoir comment ne plus avoir peur d’aller chez le dentiste.

En conséquence, ils développent des pathologies douloureuses et certaines infections se propagent aux sinus, voire aux oreilles. Vaincre la dentophobie est donc une question majeure de santé.

Ce n’est pas pour autant que certains dentistes changent de comportement (suivez mon regard).



Phobie du dentiste ou stomatophobie ?

En grec ancien, le terme «stóma» signifiait «bouche». En français, le préfixe «stomato» désigne donc tout ce qui a un rapport avec la bouche. Ainsi, la stomatologie est la médecine de la bouche.

À l’hôpital, les stomatologues ne sont pas exactement des dentistes puisqu’ils s’occupent aussi, et surtout, des chirurgies de la bouche (langues, mâchoires, etc.). Néanmoins, dans le langage courant, la stomatophobie est devenue un synonyme de la dentophobie.

Généralement, les patients qui souffrent d’une phobie du dentiste la doivent à un traumatisme survenu pendant l’enfance. Parfois, on a du mal à identifier l’événement en question, tant la sensibilité de chacun varie.

Un événement traumatisant pour un enfant ne l’est pas du tout pour un autre.

Par exemple, certains adolescents sont traumatisés de devoir porter des appareils dentaires. Au contraire, d’autres ont de moins en moins peur du dentiste grâce à des visites régulières.

Néanmoins, plusieurs études sur la question soulignent l’impact immense que le dentiste peut avoir sur l’avenir de ses patients. Un dentiste un peu trop impatient, brutal ou peu pédagogue n’est pas forcément un mauvais dentiste.

Pour autant, bien des parents ne lui amènent plus leurs enfants pour éviter qu’ils ne vivent mal leurs premières expériences dentaires. La peur du dentiste est très répandue. Cette peur d’aller chez le dentiste porte un nom: la stomatophobie.

Ainsi, de nombreux français déclarent ressentir du stress et de l’anxiété à l’idée de se rendre chez le dentiste. Quand cette angoisse devient trop importante, elle peut même empêcher de recevoir des soins dentaires pourtant nécessaires.

On parle alors de phobie du dentiste, de dentophobie ou de stomatophobie.

D’où vient la phobie du dentiste ?

Entre la peur normale que nous ressentons tous face à l’appréhension d’une expérience douloureuse ou désagréable, et la phobie, il y a une différence. Généralement, la phobie du dentiste apparaît chez les personnes qui ont vécu une situation traumatisante chez le dentiste, souvent pendant l’enfance. C’est mon cas.

Effectivement, certains dentistes manquent de patience ou de pédagogie. Dans un tel contexte, l’enfant se sent impuissant et souffre, ce qui le marque profondément.

Selon la plupart des études sur la question, la phobie du dentiste, ou dentophobie, est majoritairement due à ce genre de traumatismes.

Pourquoi les dentistes font-ils peur ?

Les dentistes font généralement peur à cause de certaines exigences de leur métier. Soigner les dents de quelqu’un nécessite parfois de lui faire mal ou de lui imposer des situations inconfortables, notamment liées à l’anesthésie locale.

Ce type de situation est aggravée quand on a peur des piqûres. Aller chez le dentiste est donc généralement considéré comme une tâche nécessaire, mais pénible et douloureuse.

Certaines personnes souffrant de dentophobie n’ont pas nécessairement eu d’expériences désagréables chez le dentiste, mais les discours qu’elles ont pu entendre, notamment au sujet de mauvaises expériences vécues par les autres, les effrayent.

À cela, on doit également ajouter l’impact de certaines représentations, notamment au cinéma.

Les références aux expériences douloureuses chez le dentiste y sont nombreuses. Généralement, la mise en scène insiste alors sur l’état d’impuissance dans lequel se trouve le patient. On peut alors facilement craindre que le dentiste abuse de son pouvoir.

Expérience traumatisante du dentiste: Film avec Dustin Hoffmann

Peur d’aller chez le dentiste : les traumatismes de l’enfance

Comme je l’ai précédemment écrit, je suis phobique dentaire. Un phobique du genre obstiné. De ceux qui ne croient pas un instant que les soins dentaires que l’on va me prodiguer ne vont pas me faire mal.

Aller chez le dentiste a toujours été un pensum pour moi. Une véritable angoisse. Enfant, ma mère me trainait chez le dentiste, l’un de ses cousins, à Paris. Le chemin pour aller jusqu’à son cabinet relevait du calvaire.

Sur place, je savais que ma peur ne serait pas prise en compte. J’avais juste un droit : ouvrir la bouche et fermer ma gueule. Un jour, je me suis révolté. Cela m’a couté une paire de claques. Il est vrai que j’avais été insolent voire agressif.

Mais je n’avais que 11 ans et mon comportement était à la hauteur de ma peur. Je vous épargne les pauses de 2 heures sur le siège d’un dentiste pour me faire arracher une molaire, sans succès. Si ce n’est de l’avoir cassé en 2 à la hauteur des racines.

Puis, ma chique et moi, de nous transporter par nos propres moyens chez un stomatologue lequel, pendant les 40 minutes de l’intervention, n’aura eu de cesse de pester contre son confrère tout en m’ayant fait une incision de la gencive longue comme un bras.

Résultat :15 jours d’antibiotiques, une chique énorme, et des douleurs post opératoires qui ont nécessité de prendre un médicament à base d’opium. En bref, un joli traumatisme qui s’est ajouté aux précédents.

La suite ne sera pas plus glorieuse. Chaque douleur dentaire m’aura fait me cabrer dès qu’il s’agissait de soins dentaires. En évitant de consulter un dentiste, j’ai aggravé ma situation au point que ce qui était devenu une vraie phobie ait des conséquences dramatiques sur ma dentition.

Ce n’est que fort tard que j’ai rencontré un dentiste qui prenait – vraiment – la phobie du dentiste au sérieux. Depuis, je me rends chez le dentiste le sourire aux lèvres.

Le dentiste et moi plaisantons beaucoup pendant qu’il me prodigue ses soins. C’est la bienveillance d’une personne et la thérapie comportementale qui m’ont permis de lâcher prise sur mes peurs, de prendre du recul sur mes traumatismes.

J’ai attendu plus de 40 ans pour en arriver là.

La stomatophobie chez les adolescents

Comment se faire soigner les dents quand on a la phobie du dentiste ?

C’est un phobique dentaire qui vous écrit. Sous aucun prétexte, il ne faut négliger les soins dentaires. Se brosser les dents régulièrement en est un, et se rendre chez le dentiste une fois par an en est un autre tout aussi essentiel.

Quand on souffre de dentophobie, accéder à des soins dentaires de qualité peut devenir très difficile. On conseille généralement aux dentophobes d’aller chez un dentiste en qui ils ont confiance.

S’ils n’en connaissent pas, je les invite à se renseigner dans leur entourage pour en trouver un. Lors du premier rendez-vous, ils doivent très vite préciser qu’ils souffrent de dentophobie et qu’ils viennent sur les  conseils d’un proche.

Cette simple précaution permet au dentiste d’adapter ses soins à votre situation. Par exemple, il réalise en priorité quelques opérations indolores pour vous donner confiance, quitte à vous proposer de reprendre rapidement rendez-vous.

Ainsi, progressivement, il prend soin de vos dents sans vous brusquer. Mais, il faut bien l’avouer, cela n’est pas toujours le cas. Encore aujourd’hui, beaucoup de dentistes agissent auprès de patients phobiques du dentiste comme certains spécialistes de la santé mentale auprès de personnes qui souffrent de phobie des trous : avec mépris et condescendance.

Comment se calmer avant d’aller chez le dentiste ?

Si vous avez peur d’aller chez le dentiste, vous pouvez vous préparer avant la consultation pour limiter les conséquences de votre stress. Si vous avez l’habitude de méditer, prenez tout le temps nécessaire pour vous calmer avant votre consultation.

Sachez cependant que ni la méditation ni la relaxation ne vont traiter votre phobie du dentiste. Idéalement, prenez rendez-vous un jour où vous ne travaillez pas et suffisamment tôt le matin pour ne pas vivre la journée dans l’appréhension.

Vous pouvez également utiliser des astuces simples, mais efficaces. Commencez par utiliser quelques exercices de cohérence cardiaque avant la consultation et jusque dans la salle d’attente.

Ensuite, pensez bien à respirer par le nez pendant la consultation pour atténuer le stress et les douleurs éventuelles.

Peur du dentiste: Comment être calme chez le dentiste?

Enfin, n’hésitez pas à venir équipé! Par exemple: prenez avec vous de quoi écouter de la musique pour vous détendre. Vous pouvez également prévoir une balle antistress à maltraiter pendant la consultation.

Certains patients prennent même un masque de nuit avec eux pour s’isoler encore davantage et réduire leur peur. Avoir les oreilles bouchées par vos écouteurs et ne rien voir de ce qui va dans votre bouche sont deux aides que, personnellement, j’apprécie.

Et oui: je suis phobique du dentiste.

Phobie du dentiste : peut-on prendre des calmants avant d’aller chez le dentiste ?

Pour gérer la peur du dentiste, vous pouvez avoir recours à des calmants. Attention tout de même à ne pas prendre vous-même des calmants avant de vous rendre chez le dentiste! Vous devez impérativement prévenir le dentiste de tous les médicaments que vous avez pris avant de venir.

En effet, certains interférent avec les anesthésiants qu’il est susceptible de – peut-être – utiliser. Certains dentistes proposent à leurs patients les plus anxieux des calmants à prendre peu de temps avant la consultation pour faciliter les soins les plus légers.

Dans ce cas-là, ils prescrivent généralement un comprimé de benzodiazépines anxiolytiques. Si cela ne suffit pas, les dentistes utilisent, avec votre accord, du protoxyde d’azote, aussi communément appelé gaz hilarant.

Ces deux types de sédations conscientes sont très efficaces pour détendre les patients et leur permettre de dépasser temporairement leur phobie pour se faire soigner. Certains dentistes prescrivent des calmants à leurs patients dentophobes pour les aider à affronter la peur de la consultation dentaire.

En revanche, vous ne devez pas prendre des calmants par vous-même avant de venir chez le dentiste. Il est impératif de consulter votre médecin traitant auparavant et,n en aucun cas, de pratiquer ce sport national français: l’auto-médication.

Certains de ces médicaments pourraient interagir dangereusement avec les anesthésies que le dentiste utilise. Si vous avez pris des anxiolytiques avant de vous rendre chez le dentiste, informez-le sur la nature et la quantité des médicaments pris.

Pour les patients dentophobes, de plus en plus de dentistes prévoient des solutions adaptées. Généralement, ils proposent des sédations partielles qui permettent de détendre le patient sans l’endormir.

On utilise en priorité des benzodiazépines qui sont très efficaces dans l’immense majorité des cas. Si cela ne suffit pas, on utilisera un gaz spécifique, le meopa.

L’anesthésie générale est-elle une solution contre la phobie du dentiste ?

L’anesthésie générale n’est pas une solution contre la phobie du dentiste. En revanche, c’est une solution pour les personnes qui ne peuvent pas recevoir de soins dentaires à cause de leur phobie.

En d’autres termes, l’anesthésie ne soigne pas la phobie, elle permet seulement de contourner les conséquences de la phobie. Cela semble évident pour certains, mais c’est une distinction importante à faire, car des solutions contre les phobies existent effectivement.

L’anesthésie générale permet d’endormir le patient pour lui éviter d’avoir à affronter sa peur du dentiste. Le problème, c’est qu’elle présente de nombreux dangers et ne peut pas être pratiquée trop souvent.

À chaque anesthésie, le patient court toujours le risque ou d’avoir des séquelles liées aux produits anesthésiques voire, dans le pire des cas, de ne jamais se réveiller. Enfin, l’anesthésie générale dans le milieu dentaire se pratique seulement en clinique privée.

Les cabinets dentaires de ville ont rarement la place et le matériel nécessaire pour pratiquer l’anesthésie générale et accueillir leurs patients pendant une nuit ou deux. Le coût de l’opération est donc élevé et tout le monde n’a pas les moyens de s’offrir ce qui s’apparente à un luxe.

Comment aider un enfant qui a la phobie du dentiste ?

Les enfants ont généralement peur du dentiste et c’est bien normal. En revanche, nous aurions tort de ne pas considérer cette peur ou de la condamner.

Au contraire, en discutant calmement de la situation avec votre enfant, vous agissez de sorte à que sa peur ne se transforme pas en phobie à cause d’une expérience traumatisante au cours de laquelle il s’est senti abandonné face à sa douleur et à ses inquiétudes.

La première chose à faire pour aider votre enfant, c’est de ne surtout pas lui transmettre vos craintes si vous en avez. C’est une erreur que j’ai commise plus jeune.

Mes enfants sont courageux mais l’un d’entre eux est – presque – phobique dentaire. Parlez calmement à votre enfant et prenez le temps de bien lui expliquer tout ce que le dentiste va pratiquer comme soin.

Répondez à toutes les questions de votre enfant, sans vous impatienter, et ne le faites pas au dernier moment quand il est dans la salle d’attente face au fait accompli 😊. De même, ne le prenez surtout pas par surprise en lui mentant sur votre destination.

Idéalement, choisissez un dentiste proche de chez vous pour qu’il s’intègre à votre quotidien sans effort, notamment quand vous vous promenez. N’oubliez pas non plus d’emporter un jouet ou une peluche pour le rassurer.

Phobie du dentiste : peut-on se faire soigner les dents à l’hôpital ?

En théorie, on peut se faire soigner les dents à l’hôpital. Certains hôpitaux ont d’excellents services de stomatologie.Cependant, un stomatologue n’est pas dentiste.

Il s’occupe de toutes les pathologies, traumatiques ou non, liées à la bouche.Les problèmes dentaires ne sont qu’une partie de ceux qu’ils traitent.

Ce qui signifie que vous perdez votre temps si vous consultez un stomatologue pour une carie ou une dent à extraire.Si l’hôpital est le bon endroit pour recevoir une anesthésie générale sans se ruiner, ce n’est vraiment pas le meilleur environnement pour se faire soigner les dents (croyez-en mon expérience).

Vous avez affaire à des super techniciens de la chose dentaire, pas à des bisounours.La patience et la tolérance ne sont pas leur fort.

Notez aussi que si votre dentiste vous envoie auprès d’un stomatologue, c’est généralement à cause d’un problème beaucoup plus important.

Comment calmer la peur d’aller chez le dentiste ?

La sédation consciente permet de calmer sa peur du dentiste, mais celle-ci revient dès que les effets de l’anxiolytique ou du gaz se dissipent. Pour calmer sa peur du dentiste, vous n’avez malheureusement pas d’autre solution que de vous y rendre.

Il est même conseillé de s’y rendre le plus souvent possible, à chaque fois que vous avez un doute ou un léger problème de douleur dentaire (comme une prothèse dentaire – couronne – qui fait mal).

Quoiqu’il en soit, et quoique vous choisissiez de faire, sachez que la phobie du dentiste a tendance à s’auto-alimenter. En ne vous rendant pas chez le dentiste, vous laissez les problèmes s’accumuler.

Vous craignez alors d’avoir à vivre un véritable calvaire en y allant.

À l’inverse, quand vous vous y rendez fréquemment, vous obtenez la confirmation régulière que vos dents sont en bonne santé et vos visites sont le plus souvent sans douleur et sans conséquence.

Vaincre la stomatophobie

Pour se faire soigner les dents quand on souffre d’une phobie du dentiste, la meilleure solution reste de traiter la phobie dentaire. En l’espèce, la thérapie comportementale et stratégique est la méthode la plus souvent conseillée par l’Assurance maladie française et l’OMS.

Dès lors, un(e) comportementaliste compétent vous aide à vaincre votre phobie du dentiste en quelques semaines seulement. Cette thérapie repose sur des outils stratégiques et comportementaux.

Dans un premier temps, le patient apprend à observer sa phobie et à identifier les pensées irrationnelles à l’origine de la peur du dentiste.

Ne plus avoir peur du dentiste

Ce travail d’observation lui permet de reprendre le contrôle de ses pensées et du fonctionnement cognitif de son cerveau face à l’objet de la peur. Dans un second temps, le patient est invité à utiliser des stratégies pour progressivement éradiquer sa peur.

Ces stratégies thérapeutiques n’ont rien à voir avec des exercices d’exposition comme avec la TCC (thérapie comportementale et cognitive). Grâce à un travail d’objectivation, le patient reprend le contrôle de la situation et se débarrasse progressivement de sa phobie.

Consulter un dentiste spécialiste de la stomatophobie

La dentophobie est un problème sérieux qui coûte beaucoup d’argent à la collectivité chaque année. Elle empêche les phobiques de se rendre chez le dentiste. Résultat, leurs problèmes empirent, jusqu’à ce que seules les solutions extrêmes soient encore envisageables.

Or, ce sont souvent les plus coûteuses. Pour régler partiellement le problème, de plus en plus de dentistes sont formés pour accueillir et s’occuper des patients dentophobes.

Ces dentistes ne sont pas en mesure de vous débarrasser de votre phobie, mais ils peuvent vous offrir un cadre plus rassurant.

En se montrant plus doux, plus patients voire, pour certains, plus bienveillants, en sachant bien qu’ils ne doivent jamais brusquer un patient phobique, ils gagnent progressivement votre confiance jusqu’à pouvoir vous soigner sans trop de problèmes.

Consulter un dentiste spécialiste de la stomatophobie est toujours recommandé aux personnes phobiques qui suivent une thérapie comportementale et stratégique. C’est une situation idéale pour vous afin d’éliminer progressivement des situations angoissantes et, ainsi, vaincre la peur du dentiste.

Si vous cherchez un dentiste à même de soigner une personne phobique dentaire, sollicitez moi. J’en connais quelques-uns.

Pour vous aider à mieux gérer votre stomatophobie, je vous suggère de commencer par vous tourner vers un dentiste spécialiste de la question. Ils sont de plus en plus nombreux. En effet, l’assurance maladie (AMELI) a plusieurs fois tiré la sonnette d’alarme au sujet des personnes phobiques n’ayant pas accès aux soins dentaires.

En n’allant jamais, ou rarement, chez le dentiste, cela provoque des problèmes beaucoup plus graves et douloureux qui coûtent cher à la collectivité. Un dentiste spécialiste de la stomatophobie sait comment gérer votre phobie.

Généralement, il vous propose un simple rendez-vous de contrôle pour observer vos dents et apprendre à vous connaître. C’est ainsi que certains chirurgiens-dentistes utilisent un test pour déterminer votre niveau de phobie du dentiste de sorte à adapter les soins en conséquence.

Par la suite, grâce à des rendez-vous réguliers, il traite progressivement vos dents en commençant par les étapes les moins pénibles et les moins douloureuses. C’est seulement quand la confiance est bien installée qu’il vous propose des soins plus importants.

Traiter la peur du dentiste ou la phobie des soins dentaires

Enfin, un dentiste spécialiste de la stomatophobie peut également vous proposer des calmants pour vous aider à affronter les soins dentaires. Il peut vous prescrire des benzodiazépines anxiolytiques ou du gaz hilarant pour vous calmer.

En revanche, je vous invite fortement à ne jamais vous administrer vous-même des calmants avant de vous rendre chez le dentiste, car ils peuvent interagir avec les anesthésiques que le dentiste utilise.

Les cliniques pour stomatophobes

Les personnes qui souffrent d’une phobie du dentiste rêvent souvent de se faire soigner les dents sous anesthésie générale. On ne le recommande pas, car l’anesthésie générale est un processus lourd qui n’est jamais sans danger.

Subir des anesthésies générales trop fréquemment est mauvais pour la santé et chaque anesthésie présente un certain risque de coma définitif (même si ce risque est trés limité). C’est néanmoins une solution dans certains cas de phobie aiguë.

Le problème, c’est que les cabinets de dentistes en ville ne peuvent pas proposer ce genre d’anesthésie. Une anesthésie générale nécessite un anesthésiste, des produits, un appareillage particulier et une salle de réveil.

Certains patients essayent donc de se faire opérer à l’hôpital, mais les stomatologues s’occupent rarement de problèmes purement dentaires. Voilà pourquoi de plus en plus de cliniques dentaires s’adaptent aux besoins des stomatophobes.

Elles proposent à tous les patients qui le souhaitent de se faire opérer sous anesthésie générale. C’est une solution certes, mais cela ne vous débarrasse pas de votre phobie. En plus des risques, une anesthésie générale avec hospitalisation dans une clinique peut coûter très cher.

La meilleure solution reste donc de vous débarrasser de votre phobie.

Comment vaincre définitivement sa phobie du dentiste ?

La dentophobie, comme toutes les phobies, est un trouble psychique qui se soigne très bien. A cette fin, vous avez néanmoins besoin de l’aide d’un professionnel, en l’occurrence d’un comportementaliste.

Pour vaincre définitivement une phobie, l’OMS et l’Assurance maladie recommandent désormais en priorité la thérapie comportementale. Et, plus spécifiquement, la thérapie comportementale issue de l’approche systémique de Palo Alto.

Cette thérapie s’appuie sur des outils cognitifs et comportementaux pour permettre au patient de comprendre les mécanismes, puis les origines, de sa peur du dentiste de sorte à progressivement l’objectiver.

En d’autres termes, cette thérapie permet au patient de comprendre la source de sa phobie et l’aide à prendre de la distance sur les événements en question (peur d’aller chez le dentiste) pour qu’ils cessent d’être la source de peurs incontrôlables.

Fort de cette première réussite, la thérapie comportementale permet au patient de se confronter – mentalement et non physiquement – à sa peur du dentiste de sorte à ce qu’il ne soit plus affecté (ému-e-) par ses émotions lesquelles, la plupart du temps, ont été totalement neutralisées.

Bien sur, le patient peut, sous réserves, ressentir une ou des douleurs désagréables au cours de soins dentaires mais plus de façon phobique.

Comment se débarrasser définitivement de la stomatophobie ?

Les phobies sont des troubles psychiques difficiles à gérer et handicapants. Pour autant, elles ne sont jamais définitives. D’abord, parce qu’elles évoluent mais aussi s’aggravent et se multiplient avec le temps si on ne fait rien pour les gérer ou s’en débarrasser.

Ensuite, parce que plusieurs approches et techniques existent pour les traiter efficacement. L’approche thérapeutique la plus connue pour vaincre sa phobie, c’est la psychothérapie.

Ne plus avoir peur d'aller chez le dentiste (stomatophobie)

Grâce au suivi d’un psychothérapeute en qui vous avez confiance, vous analysez les origines de votre phobie. Le seul défaut de cette approche, c’est qu’elle prend plusieurs années avant de fonctionner.

Les résultats sont de l’ordre de 5 cas résolus sur 17 en 5 ans. L’hypnose est une autre technique populaire pour lutter contre les phobies. Ce n’est pas la plus efficace, car tout le monde n’est pas réceptif à l’hypnose. Une bonne partie des patients ne tirent aucun profit de leurs rendez-vous avec un hypnothérapeute.

Phobie du dentiste : une solution rapide et efficace

Selon l’OMS et l’Assurance maladie française, la thérapie comportementale est la meilleure solution pour vaincre définitivement une phobie. Suivre une thérapie avec un comportementaliste professionnel vous débarrasse définitivement de votre stomatophobie en quelques semaines seulement.

Comme la psychothérapie, la thérapie comportementale repose sur l’analyse du mécanisme de la peur pour aider le patient à la maîtriser et à l’objectiver.

La thérapie comportementale agit beaucoup plus rapidement parce qu’elle se concentre, justement voire exclusivement, sur les problèmes comportementaux.